La crapule macronienne aime à culpabiliser les pauvres. Périodiquement cette engeance trouve matière à angoisser le peuple avec tout et avec rien. L’épisode du COVID a été un modèle du genre. On a bien essayé de lancer l’idée que la Russie allait nous attaquer bientôt si l’Ukraine tombait, mais ça n’a pas marché. Les propagandistes de la culpabilisation ressortent périodiquement la fable de la dette. C’est ce qui a permis de démembrer la Grèce et de la faire régresser tout en la pillant. Aujourd’hui, on nous dit que l’heure est très grave qu’il faut donc travailler plus pour payer la gabegie passée. Voici donc Jacques Attali, dont la finesse des analyses est semblable à celle de BHL ou Alain Minc. Or cet imbécile nous explique que s’il y a une dette c’est à cause de l’ingratitude des Français ! Mais Attali, ce vieux rat, a participé de près ou de loin à tous les gouvernements de la France depuis 1981. Certes il a changé d’idée souvent, en 1981 il était pour le socialisme, pour la retraite à soixante ans et pour les 35 heures, puis il est devenu mondialiste et pro-capital, mais peu importe, ce ne sont pas les Français qui sont ingrats qui ont amené cette situation, mais les soi-disant élites qui sont censées faire les lois. Donc ces gens-là viennent la fleur à la bouche nous parler de « nos échecs » comme si nous en étions responsables, alors que c’est avant tout « leur échec » qui depuis presque quarante ans à conduit à cette situation catastrophique. La seule responsabilité des Français c’es cependant d’avoir fait confiance à ces idiots produits d’un système médiatico-politique complètement verrouillé.
C'est une campagne bien orchestrée, Larcher qui ne sert à peu près à rien au
Sénat, étant donné que c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot,
dépense lui beaucoup d’argent public. Pour caler son gros derrière face à sa table de
déjeuner, il a fait acheter par le Sénat dont le budget augmente régulièrement
deux fauteuils pour 34 000 €, évidemment il dit que c’est une erreur et
qu’il va enquêter[1]
pour savoir d’où cela peu bien venir, mais lui aussi trouve que les zautres ne
travaillent pas assez. L’enfer c’est les zautres ! Venant d’un guignol qui
n’a jamais travaillé de sa vie et qui passe son temps à la chasse en Sologne,
ce serait cocasse si ce n’était tragique. Malgré un train de vie déjà élevé,
les Sénateurs se sont voté en janvier 2024 une augmentation des frais de mandat
– non imposables – de 700 € par mois, tout en criant contre la hausse des
dépenses de l’État. Le budget global du Sénat c’est 350 millions €, et en 2024
les frais des sénateurs et leurs salaires ont été augmenté 7 fois !
Ont-ils travaillé plus ? Cela serait bien étonnant !
Voilà Fantômas qui signe le lancement de sa campagne pour
les élections présidentielles en bombant le torse ! Il nous menace déjà
avant même d’être élu. « Je ferai en sorte que l’on travaille plus longtemps
dans la semaine, dans l’année, et peut-être dans la vie », a déclaré Edouard
Philippe en évoquant ses intentions s’il devenait le prochain président de la
République. Que veut-il dire ? Qu’il enverra la police aux récalcitrants du
travailler plus ? Cet autre fainéant qui n’a jamais travaillé de sa vie veut
lui aussi faire travailler les plus pauvres. Comme ceux-ci ne gagnent guère et
qu’il faut accroître les rentrées fiscales sans toucher aux taux d’imposition,
alors on veut que les malheureux travaillent plus. Cette idée est contraire à
la chanson qu’on donnait dans les années soixante et soixante-dix :
« la preuve que le capitalisme est un système efficace puisque grâce à ses
progrès dans la productivité, il permet de travailler moins longtemps et de
gagner plus pour consommer plus ». Edouard Philippe qui a un bilan de
premier ministre proprement calamiteux, en trois ans a creusé la dette publique
durant son mandat de Premier ministre de 464 milliards d’euros
supplémentaires ! Mais le voilà qu’il vient faire la leçon :
« La question de la dette doit être prise extrêmement au sérieux [...] Ce
n'est pas une obsession d'expert-comptable. Ce doit être une obsession
politique », a déclaré l'ancien Premier ministre[2].
C’est peut-être une obsession pour lui, mais cela ne l’a guère amené à la
maitrise des dépenses. Il ajoutait dans le même interview :
« Aujourd’hui, le problème, c'est qu'on ne réforme pas grand-chose ».
Or le creusement de la dette publique c’est en réalité la conséquence des
réformes permanentes qui se déploient depuis 2014 avec l’arrivée de cet
imbécile de Macron au ministère de l’économie. Parmi les causes de la
croissance de la dette publique, il y a la réforme du CICE – Crédit d’Impôt
pour la Compétitivité et l’Emploi – voulue par Macron, approuvée par
Hollande et pérennisée par Edouard Philipe pour un coût de 20 milliards d’euros
par an. Soit en onze ans un coût de 220 milliards d’euros alors qu’on cherche
40 milliards pour combler le budget. Même le journal macronien, Le monde, reconnaissait
que cette réforme n’avait eu aucun résultat sur l’emploi comme sur la
croissance[3].
C’est donc une réforme soutenue par Edouard Philippe, dit Fantômas, qui est à
l’origine des difficultés aussi bien du budget que de la Sécurité sociale. Autrement
dit Edouard Philippe veut que nous travaillions plus afin de rembourser les
bêtises dont il est, avec le reste de la classe politique, responsable !
Comme on l’a compris la plupart des politicards nous disent que la faute ce sont les dépenses et non pas le manque de recettes. Ils avancent cela parce qu’ils sont presque tous pour la politique de l’offre qui plait tant à leurs maitres qui les financent. Louis Sarkozy c'est une grosse feignasse qui n'a jamais travaillé, ni comme serveur, ni comme garagiste, ni comme policier. Il est qualifié d'essayiste, oui, il « essaie » de ressembler à son père, un autre feignant multi-condamné à qui on a retiré la Légion d'honneur. Avant Macron c’est pourtant son père qui a réussi à augmenter le plus la dette publique de plus de 600 milliards durant son malheureux quinquennat, sans avoir l’excuse du COVID – mais il avait avancé celle de la crise bancaire de 2008[4]D'un certain point de vue Louis Sarkozy fait du télétravail en passant sur LCI, une chaine dévouée à la gloire de son père. Cet apprenti crapule sans dimension voudrait bien que les « zautres » travaillent plus pour sa gloire à lui, et donc qu’en plus d’un boulot à moitié idiot de bureaucrate, ils se farcissent des kilomètres de métro, de route ou de chemin de fer.
Des citoyens français font des dons au ministère de
l’Économie pour rembourser la dette publique. Depuis 2006, donc sous Chirac, le
gouvernement a mis en place un mécanisme permettant aux contribuables de faire
des dons volontaires à l’État pour réduire la dette publique, via le programme
« Dons pour la réduction de la dette sociale » (initialement lancé sous ce nom)
et plus largement pour la dette publique. Ces dons sont déductibles des impôts
à hauteur de 66 % (dans la limite de 20 % du revenu imposable). On remarque
deux choses, la première c’est qu’en réalité c’est seulement 1/3 de la
somme donnée qui revient à l’État, secondement que ce programme de
« don » n’a pas empêché que la dette publique continue d’augmenter
régulièrement, le record d’accroissement de la dette revenant à la présidence
Macron. Un peu plus de 1 000 milliards € ! Pourquoi malgré les
différents plans d’austérité mis en place périodiquement en France depuis
quarante années consistant à faire baisser les dépenses publiques cette dette
augmente-t-elle encore ?
Il manquerait donc 40 milliards pour contenir les dérives budgétaires. Comme on ne veut pas changer le système d’imposition qui voit que les très très riches payent seulement 2% d’impôts sur le revenu, on invente la fable que tout le monde doit faire des efforts ! Sauf évidemment Macron dont les dépenses à l’Élysée défient toute décence comme le montre le graphique suivant, sauf comme on l’a vu ci-dessus les sénateurs et les députés, sauf les très très riches qui par la voix de l’ignoble Bernard Arnault sont monté au créneau pour dénoncer la vielle antienne de la spoliation[5]. Qui il reste pour payer les dettes de la classe politique corrompue ? Les travailleurs bien entendu, ceux qui se lèvent le matin pour aller au chagrin !
Il est vrai qu’on peut trouver 40 milliards d’économie assez facilement. Déjà la taxe Zucman qui fait si peur au pauvre Bernard Arnault. Celle-ci serait de 2% et porterait sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros donc des gens qui ne sont pas dans le besoin. Seulement 1800 contribuables seraient touchés. Gabriel Zucman propose de taxer à hauteur de 2 % ou 3 % le patrimoine des ultrariches européens (plus de 100 millions d'euros) pour financer l’effort de défense du Vieux Continent. Cette taxe rapporterait, en fonction du taux retenu, de 67 milliards à 121 milliards d’euros par an. Largement de quoi combler les 40 milliards manquants[6]. Cette taxe est justifiée par le fait que c’est cette catégorie de contribuables qui paie le moins d’impôts toutes catégories confondues, notamment parce que les bénéfices des placements boursiers échappent au fisc. Mais on peut encore trouver des économies importantes. Par exemple refuser le plan de réarmement de l’Union européenne qui va nous coûter à terme 65 milliards d’euros supplémentaires pour atteindre l’objectif d’Ursula von der Leyen et de l’OTAN, c’est-à-dire les 5% du PIB. Je rappelle que les dépenses militaires sont absolument une dépense improductive et que la menace supposée d’une Russie qui s’attaquerait à la France est une fantaisie qui relève de l’imbécilité. On peut encore sortir de l’Union européenne et de l’euro, ce qui permettrait à la fois une économie directe de 10 milliards d’euros et relancerait la croissance économique en berne. Récapitulons :
C’est un calcul cohérent mais grossier, on peut toujours l’affiner, le préciser, mais globalement cela ne changera rien à sa justesse. Remarquez que ces 149 milliards d’euros couvrent à peine le remboursement de la dette publique et des intérêts. Comme on le comprend cette question est résolue comme un choix politique. Soit on taxe le capital, soit on taxe le travail. L’Union européenne et la classe politique française dans son ensemble ont choisi la seconde solution. Évidemment taxer le travail et la consommation c’est choisir la théorie de l’offre et du ruissellement, théorie qui ne marche pas, surtout quand l’économie est languissante voire en dépression. Les larbins des riches – la plupart des économistes en sont – vous diront qu’en taxant le capital on tue l’investissement. Or l’investissement ne dépend pas du niveau des profits, mais dépend d’abord de la conjoncture, si le marché n’est pas porteur il n’y a pas de raison d’investir dans l’appareil productif, les surprofits s’orienteront vers l’investissement spéculatif, immobilier, actions à la valeur surgonflée ou encore dette de l’État. Il dépend aussi du pouvoir d’achat, or celui-ci est en berne depuis des années, car on ne peut pas fabriquer des riches et des super-riches sans appauvrir le reste de la population, c’est une histoire de vases communicants, ce qu’avait déjà bien compris Ricardo au début XIXème siècle ! Le but de cette mascarade rhétorique est de justifier en réalité la spoliation des revenus des travailleurs. Ne croyez pas ce qu’on vous raconte, le financement des retraites est une question politique et non technique, elle est dépendante du partage de la valeur ajoutée entre salaires et profits. Cela vous permettra de comprendre pourquoi on cache ces vilénies d’allongement des durées travaillées derrière la démographie ou la trop grande générosité d’un système de Sécurité sociale pourtant bien délabré aujourd’hui.
Depuis quelques années le peuple est devenu extrêmement
remuant. On a eu la révolte de Gilets jaunes, puis celle des soignants, et
enfin celle des salariés contre l’ignoble réforme des retraites. C’est Macron
qui détient le record du plus grand nombre de manifestations sous la Vème
République, mais il détient aussi le record des répressions les plus violentes.
L’économie occidentale qui est très mal gérée, produits des salariés de plus en
plus pauvres, elle a cru s’en sortir en externalisant les productions
manufacturières, puis en faisant venir en masse des immigrés, tout ça dans le
seul but de faire baisser la masse salariale et d’accroitre les profits. La
canaille politicienne soutient cette logique, elle en vit grassement. Elle
essaie de tenir le choc en traquant le travailleur, en le martyrisant, en
allongeant la durée de vie au travail, et maintenant en voulant accroître les
horaires hebdomadaires. Et la gauche me direz-vous ? En paroles elle est
contre, mais dans les faits elle passe plus de temps à déconner sur la
Palestine ou à aller jouer les mouches du coche en Hongrie pour la Gay Pride.
L’idée générale est la suivante, accroître la charge de travail sans augmenter
les salaires de façon à ce que les salariés qui tirent la langue pour arriver à
la fin du mois n’aient même plus le courage et la force de se révolter. Grâce à
la numérisation de la vie civile, la population est entièrement sous le
contrôle de la police. Mais ça ne suffit pas, il faut garder les gens au
travail, c’est d’autant plus difficile que les conditions d’emploi se sont
dégradées et que le pouvoir d’achat est malmené.
Méfiez vous donc en priorité des gens qui veulent vous faire
travailler plus, non seulement ils sont ceux qui n’ont jamais travaillé, mais en
plus ils sont le plus souvent à l’origine des dérives des dépenses publiques.
[1]
https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/12/gerard-larcher-reconnait-que-l-achat-pour-34-000-euros-d-un-siege-pour-le-senat-est-une-erreur_6493640_823448.html
[2]
https://www.bfmtv.com/politique/edouard-philippe-deplore-qu-on-creuse-la-dette-sans-reformer-grand-chose_AN-202402270411.html
[3]
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/09/18/le-cice-beaucoup-d-argent-pour-bien-peu-d-emplois_6052721_3234.html
[4]
https://www.franceinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/la-dette-publique-a-baisse-sous-nicolas-sarkozy_1790113.html
[5]
https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/29/bernard-arnault-denonce-la-surtaxe-des-entreprises-prevue-dans-le-budget-2025-le-gouvernement-dit-comprendre-sa-colere-mais-justifie-la-mesure_6521774_3234.html
[6] https://www.france24.com/fr/europe/20250319-taxe-zucman-ultrariches-pour-financer-d%C3%A9fense-europ%C3%A9enne
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