Le 23 avril 2021 un Tunisien, Jamel Gorchane, a égorgé une
fonctionnaire de police, Stéphanie Monfermé, mère de famille, qui travaillait
au commissariat de Rambouillet, au cri d’Allahou Akbar, comme d’habitude. Cette
femme n’était même pas policière et donc absolument désarmé. C’est un acte prémédité,
c’est-à-dire qu’il avait été préparé, et que le terroriste avait fait des
repérages[1].
Ce n’est donc pas un acte de folie, une sorte de bouffée délirante. C’est un
acte de guerre. Tout cela est bien connu, ce qui est plus intéressant ce sont
les réactions des uns et des autres. Alors que cet attentat est tout à fait
dans la continuité de la décapitation de Samuel Paty, on a eu droit au
sempiternel discours de Macron et du gouvernement sur le thème, on va être
vigilant, de plus en plus vigilant. Ce discours est convenu depuis au moins les
attentats de 1995 dans le métro. Mais les présidents, de Chirac à Sarkozy, de
Sarkozy à Hollande, et jusqu’à Macron démontrent que ce discours martial n’est
qu’une façade et n’est jamais suivi d’effet. C’est une posture assez cynique :
on montre ses muscles à la télévision, mais ensuite on passe à autre chose, à
la réforme des retraites ou des allocations chômage. Nous apprenons d’abord que
Jamel Gorchane, tout comme Abdoullakh Anzorov, l’assassin de Samuel Paty, avait
été dans un premier temps rejeté pour être entré illégalement sur notre
territoire, puis finalement il y avait été autorisé. Il tombe sous le sens que
dans les deux cas ces deux criminels avaient reçu de l’aide des associations
qui travaillent dans le trafic de migrants. Dans le cas d’Abdoullakh Anzorov,
nous avions appris par la suite qu’il n’était que le bras armé d’une chasse aux
sorcières orchestrée par tout un réseau islamiste. Darmanin avait alors décidé
de fermer la mosquée de Pantin impliquée plus ou moins directement dans le meurtre.
C’était une bouffonnade. La mosquée a depuis été réouverte et ne fait plus l’objet
d’une quelconque attention. Dans l’affaire de Rambouillet, il semble que le
Jamel Gorchane ait lui aussi bénéficié de supports logistiques pour commettre
son crime. La similarité des deux attentats fait penser à une coordination.
Dans les deux cas les mains qui tenaient le couteau étaient téléguidées et
appartenaient certainement à des gens malades, mais agis comme on dit par des
têtes pensantes qui nous ont en réalité déclarer une guerre totale.
On remarque que ce n’est pas l’islamophoblie qui tue, mais plutôt l’islamophilie poussée à l’extrême. L’AFP qui est un repères de journalistes pro-islamistes et immigrationnistes, a commencé à faire une soi-disant enquête. Dont le but était d’orienter les analyses du côté d’une perte de la raison par Jamel Gorchane. Ils ont ressortir le vieux discours selon lequel il était radicalisé depuis peu – il lisait aussi semble-t-il les tweets de Mélenchon[2] – c’était un gentil garçon. Mais il était fatigué, dépressif et j’en passe. Les journaux comme Libération et même Le point ont repris cette idée moisie. Cela montre d’ailleurs au passage comment les médias dominants font leur travail d’information, à travers une seule dépêche d’agence, agence qu’on sait des plus douteuses pourtant. Le Parisien n’est pas en reste et lui aussi rappelle, toujours en reprenant la même dépèche que cet homme calme, pas particulièrement pieux, était suivi par un psychiatre[3]. Evidemment la répétition de ce genre d’analyse fantaisiste, ça ne marche plus. Et cet tentative de minimiser l’affaire a été rapidement dénoncée sur les réseaux sociaux.
Dans ce genre de drame, Guignol
n’est jamais loin, on a vu cet imbécile de Cédric Mas, médiocre avocaillon à
Marseille, tenté de faire diversion en avançant que tout cela c’était bien la
conséquence de notre islamophobie. Et qu’on fond, si on était plus tolérant avec
l’Islam, et bien nous ne serions pas victimes d’attentats aussi répugnants. Le djihad
n’est pas une guerre qui nous aurait été déclarée par la fraction la plus
intolérante de la Musulmanie, mais une sorte d’instinct de défense de minorités
très faibles sur tous les plans. Il renverse donc le problèmes. Des gens
viennent de Tchétchénie, de Tunisie ou d’ailleurs pour nous demander d’être
plus tolérant avec l’Islam ! On renverse donc la cause de l’acte de
barbarie du côté de la victime. Cette approche est stimulée par des enquêtes de
celles qu’on a vu dans Le monde. Dans son édition datée du 23 avril
2021, « le journal de référence » lance une grande enquête sur les
discriminations que subiraient les populations issues de l’immigration. Cette question
est en réalité complexe, par exemple elle ne s’intéresse pas au fait que dans
les logements sociaux quand on y installe des personnes issues de l’immigration
au nom de la mixité sociale, les Français non musulmans s’en vont le plus vite
qu’ils peuvent. Un autre imbécile, sociologue au Collège de France, nous
indique que la laïcité devrait être militée et qu’on doit faire attention à ne pas
offenser les croyants. Sa leçon de morale est relayée par Le monde qui
fait sournoisement campagne pour une réforme de la laïcité[4]. Dans son
édition datée du 23 avril, le journal de référence publie un très grand dossier
pour nous expliquer que la discrimination envers les immigrés ou les
descendants d’immigrés seraient les plus élevées de l’Union européenne. Evidemment
il ne vient pas à l’idée à ces journalistes que cela pourrait bien s’expliquer
par le fait que la France a accueilli plus que d’autres pays une grande
quantité d’immigrés musulmans, et qu’au fond si les Français d’origine plus
ancienne se méfient de ces populations, c’est qu’il y a certainement des raisons
qui doivent être recherchées dans les formes d’organisation de ces communautés.
Claire Hédon nous disait que « la discrimination mine la confiance ».
Mais peut être que c’est l’inverse, n’ayant pas confiance dans la population d’origine
musulmane ou africaine, les Français la tiennent à distance[5]. Ce que les
Français ne supportent plus c’est d’entendre dire que finalement ils sont
responsables du malheur des musulmans et que ceux-ci réagissent finalement normalement.
Cette cécité est d’ailleurs la raison majeure de l’implosion de la gauche française.
Cette affaire du meurtre de l’égorgement
de Stéphanie Monfermé tombe au plus mauvais moment pour la justice française et
pour les politiciens également. En effet deux affaires sensibles ont mis en
avant le laxisme de la justice lorsque celles-ci concernent les racailles de
quartier ou les crimes islamistes. Le Conseil Supérieur de la Magistrature vient
de pondre une note pour dire que la justice c’est juste appliquer la loi, et qu’elle
ne doit pas être sous la pression de l’opinion publique[6]. Evidemment si
le CSM publie un tel communiqué c’est qu’il se sent en porte-à-faux avec l’opinion
populaire. Et quoi qu’on en dise, la justice ne peut pas fonctionner sans l’assentiment
du peuple. Je ne veut pas rentrer dans le détail mais pour l’affaire Sarah
Halimi, il n’y a pas eu de reconstitution et il y avait des rapports d’expertise
suffisamment divergent pour faire un sort à la fable selon laquelle les juges n’avaient
aucun autre choix que celui d’appliquer la loi. Ce serait la loi qui serait
mauvaise donc et Dupont-Moretti et Macron allègue cette fantaisie en disant qu’on
va faire voter une autre loi. Mais tout cela est démenti par le fait que les
juges de la Cour de Cassation pouvait interpréter la loi autrement. La même
histoire s’est reproduite avec le jugement de la Cour d’assises de Paris qui a
prononcé l’acquittement d’une partie de la bande qui avait brulé des policiers
dans leur véhicule à Vitry Châtillon. François Molins, procureur de Paris,
dont la réputation de carpette n’est plus à faire tant il sert bien ses
maîtres, s’est senti obligé de donner une longue interview au Monde pour
justifier les décisions de justice. Au passage il s’est mis d’ailleurs en
contradiction avec les propos de Dupont-Morretti qui incriminait la loi, en
défendant justement cette loi qui serait excellente quand elle se refuse de
juger un homme qui est irresponsable sur le plan mental[7]. Mais Arno
Karsfeld rappelait fort justement qu’en février 2018, la Cour de cassation
avait rendu un arrêt pour refaire jugé une affaire similaire au simple motif que
sur les trois experts nommés, l’un avait conclu à la non altération du
discernement au moment du meurtre. La Cour de cassation s’est ensuite cachée
derrière une majorité d’experts pour justifier son choix de ne pas faire rejuger l’assassin de Sarah Halimi. Ce mensonge
des juges du plus haut niveau a engendré l’indignation bien au-delà de la
communauté juive, raffermissant au passage la méfiance envers la justice.
Manifestation
le 25 avril 2021 pour Sarah Halimi à Marseille
Cette effervescence
médiatique a entraîné des manifestations un peu de partout en France. Les
policiers ont protesté contre le jugement de l’affaire de Vitry-Châtillon, ensuite
le 25 avril il y a eu des manifestations dans toute la France pour contester le
jugement à la Ponce Pilate de la la Cour de cassation dans l’affaire du meurtre
de Sarah Halimi. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Lyon,
Marseille ou encore 20 000 à Paris, avec bien entendu des « personnalités »
politiques ou du monde du spectacle – ce qui est au fond la même chose – qui tentaient
de se faire remarquer par leur compassion auprès de leur public. Il semble qu’on
ait cette fois franchi un palier et que l’opinion ne se contentera pas de
propos lénifiants. Derrière il y a bien sûr l’assassinat de Stéphanie qui n’en
est qu’à ses débuts. Les policiers sont eux aussi très remontés. Le dimanche 25
avril il y a eu des manifestations dans toute la France pour contester l’arrêt
de la Cour de cassation. La mobilisation a été très importante, sans doute les
juges n’avaient pas anticipé une mobilisation au-delà de la communauté juive. Mais
ce fut le cas. Beaucoup de Français qui ne sont pas de confession juive, ont
manifesté. C’est qu’en effet il y a un ras-le-bol aussi bien des exactions islamistes
que de l’incapacité de Macron et de son gouvernement à y faire face. Plus fortement
encore, beaucoup ont appuyé sur le lien qu’il y avait forcément entre l’immigration,
le développement de la religion musulmane et pour suivre de ces attaques
incessantes.
Manifestation
le 25 avril 2021 pour Sarah Halimi à Paris
En même temps que les Français
manifestaient massivement pour Sarah Halimi, un quarteron d’imbéciles
manifestait à Toulouse contre l’Islamophobie ! Il faut vraiment le voir
pour le croire. Il est vrai qu’il y avait plus d’organisations croupions que de
manifestants. Le NPA, ATTAC, le collectif Palestine vaincra, ou encore CGT
Educ’action31. On ne saurait être plus à côté du sujet ! Ces débris d’un gauchisme
en perdition ont démontré une nouvelle fois qu’ils ne comprenaient rien à rien,
et encore moins au reste[8].
Cette engeance ne comprendra jamais pourquoi le peuple ne l’écoute pas, ne la
suit pas. Persuadée d’avoir raison envers et contre tout, elle est sans doute
un des meilleurs repoussoirs, elle
incite par son imbécilité à voter pour Marine Le Pen. Le figaro rappelait
que depuis 2012, 212 personnes avaient été assassinées dans des attentats islamistes,
sans parler des nombreux blessés[9].
Ce chiffre qui serait encore plus important si on remontait à 1995, n’est pas la
somme d’accidents ou de dérives, mais le résultat d’une guerre menée par d’autres
moyens, des moyens non conventionnels. Si ce sont souvent des fous ou des
semi-fous qui sont mis en avant pour être le bras armé de ces meurtres, il y a
derrière eux toute une mouvance qui les active. On la vu dans le cas de la
décapitation de Paty, il semble de ce soit aussi le cas pour le meurtre de
Stéphanie, et encore pour celui de Sarah Halimi.
En tous les cas ces épisodes douloureux sont la preuve que
non seulement le malheureux quinquennat de Macron est rythmé par des
manifestations à répétition, le mécontentement est généralisé, mais aussi par
une dévalorisation jamais vue auparavant depuis la Libération de l’ensemble des
institutions. C’est évidemment l’image d’une incapacité des experts et des
politiques à gouverner.
[1] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/en-direct-attaque-au-couteau-a-rambouillet-une-fonctionnaire-de-police-decedee-20210423
[2] https://www.lepoint.fr/societe/tueur-de-rambouillet-sa-page-facebook-traduit-bien-son-parcours-25-04-2021-2423655_23.php
[3] https://www.leparisien.fr/yvelines-78/attentat-de-rambouillet-ce-que-lon-sait-de-jamel-gorchane-lassaillant-de-36-ans-abattu-dans-le-commissariat-24-04-2021-6BA4Z5MJ3NEZPE5RROT7TDISTI.php
[4] https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/09/francois-heran-la-liberte-d-expression-tend-aujourd-hui-a-etouffer-la-liberte-de-croyance_6076099_3232.html
[5] https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/18/claire-hedon-les-discriminations-minent-la-confiance-dans-la-nation_6073542_3224.html
[6] https://www.lepoint.fr/societe/tueur-de-rambouillet-sa-page-facebook-traduit-bien-son-parcours-25-04-2021-2423655_23.php
[7] https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/04/24/francois-molins-rien-ne-permet-d-affirmer-que-la-justice-serait-laxiste_6077883_3224.html
[8] https://www.ladepeche.fr/amp/2021/04/25/150-personnes-disent-stop-a-lislamophobie-9508487.php
[9] https://www.lefigaro.fr/international/depuis-2012-263-personnes-sont-mortes-dans-des-attentats-islamistes-en-france-20191007?fbclid=IwAR1bUfa7OyAEo8UgVWCcpLeIkeg3hIKBYNsX2peeVLn7--_cUggwkyts4OQ