C’est un sujet qui
sera sans doute à nouveau débattu dans la campagne présidentielle de 2022,
notamment parce que la situation économique tendra encore à se détériorer un
peu plus et donc on y verra là une possibilité d’aider les plus démunis. La
gauche a du mal à renouveler son discours. Et comme elle a abandonné l’idée de
socialisme, donc de rompre avec l’économie de marché, il lui vient parfois des
idées biscornues pour alimenter le débat et la dispute sans que cela débouche
sur des solutions concrètes qui amélioreraient l’état de la société. Depuis
quelques temps, une idée est en train de devenir à la mode : donner un
revenu à chaque individu quel que soit son niveau d’implication dans le système
productif. Ils sont plusieurs à se disputer sur cette question, coupant les
cheveux en quatre, ratiocinant à l’extrême sans se mettre d’accord sur rien.
C’est un thème qui a beaucoup de succès dans les médias et que beaucoup de
jeunes gens prennent pour une revendication subversive, mais des auteurs
ultra-libéraux comme Gérard Koenig le soutiennent également comme s’il
s’agissait d’un simple impôt négatif à la Friedman[1].
Il défendait le revenu universel pour tous d’ailleurs bien avant Benoît Hamon[2].
En tous les cas, c’est une idée qui paraît moderne à première vue. En outre
cette modalité permettrait de lutter sérieusement contre le chômage de masse. Anne
Hidalgo qui cherche à démontrer qu’elle a des idées susceptibles de la faire
gagner aux présidentielles de 2022, affirme qu’elle testera le revenu universel
sur Paris. Elle convoquerait une conférence citoyenne à la Macron, pour en
définir les modalités et promet de l’appliquer quoi qu’il arrive[3].
Macron lui-même a lancé l’idée d’un RUA, Revenu Universel d’Activité, qui
remplacerait l’ensemble des prestations sociales et qui serait ouvert aux
jeunes de 18 à 25 ans. Il serait mis en place en 2022 ou 2023[4].
C’est une tentative maladroite de faire croire qu’il est un peu de gauche. Comme
souvent dans les expériences qui ici ou là ont cours, il prendrait pour base
les financements des autres prestations sociales qui sont effectivement très
nombreuses et dispersées, mais qui ont pour caractéristiques de ne pas être
universelles, le plus souvent conditionnées à un niveau de revenu, elles sont
destinées à aider les plus démunis. Notez que le plus souvent la dispute autour
du revenu de base ou du revenu universel touche essentiellement à deux
points :
– d’abord de savoir si
ce revenu sera ou non distribué à tous – donc s’il sera bien universel – ou
s’il sera soumis à des conditions de revenu. Les deux systèmes ne souffrent pas
la même logique, puisque l’un est une sorte d’impôt négatif et l’autre un
transfert de ressources ;
– ensuite de savoir
s’il sera ou non la conséquence d’une fusion des autres formes d’allocations
sociales, ce que semblerait préconiser Macron à l’instar des gens de droite qui
soutiennent cette idée et qui profitent de cette soi-disant avancée sociale
pour financer une réforme « sociale » au moindre coût, par exemple en
transformant la Sécurité sociale en un appendice de l’Etat, alors qu’il reste
aujourd’hui un organisme paritaire qui valide l’idée que les cotisations
sociales sont un salaire différé et non une charge pour le patronat.
La question du montant de ce revenu est discutée également, Hamon s’était fait épinglé en 2017 pour son incapacité à donner un chiffre sérieux appuyé sur une méthode de financement compréhensible, mais c’est un détail finalement parce que même si cela peut varier du simple au double.
Au niveau européen il a existé une pétition de l’initiative européenne pour un revenu de base qui a récolté un certain nombre de signatures en faveur d’une telle mesure. Elle aurait obtenu environ 300000 signatures au niveau de l’Union européenne dont 15000 en France ce qui n’est pas beaucoup[5]. En Suisse le même type de démarche a récolté 100000 signatures, ce qui va permettre de soumettre l’idée à un référendum. En Allemagne l’idée est inscrite dans le programme des Verts mais aussi dans celui du parti Pirate. Merkel et les conservateurs s’y sont maintenant ralliés[6]. Depuis quelques années les expériences, le plus souvent circonscrites à un groupe d’individus ou à une localité, se sont multipliées en Europe, certaines ont été abandonnées. Le principe théorique se balade entre une relance de type keynésienne nécessaire après les ravages de la crise du COVID, et la critique d’une valorisation de l’activité uniquement par le travail et le marché. Après tout depuis des années les banques centrales impriment gratuitement de l’argent pour le distribuer, et récemment la déferlante du chômage partiel dans le monde entier c’est ce qui permet à l’économie de continuer d’exister encore un peu.
Mais qu’est-ce que c’est fondamentalement la distribution d’un revenu universel ? Il s’agirait de dissocier la rémunération d’un individu de son emploi ou de son travail. C’est une idée déjà ancienne qu’on trouve d’abord chez Jeremy Rifkin dans un ouvrage préfacé par Michel Rocard. Elle a été reprise ensuite par le triste André Gorz autre héros de la seconde gauche anticommuniste[7]. Elle est à mon sens aussi un des résultats de la déconvenue des mouvements sociaux qui se sont effilochés après Mai 68. Elle émane de la deuxième gauche, justement celle qui craint surtout de réfuter la propriété des moyens de production et de remettre en question les mécanismes du marché. C’est le résultat d’une réflexion sur le fait que le niveau de technologie est tellement élevé qu’il n’est pas possible de donner du travail pour tous, et du reste cette productivité élevé permet de redistribuer la richesse pour tout le monde. Evidemment l’erreur est de croire que le niveau de production est le résultat de technologies neutres politiquement et qu’il est malgré tout une évolution naturelle, même si celle-ci est en contradiction avec la trajectoire de l’épuisement des ressources naturelles. Mais cette idée a aussi sa source dans l’inscription attribuée à Guy Debord sur un mur de la rue de Seine au début des années cinquante. On sait que la trajectoire du théoricien de l’Internationale situationniste s’est accompagnée d’une volonté manifeste de réinvestir la sphère des loisirs. Mais bien évidemment pour qu’une société des loisirs advienne, il faut bien que quelque part les biens nécessaires à la vie soit produit. C’est là qu’intervient la technique. Or la technique est produite et dominée par ceux qui détiennent le capital qui possèdent les moyens de production et donc qui vont produire et orienter cette technique à leur profit.
Cette idée sera abandonnée, du moins sous cette forme, par Guy Debord lorsqu’il opérera avec l’IS le tournant politique. C’était la conséquence de sa fréquentation de Socialisme ou Barbarie. A partir de ce moment-là il reprit l’idée des conseils ouvriers. Ces conseils ouvriers qui furent expérimentés plus ou moins brièvement dans l’histoire, en Allemagne, en Russie, mais aussi en Espagne et en Hongrie, supposaient que les ouvriers se réappropriaient les moyens de production pour leurs propres besoins. L’ultra-gauche y a vu là le moyen de se débarrasser du marché et de l’Etat dans un même mouvement. Refusant un socialisme autoritaire, ils y voyaient un moyen pour les prolétaires de construire la société nouvelle. Evidemment la distribution d’un revenu universel ne peut se faire que sous la houlette et le bon vouloir de l’Etat.
La propriété des moyens de production
Le principal point qui me fait m’opposer à l’idée d’un revenu universel, ou minimum sans condition, est d’abord l’abandon des vieilles revendications socialistes qui visent à se saisir collectivement des moyens de production, donc de combattre la propriété privée de ceux-ci en le réorientant vers des productions plus utiles ou moins inutiles. C’est pour moi une régression complète de la pensée. En effet au moment où on se demande comment et vers quoi on doit orienter la production et la consommation, il est évident qu’on ne peut laisser le système productif dans les mains de ceux qui le possèdent juridiquement. Le socialisme ne peut pas être une forme plus ou moins déguisée d’assistanat. Il doit permettre l’exercice de nos capacités créatrices, et comment y arriver sans un contrôle populaire sur le capital physique ? On ne peut pas revendiquer en même temps l’intervention collective des citoyens via le RIC et laisser ensuite le contrôle des techniques et des moyens de production aux détenteurs de capitaux. On voit bien quels dégâts cela à engendrés, notamment en donnant un pouvoir extraordinaire aux multinationales, ou en autorisant le capitalisme financier à saborder la production industrielle en France[8].
Le travail
On comprend tout à fait bien que le travail dans la société capitaliste est une sorte de malédiction. La plupart du temps le salariat accompagne un emploi ennuyeux et souvent inutile, contraire à la préservation de l’environnement[9]. Mais refuser le travail dans la société capitaliste ne doit pas être confondu avec le refus de travailler en général. On peut par exemple revendiquer une baisse du temps de travail radicale, sans pour autant refuser de se rendre utile à l’ensemble de la collectivité. Le travail est aussi le lieu de la recréation du lien social depuis la nuit des temps. Les tenants du revenu de base comme Baptiste Mylondo pensent cependant que le lien social pourrait se renouveler dans la sphère des mouvements associatifs et du bénévolat[10]. Ils supposent donc que l’individu à partir du moment où il existe n’a pas besoin de justifier de son utilité : comme l’économie est un circuit, le simple fait de dépenser l’argent prouve qu’on a est utile. L’exemple des jeunes oisifs des banlieues qui vivent du RSA et de divers trafics ne plaide pas en faveur d’une telle idée.
L’individualisation des revenus
Sur le plan des revenus, cette idée d’un revenu universel s’inscrit également dans la consécration d’une individualisation croissante de la société. Elle suppose en effet que chacun, en toute indépendance de la collectivité puisse disposer à sa guise d’un revenu. C’est une autre manière de jouer l’individu contre la collectivité et de sacraliser en quelque sorte la dislocation du lien social. Mais c’est également une manière aussi de sanctifier le rôle de la monnaie qui est au fond le véhicule du développement du capitalisme. Le plus souvent les tenants du revenu de base inscrivent leur proposition dans la logique du marché : chacun disposant d’un revenu décent, libre à ceux qui le veulent de continuer à travailler pour augmenter ou compléter ces revenus. Cela ne pourrait pas manquer d’aggraver un peu plus la dualité de la société actuelle, entre ceux qui gagnent beaucoup et dépensent sans compter et les autres. Mais surtout cela n’entamerait en rien la domination de la marchandise dans la société capitaliste aujourd’hui.
Le financement d’une telle mesure
Les chiffres les plus fantaisistes sur le montant d’un tel revenu courent. Ils vont de 400 euros chez Christine Boutin à 1750 euros chez les plus radicaux. Le plus souvent les défenseurs d’une telle mesure tournent plutôt autour du SMIC. Baptiste Mylondo avance qu’une partie de ces dépenses nouvelles seraient couvertes par la disparition d’autres formes d’allocations, comme par exemple le RSA qui n’aurait plus de sens. Le reste serait financé par une augmentation de la CSG. Le problème est que si un tel dispositif voyait le jour, on ne sait pas quel serait le nombre de demandeurs. Mais le point le plus troublant est sans doute que cette mesure ne pourrait être financée dans le système actuel européen fondé sur la compétitivité entre les salariés. On voit déjà que les allocations chômage sont contestées au nom de la désincitation qu’elle induirait vis-à-vis de l’emploi. La preuve que cette mesure est loin d’être subversive c’est que des politiciens de droite, peu suspects par définition de renverser le système, aient admis l’idée. On a cité le nom de Christine Boutin, on peut y ajouter aussi, à droite, celui de Dominique de Villepin. En vérité beaucoup de politiciens dont Benoît Hamon qui avait fait sa campagne pour les présidentielles en 2017 sur ce thème restent toujours très flous sur le montant comme sur la définition des ayants droits. Il tente de revenir en politique après son échec retentissant en publiant un petit volume sur le thème, supposant que cela sera suffisant pour le faire remarquer des électeurs qui l’ont pourtant boudé en 2017[11]. Il tombe dans le piège d’un revenu universel versé à tout individu ayant 18 ans et plus, selon le principe d’équité cher aux libéraux, et élude la question de son financement en signalant que celui-ci le serait grâce à trois nouvelles taxes : l’une sur les transactions financières l’autre sur les robots, et un autre encore sur les ressources naturelles au nom évidemment de l’écologie. Evidemment si tout le monde a accès à un revenu universel, qu’on soit pauvre ou riche, le niveau des inégalités ne baissera pas, il est même probable qu’il augmentera renforçant la dualisation de la société.
Florilège
Voici quelques exemples de ce que le confusionnisme peut produire en la matière.
« Mais il faut se rendre
à l’évidence, si nos sociétés richissimes ou supposées telles, ont besoin d’un
revenu inconditionnel, c’est parce que la gratuité y a disparu, parce que la
solidarité et l’entraide y sont des biens sociaux de plus en plus rares, tandis
que l’exclusion et la « désaffiliation », y sont de plus en plus
courantes. Si nous avons besoin d’un revenu inconditionnel, c’est parce que,
victimes du règne de la marchandise, nous ne savons pas faire autrement… »
Baptiste Mylondo, Pour un revenu sans condition, Editions Utopia, 2012
Le raisonnement est curieux. Le revenu sans condition serait donc la compensation à notre soumission à la marchandise. Ce qui veut dire que Mylondo a abdiqué l’idée de reconstruire une société un peu plus humaine et solidaire. C’est une sorte de chantage : « donnez-nous de l’argent sans rien faire et on vous aide à faire tourner le système ». mais s’il est utopique de réclamer un revenu sans condition pourquoi ne pas revenir à une bonne vieille utopie qui viserait à engager une rupture avec le système capitaliste ?
« Ce revenu doit être universel – accordé aux riches comme aux pauvres –
pour permettre de dire plus facilement oui à des activités pas ou peu rémunérées
qui en valent la peine, en particulier des stages et des emplois dont la
productivité nette immédiate est faible mais qui incluent une bonne dose de formation.
Ce revenu doit aussi être inconditionnel – accordé aux chômeurs volontaires
comme aux chômeurs involontaires – pour permettre de dire plus facilement non à des emplois de piètre qualité
intrinsèque et peu prometteurs en termes de formation et de promotion. »
Philippe Van Parijs , Le
monde, 13 décembre 2013
Comme on le voit Van Parjis suppose que les riches et les pauvres doivent être traités sur un pied d’égalité. Ce qui veut dire qu’il ne remet pas en question les inégalités initiales dans la distribution des revenus, il ne la corrige même pas. Il suppose même qu’on pourra laisser la possibilité aux riches de devenir encore plus riches en encaissant le revenu universel.
Egalement, il suppose qu’il y a des chômeurs volontaires et d’autres involontaires. On ne sait pas dans quelles proportions. Ce qui laisse entendre qu’il y a des emplois à occuper en grand nombre, mais que la faiblesse des rémunérations dissuade les chômeurs de s’y présenter. Cette vision stupide du chômage est évidemment démentie par les données statistiques qui montrent que le chômage est lié principalement à la conjoncture : quand celle-ci s’améliore, le chômage baisse. Il n’y a donc pas de chômage volontaire. C’est une idée évidemment de droite.
Liens
http://www.slate.fr/story/61823/revenu-base-gauche-peur
http://alencontre.org/economie/droit-a-l%E2%80%99emploi-ou-revenu-universel.html
https://www.gastonballiot.fr/revenu-de-base-revenu-universel-debat/
https://cap.issep.fr/notes-dactualite/revenu-universel-une-dangereuse-revolution-anthropologique/
https://www.finance-gestion.com/vox-fi/comprendre-le-revenu-universel/
Bibliographie
Mateo Alaluf et Daniel Zamora (dir.), Contre l’allocation
universelle, Lux, 2016
Guillaume Allègre et Philippe Van Parijs , Pour ou contre le revenu
universel ?, PUF, 2018
Bernard Friot, L’enjeu du salaire, La dispute, 2012
Benoît Hamon, Ce qu'il faut de courage: Plaidoyer pour le revenu
universel, Equateur 2020
Dominique Méda, Le travail, une valeur en voie de
disparition, Aubier, 1995.
Baptiste Mylondo, Pour un revenu sans condition, Utopia,
2012
Jeremy Rifkin, La fin du travail, La découverte, 1996
Anne-Sophie Novel a
publié un petit article sur le site internet du monde du 13 janvier 2013. Ci-dessous on trouvera un extrait
ahurissant des bêtises qui se disent sur le Revenu de Base. Elle reprend l’idée
selon laquelle les riches et les pauvres auront tous accès à ce revenu, et tous
les lieux communs sur la liberté de travailler plus pour gagner plus si on aime
ça.
Pourquoi avoir lancé une initiative citoyenne européenne ?
Les différentes
organisations œuvrant à la promotion du revenu de base en Europe ont été parmi
les premières à se lancer dans l’exercice en lançant une initiative en janvier
2013. Objectif : demander à la commission européenne de lancer des études et
des expérimentations du revenu de base pour voir comment cette idée peut être
développée dans l’Union Européenne. »
Comme on le remarque tout de suite,
cette initiative est d’une lourdeur et d’une inefficacité remarquable. Il faut
réunir 1000000 de signatures – ceux qui ont lancé cette initiative en sont à
peu près à 100000 – Anne-Sophie Novel avance le chiffre de 250 000 qui est
peu crédible puisque le chiffre officiel était de 100000 environ il y a juste
quelques semaines, mais ensuite il faut demander une audience au Parlement
européenne qui pourra ensuite éventuellement, si ça leur plaît, soumettre l’idée
à la Commission européenne, c’est-à-dire à l’ineffable Barosso que j’entends
déjà ricaner d’ici. Il suppose qu’ensuite et éventuellement si c’est le bon
vouloir des eurocrates en décide, la Commission européenne pourra déclencher
une étude.
De deux choses l’une : soit les tenants de cette initiative sont des ignorants et ils ne savent pas comment fonctionne l’Union européenne, soit ils visent un autre but. En effet la Commission européenne recommandant à tour de bras la déflation salariale on ne voit pas comment celle-ci pourrait aller dans le sens d’un Revenu de base. En outre si en France on avait un revenu de base d’environ 1000 euros, il s’ensuivrait un afflux d’immigrants des quatre coins de l’Europe, étant donné que la circulation entre les pays européens est libre aujourd’hui. Imaginez ce qu’est un revenu de 1000 euros dans des pays comme la Roumanie, la Bulgarie ou la Pologne, et même pour la malheureuse Grèce.
[1] https://www.europe1.fr/emissions/la-carte-blanche/le-coup-de-coeur-gaspard-koening-pour-le-revenu-universel-4009357
[2] https://www.europe1.fr/emissions/la-carte-blanche/le-coup-de-coeur-gaspard-koening-pour-le-revenu-universel-4009357
[3] https://www.sortiraparis.com/actualites/a-paris/articles/241104-paris-la-mairie-va-tester-le-revenu-universel
[4] https://www.lepoint.fr/economie/tout-comprendre-du-revenu-universel-d-activite-voulu-par-macron-04-06-2019-2316679_28.php
[5] https://www.revenudebase.info/actualites/initiative-citoyenne-europeenne-embuches/
[6] https://www.letelegramme.fr/france/comme-la-france-l-allemagne-opte-pour-le-revenu-universel-26-11-2020-12663053.php
[7]
« Pour un revenu inconditionnel suffisant », Transversales/Science-Culture,
n° 3, 2002
[8] Lionel
Fontagné et Jean-Hervé Lorenzi, Désindustrialisation, délocalisations, Conseil
d’Analyse Economique, La documentation française, 2005.
[9] David Graeber, Bullshit
Jobs : A Theory, Penguin., 2018