mardi 23 juin 2020

Réflexions sur le1984 de George Orwell

George Orwell – Eric Blair de son vrai nom – est à la mode, et de plus en plus. Cela tient d’abord à son roman 1984 qui a maintenant soixante et dix ans et qui reparait dans une nouvelle traduction chez Gallimard[1]. La vie d’Orwell est bien connue, notamment grâce à la biographie de Bernard Crick, et jusqu’à la polémique qui a été sensée faire de lui un agent de la Guerre froide du côté de monde anglo-saxon[2]. C’était donc un écrivain anti-stalinien, et cela d’autant plus qu’il avait la Guerre d’Espagne où il avait été blessé et où il avait vu les staliniens agir contre les anarchistes et contre le POUM auquel il s’était rallié. Il avait eu une vie très compliquée, mais c’était un homme d’engagement. Il était issu de la petite bourgeoisie coloniale, ses parents étaient des fonctionnaires en poste aux Indes. Il regrettait de ne pas être né prolétaire. Il s’engagea donc dans les marches des chômeurs dans les années trente, donc pendant la grande crise[3]. C’est d’ailleurs en partageant le sort de ces miséreux qui erraient de ville en ville à la recherche d’une solution de survie qu’il attrapa la tuberculose, maladie dont il mourra en 1950. Et puis il s’engagea dans la Guerre d’Espagne, du côté du POUM qui était la partie faible du puzzle espagnol et qui se donnait des airs trotskistes pour tenter d’exister entre les anarchistes et les staliniens du Parti communiste espagnol qui faisaient tout pour freiner la révolution sociale et pour prendre la tête du camp républicain. Tout ça veut dire qu’ils n’hésitaient pas à commettre des assassinats[4]. Il suffit de lire Borkenau et Orwell sur ce sujet[5] pour se rendre compte que si le témoignage d’Orwell est le témoignage de première main d’un combattant, il manque d’une profondeur d’analyse. 

Sur cette photo de la colonne Lénine du POUM George Orwell est à la fin, on le reconnait à sa haute taille et ses cheveux en broussaille 

1984 est l’ultime ouvrage d’Orwell, très malade, il mourra une année après la publication de ce livre à l’âge de 47 ans. Il n’eut donc pas le temps de profiter d’une gloire aussi inattendue que fulgurante. On l’a d’abord pris pour une simple critique du communisme façon Staline. Et il y en a pour continuer à présenter Orwell comme un agent de propagande anticommuniste. Il était en effet un ennemi des formes autoritaires, qu’elles soient communistes ou autres, mais enfin quoi qu’on pense de lui, il s’est toujours proclamé socialiste, de gauche et anticapitaliste. Sans doute militait-il pour un socialisme qui ne bouleverse pas les traditions. On va retrouver tous ces thèmes dans 1984. Mais ce qui me semble plus pertinent c’est d’analyser 1984 à la lumière de nos sociétés modernes. Il n’y a plus de société communiste officielle aujourd’hui, sauf à se référer aux dernières clowneries de la Corée du Nord. Et pourtant jamais la vérité de cet ouvrage n’a été aussi forte. Ce que conteste Orwell et contre quoi il incite à lutter, c’est le contrôle social de ce que pensent, font et disent les individus d’une société donnée. Le bouffon Marcel Gauchet, intellectuel médiatique autant qu’inintéressant considère qu’Orwell n’est pas un « penseur »[6]. Et justement c’est là que se pose la question, qu’est-ce qu’un penseur ? Orwell choisit la forme fictionnelle pour construire son analyse de la société moderne. Il s’éloigne de la forme théorique ou philosophique, ce qui entraîne qu’il s’appuie sur le sentiment, sur l’instinct. Tout au long du livre, justement il montrera que pour comprendre ce que nous sommes devenus, il faut partir de ce que nous ressentons face aux autres, et face à la nature. Il y a donc bien une méthode qui est celle du conte philosophique, et c’est sans doute pour cela que les livres d’Orwell sont lus et étudiés dans le monde entier, tandis que des thèses de Gauchet, on n’en discute que dans un cercle restreint germanopratin. Ce n’est pas qu’une question de simplifier le discours pour le rendre plus compréhensible, mais c’est la volonté de ne pas emmerder le lecteur, comme une possibilité d’entamer le dialogue avec lui en dehors des codes académiques. 

 

Dans le roman revient comme une litanie le slogan : « La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage et l’ignorance c’est la force ». Ça peut paraître un mensonge éhonté, mais c’est pourtant ce qu’on vit tous les jours. Il y a des dizaines d’économistes qui sont payés pour nous dire que la                                            licencier des patrons, c’est bon pour lutter contre le chômage, ou encore que les inégalités permettent de lutter contre la pauvreté. Quant à l’idée que la guerre c’est la paix, ma foi c’est juste une extension du proverbe Si vis pacem para bellum. Et donc que la bombe atomique fut excellente pour maintenir l’équilibre entre le bloc de l’Est et celui de l’Ouest. Également il est assez facile de rapprocher les télécrans de Big Brother de ce qui se passe sur les réseaux sociaux ou sur Internet. Le Big Data, ce n’est pas Big Brother, mais ça y ressemble furieusement. Ces derniers temps on a franchi un nouveau palier avec la mise en place d’un cours à Sciences Po intitulé sobrement Macron[7]. Macron dans le rôle du grand frère, c’est osé parce que si Big Brother d’Orwell ressemble à Staline, Macron ne ressemble qu’à un pantin désarticulé qui répète inlassablement des slogans qu’il ne comprend pas ! Cette année des lois ont été votées et appliquées avec zèle par la justice pour restreindre le droit de manifester, mais également pour confier à Facebook la surveillance de ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Tous les jours vous êtes surveillés, que ce soit pour ce que vous lisez, pour ce que vous écrivez ou pour ce que vous achetez. Les médias dominants qui appartiennent presque tous à l’oligarchie jouent comme dans 1984 le rôle d’un ministère de la Vérité. Ils nous assomment à coups de « décodeurs » - Le monde – et de « désintox » - Libération[8], prônent la bonne parole et nous incitent à voter pour un système politique moribond qui en vérité ne repose que sur la violence policière. Cette unanimité journalistique provient évidemment du fait que les médias sont possédés par une poignée de milliardaires : c’est eux qui payent, et donc il ne faut pas les contrarier. Mais à vrai dire les journalistes ont intégrer depuis longtemps la soumission volontaire.

Le plus intéressant me semble-t-il dans l’ouvrage d’Orwell, c’est la question du langage, je ne suis pas le seul à le dire. On le sait dans 1984 une grande partie fait référence à la Novlangue, et Orwell lui consacre une lourde annexe à la fin de 1984. Tous les jours nous voyons la Novlangue en pratique, c’est par exemple l’ignoble écriture inclusive qui sous le prétexte d’une égalité factice entre les hommes et les femmes travaille à éradiquer le passé, c’est-à-dire la langue de nos ancêtres. Mais c’est aussi l’extension du politiquement correct. On trouve ça chez les féministes new-look qui dans un même mouvement soutiennent le port du voile, et lutte pour qu’on féminise la langue ou qu’on donne un salaire égal entre les hommes et les femmes – mais pas entre tous les salariés, elles espèrent ainsi combattre les tendances égalitaires qui secouent le capitalisme vieillissant ! Evidemment il est facile de comprendre que l’oppression du voile et de la langue n’est pas de même nature, le premier est plus mortel que le second. Il se manifeste également une tendance à éradiquer toutes les représentations de la négritude dans la société occidentale, au prétexte que cela serait raciste[9]. Bientôt il ne sera plus possible de représenter Othello sur les planches. Dans ce genre de décomposition, les Etats-Unis paraissent très en avance sur nous, mais c’est parce qu’ils ont pratiqué le communautarisme de plus longue date. C’est tous les jours que le politiquement correct fait la chasse aux mots, dans les journaux, dans les universités[10]. Comme dit Orwell : « Il est des idées tellement absurdes que seuls des intellectuels peuvent y croire ». Dans 1984 Julia, femme déterminée et forte, revendique sa féminité contre le parti qui nie aussi bien l’usage du parfum et des maquillages qu’une sexualité qui serait plus orientée vers le plaisir que vers la reproduction. Ce passage donnerait mal à la tête aux nouvelles féministes, notamment quand elle dénonce ceux qui voudraient que les femmes et les hommes ne se distinguent plus du point de vue de l’habillement par exemple. Le vêtement du parti étant une vague salopette de travailleur. 

Edmond O’Brien et Jan Sterling dans l’adaptation de Michaël Anderson en 1956 

On notera une grande place accordée à Goldstein qui manifestement est construit sur l’idée qu’on pouvait se faire à l’époque de Léon Trotski, un paria et un martyr. Vers les deux tiers du livre, Orwell introduit la lecture du livre de Goldstein, livre qui en effet ressemble à du Trotski du point de vue de la langue de bois qui y est utilisée. On peut supposer que cette partie de 1984 est ce que pense Orwell lui-même de la marche au socialisme, encore qu’in fine on apprendra que c’est O’Brien qui l’a écrit pour produire un leurre et attirer les récalcitrants. Cependant, on se rend compte que si sa vision s’inscrit dans « le sens de l’histoire », elle reste assez ambiguë au moins sur le point de savoir quoi faire du progrès technique. Il ne veut pas admettre que ce soit là une vision erronée que de croire que l’abondance de biens permettra de sortir les masses de l’ornière de la misère, même si ici et là il se rend compte que ce progrès sert à la guerre, donc à la destruction, et au contrôle social. Il affirmera aussi que les progrès dans les formes de représentation, à commencer par l’imprimerie, assurent un meilleur contrôle social. Mais il suppose que l’instruction est la clé pour construire une société plus juste. A cette époque il semblait encore que le peuple qui se laissait embrigader dans des régimes totalitaires le faisait par ignorance, et donc que si on lui donnait plus d’instruction, il briserait ses chaînes. Depuis on s’est rendu compte que c’était un peu plus compliqué que ça, et que l’idée même de progrès n’avait pas que des vertus. Orwell n’est pas toujours très clair parfois il suggère que les gouvernements utilisent la guerre réelle pour détruire les surplus de production qui engendrent des crises et pour mobiliser les énergies, mais parfois il avance que c’est plus la peur qui aide les populations à abdiquer leur pouvoir. Cet aspect est intéressant, Orwell se référait à l’époque à la course aux armements entre l’Ouest et l’Est. Mais aujourd’hui on a transféré cette peur panique sur la question écologique, Greta Thunberg aurait été un excellent personnage de 1984. On pourrait mettre son portrait au-dessus de notre poubelle avec le slogan « Greta is watching you ! ». Vous me direz que l’effondrement écologique n’est pas une menace, mais une réalité. C’est vrai, mais les guerres étaient aussi une réalité en Europe durant le XXème siècle, et le sont toujours ailleurs, en Afrique ou au Proche-Orient. Le problème qui est bien vu par Orwell, c’est qu’en terrorisant les populations on les empêche de réfléchir et ils se réfugient dans les discours d’expertise qui sont sensés remplacer l’analyse politique et donc le moment où on se prend en charge recule. Notez que le cadre du récit est une lutte entre des blocs et que les nations n’existent plus. Ces regroupements ressemblent à l’Union européenne dans sa volonté d’imposer une loi dont personne ne veut et donc d’éradiquer les cultures qui ont émergé dans la formation des nations. Bien qu’il ne le précise pas, la Novlangue s’inspire de l’Esperanto[11] qui prétend remplacer les différentes langues pour mieux communiquer entre les hommes, et donc suppose que c’est là un facteur de paix universelle. 

 

Mais peut-être que le plus important n’est pas là, mais dans les relations entre Julia et Winston. Ce sont des relations fondées d’abord sur le sexe, et c’est Julia qui fait le premier pas, preuve qu’elle est plus libre que lui. Ces relations sont mal vues du parti, essentiellement parce qu’elles sont libres et sans engagement. C’est cette relation amoureuse qui va éveiller – ou réveiller peut-être – la conscience de Winston. Comme quoi la transformation sociale passe aussi par la transformation des rapports avec les autres, en premier lieu entre un homme et une femme.

« J'appelle égrégore, mot utilisé jadis par les hermétistes, le groupe humain doté d'une personnalité différente de celle des individus qui le forment. Bien que les études sur ce sujet aient été toujours ou confuses, ou tenues secrètes, je crois possible de connaître les circonstances nécessaires à leur formation. J'indique aussitôt que la condition indispensable, quoique insuffisante, réside dans un choc émotif puissant [...] L'égrégore le plus simple se crée entre un homme et une femme. »[12]

C’est en effet dans cette relation qu’apparaît le recommencement d’une civilisation. Mais Orwell montre aussi comment la résistance peut être brisée par un travail en profondeur su la personnalité qui finit par lassitude à admettre tout ce qu’on veut qu’elle admette. Aujourd’hui le parti dominant qui prétend nous formater et nous gouverner a modifié ses méthodes. Orwell le sent très bien déjà. On ne veut plus que les éléments réfractaires se soumettent pour avoir la paix à un pouvoir autoritaire, on veut aussi qu’ils soient dressés à penser comme on l’ordonne. Par exemple on matraque depuis des années pour ne pas dire des décennies que « L’Europe, c’est la paix », « l’Europe, c’est le progrès ». La preuve de tout cela on ne la montre jamais, ce doit devenir une certitude apodictique. Ou encore que le marché fonctionne toujours au mieux et que l’Etat est le coupable des endettements excessifs. C’est un message qu’on connait, évidemment ce n’est pas très gai. Seuls ceux qui sont en dehors de ce système peuvent le contester, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas suivi les enseignements d’HEC, de l’ENA ou de Science Po. C’est ceux-là qu’Orwell appelle les prolétaires, et c’est sur eux qu’il compte. 

 

Je ne sais pas trop si ce livre est « bien écrit », Orwell n’était pas un styliste et on peut préférer ses écrits sur la Guerre d’Espagne ou sur les victimes de la Grande crise[13]. Il y a de l’émotion essentiellement dans la dernière partie, de la terreur même lorsqu’on comprend que le « système » va s’attaquer directement au noyau dur de la personnalité de Winston et de Julia, les scènes de torture sont très dérangeantes. Orwell défend l’individu et sa spécificité contre sa collectivisation par un système qui veut le réduire à un élément au service de celui-ci avec des méthodes qui rappellent fortement celles de la publicité. Orwell avait dû lire l’ouvrage d’Edward Bernays. Voilà ce qu’écrivait celui-ci : « La manipulation consciente et intelligente des actions et des opinions des masses est un élément important dans une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme invisible de la société, constituent un gouvernement invisible qui est le vrai pouvoir dans notre pays. Nous sommes gouvernés, nos esprits sont formés, nos goûts éduqués, nos idées suggérées, en grande partie par des hommes, dont nous n'avons jamais entendu parler»[14], propos que ne renierait pas Macron. Sans doute le passage relatif au livre de Goldstein est beaucoup trop long. Mais cela ne fait rien, avec 70 ans d’avance Orwell décrit cet univers du contrôle de la pensée qui est bien en place aujourd’hui. Les révoltes qu’on voit aujourd’hui un peu de partout dans le monde semble pourtant montrer que l’être humain n’est pas mort. Même si c’est long, difficile, morcelé et compliqué, les masses sont de moins en moins dupes, et c’est sans doute pour cela que de partout l’oligarchie ressort la vieille méthode de la matraque. Cette idée selon laquelle la défaite est le plus généralement au bout de la lutte ne doit pourtant pas nous dissuader de lutter, non pas parce que le but est écrit, mais plutôt parce qu’un être vivant n’a pas d’autre choix pour exister, quelles que soient les trahisons de toutes sortes qui balisent le chemin. O’Brien après avoir encouragé Winston à lutter, apparaitra sous un autre masque, celui du manipulateur qui travaille au nom d’un pouvoir opaque dont le but est seulement lui-même. Et en effet, on se rend compte aujourd’hui que les puissants ne sont guère motivés par autre chose que jouir des tourments qu’ils peuvent infliger aux autres. Sans doute est-ce pour cela que les allées du pouvoir – voir l’affaire Epstein par exemple, ou antérieure les sordides affaires auxquelles fu mêlés DSK – sont peuplées de déviances sexuelles de toutes sortes. L’argent qu’ils accumulent, la cupidité qu’ils manifestent de façon compulsive, sont juste des moyens pour martyriser les corps et les cervelles d’une masse qu’ils croient amorphe parce qu’elles ne se livrent aux mêmes pulsions qu’eux. Macron dans la manifestation d’une imbécilité native avouait ne pas comprendre pourquoi en France – mais en vérité c’est pareil ailleurs – les gens ne manifestaient pas plus d’envie de se battre pour devenir milliardaires[15]. Souvent désignés comme des jaloux et des aigris, les pauvres sont peut-être un peu plus sains dans leurs aspirations que les individus qui tentent de les commander. C’est au fond ce que montre Julia et Winston quand ils se rencontrent. 

John Hurt dans l’adaptation de 1984 par Michael Radford 

Ce conte philosophique a fait l’objet de plusieurs adaptations cinématographiques. La première due à Michael Anderson et date de 1956. Elle prend beaucoup de liberté non seulement avec l’intrigue de l’ouvrage, mais avec le fond, restant au niveau d’une simple critique du totalitarisme. Mais elle a l’avantage d’utiliser des acteurs excellents, Edmond O’Brien et Jan Sterling. La seconde, celle de Michael Radford est sortie en 1984 justement. Elle se veut plus fidèle à la lettre. Elle fut l’ultime apparition de Richard Burton au cinéma. Elle est assez peu convaincante sur le plan cinématographique. La meilleure est sans doute celle qui ne se réfère pas officiellement à Orwell, Brazil de Terry Gilliam. Cette version qui a eu un accueil critique très favorable, a l’immense mérite de montrer cet aspect déglingué du progrès technologique, montrant par là que le contrôle des individus passait aussi bien par le bourrage de crâne que par la promotion des illusions de la marchandise.



[1] La traductrice, Josée Kamoun, a transposé le texte d’Orwell au présent pour dit-elle lui donner un air plus terrifiant, alors que l’original est pourtant bien au passé, mais la traduction des néologismes d’Orwell pose aussi des problèmes comme la traduction de Though Police par Mentopolice au lieu du traditionnel Police de la pensée qui est passé dans langage courant en France. J’ai donc repris la vieille traduction. Gallimard s’est fait allumer pour ce caviardage https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/06/05/1984-orwell-kamoun/

[2] George Orwell, a life, Secker & Warbur, 1980.

[3] Dans la dèche à Londres et à Paris, Gallimard, 1935.

[4] Franz Borkenau, Spanish cockpit [1937], Champ Libre, 1979.

[5] George Orwell, La Catalogne libre (1936-1937), Gallimard, 1955

[6] Marcel Gauchet, À l’épreuve des totalitarismes, 1914-1974, Gallimard, 2010, p. 522, cité par Jean-Jacques Rosat, in, https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/06/05/1984-orwell-kamoun/

[8] Ce journal quasiment sans lecteur s’était ridiculisé lors de la campagne présidentielle de 2017 écrivant « Faites ce que vous voulez, mais votez Macron », https://www.liberation.fr/checknews/2017/11/12/liberation-a-t-il-contribue-a-faire-elire-emmanuel-macron_1652724. Quelques années plus tôt, ne supportant pas l’échec du référendum sur le TCE de 2005, Serge July – ancien maoïste – avait déversé toute sa bile sur les électeurs qui votaient mal – enfin pas comme lui ! https://www.liberation.fr/planete/2005/05/30/chef-d-oeuvre-masochiste_521500

[10] On a même vu les étudiants débiles de Sciences Po faire la promotion du voile. Ils ont rencontré un succès inattendu, preuve que ces gens-là vivent en dehors de la société, loin de ses contradictions.   https://www.lepoint.fr/societe/hijab-day-sciences-po-paris-organise-une-journee-du-voile-19-04-2016-2033480_23.php

[11] Orwell connaissait très bien l’Espéranto, sa tante était marié avec un de ses fondateurs militants, Eugène Lanti, anarchiste convaincu.

[12] Pierre Mabille, Egrégores ou la vie des civilisations, Jean Flory, 1938.

[13] Je pense par exemple au Quai de Wigan qui a été écrit en 1937 et qui a été publié par Champ Libre en 1982.

[14] Propaagnda avait été publié aux Etats-Unis en 1928. Bernays était le neveu de Sigmund Freud.

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