mercredi 28 mai 2025

L'actualité politique en France

 

Macron se prend une gifle de la part de sa femme à la descente de l’avion 

Macron n’ayant plus grand-chose à faire, incapable de cadre un gouvernement en pleine dérive s’est ridiculisé encore un peu plus. Il était donc parti pour le Vietnam, soi-disant pour renouer des liens diplomatiques très distendus depuis des décennies. On fait remarquer au passage que le Vietnam a renoué des liens diplomatiques et commerciaux avec les Etats-Unis qui pourtant on fait pis que pendre à ce pays très dynamique aujourd’hui. Cette visite aurait dû être empreinte d’un minimum de dignité. Mais la famille Macron ne connait pas la signification de ce terme. Ce sont des gens à la vulgarité tonitruante qui se font remarquer dans le mauvais sens quoi qu’ils fassent. C’est dans leur nature. Ils ont beau dépenser beaucoup d’argent sur notre compte, ils ont toujours l’air de crémiers endimanchés. La dernière fantaisie de ce couple improbable, c’est de s’être disputé et battu au moment de l’atterrissage de l’avion présidentiel à la vue de tout le monde. C’est misérable, le comportement de deux ivrognes ou de deux drogués. Mais il y a encore pire. Dans un premier temps l’Élysée a commencé par nier, avançant que c’était des fausses images. Mais devant les ricanements des internautes du monde entier, l’Élysée a fait machine arrière admettant une chamaillerie ! Mais cela ne s’est pas arrêté pour autant. Sur les chaînes d’information continu et sur les radios on a envoyé en catastrophe quelques « experts » macroniens pour nous expliquer que tout cela n’était pas très clair, commentant le fait qu’on ne devait pas commenter de telles images. Sur BFMTV ils disaient qu’on ne voyait pas très bien ce qui se passait. Puis ils ont déporté la discussion sur le fait que l’Élysée avait une fois de plus menti. Mais dans la vidéo, tout le monde a vu après la gifle combien Macron avait été surpris et gêné que cela se soit vu. 

En juin 2021, Macron avait mangé une autre beigne lors d’un serrage de mains 

Mais ensuite on a encore une fois de plus accusé les Russes. C’est bien commode. Donc on a avancé que ces images qui avaient été filmées on ne sait comment avaient été diffusées par des réseaux gérés par les Russes. C’était un nouveau mensonge, notamment parce que c’était l’agence étatsunienne AP qui avait filmé cette dispute entre deux ivrognes. Et c’est cette agence qui a été la première à la diffuser. Nos journalistes de cours prompt à venir au secours de cet illuminé de Macron, ont bien discuté sur cette question, se sont les ennemis de la France qui dénigre notre bon président ! Quand on a eu épuisé la piste des Russes malveillants, il a bien fallu passer à autre chose. Le ton était d’avancer que des disputes ou des chamailleries, ça fait plus soft, il y en a dans tous les couples. Cependant la vidéo montre que Macron parait des coups qui paraissaient assez violents. Ceci dit même si on avance que des disputes il y en a dans tous les couples, il était clair cette scène de ménage montraient deux imbéciles qui ne savent pas se tenir, alors qu’ils sont des personnages publics censés représenter la France. Il est vrai que jamais la France n’avait été rabaissée autant à travers le monde que depuis que nous avons le couple Macron pour nous représenter. Macron est une tête à claque, tout le monde, et pas seulement la sinistre Brigitte, a envie de lui mettre des gifles. Il y a cinq ans, alors qu’il faisait le malin à serrer des mains, un jeune homme, nommé Damien Tarel, lui avait administré une claque retentissante. Le malheureux n’échappa pas à la vindicte de Macron et écopa de 18 mois de prison. Ces exemples montrent à quel point tout le monde a envie de se débarrasser de ce sinistre clown. On comprend mieux ce que voulait dire Bernard Tapie quand il disait que la haine envers Macron n’était pas seulement de la détestation, mais plutôt que des millions de Français aimeraient bien lui faire la peau !

L’éphémère premier ministre de Macron, Gabriel Attal, est un autre pitre de choix. Ayant des difficultés à exister sur le plan politique il a choisi un créneau qu’il pense porteur, il veut interdire le port du voile aux enfants de moins de 15 ans au motif qu’ils ne pourraient pas choisir en toute conscience. Évidemment 85% des Français qui n’en peuvent plus de l’islamisation galopante de la société, seront d’accord avec ça. On a compris que comme Retailleau, c’est juste de la com. Mais le journal Le monde qui est parti dans son numéro daté du 27 mai 2025 reparti pour une campagne qui favoriserait l’islamisation de la France, ne l’entend pas de cette oreille. Sous la double signature de Mariama Darame et Nathalie Segaunes, l'article ne discute pas du bien-fondé de la proposition de loi, mais de sa constitutionnalité et des difficultés de l’appliquer ! Bien entendu avouer qu’une telle loi serait inapplicable c’est avouer que la France a déjà perdu sa souveraineté et qu’elle est maintenant une terre islamisée[1]. Dans cet article idiot, vous chercheriez en vain une analyse sur ce que veulent les Français à ce sujet. 

Le monde qui n’a jamais aimé vraiment la laïcité trouve que le rapport sur l’entrisme que les Frères musulmans exercent sur les établissements scolaires sous contrat. Le lycée Averroès est depuis de nombreuses années dans le collimateur. Mais Le monde nous explique qu’en fait il n’y a pas d’argument solide pour rompre le contrat. Le seul exact serait « le refus d’une inspection ». Violaine Morin, la plumitive chargée de la défense de l’islamisation des lycées, s’abrite derrière le fait que les inspecteurs de l’éducation nationale n’auraient rien remarqué de suspect ! Je ne vais pas faire le procès de l’inspection académique, ce n’est pas le lieu, mais seulement celui des journalistes du Monde qui jour après jour militent pour le développement d’un enseignement islamiste. Mais il est assez clair à la vue des images dont nous disposons que ce lycée musulman, le seul lycée musulman sous contrait, fait la promotion du voile ! C’est à l’évidence une entorse à la laïcité, mais aussi un bastion où se développe une contre-société islamisée. On voit sur ces photos des enseignantes voilées devant des fillettes voilées. C’est un peu comme si dans nos lycées d’État nous avions encore des curés en soutane pour distribuer le savoir aux enfants. Il va de soi que de défendre le voile dans les lycées et les écoles musulmanes est un recul civilisationnel. 

Passons à un autre sujet qui occupe en ce moment le devant de la scène médiatique. Parmi les débats sans queue ni tête qui animent aujourd’hui la classe politique, il y a la loi pour le droit de mourir. L’idée de cette loi qui n’intéresse pas beaucoup de monde se veut humaniste, aider les personnes qui souffrent trop à ne pas se prolonger au-delà. Mais derrière cette façade il y a plusieurs problèmes. D’abord on remarque le peu d’enthousiasme des députés à travailler sur ce sujet. Avec 164 voix pour et 103 voix contre – principalement venues de la droite et de l’extrême droite – l’Assemblée nationale a ainsi approuvé l’article-clé établissant cinq conditions cumulatives. Il y a donc 164 députés sur 577 qui sont pour cette loi, soit lois d’un sur trois. Pire encore, les députés ont voté un amendement destiné à alourdir les peines si quelqu’un s’oppose à ce droit, par exemple si une femme veut encore garder son vieux mari en vie, la peine est portée à deux ans de prisons et 130 000 € d’amende ! C’est d’ailleurs ce point qui est le plus controversé. Or pour voter cette connerie, il ne s’est trouvé que 84 députés pour le faire, mais l’article a été adopté car seulement 49 députés ont voté contre. 14% des députés ont voté pour cette imbécilité. Il semblerait que sur ce point l’avis des médecins soit supérieur à celui de la famille. Ainsi va la soi-disant démocratie. On constate que beaucoup de nos feignants de députés se sont volontairement abstenus en s’éloignant des lieux du débat, craignant sans doute que leurs électeurs leur reprochent leur position – pour ou contre – sur ce sujet. Peu de pays en Europe ont légalisé le suicide assisté : les Pays Bas, la Belgique, le Luxembourg et l’Espagne. Les réticences tiennent à la fois aux pratiques religieuses qui presque toutes condamnent ces actions. Le Pape François y était opposé et le nouveau Pape Léon XIV aussi[2]. Mais cette idée en réalité s’oppose à une autre idée : pendant des décennies on a mis en avant les progrès de la médecine dans l’allongement de la vie et dans la limitation des souffrances des malades. Or en disant aujourd’hui qu’il est moderne de raccourcir la vie pour mettre fin à des souffrances, on comprend que c’est un vrai renoncement à l’idéologie du progrès dont il s’agit là. Pendant des décennies on a chanté que le progrès global des sociétés permettait de reculer l’âge de mourir presqu’indéfiniment, aujourd’hui le progrès réside dans le fait de pouvoir raccourcir la vie ! Faut-il qu’on vote une loi pour nous affirmer que nous sommes mortels ?

Dans les pays qui ont déjà adopté ce type de loi, il est clair que le nombre de candidats au suicide assisté a clairement augmenté. Nous le voyons sur le graphique ci-dessus. Mais l’essentiel n’est sans doute pas là : il se trouve dans la disparité entre les deux pays considérés, la Belgique et les Pays-Bas., la Belgique est bien moins peuplée que les Pays-Bas, 11 millions contre 18 millions. Or on note pour 2022 8700 candidats au suicide assisté aux Pays-Bas, contre 3000 en Belgique, soit 2,4 fois moins. Il est assez difficile d’expliquer cet écart, sauf à dire que les habitants des Pays-Bas ont plus d’enthousiasme à vivre que les Belges. Si on projette ces chiffres sur la France, cela concernerait entre 30 000 et 35 000 personnes, ce qui est très peu puisque la France compte près de 70 000 000 de citoyens. Mais cela a suffi à Fondapol, un think tank libéral qui n‘en est plus à une imbécilité près, financé par de grasses subventions publiques, de venir nous raconter que cette loi sur l’euthanasie permettrait de faire des économies substantielles pour la Sécurité Sociale ! 1,4 milliards c’est la somme à laquelle ils arrivent. Comme on le voit, ce genre de discours qui fait primer la comptabilité morbide sur l’intérêt des populations masque les enjeux véritables. C’est un peu comme pour les retraites : en reculant toujours plus l’âge de départ à la retraite, on facilite son paiement, mais plus personne n’y a accès ! Ici, en proposant aux malades de mourir, on sauve la Sécurité sociale. 

Finalement les députés ont adopté cette loi le mardi 27 mai 2025. Il semble donc plus facile d’aider les gens à mourir plutôt que de les aider à vivre ! Certains ont comparé cette loi au film Soleil vert. C’est sans doute exagéré, les députés n’ont pas assez d’imagination et de culture pour faire cette comparaison. Plus à droite on a mis sur le même plan la loi sur le suicide assisté et la légalisation de l’avortement, arguant que cela participait de la même culture de mort. Le vote de la loi pour une fois était en phase avec l’opinion publique qui approuvait la démarche à 85%, même si manifestement les Français ne connaissaient pas les détails assez douteux de cette loi et qu’ils ne seront dans leur très grande majorité jamais concernés par l’usage de cette loi. On pourrait voir là un nouveau recul de la religion dans son emprise sur la vie civile, ce qui n’est pas nécessairement un mal. Cependant ce qui pose question c’est que cette loi dans son ensemble donne le pouvoir à l’État et à ses mandants de décider qui va finalement mourir. Certes on comprend que le processus est suffisamment alambiqué pour rendre cet accès difficile, et il est vrai que peu de monde sera concerné par cette loi, mais il semble bien qu’elle soit un premier pas vers l’eugénisme. Mais au fond, elle ne fait que confirmer les tendances récentes du système de soins décomposé qui est le notre et qui oblige déjà, pour faire face à la pénurie de soignant de trier les malades en fonction de leur âge. C’est ce qu’on a vu au moment de la crise du COVID, et ce qu’on voit dans l’accès des plus démunis aux traitements onéreux par exemple contre le cancer. 

C’est reparti pour un tour, voilà qu’on nous ressort la vieille fable du trou de la Sécurité sociale. Il faut dire d’abord que Pierre Moscovici, ce vieux fainéant, s’emmerde en tant que Président de la Cour des comptes. Il a besoin de se faire voir. Il faut rappeler que cet individu cumule son salaire de Président – 12 000 € par mois, avec ses retraites de Ministre, de parlementaire et de Commissaire européen à l’économie. Il doit bien toucher dans les 40 000 € par mois, sans compter les petits avantages annexes. Mais il vient nous expliquer que les dérives de la Sécurité sociale sont inacceptables, qu’il faut faire des économies. J’entends ça pour ma part depuis au moins cinquante ans. Il nous dit qu’en 2024 le déficit de la Sécurité sociale s’est élevé à 15 milliards d’euros, soit 0,4% du PIB. Personne ne nie que ce déficit existe. Mais la question est : quelles en sont les causes ? Les cotisations sociales qui alimentent le budget de la Sécurité sociale sont calculées proportionnellement aux salaires. Mais comme nous le voyons ci-dessous, la part patronale des cotisations sociales a baissé drastiquement depuis le début des années quatre-vingts. Cela s’est réalisé, que le gouvernement soit de gauche ou de droite, au fil des années au nom de la création d’emplois. C’est évidemment discutable.

Le deuxième point est que le financement de la Sécurité sociale est très dépendant de la croissance économique. Or tendanciellement cette croissance économique en France est orientée à la baisse, notamment depuis l’intégration de la France dans la zone euro. Cette baisse de la croissance en France a été accentuée avec la guerre en Ukraine qui a coupé la France de certains marchés, et qui a globalement affecté l’économie européenne – et donc allemande – depuis 2022. L’autre point très important est que les salaires en France stagnent depuis des années – c’est pourquoi il y a une explosion des fortunes des milliardaires. Autrement dit, les profits se sont emparés des bénéfices de la hausse de la productivité globale des facteurs : Oxfam annonce que le partage des gains de productivité se sont faits ces dernières années dans un rapporte 82%-18% en faveur du capital.   

Arrivé à ce point de notre raisonnement on comprend que les solutions pour sauver le budget de la Sécurité sociale ne sont pas très nombreuses : soit en diminue les dépenses, soit on augmente les recettes. Diminuer les dépenses cela veut dire reculer l’âge de départ à la retraite, ce qui ne peut pas être considéré comme un progrès, et en repoussant tout le temps ce départ, on aboutit au fait que seuls les morts seront susceptibles de toucher la retraite pour laquelle ils ont pourtant cotisé. Les Danois ont donné le « la » en la matière. Alors que l’âge de départ à la retraite est déjà de 67, ce pays propose qu’il soit repoussé à 70 ans en 2040, arguant du fait que l’espérance de vie augmente[3]. Ce qui est faux car l’espérance de vie n’augmente plus dans les pays occidentaux et elle a même tendance à reculer. En outre travailler entre 67 ans et 70 ans au contraire diminuerait l’espérance de vie. En France repousser cette date à 70 ans – ce qui plairait beaucoup à la canaille politicienne – poserait deux problèmes difficiles : d’abord quand on a repoussé cette date de 62 ans à 64 ans, cela a donné lieu à des manifestations massives durement réprimées. Ensuite, il faudrait que les personnes âgées puissent trouver un emploi Et on sait que les personnes âgées trouvent très difficilement du travail au-delà de la cinquantaine. On peut également limiter les dépenses sociales, par exemple instaurer un moindre remboursement sur les soins. Mais on sait que cette solution ne peut se réaliser qu’en construisant une dégradation continue des conditions de santé. Il y a bien entendu des dépenses inutiles qu’on peut éliminer, mais cela reste très marginal, d’autant que le principal du trou de la Sécurité sociale provenant de la branche maladie. 

Part des salaires dans la valeur ajoutée 

Une autre solution serait d’augmenter les salaires. En effet la masse salariale versée aujourd’hui est évaluée par l’URSSAF à plus de 700 milliards d’euros en 2023[4]. Or les cotisations patronales représenteraient 45% du salaire brut[5]. Si donc nous augmentons les salaires de 10%, soit 70 milliards, il viendrait un excédent pour les comptes sociaux de 70 x 45% = 31,5 milliards d’euros, de quoi couvrir très largement le trou de la Sécurité sociale. Ces calculs sont approximatifs bien sûr, mais ils sont parlant. Le patronat qui a engrangé des profits exceptionnellement élevés depuis quarante ans, va nous dire par l’intermédiaire de ses domestiques de l’Assemblée nationale et du gouvernement que ce faisant on tuerait l’emploi ! Qu’on ne serait plus compétitif ! Mais il y a beau temps maintenant que nous ne sommes plus compétitifs, notre industrie ayant disparu presque complètement. En outre on peut se poser la question de savoir si ce sont les salaires qui sont à l’origine de notre perte de compétitivité ou bien le fait que nous ayons bêtement rejoint la monnaie unique. Le tableau suivant montre d’ailleurs que le niveau des salaires français n’est pas un argument qui expliquerait notre perte de compétitivité. Nos principaux concurrents payent beaucoup mieux leurs salariés. Un argument supplémentaire en faveur d’une hausse générale des salaires est que la France connait en avril 2025 le taux d’inflation le plus faible de la zone euro. Alors quel est le principal obstacle à la hausse générale des salaires ? C’est essentiellement l’opposition du patronat. En effet quand on augmente la masse salariale, on diminue forcément les profits. Les domestiques comme Macron du patronat vous expliqueront qu’une hausse des salaires plomberait l’attractivité de la France. Ils tiennent à la thèse idiote de la théorie du ruissellement, thèse jamais démontrée dans son efficacité par ailleurs. En outre une hausse générale des salaires renforcerait la consommation qui à l’heure actuelle est à la peine.  

Salaire brut et net pour 2021 en Europe 


Comme on le comprend, le débat sur la Sécurité sociale est biaisé aussi bien par l’ignorance crasse des journalistes que par celle des politiciens de profession. Le but de ce débat est d’aller une fois de plus vers une privatisation des soins, et l’aggravation de la santé publique. Autrement dit ce qui est en jeu c’est une santé à deux vitesses. Ce dualisme a toujours existé, mais si entre 1945 et 1983 il avait tendance à être moindre, il devient de plus en plus important au fil du temps. Une autre manière de rééquilibrer le budget de la Sécurité sociale, ce serait d’abaisser les subventions aux entreprises. Elles ont beaucoup augmenté ces dernières années, alors que les Européistes et Macron nous chantent les vertus de la concurrence libre et non faussée. Ces subventions sont évaluées par le syndicat patronal CFDT à plus de 200 milliards d’euros[6], soit dix fois le trou de la Sécurité sociale. On voit qu’il s’agit là d’un transfert de fonds du secteur public vers le secteur privé, et qui explique pourquoi la France est devenue un désert médical et pourquoi nous ne pouvons pas financer la retraite à soixante ans, il n’y a pas d’argent magique pour l’École, la Santé, mais apparemment il y en a pour financer Zelensky et subventionner le patronat. Cette question centrale est politique, elle est pourtant négligée par les politiciens qui préfèrent perdre leur temps sur des problèmes qui intéressent au fond assez peu de Français. Cependant il est assez clair que cette introduction dans l’opinion des « solutions » pour résoudre le problème du déficit de la Sécurité sociale est d’abord là pour nous préparer au pire, soit au déremboursement de certains soins, soit à un financement privé et individualisé de la couverture santé.



[1] https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/26/la-surenchere-antivoile-de-gabriel-attal-crispe-sa-famille-politique_6608401_823448.html

[2] https://tribunechretienne.com/ne-faites-pas-ca-lappel-relaye-par-le-pape-leon-xiv-face-a-la-legislation-de-leuthanasie/

[3] https://www.ouest-france.fr/europe/danemark/au-danemark-la-retraite-va-commencer-a-70-ans-car-lesperance-de-vie-augmente-5de86132-3a22-11f0-9096-11e668431f68

[4] https://www.urssaf.org/accueil/statistiques/nos-etudes-et-analyses/employeurs/nationale/employeurs-2024/eff-ms-secteurs-bilan2023.html#:~:text=En%202023%2C%20la%20masse%20salariale,8%2C7%20%25%20en%202022.

[5] https://www.l-expert-comptable.com/a/534274-la-masse-salariale-definition-calcul-et-analyse.html#:~:text=Le%20poids%20de%20la%20masse%20salariale%20pour%20l'entreprise&text=De%20mani%C3%A8re%20g%C3%A9n%C3%A9rale%2C%20les%20cotisations,salariale%20et%20les%20majorations%20diverses.

[6] https://www.cfdt.fr/sinformer/ressources-et-publications/eclairage-economique-combien-de-milliards-daides-publiques-aux-entreprises

dimanche 25 mai 2025

Macron, la démocratie et les États illégitimes

 

Macron veut reconnaitre la Palestine comme un État à part entière 

Personne ne l’a remarqué, mais Macron et son gang passent leur temps à reconnaitre des États et des gouvernements illégitimes. Que veut-dire illégitime ? Principalement que ces gouvernements n’ont pas l’onction du suffrage universel. Bien entendu le premier gouvernement illégitime reconnu par Macron et sa bande d’escrocs c’est le gouvernement français. En effet par un tour de passe-passe électoral, Macron a perdu deux élections coup sur coup – les européennes et les législatives – mais il conserve le pouvoir après avoir nommé à la tête du gouvernement un ivrogne doublé d’un feignant. L’opinion publique qui lui est favorable est d’environ 25%, et son gouvernement, dirigé par un ivrogne, à peu près autant. Donnons des exemples de ce contournement des propres lois de la démocratie parlementaire, pourtant une démocratie bien naine. D’abord évidemment Macron soutient Zelensky et lui donne beaucoup d’argent – dernièrement 2 milliards d’euros – pour continuer à faire tuer les Ukrainiens dans une guerre sans issue avec la Russie. Or depuis un an, Zelensky a terminé son mandat, et vue l’agitation politique qui règne à Kiev, il est à peu près certain que des élections – malgré l’interdiction de 11 partis d’opposition – lui seraient fatales. L’Europe et principalement Macron soutient un gouvernement sans ancrage dans le peuple, même de loin. Cela est permis d’ailleurs par le fait qu’en France nous n’avons aucune opposition sérieuse, ni de droite, ni de gauche qui demanderait des comptes à ce président ultra-minoritaire qui se permet de disposer de l’argent des Français pour son usage personnel, c’est-à-dire pour continuer à faire semblant d’exister sur la scène internationale. 

La coalition des volontaires réduite à sa plus simple expression 

Le ministre des affaires étrangères, ci-devant Jean-Noël Barrot, personnage à moitié cinglé qui n’a comme compétence que d’être le fils de son père, Jacques Barrot, démocrate-chrétien, atlantiste et européiste forcené, est allé en Syrie, apporter la bonne parole de Macron au nouveau pouvoir. C’était au début du mois de janvier 2025. C’est-à-dire exactement au moment où Ahmed al-Charaa enjoignait à ses troupes de massacrer les Alaouites et les Chrétiens qui résistaient encore. Notre ministre ne bronchera pas. Oubliant qu’en allant faire des ronds-de-jambe à Ahmed al-Charaa il adoubait un gouvernement totalement illégitime, issu d’un coup d’État sanglant appuyé en sous-main par les Etats-Unis et les Turcs. Évidemment le nouveau pouvoir à Damas n’a aucune intention de procéder à des élections, mais l’Union européenne par l’intermédiaire d’Ursula von der Leyen a déjà dégagé des fonds pour aider la Syrie à son redressement. La somme s’élèverait à 2,5 milliards d’euros[1]. Autrement dit, l’Union européenne et Macron soutiennent indirectement le massacre des Chrétiens et des Alaouites en le subventionnant. Là encore notre soi-disant opposition qu’elle soit de gauche ou de droite, ou d’extrême-droite, ne dit rien et laisse faire. Le nouveau dictateur de la Syrie a bien promis des élections, mais comme on le sait les promesses n'engagent que ceux qui y croient. L’Europe n’a rien trouvé à redire au fait que le sanglant dictateur de la Syrie n’ait pas voulu serrer la main de la russophobe Baerbock. Il a beau avoir enfiler un costume civil, il est il islamiste radical près au Djihad. 

Jean-Noël Barrot et la russophobe Baerbock essayant de se faire bien voir du nouveau maître de Damas 

Cette passion mauvaise pour les gouvernements illégitimes est reprise par Macron le 9 avril 2025. Le voilà qui tardivement se met à défendre l’idée selon laquelle la France reconnaitrait un État Palestinien.  En juin croit savoir Le Figaro[2]. Vous comprenez bien que la question n’est pas de discuter de savoir s’il est légitime que les Palestiniens possédassent un État. Pour ma part, je suis pour une solution à deux États. Mais cette déclaration de Macron intervient après qu’il ait accusé indirectement de bloquer l’aide humanitaire pour les Gazaouis, et donc qu’il se soit placé dans la guerre du côté du Hamas. Le Hamas qui est une sorte de milice religieuse sans légitimité démocratique et qui exerce la terreur sur les Gazaouis. Or Macron réclame de reconnaitre un État qui n’a pas de frontières, ni de gouvernement légitime, les fractions qui revendiquent le pouvoir se battent régulièrement entre elles. Il n’y a plus eu d’élection dans les Territoires palestiniens depuis près de 20 ans. Ce qui n’empêche pas l’Union européenne de donner encore des milliards aussi bien aux organisations humanitaires de Gaza sous contrôle du Hamas, ou au Fatah qui règne sur la Cisjordanie. Pour la période 2021-2024, l’aide de l’Union européenne se monte à un peu plus d’un milliard d’euros[3], et là encore une partie de cette aide – c’est un secret de Polichinelle – est détournée par le Hamas qui est classé comme organisation terroriste par l’Occident et donc aussi par l’Union européenne. L’idée de Macron de reconnaitre la Palestine comme un État à part entière est erronée. Il serait bien plus productif de travailler à mettre en place des négociations sérieuse pour aboutir à la création de deux États viables. Autrement dit les gesticulations de Macron, sachant combien cet individu est détesté par le monde, inversent la cause et l’effet. Pour aboutir à une solution à deux États, il faut d’abord arriver à faire admettre cette nécessité par les deux parties belligérantes. De nombreux pays ont reconnu un État palestinien, ils sont 147 dans ce cas, mais cela ne justifie rien. Pour bien comprendre les enjeux de cette fantaisie, le Hamas a tout de suite chaleureusement remercier Macron[4] !  On voit bien l’intérêt de cette démarche, elle sert à légitimer le Hamas comme un interlocuteur sérieux, alors que le Fatah attend vraiment sa chute afin de reprendre la main comme seul interlocuteur véritable. 

Ahmed al-Charaa et Emmanuel Macron, à l'Élysée, le 7 mai 2025 

Plus illégitime que le nouveau président autoproclamé de la Syrie, ça n’existe pas. En effet Ahmed al-Charaa est arrivé au pouvoir à Damas après un coup d’État militaire sanglant. Pour arriver à cela, il a été appuyé à la fois par la Turquie et par les Etats-Unis qui ont couvert sa marche triomphale vers le pouvoir. C’est un dictateur de la pire espèce, ancien djihadiste d’Al-Qaida et d’Al-Nostra, il massacre quelque peu une partie de son propre peuple, Alaouites, Chrétiens, etc. Nous avons vu que l’imbécile de Barrot a fait son chemin de Damas dans l’indifférence des massacres pour annoncer que l’Union européenne ne soutenait. Mais le 7 mai 2025, Macron le recevait en grande pompe à l’Élysée. C’est une grave faute, une de plus. Certes on comprend bien que la France se doive de parler avec lui, c’est le rôle de la diplomatie, mais ce n’est pas une raison pour bénir ce dictateur de son onction. Macron qui n’en est plus à une stupidité près, refuse de parler avec Poutine en arguant le fait qu’il serait un dictateur. En vérité même si Poutine n’est pas un grand démocrate, il est arrivé au pouvoir grâce à des élections et tout le monde sait qu’il a la très grande majorité des Russes derrière lui. Et donc parler à Poutine, autrement que pour le menacer de nouvelles sanctions encore plus idiotes que les précédentes, c’est parler au peuple russe. Ce n’est donc pas tant que la France ne doive pas parler aux représentants de la Syrie qui pose problème, mais le fait de recevoir al-Charaa en grande pompe. 

Ahmed Al-Charaa, Donald Trump et Mohammed Ben Salman, à Riyad 

Vous me direz que Trump a rencontré lui aussi al-Charaa le 14 mai 2025 à Ryad. Et pire encore qu’il a proposé d’enlever les sanctions contre la Syrie, comme si le dictateur syrien était un grand défenseur de « nos valeurs ». Le président américain a déclaré aux journalistes : « Je lui ai dit : j’espère que vous rejoindrez [les accords d’Abraham] une fois que vous aurez réglé votre situation. Et il m’a dit “oui”. Mais ils ont beaucoup de travail à faire. » Cette offensive occidentale pour reconnaitre le dictateur syrien comme un partenaire fréquentable, souligne plusieurs choses, d’abord que l’élément clé de la lutte de l’Occident contre Bachar al-Assad était la possibilité de reprendre pied au Moyen-Orient, et non pas de « défendre nos valeurs ». Ensuite on voit bien que la position de Macron envers la Syrie n’a aucune originalité, mais elle ne fait que suivre ou devancer les désidératas de Washington. 

Macron en allant en Égypte le 8 avril 2025 avait enlevé sa cravate pour se mettre à la mode musulmane 

L’amour immodéré de Macron pour les gouvernements illégitimes s’accompagne en effet d’une volonté diplomatique de se rapprocher des gouvernements arabes. Dans quel but ? On ne sait pas vraiment. Est-ce la volonté de mettre en difficulté Trump dans sa politique au Moyen-Orient ? Ou alors son antisémitisme latent, qui en accord avec l’Union européenne, vise à isoler Israël sur la scène internationale ? Cette politique brouillonne et sans boussole confirme cependant l’amour immodéré de Macron pour les gouvernements illégitimes. Il faut rappeler qu’il a été un des artisans pour pousser la Cour constitutionnelle de Roumanie à disqualifier Calin Georgescu pour la prochaine élection présidentielle dans ce pays. Mais cela n’empêche pas cet imbécile – soutenu il est vrai par toute la classe politique et les médias – de se réclamer de « nos valeurs » et de l’État de droit, fustigeant le manque de démocratie en Russie. Mais que vaut un État de droit sans élection légitime ? 



[1] https://france.representation.ec.europa.eu/informations/lue-promet-25-milliards-deuros-pour-soutenir-la-syrie-et-les-pays-de-la-region-2025-03-17_fr

[2] https://www.lefigaro.fr/international/la-france-pourrait-reconnaitre-l-etat-palestinien-en-juin-annonce-emmanuel-macron-20250409

[3] https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/a-combien-seleve-laide-de-lunion-europeenne-a-la-population-palestinienne

[4] https://www.europe1.fr/international/le-hamas-qualifie-le-projet-de-la-france-de-reconnaitre-letat-palestinien-detape-importante-671969

jeudi 22 mai 2025

Du concours de l’Eurovision en 2025

 

La candidate israélienne Yuval Raphael, au concours 2025. 

Si on veut se donner une idée de l’hystérisation de la vie politique et sociale d’aujourd’hui, il suffit de regarder ce qui s’est passé autour de l’Eurovision dans sa version de 2025. À l’origine ce concours de l’Eurovision est une manifestation complètement ringarde où les candidats de tous les pays européens viennent chanter quelque chose. Dans le temps, par exemple dans les années soixante on avait quelque petite chansonnette, par exemple Gigliola Cinquetti en 1964, à l’âge de 16 ans, remporte le concours avec Non Ho l’età, une gentille bluette que toute l’Europe reprendra. Ce concours donnait une grande visibilité à l’artiste parce qu’il était télévisé. A travers ces chansons on parlait principalement d’amour. Musicalement ou politiquement, cette manifestation a complètement dérivé. C’est maintenant une tribune politique. Par exemple l’Ukraine remportera ce concours en 2022, non pas parce qu’on se souvient de la chanson que le groupe qui représentait ce pays a marqué les esprits, mais parce qu’il fallait soutenir l’Ukraine en guerre contre la Russie. Mais déjà on avait exclu les Russes de cette étrange compétition, ce qui ne pouvait être qu’un geste politique d’hostilité envers Moscou. En 2024 le concours qui avait fait quelques pas de plus dans la laideur, a vu participer pour la première fois des personnes ouvertement non binaires avec Bambie Thug pour l'Irlande et Nemo pour la Suisse, qui a raflé le trophée. Là encore on ne souvient pas des titres qui étaient en compétition, mais plutôt des actions de propagande pour la communauté LGBTQ+. L’Eurovision n’est pas un concours de chansons, mais plutôt une vitrine pour des actions de propagande pout telle ou telle cause : en 2023, l’Ukraine était désignée comme le vainqueur avec le groupe Kalush Orchestra, c’était évidemment la conséquence attendue de la guerre, et n’avait rien à voir avec un quelconque talent. Les chansons ne sont que la justification de la mise en avant de telle ou telle cause.  

Manifestation à Bâle contre la participation d’Israël à l’Eurovision 

La version 2025 de cette fantaisie ne s’est pas bien passée. D’abord parce que les tenants de la cause palestinienne demandaient que la candidate israélienne soit exclue de cette compétition. Cette censure supposait que Yuval Raphael était d’une manière directe ou indirecte de ce qui se passe à Gaza. L’idée générale est, comme on va le voir que tous les Juifs du monde entier sont mauvais et particulièrement les Israéliens, et donc dès qu’ils apparaissent quelque part, les censeurs prennent du poil de la bête. Le médiocre antisémite Ken Loach par exemple refusait de participer à un festival du cinéma ici ou là, s’il y avait un cinéaste israélien de programmé, même s’il était hostile à la politique de colonisation des Territoires palestiniens. Pour ces imbéciles, il n’y a de bon Juif ou d’Israélien que s’il se comporte en renégat et dénonce sa propre culpabilité, les seules victimes acceptables sont les Palestiniens. On a le même comportement envers les Russes qui sont bannis des compétitions cinématographiques ou sportives, ou de l’Eurovision, sauf à renier leur drapeau et en s’humiliant devant cette nouvelle forme d’Apartheid et d’exclusion. Peut-être que Yuval Raphael aurait été mieux accueillie si elle avait fait acte de contrition, reniant son drapeau, reniant son pays. Et encore ce n’est pas sûr car plus vous faites allégeance à ces censeurs d’un nouveau genre et plus on vous en voudra. En vérité ce que veulent ces censeurs, c’est invisibiliser les Israéliens – soit les Juifs d’Israël – cette négation visuelle à la télévision étant le prélude d’une volonté future d’éradication. 

Dès avant l’émission proprement dite, les activistes pro-palestiniens avaient commencé à faire pression sur le jury et sur le public afin que la chanteuse israélienne n’arrive pas première. Ils ont mis en scène des manifestations de rue à Bâle où l’événement se tenait, puis sur les réseaux sociaux ils ont réclamé le boycott. Il y a eu de nombreux accrochages avec la police, ce qui démontre la hargne de l’antisémitisme latent des pro-palestiniens. Ça a un peu marché. En effet, alors que le public avait plébiscité très largement la candidate israélienne, le jury manifestement apeuré a renversé ce jugement probablement par peur de se faire agresser. C’est ce que nous voyons dans le tableau ci-dessus. Alors que la chanteuse israélienne domine largement les débats au niveau du public, le jury accorde un poids extravagant à la candidate autrichienne pour renverser le vote du public. Au-delà de la signification de ce renversement, il est assez clair que cette attitude est une extension des tendances anti-démocratiques des « élites » autoproclamées qui montrent qu’ellrs se situent au-dessus de la mêlée, c’est une autre caractéristique de notre modernité. 

Quoi qu’il en soit, Yuval Raphael a un profil particulier, et à mon sens c’est bien cela qui est en question. En effet, c’est une survivante du pogrom du 7 octobre 2023. Ce jour-là, elle assistait à un festival de musique, le Hamas avait attaqué cet événement faisant 370 morts. Yuval Raphael survivra à cette razzia en se cachant sous les cadavres générés par le mouvement terroriste islamiste. C’est sans doute cela qui déplait aux pro-palestiniens, le fait qu’elle ait échappé à ce mini-holocauste et qu’elle en soit le témoin. Les militants de la cause palestinienne n’aimant finalement que les Juifs morts, en déportation ou d’une autre manière. En France les imbéciles de la FI n’ont pas pu dissimuler leur antisémitisme latent. Voici d’abord la sinistre Rima Hassan. Celle-ci qui s’est déjà faite remarquée en qualifiant le Hamas de mouvement de résistance, en a rajouter une couche, ressortant le vieux cliché du temps des nazis des Juifs qui dominent le monde parce qu’ils ont de l’argent. Elle relaye donc un post de Waleed Aboudipaa, un Palestinien exilé à Lille qui voudrait bien être enseignant en France, mais qui ayant échoué à ses examens s’est trouvé en 2023 sous une OQTF. Les élus de la FI se sont mobilisés pour lui, notamment Adrien Quatennens qui depuis a perdu son mandat, la FI refusant de le représenter pour avoir frappé sa femme ! Cet activiste palestinien sous-entend qu’Israël achète l’Eurovision et que c’est pour ça que des chanteuses sans talent comme Yuval Raphael accède à cette tribune. Donc Rima Hassan relaye une fois de plus les pires clichés antisémite : les Juifs dominent la finance et par ce biais dominent le monde.  

Elle n’est pas la seule qui suit cette pente savonnée. Voilà donc un autre imbécile, Aymeric Caron qui ressort d’autres vieux clichés antisémites. Le Juif est fourbe. La preuve ? Yuval Raphael ne devrait pas participer à l’Eurovision parce que l’armée des propagandistes israéliens tue des innocents ! Autrement dit, Yuval Raphael est le porte-drapeau d’un génocide. Que devrait-elle faire pour échapper à l’opprobre ?  Sans doute se cacher dans le désert. Dans le même mouvement cet antisémite de base, dont l’intelligence est inversement proportionnelle aux insanités qu’il déverse dans les médias complices – c’est un ancien journaliste, c’est tout dire – nous explique que les Juifs – lisez les Israéliens – truquent l’Eurovision. Ce sont donc des tricheurs qui nativement n’auraient aucun talent. Aymeric Caron est un habitué de l’antisémitisme soft, l’antisémitisme de gauche qui ne dit pas son nom et qui se cache derrière l’antisionisme. Déjà en 2014, il avait d’une manière voilée justifié le gang des Barbares dans l’assassinat d’Ilian Halimi, et en présentant Mohamed Merah comme ayant réagi en France en tuant des Juifs en réaction au conflit israélo-palestinienne. Aymeric Caron n’est pas seulement une sorte d’illuminé végan, un défenseur acharné des moustiques. C’est un antisémite virulent. En juillet 2024, le journal Marianne révèle qu'Aymeric Caron a pris contact avec l'inspection académique pour protester contre le renvoi d'un élève qui aurait menacé de décapitation son institutrice. Selon le député, l'élève n'aurait jamais tenu de tels propos. Aymeric Caron est potentiellement un menteur, car comment peut-il savoir que cet élève mal élevé n’aurait pas tenu ces propos menaçants puisqu’il n’était pas en classe pour l’accompagner ! Ce soi-disant grand défenseur de la cause animale ne s’émeut pas du sort des moutons égorgés nous dit par contre le 8 mai 2024 : « Si le 8 mai est férié, je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas le cas pour l’Aïd el-Kébir » Entre la défense des malheureux moutons et celle de l’Islam mon vieux Caron, il faut choisir ! Et il a choisi !

Beaucoup de soutiens d’Israël ont manifesté leur joie de voir Yuval Raphael arriver à la seconde place. Cette joie me parait tout autant déplacée, sauf à considérer que cela a fait enrager les antisémites de tout poil. En effet en participant à cette hystérisation d’un événement sans intérêt, on participe de cette foire d’empoigne quotidienne sur n’importe quel sujet, un jour c’est l’Ukraine, un autre jour le vaccin anti-COVID, et encore un autre jour la Palestine. Mais évidemment que les Juifs ou Israël soient mêlés à ces polémiques aussi débiles qu’inintéressantes est le signe d’un effondrement moral de l’Occident. Par un renversement de l’histoire les Juifs et les Russes d’ailleurs sont considérés comme les parias de l’Humanité, des néo-nazis. Cela concerne donc les Israéliens, mais aussi leurs enfants, les descendants des Juifs de l’Holocauste. Les événements récents qui ont suivi le pogrom du 7 octobre 2023, ne sont finalement qu’un prétexte pour se réapproprier les codes simplistes du vieil antisémitisme.

lundi 19 mai 2025

La guerre, la démographie et la question des frontières

  

Nous sommes à une époque tragique où les conflits militaires se sont multipliés à la surface de la planète. Il n’est pas suffisant de déplorer la guerre, il faut réfléchir un peu à leurs raisons. Trop souvent on suppose qu’un camp ou un autre est le seul fautif et donc par paresse intellectuelle on choisit un camp et on lui tape dessus. Les uns supposeront que Poutine est mauvais, qu’il n’est pas amendable, les autres que Zelensky par son entêtement imbécile prolonge inutilement une guerre qui a détruit son pays ; encouragé par des dirigeants européens complètement décérébrés. Pour le conflit israélo-palestinien, c’est la même chose, les uns brandissent l’abominable pogrom du 7 octobre 2023, les autres le martyre du peuple palestinien. Mais les racines véritables plus ou moins lointaines sont rarement discutées. Les uns opposent un régime plus ou moins démocratique à une prédation d’un adversaire sans foi ni loi qui transgresse le droit international – droit sans cesse évoqué, mais qui ne correspond pas à grand-chose comme on va le voir. Le droit international est une sorte de coquille vide, une sorte de parade derrière on se cache le plus souvent pour stigmatiser tel ou tel camp. Les autres considèrent qu’il y a un agresseur certain et un agressé tout aussi certain qui a droit à des réparations. Trop souvent on se contente de compter les morts, ou de tenter de voir comment le conflit peut évoluer à moyen et à long terme. Les journalistes aiment particulièrement en Occident mettre l’accent sur l’émotion de leurs lecteurs ou de leurs auditeurs, notamment avec des enfants. C’est une affaire bien huilée, les Palestiniens ont très tôt bien compris l’impact que cela pouvait avoir sur la mauvaise conscience post-coloniale des occidentaux. Ils en usent et en abusent, ils ont d’ailleurs été plusieurs fois pris la main dans le sac du trucage, mais également que très souvent ils recherchent un nombre élevé de martyres afin d’appuyé leur cause sur la scène internationale. Bien entendu je ne nie pas le fait que des enfants soient décédés dans des conditions atroces, et que cela reste un malheur. Mais est-ce un argument pour discuter des raisons de la guerre ? Les vieillards morts ne sont-ils pas tout autant à déplorer ? Si c’est pour dire que la guerre c’est quelque chose de dégueulasse et d’horrible, c’est d’une telle évidence qu’on ne voit pas en quoi cela change d’en tenir la comptabilité en pointant le nombre des morts des deux côtés. Ce n’est pas dans une condamnation morale qu’on trouve des solutions bien solides.

 

Il faut donc revenir aux raisons de la guerre, aux racines du mal si on veut. Je vais donner un exemple, le régime nazi fut une horreur dans tous les sens du terme, il n’y a pas à y revenir. Mais quel était la racine guerrière de ce régime auquel les Allemands adhérèrent si massivement et si facilement ? La folie d’Hitler n’est pas un argument explicatif suffisant. En vérité il y avait derrière ce désir de guerre : une dynamique démographique puissante pour une population en voie de rajeunissement rapide depuis la défaite de 1918, comme d’ailleurs l’agressivité de cette malheureuse nation était portée par un accroissement rapide de la population avant 1914, alors que la démographie française restait stagnante[1]. Sur cette dynamique s’est greffé la volonté de modifier les frontières, et à l’intérieur de ces frontières d’épurer la population pour en faire un espace homogène, Hitler revendiquait un espace vital. La plupart des guerres qui ravagent aujourd’hui la planète sont d’abord et avant tout des questions de frontières. Et bien entendu dès qu’on parle des frontières, on parle de l’homogénéité de la population. C’est un phénomène constant dans l’histoire que les frontières soient aussi faites pour être modifiées. Mais ce constat n’empêche pas que les nations recherchent en permanence une certaine forme de stabilité. Récemment on a vu une séparation radicale entre la République tchèque et la Slovaquie qui auparavant cohabitaient dans la même nation, la Tchécoslovaquie. Mais c’est un des rares exemples d’une séparation à l’amiable. Le démantèlement de la Yougoslavie sous la houlette de l’OTAN et des Etats-Unis, avec des bombardements sanglants sur Belgrade ne s’était pas très bien passé. 

 

Dans la carte ci-dessus, on voit que l’Ukraine dans les frontières qui ont été tracées en 1991, consécutivement à l‘effondrement de l’URSS, ce pays est fait de bric et de broc. Plus on va vers l’Ouest et moins on parle russe. Cette diversité linguistique montre que la langue ukrainienne a beaucoup de mal encore aujourd’hui à s’imposer. Cela va se retrouver dans les votes, plus on va vers l’Est et plus on votait pour les candidats prorusses, à l’inverse, plus on se rapprochait de la Pologne, et moins on parlait le russe, et plus on votait pour les candidats européistes. C’était donc un pays profondément divisé. Les gens de Kiev méprisaient profondément les gens du Donbass. Porochenko leur déclara la guerre : « Le 24 octobre 2014 devant la Rada, [Petro Porochenko a indiqué] que pour mater l’insurrection de son peuple, de sa population, eh bien il gagnerait cette guerre en enfermant les enfants dans les caves, ils n’iront plus à l’école, ils ne recevront plus leurs retraites, etc. […] Il y a eu un vrai sentiment d’insécurité de la population de l’Est. »[2]. A la base et quelles que soient les intentions des Etats-Unis et de l’OTAN, il y a une situation latente de guerre civile. Les frontières mal taillées de 1991 visent à vouloir faire vivre ensemble des populations qui ne le désirent pas. La mécanique de la guerre est ensuite bien connue : jouant sur les haines recuites des nationalistes ukrainiens envers les populations russophones, le gouvernement de Kiev va lancer l’assaut sur le Donbass en 2014-2015, après le coup d’État qui mettra à la tête du pays l’homme des Etats-Unis au pouvoir. L’idée est une purification ethnique pour les gens de Kiev, mais les Etats-Unis visent plus loin, se servant de cette haine accumulée par les Ukrainiens, ils espèrent que les Russes se lanceront dans la guerre et qu’ils la perdront. Si les provocations ont bien fonctionné pour déclencher le conflit le résultat n’a pas été tout à fait à la hauteur des espérances. 

Régions annexées par la Russie en 2014 et en septembre 2022 

Les régions annexées par la Russie, en 2014 puis en septembre 2022, correspondent bien entendu aux régions où la population russophone est dominante. On voit également que les Russes n’ont pas été jusqu’à prendre Kharkov et Odessa où pourtant se trouvent des populations qui leur sont très favorables et qui vivraient sans doute une annexion par la Russie comme une réelle libération. Pour l’instant les Russes se sont contentés de cette zone tampon faite des quatre oblasts, Donetsk et Lougansk, régions séparatistes, et Zaporijjia et Kherson. Mais si la guerre dure encore trop longtemps, Kiev pourrait perdre aussi Kharkov et Odessa. Cette logique d’une modification des frontières est maintenant entérinée par les Etats-Unis, pourtant les premiers à avoir encouragé l’Ukraine à se lancer dans cette aventure, puisque Trump proposait dans son plan de paix que la communauté internationale, soit l’ONU, reconnaisse la Crimée comme une région permanente de la Russie. On comprend bien que cette approche de la réalité du terrain s’affranchit du droit international qui sera juste là pour constater l’issue du conflit et lui donner son onction.

Le Cachemire est une autre région où les conflits sont récurrents depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Une des raisons est que le Cachemire est une région à cheval sur trois pays, le Pakistan, l’Inde et la Chine. Chacun de ces trois pays en revendique un morceau pour son propre compte. Ce conflit est alimenté également par des questions religieuses, le Cachemire est une région majoritairement musulmane, alors que l’Inde est laïque. Avant 2025, on compte au moins 7 conflits d’importance depuis1947. Sans que le règlement n’arrive à se faire d’une manière ou d’une autre. Le principal du conflit se passe entre l’Inde et le Pakistan, deux puissances nucléaires. La Chine joue une partition diplomatique et tente depuis des années à apaiser le conflit. En intégrant l’Inde dans les BRICS, on pensait que cela arriverait. Mais la crise de 2025 qui pour l’instant n’a pas atteint des niveaux extravagants de guerre ouverte. La situation particulière de cette région en fait une zone clé sur le plan géopolitique et on peut faire confiance aussi bien aux Etats-Unis qu’aux États arabes pour jeter de l’huile sur le feu. Un des enjeux de ce conflit est le contrôle de l’eau qui provient des glaciers de l’Himalaya. Ce ne sont plus comme pour la Russie le contrôle du gaz et du pétrole que réclame les Etats-Unis périodiquement, mais le contrôle de l’eau. 

Explosion dans la ville de Jammu le 8 mai 2025 

Pour l’instant le conflit est contenu, un cessez-le-feu a été obtenu. L’Inde a un peu bombardé le Pakistan et le Pakistan a répondu, chacun envoyant quelques missiles, faisant quelques dizaines de morts et des petits dégâts matériels. Peut-être ce cessez-le-feu a-t-il été obtenu sous la pression de la Chine. En réalité il semble qu’il soit encore plus difficile de régler ce conflit latent une bonne fois pour toutes qu’en Ukraine. On voit mal comment on pourrait arriver à une partition satisfaisante de la région du Cachemire, alors qu’en Ukraine, on pourrait y arriver en constatant les limites atteintes par les troupes russes sur le terrain. Mais dans cette zone aucun des pays impliqués dans le conflit ne semble capable d’atteindre un but de guerre autrement qu’en détruisant l’unité religieuse et ethnique de sa population. Ce qui est assez remarquable dans ce conflit c’est le commentaire des Etats-Unis qui par l’intermédiaire de J.D. Vance ont bien sûr appelé à la désescalade, ça ne coûte pas grand-chose, mais en même temps ils ont annoncé qu’ils n’étaient pas concernés par ce conflit. C’est une première depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que de voir les Etats-Unis refuser de jouer les gendarmes du monde. Autrement dit les Etats-Unis envoient un message à la Chine, en leur disant que c’est aux Chinois de régler cette question difficile, et donc ils reconnaissent que cette région ressort directement du leadership de la Chine. Est-ce l’avant signe d’une sorte de nouveau partage du monde en sphères d’influence plus ou moins stables ? Il est bien trop tôt pour le dire, mais cela y ressemble un peu, après que les Russes aient finalement laissé la place en Syrie à un islamiste très radical soutenu par les Etats-Unis. Cependant, le Pakistan semble avoir une supériorité militaire aérienne, fournie par la Chine, qui pourrait lui donner des idées lors d’un prochain accrochage. Modi tentait de cacher cette réalité derrière des revendications guerrières fracassantes. L’avantage de l’Inde est son immense réservoir de population, 1,5 milliards, tandis que le Pakistan n’en posséderait que 200 millions. L’inde a également une avance technologique certaine. De son côté le Pakistan peut compter sur le fanatisme de la population qui vénère la sainte bombe islamique, et aussi sur l’appui de la Chine.

 

Le conflit israélo-palestinien est d’une tout autre nature, mais la question reste la même. Pour des raisons diverses et variées, les deux parties ne sont jamais arrivées à mettre en musique une solution à deux États. Et donc nous avons aujourd’hui deux États exactement sans frontières. Bien entendu les uns nous dirons que la Palestine n’est pas un État et ne l’a jamais été, c’est tout à fait vrai. Mais de fait le peuple palestinien existe, sauf qu’il n’a pas de réalité matérielle consacrée dans des frontières définies. Israël c’est un peu la même chose. Si cette nation a été clairement identifiée au plan de 1947 approuvé par l’ONU, ses frontières ont été d’abord contestées par les États arabes limitrophes qui ne voulaient pas d’un État juif dans leur zone d’influence. Les cartes ci-dessus sont censées nous montrer que la Palestine existait avant la création d’Israël. C’est totalement faux. La Palestine était une province plus ou moins bien dessinée de l’Empire ottoman, et qui fut ensuite une région sous mandat britannique, sans conscience nationale propre. Dans la seconde moitié du XIXème siècle, la Palestine était encore pour beaucoup considérée comme la terre ancestrale de Juifs. Mais à partir de cette date, elle est devenue une zone de peuplement, modifiant la démographie de ce territoire, alors que les Juifs historiques de Jérusalem étaient clairement en voie de disparition. D’un côté des Juifs ont immigré vers la terre de ce qu’il pensait être la terre de leurs ancêtres, mais en même temps, l’Empire ottoman a encouragé les musulmans de toute la Méditerranée à venir en Palestine pour faire un contrepoids musulman à sa judaïsation[3]. Ensuite dans les années trente, avec l’expansion du Yichouv, non seulement les Juifs européens sont venus en masse, mais également les Arabes qui venaient y chercher un meilleur salaire. Ceux-là venaient d’Égypte de Jordanie ou de Syrie[4]. En moins de cent ans, la Palestine qui était une terre délaissée et peu peuplée, peu cultivé, est devenu un territoire trop exigu pour deux peuples. On note que le premier conflit après la naissance d’Israël a été une guerre entre Israël et les États arabes et non entre des Palestiniens et des Israéliens. Les cartes ci-dessus prétendent démontrer le colonialisme d’Israël, comme si la Palestine avait été un État bien défini sur lequel des Juifs du monde entier seraient venus se greffer. C’est évidemment faux. En vérité ce que montrent ces cartes c’est que chaque fois que les États arabes puis les Palestiniens ont déclencher des conflits, ou qu’ils ont refusé de négocier pour une solution à deux États, leur territoire c’est rétréci. Il est d’ailleurs assez curieux que les Palestiniens revendiquent pour eux un territoire qui est la Palestine mandataire, comme si celle-ci avait une réalité historique, culturelle et politique antérieure, alors qu’elle n’est le résultat que d’un découpage arbitraire des restes de l’Empire ottoman entre les puissances qui étaient sorties vainqueures de la Première Guerre mondiale. On retrouve d’ailleurs un peu de la même histoire avec la guerre en Ukraine. Les négociations d’Istamboul en mars 2022 étaient à peu près concluantes, Zelensky les avaient approuvées. Mais au dernier moment, sous la pression des Etats-Unis et du Royaume Uni, il s’était rétracté. Le conflit a donc continué et l’Ukraine a perdu encore 4 régions supplémentaires. Dans la guerre actuelle entre le Hamas et Israël, les Palestiniens pourraient perdre Gaza que les Israéliens avaient rétrocédée à l’entité palestinienne en évacuant ses colonies et ses forces armées en 2005. La presse occidentale tente de nommer le désastre de Gaza en l’identifiant à un génocide. Ce terme est inadapté, essentiellement parce qu’il renvoie au régime nazi qui génocida les Juifs en Europe. C’est-à-dire qu’il les fit disparaitre physiquement. Or même si on doit déplorer les morts gazaouis, ceux-ci ne représentent qu’un demi pour cent de la population de Gaza. Le poids de cette population reste entier. 

Quand l’une des deux parties préfère pour des raisons plus ou moins valables une guerre de longue durée à une rectification des frontières, elle est toujours perdante. C’est ce qui s’est passé d’ailleurs avec l’Allemagne qui a été démantelée en 1945. Les Palestiniens et particulièrement le Hamas n’ont jamais voulu des deux États. Et dernièrement le Hamas avançait encore qu’il comptait bien récupérer la Palestine de la Méditerranée au Jourdain ! En 2000, alors que les accords signés grâce à l’intervention énergique de Bill Clinton, semblaient aller dans la bonne direction, Yasser Arafat prit le prétexte de troubles sur l’esplanade des mosquées pour faire complètement machine arrière. Cette défaite des négociations, il y a vingt-cinq ans, a entrainé des raidissements des deux côtés. Les Israéliens n’ayant plus confiance dans la partie arabe, ont commencé à penser que seule la force amènerait la paix. Ils se sont dirigés vers des gouvernements de droite, dont la coalition était soutenue par des annexionnistes. Dans un premier temps la manière dure a semblé fonctionner, et les attentats étaient devenus assez peu nombreux. Netanyahu avançait donc que sa méthode était la bonne. Mais le 7 octobre 2023 avec le déclenchement de la guerre par le Hamas, ces illusions sont complètement tombées. Il vient donc qu’il n’y a à l’heure actuelle que deux solutions possibles. Soit les Israéliens chassent les Palestiniens de toute la Palestine, soit les Palestiniens chassent les Juifs, ce qui semble assez peu probable, soit on négocie pour une solution à deux États avec des frontières clairement définies qui éviteraient le mitage des Territoires palestiniens par de nouvelles colonies. Dans les deux cas il s’agit d’une rectification des frontières de fait. Là encore ce conflit meurtrier – le plus meurtrier depuis 1948 – s’inscrit dans une asymétrie : d’un côté la partie la plus forte sur le plan militaire est Israël, mais les mouvements palestiniens qui revendiquent pour eux-mêmes la totalité de la Palestine mandataire ont parié sur deux facteurs : d’une part la démographie, faisant plus d’enfants, ils pensaient qu’assez rapidement les Palestiniens deviendraient plus nombreux que les Israéliens. C’était sans compter avec l’ouverture des pays de l’Est qui ont libéré des centaines de milliers de Juifs qui sont venus s’installer en Israël. Mais d’autre part ils supposent qu’ils sont capables de supporter des milliers de morts de tous âges afin de faire avancer leur cause. 

Ces trois conflits ne résument pas l’ensemble des guerres qui se déroulent sur toute la surface de la planète. Il y en a bien d’autres, au Soudan, au Congo, en Érythrée, des conflits violents et meurtriers, bien plus meurtriers que la guerre d’Israël contre le Hamas. Une des dimensions particulières des conflits dont nous venons de parler est qu’ils s’inscrivent, contrairement par exemple aux guerres entre l’Allemagne et la France, dans un temps extrêmement long. Les mouvements guerriers palestiniens n’admettent pas leur défaite et pensent que sur le long terme ils finiront par gagner. Les conflits autour du Cachemire sont approximativement de la même durée et au fond ils sont le résultat inattendu de la fin de la Seconde Guerre mondiale, comme l’héritage maudit du colonialisme britannique. Si on regarde les racines lointaines du conflit entre l’Ukraine et la Russie, on se rend compte qu’on se trouve dans la continuation anglo-saxonne de l’obsession pour le pétrole qui était déjà pour partie l’enjeu de la Guerre de Crimée. Aujourd’hui les Britanniques, les Allemands, et Zelensky ne pensent pas mettre de terme au conflit. Ils sont incapables d’assumer la défaite. Ils pensent la faire durer encore quelques années, le temps de se réarmer – parce que les stocks de munitions occidentaux et ukrainiens sont à l’os – puis sans doute repartir plus tard pour lancer un nouvel assaut contre la Russie. Ce calcul qui tient plus du mysticisme que d’une analyse rationnelle est erroné pour de très nombreuses raisons. Parmi celles-ci il y a le fait que l’économie russe croît à un rythme plus rapide que celle des soutiens de l’Ukraine, et qu’en outre la Russie possède une avance technologique en matière militaire sur la plupart des autres pays développés. On voit mal dans ces conditions comment en 2030 – c’est l’horizon avancé imprudemment par un général allemand – la coalition fantôme des volontaires serait prête à intervenir avec des chances sérieuses de gains. Mais dans le monde hypermédiatisé qui est le nôtre, les politiciens n’ont plus le droit de se déjuger. Trump pouvait le faire à propos de l’Ukraine en avançant que cette guerre était celle de Joe Biden, et pas la sienne. Ce qui est assez contestable parce que durant son premier mandat il a livré des armes en Ukraine massivement, et il avait conservé l’abominable Victoria Nuland auprès de lui pour le conseiller sur le dossier ukrainien. Mais Zelensky ne peut pas faire de même, il a fait inscrire dans la Constitution ukrainienne qu’il était impossible et interdit de discuter de quelque cession du territoire ukrainien, y compris de la Crimée. De même on voit mal cet imbécile de Bruno Le Maire revenir sur ses fanfaronnades nous informant qu’il allait lui-même mettre à genoux l’économie russe. En Israël c’est un peu pareil. Netanyahu comme le Hamas ne peuvent pas se déjuger, ce serait leur mort politique. La rationalité dans l’analyse des conflits est subordonnée maintenant au fanatisme furieux de mouvements terroristes, et également à l’orgueil surdimensionné des hommes politiques de notre temps qui ne savent pas reconnaitre leur défaite, préférant toujours plus de morts à une paix humiliante pour eux.  



[1] Alfred Sauvy et Sully Lederman, “La guerre biologique (1933-1945), population de l’Allemagne et des pays voisins », Population, 1ᵉ année, n°3, 1946. pp. 471-488.

[2] https://www.liberation.fr/checknews/le-discours-de-petro-porochenko-sur-le-sort-reserve-a-la-population-du-donbass-en-2014-est-il-authentique-20220315_G5UR4OUEKZFDBDXT2J4U6MPRYY/

[3] Henry Laurens, La question de Palestine, tome 1 : 1799-1921, Fayard, 1999.

[4] Metzer Jacob, The divided economy of Mandatory Palestine, Cambridge University Press, 1998.

La gauche a déjà perdu les élections de 2027 !

De quelque côté que l’on se tourne la gauche telle qu’elle est représentée par des partis est morte et enterrés pour longtemps. Incapable ...