De quelque côté que l’on se tourne la gauche telle qu’elle
est représentée par des partis est morte et enterrés pour longtemps. Incapable
de faire quelque chose de positif, comme de renverser Bayrou à l’Assemblée par
exemple ou d’avoir une analyse sérieuse sur les guerres qui ravagent la
planète, elle déconne à plein tuyaux. Alors que le conclave sur les retraites
organisé par Bayrou est un fiasco, les partis de gauche, mous comme jamais sont
incapable de dire quelque chose sur cette réforme inique. Autrement dit, que ce
soit sur le financement des guerres ou sur celui des retraites et de la
Sécurité sociale, la gauche laisse le champ libre au MEDEF et à la droite
extrême. Par partis de gauche, j’entends, le PS, le PCF, la FI ou encore Place
Publique. Les partis dits d’extrême gauche, trotskistes si on veut, n'existent
plus du tout, même pas à l’état d’ectoplasmes ! Mais qu’est-ce que la
gauche aujourd’hui ? Dans le temps c’était une volonté au moins de façade
de transformer la société de marché et donc d’en socialiser les forces
productives pour aller vers plus d’égalité et moins d’injustice criante. Cette
volonté était soutenue aussi par une volonté de lutter contre l’emprise des
religions sur la vie publique.
Mélenchon qui est sans doute, avec raison, le personnage le
plus détesté de la classe politique n’en finit pas avec les provocations, il a
salué la petite croisière ridicule de l’agente des Frères musulmans,
abondamment parlé de Gaza – oubliant au passage toutes les autres guerres qui
ravagent la planète. Puis il a beaucoup parlé du génocide israélien, puis il a
accusé les Etats-Unis de crime de guerre lorsque ceux-ci ont bombardé les
installations de l’Iran pour fabriquer une bombe nucléaire[1].
S’il ne parle plus des retraites, par contre il a choisi comme sujet de se
montrer favorable à la dissolution de la France en tant que culture : le
voilà qui après avoir tranché en faveur d’une créolisation de la population
française, il veut débaptiser aussi la langue française, mais on se demande
bien pourquoi il appelle encore son parti la France insoumise, ce serait mieux
de l’appeler les créoles insoumis ! Favorable à une immigration sans
limite destinée à transformer la France en profondeur, il n’a pas encore
compris que la majorité de ses électeurs trouvent eux aussi qu’il faut pourtant
mettre un frein à l’immigration de masse. Mélenchon se présentera sans doute,
je veux dire sauf accident, avançant qu’il est la meilleure chance de la gauche
d’arriver à passer le 1er tour, et en laissant entendre que s’il se
retrouve en face de Jordan Bardella, le barrage pourrait bien marcher pour lui.
J’ai du mal à penser qu’il croit à cette fable qu’il fait avaler à ses
militants. Alors que le Front national assagi en devenant le rassemblement
national, Mélenchon joue dans le registre ancien de Jean-Marie Le Pen,
antisémitisme compris. Dans le paysage politique il faut un comique troupier
pour animer les débats et faire croire qu’il y a des différences de nature entre
les politiciens de gauche et de droite. Mélenchon a une ligne de conduite,
draguer les voix des quartiers abandonnés de la République et celles des jeunes
étudiants mal dans leur peau qui trouve dans le wokisme une manière de
s’agiter. Ça fait peut-être du bruit, des manifestations et quelques désordres,
mais ce n’est pas très consensuel pour une élection présidentielle.
On trouve toujours plus idiot que soi. La FI est en train de
devenir le seul parti vraiment raciste de France. Rima Hassan et Mélenchon
pouvaient encore s’abriter derrière Gaza et l’antisionisme histoire de masquer
leur antisémitisme militant, mais voilà le misérable idiot François Piquemal
qui veut conquérir la mairie de Toulouse en avançant qu’il ne veut pas de
babtous en tête de sa liste. Autrement dit l’idiot veut construire une liste
dans laquelle les blancs seraient seulement des cautions pour une liste
communautarisme. Il va de soi que ce genre d’individu n’a pour l’instant aucune
chance d’arriver à atteindre son but. Les autres partis de gauche refuseront de
s’aligner derrière lui. Bien entendu, il nie avoir eu ces mots[2].
Mais à tout le moins ça donne une image particulière de ce parti.
Le Parti socialiste n’en finit pas de mourir. Quand François Hollande a été élu en 2012, ce parti tenait tous les leviers de la politique en France, la Présidence, l’Assemblée nationale, presque toutes les régions, les grandes villes et les villes moyennes, et aussi le Sénat. Qu’a-t-il fait de cette manne ? Rien ou plutôt il a fait exactement la politique inverse de celle pour laquelle les naïfs électeurs de gauche l’avaient porté au pouvoir. Hollande, appuyé par l’inénarrable Macron, a engagé des lois de plus en plus régressives, aussi bien sur la Sécurité sociale que sur les retraites, et sur le travail. Cette politique néfaste dans tous les domaines a fait qu’Hollande a été le président le plus déconsidéré de la Vème République, depuis ce record d’impopularité a été battu par Macron et sa perruque chauffante et s’est transformé en haine véritable. Combien de Français rêvent de le voir disparaitre ? Le Parti socialiste a l’image d’un ramassis de traitres et de faux jetons. Ce parti est exsangue, et malgré son faible nombre d’adhérents, il trouve moyen de se diviser entre les tenants d’une ligne ultralibérale, européiste, pro-guerre et une liste plus molle qu’on pourrait dire vaguement de centre gauche. Dans la première catégorie on a encore l’incroyable Hollande qui prétend à jouer encore un rôle en politique alors qu’il est totalement raté. Il est accompagné de petites crapules comme Carole Delga, ou le méchant petit nain Bernard Cazeneuve qui parce qu’il a été Premier ministre six mois se croit investit d’un destin. Il a démissionné du PS, il a créé son petit groupuscule, la Convention, une coquille vide, financé par la caisse noire de ses six mois de Premier ministre. C’est la même catégorie de crapules formée à Sciences Po. Des gens comme ça, sans honneur et sans idée, on en trouve à la pelle dans les couloirs des ministères. Plus à gauche, on trouve Olivier Faure, qui conserve malgré tout l’idée de revenir sur la loi ignoble sur les retraites. Cette bande de farceurs auront-ils les moyens de présenter un candidat qui fasse un petit peu mieux qu’Anne Hidalgo ? Rien n’est moins sûr. Le dernier congrès de ce parti n’a pas l’air d’aller dans ce sens. Déjà qu’ils ont du mal à se trouver un secrétaire général, on ne voit pas comment ils vont arrivé à s’entendre entre ceux qui veulent un candidat de la gauche de droite, genre Delga, et ceux qui voudraient se protéger en militant pour une candidature unique de la gauche. Les électeurs n’oublient pas malgré toutes leurs incertitudes que c’est cette bande de bureaucrates du PS qui a fait une politique de droite, en se camouflant derrière les problèmes de société qui amusent plus les journalistes que les français. Jadis Guy Mollet, social-traitre, mais fin manœuvrier malgré tout, parlait de « la droite la plus bête du monde ». Il n’avait pas tort, mais aujourd’hui, alors que le programme social, économique et politique de la droite macronienne est en échec, nous avons la gauche la plus bête du monde, incapable d’en profiter.
C’est sur l’effacement progressif du PS que Raphaël
Glucksmann va tenter d’apparaitre comme un homme raisonnable, face aux
fantaisies de la France Insoumise. Encore plus bête que son père Raphaël
Glucksmann a présenté son soi-disant programme, lundi 23 juin. « Que
voulons-nous pour la France ? », s’est-il interrogé en
brandissant un document jaune – la couleur de son parti, Place publique –,
intitulé « Notre vision pour la France ». « La
politique, c’est ça : travailler, travailler, travailler une vision qui se
décline en projet », a-t-il martelé. Lui qui n’a jamais
travaillé de sa vie autrement que comme agent de déstabilisation pour les
Etats-Unis et en Géorgie nous fait l’apologie du travail ! Encore une
canaille qui veut faire surtout travailler les autres ! Mais pourquoi
est-il là ? Essentiellement parce qu’il a repris la petite boutique de son
père qui était passé sans coup férir du maoïsme échevelé – c’est le cas de le
dire – au reaganisme furieux, s’engageant dans toutes les guerres des
Etats-Unis. Pour le reste il veut encore plus d’Europe, faisant semblant de
croire que l’Union européenne façon Ursula von der Leyen était démocratique. Il
met en avant un idéal social-démocrate sans même savoir que les
sociaux-démocrates étaient contre une société de marché, mais qu’ils pensaient
pouvoir la combattre par les urnes, Friedrich Engels s’était d’ailleurs à la
fin de sa vie prononcé contre la révolution pensant lui aussi que la marche au
socialisme pouvait se faire dans le calme et sans violence. Ce que cherche à
faire le médiocre c’est juste piquer des voix aux macroniens déçus du type le
pâlichon Sacha Houlié[3].
Glucksmann se voudrait le héros de la gauche de droite, façon Cazeneuve ou
Hollande, cette gauche de droite qui est un ramassis de traitres et d’imbéciles. Il se
dit en lui-même que si un imbécile comme Macron qui n'était rien a réussi à se faire élire deux
fois, il avait lui aussi ses chances.
Vu la décomposition complète des institutions politiques
françaises, il ne suffit pas d’être un imbécile docile et un soutien du grand
capital pour être élu, même s’il ne faut qu’une poignée d’électeurs pour ce
faire, il faut aussi la complicité des médias main stream qui installent une
candidature dans l’opinion. Tout est prêt depuis des années, en 2027 le
« système » comme on dit va soutenir globalement Edouard Philippe
même si celui-ci est poursuivi pour abus de biens publics[4],
même si le journal Le monde préférerait plutôt pour une candidature
Glucksmann qui est plus ouvertement pour une guerre prolongée avec la Russie,
mais comme on dit le système ne lui demande pas son avis[5].
Les Français étant dégoûtés de leur classe politique, de gauche et de droite
confondues, les partis ne pesant plus rien, il est à prévoir qu’en 2027 il y
aura une abstention record, au moins au deuxième tour.
[1]
Sans même d’ailleurs prendre la peine de s’informer de ces frappes en Iran
quant à leur impact réel.
[2]
https://www.marianne.net/politique/melenchon/je-ne-veux-pas-de-babtous-en-tete-de-ma-liste-la-tentation-communautaire-de-lfi-aux-municipales-a-toulouse
[3] https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/06/23/sacha-houlie-rejoint-raphael-glucksmann-et-place-publique-pour-reconstruire-la-social-democratie_6615493_823448.html?fbclid=IwY2xjawLHkKpleHRuA2FlbQIxMQBicmlkETBTd0g1VEFjV1dObkZqb0wxAR6hgbKaNvYcylE4ZoZa0dVYy2Ddzvebv-75POnqI_x8zZ5FNIfCucWU_Y1KWA_aem_gSbHWK-E9LLLy2INma-SoQ
[4]
https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/23/affaire-edouard-philippe-la-plaignante-demande-la-designation-d-un-juge-d-instruction_6615393_3224.html
[5]
https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/06/24/raphael-glucksmann-pose-ses-jalons-et-son-programme-pour-l-election-presidentielle-2027_6615544_823448.html
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