C’est un débat qui agite la sphère culturelle depuis des lustres, mais il est devenu épidermique depuis les affaires Matzneff et Polanski. Au départ il y a cette réflexion selon laquelle pour comprendre l’œuvre il faut connaître l’homme. C’est d’ailleurs ce qui explique le grand intérêt que le public porte aux biographies des cinéastes de renom ou des romanciers et philosophes considérés comme des phares de la pensée. Le cas Céline est emblématique, cet auteur, encore aujourd’hui très lu et vénéré, pose périodiquement des problèmes dans le monde de l’édition, on se demande s’il faut rééditer ses « pamphlets » nazis, ou si au contraire on doit les laisser moisir à la cave. On se demande aussi si on doit trouver quelque intérêt à la lecture même de ses romans, sachant que sa misérable vie a été une suite de compromissions. Le livre de Gisèle Sapiro n’apporte pas de réponse définitive, et sans doute elle ne le pourrait pas. Elle va donc commencer par faire une sorte d’état des lieux, montrant qu’il y a des différences, par exemple si Polanski a été un sale con dans sa vie privée, raison pour laquelle il a été reconnu coupable de viol, il n’y a rien de répréhensible dans ses films. Ce n’est pas le cas de Matzneff qui s’est fait l’apologue de la pédophilie, comme d’ailleurs Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la culture de Nicolas Sarkozy[1]. Mais la différence entre les deux hommes est que le second l’a fait sous le couvert de la fiction romanesque, tandis que Matzneff a raconté sa vie à la manière d’un militant de la pédophilie. Les raisons de cette dissociation sont multiples. Par exemple, Sapiro insiste sur le fait que les abus des auteurs reposent souvent sur une forme d’autorité, ou de domination, d’un abus du statut d’écrivain par exemple. Dans le cas de Matzneff ce sera renforcé du fait de l’écart d’âge qu’il avait avec par exemple avec Vanessa Springora[2], écart d’âge qui lui donnait nécessairement l’autorité d’un père de substitution. Dans le cas de Matzneff l’ignoble comportement de celui-ci se redoublait du fait qu’il faisait commerce de ses turpitudes.
La philosophie n’est pas mieux lotie que le roman, le cas Heidegger a divisé la communauté des philosophes. Pour les uns le fait qu’il ait été un fumier dans sa vie quotidienne – car non seulement il s’est fermement engagé dans le nazisme et ne l’a jamais renié, mais, circonstance aggravante, il avait une liaison avec Hannah Arendt, une juive de ses disciples – ne change en rien la qualité de ses écrits. Pour les autres ça change tout au contraire puisque sa volonté d’éradiquer les Juifs, assumée dans ses Carnets noirs[3], éclaire d’un jour nouveau sa démarche philosophique. Le cas Heidegger est intéressant à un double titre, d’abord parce que ce philosophe obscur est peu lu et inconnu du grand public, ensuite parce que c’est l’antisémitisme qui est en question, comme une horreur absolue. Mais ces écarts entre la réalité d’une vie misérable et l’aura d’une œuvre pose d’abord le problème du statut de la personne mis en cause. C’est un sujet que Sapiro n’aborde qu’un peu et que de biais. Des auteurs sulfureux et antisémites, il y en a eu des tonnes. Prenons l’exemple d’Albert Simonin, auteur de romans policiers célèbres, il avait été durant l’Occupation l’auteur, avec Henry Coston, de brochures antisémites[4]. Il fit plusieurs années prison pour cela. Mais, même si on le sait, personne ne s’en émeut. Si ça n’a pas d’importance, c’est parce que Simonin n’est pas considéré comme un maître à penser, mais comme un amuseur usant d’une langue argotique pittoresque, et donc personne ne songe à le bannir des bibliothèques. Les auteurs qui posent problème, ce sont ceux qui représenterait une élite, une lumière qui éclairerait, selon une sorte de théorie du ruissellement, le monde en l’influençant par cercles concentriques. On en vient donc à cette idée que le mouvement actuel de dénigrement systématique des « auteurs » et éventuellement leur bannissement est une forme de révolte contre les élites autoproclamées, Simonin n’ayant jamais eu la prétention d’être un maître à penser, sauf pendant l’Occupation, on l’a laissé finalement tranquille à propos d’un passé sulfureux que pourtant il n’a jamais renié, on allait même voir massivement les films tirés de ses livres au cinéma, films qui sont comme Touchez pas au grisbi devenus des sortes de classiques.
Mettre de l’ordre dans ce débat n’est pas chose facile.
Sapiro tente d’éviter de se poser la question de la qualité de l’œuvre lorsque
l’auteur se révèle une pourriture. Mais elle n’y arrive pas vraiment. Son
sentiment déborde lorsqu’elle parle de Matzneff et qu’elle en vient à dire
qu’au fond il n’y a que lui qui croit que son œuvre est de qualité. Elle fait
implicitement comme si le fait que Matzneff soit un pédophile notoire et qu’il
le raconte entraîne nécessairement que sa littérature soit sans intérêt. Ce
n’est pas ce genre de rapprochement qu’elle fera à propos de Céline. Très peu
d’ailleurs se sont hasardés à dire qu’il y avait une adéquation entre le
personnage ignoble et l’écrivain. Seul Jean-Pierre Martin l’a fait dans un
petit ouvrage[5]. Même
Duraffour et Taguieff qui ont été le plus loin dans la description de ce qu’à
vraiment été Céline en tant que nazi n’ont pas osé remettre en question sa
qualité d’auteur de premier plan[6].
L’ineffable Jean-Marie Le Clézio, du haut de son prix Nobel, jouait les oracles
en disant que Céline était un provocateur et un génie, ce qui l’excusait par
avance, alors que Matzneff était seulement un provocateur sans talent. Encore
une histoire de maître à penser comme on le voit.
Le cas Céline relève d’une double séparation, d’abord celle entre sa vie et son œuvre, et ensuite à l’intérieur de son œuvre même, ce qui est montrable et ce qui ne l’est pas. D’où la polémique de savoir si on doit ou non réédité les ignobles pamphlets de cet individu. Viser l’interdiction d’une œuvre sulfureuse recèle plusieurs dimensions. D’abord la volonté de punir l’auteur d’écrits ou de faits criminels. Sapiro, citant Virginie Despentes, indique qu’on peut justifier le fait de ne pas couronner Polanski d’un César à cause de son comportement en dehors du cinéma, sans pour autant interdire la projection de son film. Encore qu’on pourrait dire que si Polanski n’avait pas fait de cinéma, et à Hollywood qui plus est, il n’aurait pas été en situation de se comporter comme un porc, il est bien connu qu’Hollywood pour des raisons historiques a toujours bénéficié d’une sorte d’extraterritorialité, ce qui n’incite pas à la retenue, mais ce qui semble terminé. Ensuite il y a le fait de censurer des écrits qui pourraient donner des idées mauvaises à des gens qui n’en ont pas. Pour moi il n’y a pas lieu de censurer quoi que ce soit, y compris les « pamphlets » de Céline. Non pas parce que comme le croit Sollers, cet imbécile, ils seraient très bien écrits et leur qualité de forme permettrait de passer outre sur le fond, mais parce que cela reviendrait à considérer le lecteur potentiel comme un peu juste pour se faire par lui-même une opinion[7]. De même je considère que de vouloir présenter une version critique des pamphlets de Céline suppose que le lecteur risque de se faire berner par la faconde de cet auteur. Récemment on a vu les tenants de la Cancel culture obtenir des studios hollywoodiens qu’ils laissent reparaître Autant en emporte le vent présenté d’une manière critique pour bien montrer quel regard on doit avoir obligatoirement sur cette œuvre pourtant bien mièvre et bien anodine.
La difficulté de l’emprise de Sapiro va se révéler encore
plus avec l’examen du cas Peter Handke. Un auteur qui ne m’a jamais beaucoup
intéressé, mais qui a eu le prix Nobel de littérature en 2019. Ce prix est
considéré comme le couronnement d’une œuvre. Mais depuis quelques années il est
contesté, d’abord parce qu’en 2016 ce prix vint récompenser Bob Dylan, chanteur
de folksong, puis en 2018, une partie du jury démissionna pour des raisons
compliqués, notamment de conflit d’intérêt, de scandale sexuel et j’en passe[8].
En conséquence, cette année-là, le prix Nobel de littérature ne fut pas
attribué. Mais certains pensent que ce prix est tout de même un gage de
sérieux. Gisèle Sapiro va donc attaqué le dossier Handke à la manière d’un juge
d’instruction. Ceux qui se sont élevés contre l’attribution de ce prix à Handke
lui reprochaient essentiellement ses prises de positions pro-serbe et sa
défense de Milosevic. Il avançait que si celui-ci avait bien ordonné des
massacres, les Serbes n’étaient pas les seuls à en avoir commis. C’est un
dossier assez embrouillé, mais typique de ce genre de débat sans fin qui ne
mène nulle part. A lire Sapiro on ne sait plus très bien ce qui est reproché à
l’écrivain allemand, ni le rapport qu’il peut y avoir entre ce soutien aux Serbes
et l’œuvre romanesque d’Handke. Ce n’est plus comme le cas Céline où celui-ci
appelait dans ses livres à l’effacement des Juifs de la surface de la planète,
ou comme Polanski condamné pour des actes délictueux. Notez que Bagatelles
pour un massacre fut le plus gros succès de librairie de Céline de son
vivant, très loin devant Le voyage au bout de la nuit.
On fera remarquer que Sapiro qui manifestement penche du côté de la gauche morale, ne se risque pas à s’attaquer à des personnalités de références comme Sartre ou Michel Foucault, alors même qu’il y a un rapport étroit entre leurs prises de positions politiques des plus contestables et leur œuvre. Le premier est connu pour son soutien au maoïsme échevelé de la fin des années soixante qui prônait le terrorisme et le second soutenait les mollahs dans la révolution iranienne contre les femmes qui ne voulaient pas se résoudre à l’obligation de porter le voile. Cela aurait été d’autant plus intéressant que si le premier a été accusé de plagiat pour son œuvre maitresse L’être et le néant, le second a été accusé de ne rien connaitre des théories dont il débattait dans Les mots et les choses. Sans même parler de la conduite pédophile de Michel Foucault lors de ses vacances en Tunisie qui l’apparente à Matzneff [9]. Il signa d’ailleurs une lettre demandant la modification du code pénal en faveur de la pédophilie[10]. Il signa d’ailleurs cette lettre avec Sartre, Louis Althuser qui ensuite assassina son épouse dans ce qui fut considéré comme une crise de démence, et de l’inévitable Gabriel Matzneff. On pourrait d’ailleurs se demander s’il n’y a pas de rapport entre le caractère psychopathe d’Althusser et sa théorie erronée – structuraliste pour tout dire – d’un marxisme « scientifique ». c’était l’idée qui m’était venu à l’esprit d’ailleurs bien avant qu’il ne devienne un meurtrier. Michel Henry dans son ouvrage sur Marx dénonçait du reste Althusser qui traficotait la pensée de Marx, comme un schizophrène. Il ne s’était guère trompé[11].
S’il nous semble que Sapiro
démontre assez bien la relation entre l’auteur – au sens de Foucault
précise-t-elle maladroitement – et son œuvre, l’œuvre dépendant dans de ce
qu’est son auteur, et vice versa. Guy Debord revendiquait d’ailleurs le fait
qu’on interroge la vie réelle d’un homme qui écrit, car ce qu’il est, c’est son
action dans le monde, et donc il se doit d’être transparent sur ce qu’il est et
sur ce qu’il a été. Il faut donc livrer sa vie à la publicité. L’idée est de
réduire l’écart entre la théorie et la pratique, ou encore de mettre en œuvre
les idées qu’on avance, qu’on rende compte de la vie quotidienne de l’auteur.
« Je veux
d’autant moins en dissimuler les traces que je les sais exemplaires. »
Panégyrique I, in Guy Debord, Oeuvres, p.1658
Sans doute est-ce pour cela que Sapiro ne s’attarde à
traquer les « fautes » que sur ceux qui pensent mal : soit des
penseurs que l’extrême-droite adore, Céline, Maurras, etc., mais ne s’intéresse
que très peu à ceux qui pensent de travers à gauche, ou simplement ceux qui
comme André Breton ont présenté une vérité édulcorée pour se donner le beau
rôle auprès de leur public[12].
Elle va chercher la caution de l’ineffable Jean-Marie Le Clézio qui définit
comme le mal toute pensée qui remettrait en question la défense de
l’immigration de masse et de l’Europe. Ce réclamant de Bourdieu, elle finit par
produire un discours militant assez confus où, bien au-delà de resserrer les
liens entre l’écrit et son auteur, elle juge de ce qui est bien et de ce qui
est mal. C’est un exercice dangereux pour deux raisons :
– la première est qu’elle suppose qu’elle sait un petit peu
mieux que les autres distinguer le bien du mal. C’est assez facile en ce qui
concerne l’antisémitisme ou la pédophilie, et encore, on a vu qu’elle laissait
volontairement Foucault à l’écart de son tribunal, mais c’est plus compliqué
dans d’autres cas. Elle ne s’occupe pas de Gustave Flaubert qui bénéficie du
statut de grand auteur moderne et qui était sur le plan humain une vraie ordure
bourgeoise qui ne se contentait pas de fréquenter les bordels, mais qui
crachait sur les communards : « Je trouve qu'on aurait dû condamner aux galères toute la
Commune, et forcer ces sanglants imbéciles à déblayer les ruines de Paris, la
chaîne au cou, en simples forçats. Mais cela aurait blessé l'humanité ; on est
tendre pour les chiens enragés. Et point pour ceux qu'ils ont mordus. »[13] Pour
ma part pour dix lignes de Vallès ou de Lissagaray je donne toute l’œuvre de
Flaubert et sa correspondance avec sa maîtresse en sus.
– la seconde est qu’on ne sait pas trop quoi faire de ces
jugements, certes en exhibant des positions honteuses ou malhonnêtes on
décrédibilise tel ou tel personnage, encore que les admirateurs de Céline, se
comportant souvent comme un fan club, restent assez imperméables à toute
critique externe de l’œuvre – et même interne dans le cas de cet imbécile de
Philippe Sollers qui trouvent ses pamphlets très jouissifs.
La démarche de Sapiro indique en fait qu’elle admet une
supériorité et donc par suite une responsabilité de l’écrivain. Comme si
celui-ci avait avant toute chose le devoir d’éduquer le peuple et donc qu’il se
devait à une honnêteté sans faille. Ce principe de base est doublement erroné :
– d’abord parce qu’elle accorde une importance que
finalement l’intellectuel, qu’il soit romancier, philosophe ou essayiste, n’a
pas, et cela d’autant plus que cet intellectuel est salué comme important et
novateur. Par exemple en France le peuple a été certainement bien plus formé
par les ouvrages de San-Antonio qui se sont vendus à des millions d’exemplaires
que par Flaubert ou Céline qu’on étudie plus facilement au lycée que pour
soi-même. Il est donc très peu important finalement de savoir si Céline et
Flaubert étaient des ordures issues de la petite bourgeoisie.
– ensuite parce qu’un individu, fut-il un intellectuel de
haut niveau, n’est pas fait tout d’une pièce. Et donc dans ses écrits il y a à
boire et à manger comme on dit. Bien que ce ne soit, pas mon cas, on peut aimer
Flaubert pour ses romans sans partager ses élucubrations sur la Commune, ou encore
Le voyage au bout de la nuit et Mort à crédit sans apprécier Bagatelles
pour un massacre. Soyons juste, Gisèle Sapiro prend un petit peu
cela en compte avec le cas Maurice Blanchot qui après avoir été un grand
admirateur d’Hitler et de la fureur antisémite germanique se repentit,
invoquant le droit à l’erreur. Bien qu’Isidore Ducasse nous ait
prévenu dans ses Poésies I : « Toute l'eau de la mer ne
suffirait pas à laver une tache de sang intellectuelle. » Pourquoi
demander plus de comptes à un intellectuel qu’à un garagiste ou à un marchand
de fruits et légumes, si ce n’est parce qu’on accorde au premier une position
supérieure à celle des deux autres ? C’est contestable.
Evidemment il y a un effet de mode, depuis quelques années
l’opinion est de plus en plus sensible à l’étalage des turpitudes de toutes
sortes que les personnages exposés, notamment dans le monde de la culture, sont
sensés avoir commises. Et probablement qu’il y a une sorte de retour à un ordre
moral souhaité massivement, comme une compensation des avanies que nous
subissons dans notre quotidien. Patrick Buisson dans un ouvrage fort
intéressant[14]
montrait que le Régime de Vichy s’il affichait une volonté de morale assez
archaïque, dans les faits tolérait les écarts sordides de ses soutiens, qu’ils
soient d’ailleurs écrivains, cinéastes ou simples politiciens, mais il
soulignait que c’est seulement à la Libération que ce programme d’un retour à
l’ordre moral, centré sur la famille, avait été finalement mis en route. Une
partie de l’épuration d’écrivains et de personnages célèbres reposait sur ce
désir. Et donc cette volonté présente de mettre de l’ordre en conspuant des
écrivains ou des cinéastes – voir le sort qui est fait à Michel Foucault sur
les réseaux sociaux – est aussi le reflet de la dégradation de notre existence
sociale dans un environnement difficile où la parole des intellectuels et des
artistes est très dévalorisée.
Le dernier point difficile dans ce débat est celui-ci :
quelles conséquences devons-nous tirer de la révélation qu’un tel ou un tel est
un menteur et un sale con du fait des écarts entre sa vie et sa
représentation ? L’échelle des peines encourues face à ce tribunal peut
aller de l’interdiction de la commémoration dans le cas de Maurras et de
Céline, à l’interdiction juridique de publier telle ou telle partie de son
œuvre, ou encore à un boycott pur et simple. Sur ce point Sapiro se refuse à se
prononcer. Pour ma part je me moque assez des commémorations, des médailles et
de l’Académie, par nature si je trouve fort instructif de dénoncer les
errements et les manquements des donneurs de leçons, ce qui les ramène au rang
de citoyens ordinaires. Evidemment le bannissement de tel ou tel de nos
bibliothèques risque de nous faire ressembler aux horribles tenants de la Cancel
Culture ! Il faut donc être très prudent dans son maniement.
Pourquoi au fond Gisèle Sapiro a-t-elle écrit ce petit livre
que je trouve très instructif ? C’est pour moi assez mystérieux, certes
elle nous explique fort bien comment la vie réelle, matérielle, les
circonstances, orientent l’œuvre. Mais au-delà ? On peut en retenir deux
leçons :
– soit la mise en place d’un politiquement correct, d’une
police des lettres, mais qui la ferait ? Jean-Marie Le Clézio[15] ?
– soit faire redescendre l’intellectuel ou le romancier au rang d’un homme ordinaire, avec ses qualités et ses défauts, la perfection n’étant pas de ce monde. Pour moi c’est comme ça que je le lis.
[1] Il est
d’ailleurs incroyable que ce sinistre personnage en soit encore à faire la
morale à propos de la soirée des César qu’il trouve ignoble. https://www.lefigaro.fr/culture/une-horreur-absolue-frederic-mitterrand-fustige-la-soiree-des-cesar-20210325
[2] Le consentement, Grasset, 2020. https://ingirumimusnocte2.blogspot.com/2020/11/le-cas-gabriel-matzneff-et-ce-quil.html
[3] Réflexions
II-VI : Cahiers noirs (1931-1938), Gallimard, 2018 et Réflexions
VII-XI : Cahiers noirs (1938-1939), Gallimard, 2018
[4] Henry
Coston et Albert Simonin, Le Bourrage de crâne : comment la presse
trompait l'opinion, CAD, 1943.
[5] Contre
Céline, José Corti, 1997.
[6] Annick Duraffour & Pierre-André Taguieff, Céline, la race, le Juif. Légende
littéraire et vérité historique, Fayard, 2017.
[7] Notez
que Sollers fait aussi partie de ceux qui ont défendu Matzneff face à
Bombardier, affirmant que le premier savait écrire, et la seconde non. Louis-Ferdinand
Céline, Lettres à la NRF. Choix 1931-1961, préface de Philippe
Sollers, Gallimard, 1991.
[8] https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/10/10/le-prix-nobel-de-litterature-comment-ca-marche_6014885_3246.html
[9] https://www.lepoint.fr/livres/pedocriminalite-guy-sorman-denonce-les-actes-ignobles-de-michel-foucault-30-03-2021-2419958_37.php?fbclid=IwAR3wwmUhA36htMvt9dq6sV0BAit3y3hrrhz6M8AsZNy905_Bsc6Owg9qZC4
[10] http://www.dolto.fr/fd-code-penal-crp.html
[11] Michel
Henry, Marx, tome I et II, Gallimard, 1976.
[12]
https://ingirumimusnocte2.blogspot.com/2021/03/hesther-albach-heroine-du-surrealisme.html.
On sait aussi que beaucoup d’écrivains ont triché dans leur journal intime pour
consolider leur statue post mortem.
[13] Lettre à Georges Sand, in, Gustave
Flaubert, Correspondance. IV (janvier 1869-décembre 1875),
Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1998.
[14] 1940-1945 :
Années érotiques, Albin Michel, 2008-2011. C’est d’ailleurs un ouvrage
étrange puisque Patrick Buisson est généralement catalogué intellectuel
d’extrême droite.
[15] Il est
assez drôle d’ailleurs de penser que Jean-Marie Le Clézio a, en 1980, reçu le
prix Paul Morand de l’Académie Française, prix qu’il n’a pas refusé. Or Paul
Morand est aussi une des cibles de l’ouvrage de Sapiro parce qu’il était
collaborationniste et antisémite. Doit-on en déduire que Le Clézio est lui
aussi antisémite et collaborationniste ? Ou simplement opportuniste ?
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