Nantes le 21 mars 2023
La France est en feu, tous les soirs depuis que le
gouvernement a décidé de passer avec le 49-3 puis avec le rejet des motions de
censure. Cette pratique fait qu’en réalité le texte a été adopté sans examen et
sans vote. C’est bien une forme de dictature. Les manifestations se succèdent
avec un rituel tout le temps le même. On se rassemble, on crie contre l’imbécile
de l’Élysée et les Playmobils de l’Assemblée nationale, puis la milice arrive,
cerne les manifestants, leur balance des lacrymogènes et tape sur n’importe qui
qui leur tombe sous la main. Il y a donc le feu tous les soirs et jusqu’à tard
dans la nuit, que ce soit à Paris, à Rennes, à Limoges ou ailleurs. C’est un
État fasciste qui se dresse contre la volonté populaire. Macron nous dit – en
fait il fait dire par un de ses larbins – que la foule n’est pas légitime et
que ceux qui sont légitimes sont ceux qui ont été élus, même s’ils ont été mal
élus. Le peuple est devenu dans la bouche de cet imbécile une foule,
sous-entendant par là que la foule est stupide. Du reste cette conception, si
80% des Français rejettent la réforme c’est qu’ils n’ont pas compris qu’elle
était bonne. Et donc il va faire de la pédagogie. Autrement dit il va nous
prendre pour des imbéciles en nous injuriant et en nous montrant combien
stupides nous sommes de ne pas admettre la nécessité de l’ignominie. La
retraite pour les morts nous dit cette crapule de Borne c’est une manière de
sauver la retraite par répartition. Mais le point le plus important c’est que
la démocratie ce n’est pas d’avoir raison, c’est le gouvernement du peuple par
le peuple, que celui-ci ait tort ou raison. Du reste personne n’est capable de
dire ce que seront les caisses de retraite à l’horizon de cinq ou dix ans,
parce que personne ne sait où va l’économie à l’heure actuelle. Macron prétend
préparer l’avenir, sans même savoir quelle croissance sera possible en 2030 et
plus encore 2070. Les bouleversements que nous vivons sur le plan
géostratégique n’autorisent pas les projections à long terme.

Lille 20 mars 2023
Macron est le champion des mauvais résultats en tout genre
et cela depuis 2014, date à laquelle Hollande l’inconscient l’a nommé ministre
de l’économie. La dette publique a explosé, passant en gros de 2000 milliards
d’euros à 3000 milliards, soit une hausse de 50%. Le déficit du commerce
extérieur français a triplé, passant de 58,2 milliards d’euros à 164 milliards
d’euros. Le seul résultat positif est le doublement en pourcentage de la
fortune des 500 familles les plus riches de France qui est passé de 20% du PIB
en 2017 à 43% en 2021. La part de l’industrie de la France dans le PIB a été
divisée pratiquement par 2 entre 2014 et 2022, nous situant de ce point de vue
au niveau de la Grèce. Les fleurons de l’industrie française ont été bradés à
l’étranger, particulièrement aux Américains. Le 22 mars, dans son cours
télévisé à l’usage des imbéciles, il assurait vouloir poursuivre le
redressement industriel de la France, ce serait comique si le mensonge ne
venait pas de celui qui justement a créer le problème.
Si sur le plan économique la gestion de la France sous Macron est un désastre
consommé, sur le plan des relations extérieures, c’est encore pire. La France
ne pèse plus rien, ni en Europe, ni en Afrique, louvoyant entre une tentative
de dialogue avec Poutine et un alignement stupide et ruineux sur les
Etats-Unis, Macron a considérablement réduit la voix de notre pays sur la scène
internationale. En regardant dans le rétroviseur, on serait bien en peine de
trouver quelque chose de positif qu’on pourrait mettre à son crédit. Sur le
plan politique, il restera non seulement comme le président le plus mal élu,
mais aussi celui contre lequel les Français auront le plus manifesté, de la loi
El Khomri à la réforme des retraites. La seule réponse qu’il a trouvée est la
matraque, le canon à eau et les lacrymogènes. L’idiot appelle cela le dialogue
social. On rappelle qu’il est le seul président depuis 1945 a avoir envoyé la
milice pour fracasser un 1er mai 2019 le cortège de la CGT, dirigée
pourtant par le mollasson Philippe Martinez. Cet épisode n’est pas souvent
remarqué, mais il est très significatif de ce qu’est Macron. La répression est
le leitmotiv de la politique de Macron, quand on ne tape pas sur les Gilets
Jaunes, c’est sur les soignants, ou sur les antivax, sur les pompiers ou sur
les millions de personnes qui protestent contre la réforme des retraites. La
France de Macron a été plusieurs fois condamnée par des instances
internationales, l’ONU ou l’Union européenne,
pour les manquements répétés aux principes d’un État de droit, je passe sur les
éborgnés et les amputés d’une main au moment de la révolte des Gilets Jaunes. Ces
rappels sont là pour bien faire comprendre que c’est n’est pas seulement contre
la réforme des retraites que le peuple descend dans la rue, mais cela s’ajoute
à tous les manquements d’une équipe incompétente et sous l’influences des
cabinets de conseils américains.

Paris 21 mars 2023
Évidemment cela ne serait pas possible si les forces du
désordre ne venaient pas lui manger dans la main. Disons le ici, à part
l’opposition remarquable du syndicat France Police qui a pris ouvertement
position contre le gouvernement, annonçant que si la motion de censure ne
passait pas,
il y aurait le feu, le reste de cette engeance prend du plaisir et un
peu d’argent aussi à matraquer, nasser, martyriser, des personnes désarmées. La
responsabilité de ces gens qui n’ont plus rien d’humain est écrasante. Tous les
soirs ils arrêtent des dizaines de personnes que les juges sont obligés de
relâcher par ce que le dossier est vide, des magistrats un peu plus courageux
que les autres ont protesté contre l’indécence de la répression.
Sans la lâcheté des policiers transformés en miliciens, macron aurait déjà été
obligé de demander l’asile politique en Germanie ou aux Etats-Unis. Un régime
qui ne tient que par la volonté misérable de la milice est un État policier,
cela ne se discute pas. Mais bien entendu il leur arrive de tomber sur des
résistances. On a vu les robocops obligés de reculer à Fos-sur-Mer lors de la
réquisition de la raffinerie. Face à la détermination des ouvriers, pourtant
désarmés, ils n’avaient pas la partie gagnée. Plusieurs de ces miliciens ont
été transférés à l’hôpital de Martigues.

Fos-sur-Mer, le 21 mars 2023
Le printemps est souvent favorable aux mouvements sociaux. On
ne voit pas comment, en dehors de la matraque et d’un durcissement d’un régime
déjà fasciste, la colère pourrait être apaisée. Preuve que Macron ne réfléchit
pas beaucoup, c’est qu’il n’a pas mesuré les capacités de réaction des
Français. Sans doute pensait-il les assommer et que ceux-ci ravaleraient leur rancœur.
Comme beaucoup d’observateurs, y compris moi-même, il pensait que la colère
mettrait plus de temps à monter et que les syndicats en organisant des
manifestations montres, contribueraient à faire tomber la tension. Les manifestants ont mis le feu de partout
pour montrer leur colère, s’appuyant sur les grèves des éboueurs, ils se sont
servis des poubelles accumulées dans les rues des grandes villes pour faire des
barricades et retarder les chocs avec la milice, puis pour leur mettre le feu.
La tactique était bonne, en se déplaçant très vite, ils prenaient toujours de
vitesse les miliciens en noir, n’ayant pas de point de fixation. Épuiser les
miliciens est la bonne méthode, ils sont responsables des violences et
soutiennent un régime fasciste. Il ne faut pas rester dans l’euphémisme,
appeler cette dérive monstrueuse par son nom.

Donges 21 mars 2023
Nous assistons à une double tactique de la part du mouvement
social. Il y a les plus jeunes, les étudiants, les désorganisés qui mettent le
feu dans les villes en les parcourant. Puis à côté on a des prolétaires qui
tiennent la position, même si c’est difficile, c’est le cas dans les
raffineries et les dépôts de carburant, mais aussi avec les marins-pêcheurs et
les dockers, à Brest ou à Rennes. A Rennes, les agriculteurs se sont retrouvés
eux aussi face à la milice qui ne sait pas vraiment ce que veut dire le mot
travailler. Dans ces derniers cas les affrontements sont violents.
Contrairement à ce que rencontre Macron à sa perruque, ce ne sont pas des racailles
de banlieues ou des marginaux d’extrême-gauche qui vont au contact, mais ce
sont aussi des prolétaires, des travailleurs, qui sont d’autant plus déterminés
qu’on les trouve dans les secteurs de l’industrie. Bien entendu nous n’en
sommes pas encore à une insurrection véritable, la marche sur l’Élysée n’est
pas encore là, et on aimerait que la grève générale emporte le menteur
emperruqué et son gang loin de chez nous. Macron qui a comme seule constance
l’entêtement imbécile, répétant comme une mécanique détraquée, « c’est la
seule solution », reste déterminé, tant que la milice le protège.

Limoges 20 mars 2023
Menteur et louvoyant – comme presque tous les hommes
politiques et les robots élevés en batterie aux Etats-Unis – il n’a pas assumé
le fait qu’il avait ordonné via cet imbécile de Darmanin (celui-là même qui
annonçait en 2017 que si Macron était élu, ce serait le chaos – c’est la seule
fois qu’il a dit la vérité) de durcir la répression pour faire peur au bout de
quelques jours en renvoyant tout le monde dans ses foyers. Les miliciens,
malgré leur lâcheté native, ne font que ce qu’on les autorise de faire, même
s’ils prennent un plaisir vaguement orgasmique à martyrisé des manifestants
désarmés. Il indique que la France est un pays démocratique, et que la preuve
est qu’il tolère qu’on manifeste sans gêner personne, et si possible en se
rendant invisible et insignifiant, en allant manifester leur mécontentement
dans les collines. Des ONG, notamment Amnesty International ont commencé à
documenter la sauvagerie de la répression. L’ennuyeux pour le menteur Macron,
c’est qu’aujourd’hui, les possibilités de filmer les exactions de la milice
sont très nombreuses, et donc que tout le monde est renseigner de ses crimes,
soit via les chaînes d’information en continu, soit les réseaux sociaux. Et que
persister dans la négation de ces débordements ne fait que démontrer le
caractère ignoble de ce gouvernement qui travaille à la destruction totale du
pays.
18 mars 2023 des manifestants
obligés de s’asseoir et de mettre les mains sur la tête
L’originalité de ce mouvement semi-organisé, qui s’appuie
plus ou moins sur les syndicats, c’est que quand ça s’arrête d’un côté, ça
repart de l’autre. La milice a réussi le 21 mars à débloquer la raffinerie de
Fos-sur-Mer, au pris de plusieurs miliciens blessés et envoyés à l’hôpital,
mais le 22 mars, c’était le port de Fos qui était bloqué et occupé ! Et le
même jour celui de Marseille, tandis que des bagarres avec la milice éclataient
sur le port du Havre, bagarres où le prolétaire faisait mieux que bonne figure
et obligeait la canaille en uniforme à reculer. Cette rotation dans les
occupations est intéressante parce qu’elle évite la confrontation directe avec
les miliciens, mais elle continue cependant de les fatiguer. La révolte touche
toutes les catégories de la population, des étudiants aux retraités, en passant
par les salariés qui désapprouvent cette réforme à plus de 90% ! Seul le
camp du capital la soutient. La palinodie du vote des motions de censure a un
peu plus dévalorisé une représentation nationale déjà peu respectée et peu
respectable. Ce rabaissement du parlement entraîne mécaniquement que les
révoltés pensent forcément que seule l’action directe dans la rue ou dans les
entreprises est possible.

La milice vise la tête avec
des LBD
Le texte est voté, et c’est justement ce vote sans
discussion aucune du parlement qui l’a permis. En théorie la loi est adoptée. Quelles
sont les sorties possibles ? La première piste qui semble être évoquée par
l’idiot de l’Élysée est celle du pourrissement, genre « je suis droit dans
mes bottes », à la manière d’Alain Juppé qui dut manger son chapeau. Donc
comme il est très impliqué dans son ignominie, Macron peut tenter la surenchère
répressive, ce qui lui plait d’autant qu’il envoie les robocops en première
ligne et évitera de se montrer en public. Cette voie est très incertaine parce
qu’on ne sait pas à combien de morts elle finira par conduire et qu’elle risque
de déclencher pour de bon une grève générale du type Mai 68 – idée qui agite de
nombreux esprits en ce moments. La seconde voie est celle du RIP – Référendum
d’Initiative Populaire – la procédure est très compliquée, c’est une course
d’obstacles avec l’obligation de réunir au moins 4,8 millions de signatures,
puis la décision des parlementaires de valider ou non cette demande. Macron
n’en veut pas, car il sait très bien que ce référendum serait forcément perdu,
ce qui le rabaisserait encore un peu plus. Avec la complicité de la crapule du
Sénat et des Ripoublicains, il fera tout pour l’entraver, en disant que les
enjeux sont bien trop importants pour qu’on laisse le peuple se déterminer. On
hurlera au déni de démocratie, on brulera pendant quelques jours des voitures
et des poubelles, puis la vie reprendra son cours.

Chambéry le 21 mars 2023
L’autre option est que le Conseil constitutionnel retoque
complètement la loi. C’est la thèse que développe depuis quelques jours le
constitutionnaliste Dominique Rousseau.
Selon lui ce n’est pas sur le fond de la loi que le Conseil constitutionnel se
prononcerait, mais sur la forme, par exemple sur le fait qu’il n’y a pas eu de
débat régulier à l’Assemblée Nationale. Certes le Conseil constitutionnel est
le plus souvent mou et complaisant. Mais il y a des éléments nouveaux. D’abord
parce que les règles de sincérité des débats n’ont pas été respectées, l’usage
du 49-3 n’est pas en cause, mais plutôt celui de l’article 38 qui a été utilisé
au Sénat par l’ignoble Larcher pour empêcher le débat. Autrement dit ils ont
violé la loi ! Le Conseil constitutionnel qui avait prévenu maintes fois
l’exécutif des problèmes qu’une telle loi ignoble posaient techniquement, n’a
pas été entendu. Et donc il pourrait vouloir faire la leçon à un gouvernement
incompétent pour qu’il rentre dans les clous de la loi. Bien entendu les
violences quotidiennes sont un facteur qui poussera le Conseil constitutionnel
à se refaire une légitimité. Mais Dominique Rousseau pense que cette censure
arrangerait Macron. En effet, il pourrait se retirer du jeu, arguant que Borne
et ses services ont été incompétents pour produire un texte législatif
convenable. Il passerait alors à la nomination d’un autre premier ministre – ça
se bouscule au portillon – et renverrait la morne Borne à sa retraite. Elle a
l’âge de la prendre. Cette censure arrangerait tout le monde et Macron dirait
qu’il va reprendre un peu plus tard cette réforme, dans d’autres conditions
quand les esprits seront apaisés. Mais il n’est pas sûr que Dominique Rousseau
ait raison, nous le saurons bientôt. S’il se trompe, la tension montera d’un
cran. Il n’est cependant pas le seul à penser que le Conseil Constitutionnel peut
annuler cette loi maudite. Le constitutionnaliste Michel Offerlé dans une
tribune donnée au Monde le 23 mars 2023 est un peu sur la même ligne,
ouvrant même des pistes pour refonder l’âge de départ à la retraite sur autre
chose que l’espérance de vie, mesure qui renforce évidemment les inégalités.
Michel Offerlé pense qu’il faut repartir de l’espérance de vie en bonne santé,
ce qui modifierait radicalement les choses.

Les dockers bloquent le port
de Brest le 22 mars 2023
La conclusion de tout cela est que la fascisation du régime
entraine la lutte des classes non pas comme une idéologie, mais comme une
nécessité quasi biologique. Le fait que dans le mouvement contre les retraites
on retrouve aussi bien les jeunes que les vieux, le peuple des grandes villes
et celui des petites est un signe avant-coureur. La popularité des Giles Jaunes
aurait dû pourtant alerter Macron et son gang, le fait que ce premier grand
mouvement se soit éteint ne voulait pas dire qu’il ne conservait pas encore des
braises pour rallumer l’incendie. Pour avoir oublié cela Macron et sa perruque
se retrouve aujourd’hui le dos au mur. Moqué par tout le monde, y compris son
coiffeur, sa perte de crédibilité est évidente, non seulement parce qu’il a
produit une loi ignoble et rejetée, mais parce qu’il s’est révélé un piètre
tacticien, en effet la manière dont il a traité les syndicats et
particulièrement la CFDT est significative d’un grand aveuglement, mais aussi d’un
épuisement moral et intellectuel. Il voudrait pousser à l’émergence d’un
syndicalisme de combat incarné par Olivier Mateu qu’il ne s’y serait pas pris
autrement. Le pire est sans doute que dans ce gouvernement corrompu, il n’y en
ait aucun qui fasse preuve d’un peu de modération. Les images de Macron lors de
sa petite comédie montraient un individu aux abois, nerveux, avec peu de suite
dans les idées. Mais on l’a vu, subrepticement, aussi enlever sa montre durant
l’interview pour ne pas heurter le peuple, c’est une montre qui coûterait selon
la rumeur 80 000 €.

À Rennes, les marins-pêcheurs
affrontent la milice le 22 mars 2023
Le mercredi 23 mars 2023, les manifestations organisées par
l’ensemble des syndicats se sont multipliées dans tout le pays. C’était une
réponse envoyée à Macron qui a envoyé tout le monde promener lors de son
discours télévisé au journal de 13 heures de la veille. De nombreuses ONG ont
dénoncé « les conditions du maintien de l’ordre », arguant que la France
de Macron sortait de l’État de droit. Mais l’allocution verbeuse du locataire
de l’Élysée qui avait l’air d’être une fois de plus sous l’emprise d’une drogue
dure, a remonté le moral de la canaille en uniforme qui se sont mis à cogner derechef.
Il semble bien que l’arrogance du guignol ait remobilisé les troupes au lieu de
les décourager. Quelles sont les intentions réelles de Macron ? Personne
ne le sait et peut-être même pas lui-même ? Il semble qu’il cherche le
coup dur, quelques morts par exemple, ce qui va finir par arriver, de façon à
imposer un couvre-feu à la manière de feu Pinochet. On constatait un très net
rebond de la mobilisation par rapport aux dernières sorties syndicales, le
peuple français relevant le défi que l’hurluberlu emperruqué de l’Élysée lui
avait lançait la veille. Pour les syndicats la mobilisation avoisinait 3,5
millions. Les services de Darmanin évidemment tentaient de minimiser pour faire
croire à un reflux, mais ce n’était pas sérieux.

Le port de Fos-sur-Mer est
bloqué le 22 mars 2023
Dès le matin du 23 mars, les cheminots de Marseille
bloquaient la Gare Saint-Charles. Des blocages similaires avaient lieu dans d’autres
gares en France. L’énorme et paisible cortège parisien a rapidement été attaqué
par la milice. Manifestement le pouvoir cherchait le coup dur. La tactique des
miliciens a été changée : ils cassaient les cortèges sans raison. C’était
aussi le cas de la manifestation de Rennes. Les attaques de la milice étaient
délibérées et les charges violentes, les affrontements ont duré plusieurs heures.
Ce n’est pas ainsi que les policiers se réconcilieront avec le peuple qui les méprisent
à cause de ce détestable côté chien de garde de la bourgeoisie auquel ils
restent viscéralement attachés. À Bordeaux c’était encore la même chose. Avant même
que le cortège arrive à destination, la racaille en uniforme chargeait
violemment, après un tir fourni de grenades lacrymogènes. Alors que les
porte-paroles du gouvernement dénonçaient Mélenchon comme instigateur des
violences, les vidéos montraient clairement qu’à Paris, les charges policières
n’étaient en rien justifiées par le maintien de l’ordre, au contraire, elles
visaient le chaos et peut-être des morts et des blessés.
Les manifestants multipliaient les initiatives pour
augmenter la pression sur les miliciens. Une foule importante s’est ainsi
déplacée pour bloquer le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer que le pouvoir disait
avoir mis au pas. Aucun camion n’a pu ni entrer ni sortir. La Milice ne peut
pas être partout ! Mais justement c’est peut-être pour cette raison que la
milice à l’ordre de taper dur et de faire peur, parce que si ça dure, les robocops
vont être vite débordés. Même Le Monde, le journal de la paroisse mondialiste
le signalait, les miliciens sont fatigués et dépassés par les nouvelles
tactiques des manifestants. Les menteurs du ministère de l’intérieur,
avançaient qu’ils avaient repéré un millier de radicalisés dans le cortège
parisien, histoire de justifier leur propre radicalisation. Mais ils étaient
sans doute bien plus nombreux. À Lorient, c’est le commissariat qui a été attaqué,
c’est nouveau ! Évidemment le conflit va changer de dimension. À Lyon, des
groupes parcourent les rues en semant des dégradations sur leur passage. Ils sont
plusieurs centaines, selon la préfecture. Plusieurs individus allument des
feux, dressent des barricades et cassent du mobilier urbain. Ils sont
systématiquement poursuivis par les forces de l’ordre, à coups de charges et de
gaz lacrymogène. Mais le plus souvent ils arrivent à s’échapper.

Manifestation syndicale du 23
mars 2023 à Paris
Si Macron peut se faire du souci, c’est aussi parce que le
23 mars 2023, on a vu les pompiers avec leurs casques se joindre aux
manifestants contre la police et prendre la tête du cortège ! Fabien Roussel a
appelé les CRS a rejoindre le mouvement ! si cela était, Macron et son
gang seraient contraints de demander l’asile politiquer à l’étranger !
Mais nous n’en sommes pas là.
Le bilan de la semaine est désastreux. Paris brûle littéralement depuis une
semaine. À Nantes, toujours le 23 mars, c’est le tribunal administratif
qui a été attaqué, à Bordeaux c'est la porte de la mairie qui était en feu. Avec le commissariat de Lorient ce sont des symboles éloquents de la colère populaire. Signe
d’un durcissement du conflit de la part des manifestants, on dénombrait plus de
miliciens blessés que de contestataires.
La milice charge dès le milieu de l’après-midi à Paris le 23 mars 2023
On a remarqué que le 23 mars déjà dans les petites villes,
comme Arles ou Chambéry, les mobilisations étaient importantes. La bagarre sur
la réforme des retraites dure maintenant depuis presque trois mois. C’est
ruineux pour l’économie. Il est très probable que des petits commerces seront obligés
de mettre la clé sous la porte. La somme
des dégradations et des pertes de revenus engendrée par l’entêtement imbécile d’un
petit clan fascisant et corrompu va sans doute dépasser rapidement les gains de
cette même réforme pour les finances publiques.
Le commissariat de Lorient a
été attaqué
Sauf à édicter un couvre-feu, les manifestations et les
violences vont continuer. Samedi 25 mars il y aura encore des mobilisations tous
azimuts. Et mardi 28 mars ce sera une nouvelle manifestation intersyndicale. Les
Français sont de plus en plus nombreux à vouloir le départ de Macron et de son
gouvernement. A l’issue de son interview du 22 mars, qui était une déclaration
de guerre aux syndicats, un sondage disait que seulement 10% des Français
avaient été convaincu par ses aigreurs d’estomac. Avant le vote de la motion de censure, les
trois-quarts des Français souhaitaient de voir le gouvernement tomber.
Gageons qu’aujourd’hui les trois-quarts vont souhaiter le départ de Macron ! Dans la soirée on apprenait que la sécurité de l'Elysée avait été renforcée. Les temps ont changé et Macron malgré ses fanfaronnades a vraiment peur, et il a raison.
A Bordeaux la milice a déclenché la bataille contre le cortège syndical du 23 mars 2023
La foule se masse au dépôt
pétrolier de Fos-sur-Mer
A Lyon les miliciens s’en
prennent lâchement aux manifestants désarmés