dimanche 16 juillet 2023

À Aix-en-Provence la mauvaise saison bat son plein

  

L’horrible HLM flottant arrivant à Marseille 

Le tourisme est la face hideuse de la marchandisation du monde. Pour bien combattre cette plaie de l’humanité, il faut bien le comprendre dans toutes ses dimensions, économique, esthétique, environnementale et sociale. Commençons par un extrait du plus beau poème de Baudelaire, ennemi féroce du moderne, Le voyage :

Pour l’enfant, amoureux de cartes et d’estampes,

L’univers est égal à son vaste appétit.

Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !

Aux yeux du souvenir que le monde est petit !

[…]

Singulière fortune où le but se déplace,

Et, n’étant nulle part, peut être n’importe où !

Où l’Homme, dont jamais l’espérance n’est lasse,

Pour trouver le repos court toujours comme un fou !

Étant provençal de par mes racines depuis le début du XIVème siècle, vous comprendrez bien que j’en souffre donc depuis très longtemps de ce fléau, avant même que d’être né. Mais je dois bien reconnaitre que le mal s’est aggravé au fil des années, et d’ailleurs la révolte contre le tourisme commence à prendre forme. Les touristes dans leur stupidité maladive ont détruit Venise, Rome, Athènes et l’Acropole est menacée d’effondrement et aussi Paris où il n’y a plus de parisiens. Les habitants de Barcelone ou d’Amsterdam commencent à se mobiliser, les Corses conscients de la beauté de leur île protestent contre les bateaux de croisière gigantesques[1]. Le Monde a même fait des articles sur le « surtourisme »[2], il le fait à sa manière sournoise, c’est-à-dire en n'attaquant pas le problème sur le fond. À Douarnenez, samedi 6 mai 2023, plusieurs dizaines de manifestants ont empêché des touristes de débarquer de leur bateau de croisière. Ces militants dénoncent notamment le tourisme de masse et ses conséquences néfastes sur l’environnement[3]. A Marseille aussi on a protesté contre ces navires qui polluent et qui accroissent significativement la laideur de la ville[4]. Des actions similaires ont eu lieu un peu partout dans le monde au nom du droit de se déplacer et de visiter ce qu’on veut. Les critiques portent sur trois points :

d’abord la pollution, les statistiques disent que 10% de la pollution mondiale est due au tourisme de masse, il faut savoir que les navires de croisières circulant en Méditerranée polluent tout autant que la totalité des voitures thermiques dans toute l’Europe. Ces navires qui débarquent leur cargaison à Marseille polluent autant que toute la circulation de la métropole marseillaise[5], mais si on passe son temps à taper dessus les automobilistes comme pollueurs quasi-criminels, on évite de contraindre ces navires à quoi que ce soit parce que on considère que cette fantaisie crée des emplois, même si elle ne crée pas de richesse ;

ensuite, il y a que c’est laid et pollue la vision du paysage, les navires géants, comme on le voit ci-dessous dégradent la ville qu’on prétend visiter. C’est un cauchemar ; 

L’horreur à Venise 

­enfin par leur présence les touristes obligent les villes visitées à se transformer en des zones sans caractère particulier, aseptisées, desquelles toute la dimension humaine et historique a disparu. Partout ce sont les mêmes éléments de mobilier urbain, de zones piétonnes et de souvenirs made in China. Quand on va à Venise, il est clair qu’on ne rencontra pas de Vénitiens, mais d’abord essentiellement des touristes qui ne savent pas par quel bout prendre la ville, et puis des domestiques souvent issus d’une immigration récente.

Le touriste en général n’a rien à faire dans les lieux qu’il visite, il ne consomme que des choses mortes, pire, des images de choses mortes. Tel monument, telle fontaine, images qu’il pourrait trouver en mieux d’ailleurs sur Internet en restant chez lui, au frais. Ce qui leur permettrait d’économiser de l’argent – mais ils en ont de trop – et surtout de ne pas emmerder les habitants des lieux qu’il traverse. Mais justement le plaisir du touriste, derrière la fable stupide d’un enrichissement culturel, c’est de porter préjudice aux habitants des lieux qu’il visite. Avec arrogance les touristes prétendent qu’on a besoin de leur argent pour vivre. Même les touristes pauvres quand ils voyagent se comportent de la même manière, l’argent fait d’eux les maîtres. Ce qui expliquent que les Français qui ont malgré tout une tradition révolutionnaire et qui n’aiment pas être considérés comme des domestiques, manifestent de l’impolitesse avec eux[6]. Cette impolitesse que déplore régulièrement le ministre du tourisme est en réalité une réaction saine contre la marchandisation du monde. 

Avant de mourir les vieux touristes américains veulent manger des calissons du Roy René 

Mais revenons à notre sujet et à la ville où je vis. À Aix-en-Provence le mal est plus discret, mais la laideur est là, dans les rues de la vieille ville que les maires successifs ont transformé en une sorte de centre commercial hideux sous la houlette d’aménageurs urbains – catégorie de la population qui devrait être pendue dans son entier pour les crimes qu’elle a commis contre la mémoire et contre la culture. Voilà donc nos touristes qui arrivent en troupeaux, mal habillés, sentant mauvais, transpirant, bien encadré par leurs bergers. Ils ont navigué à l’intérieur d’HLM flottants immondes et répugnants. On les appelle des croisiéristes. C’est chic, ça fait moderne, ça donne du lustre à une transhumance qui se passe toujours dans de mauvaises conditions, avec une promiscuité désagréable, une cuisine de mauvaise qualité et des vomissements à cause du mal de mer. Au fond que les touristes acceptent cette place des moutons qui filent vers l’abattoir, c’est comme un long couloir qui les mènera au cimetière. Ils sont très âgés marchent avec difficulté. On les débarque à Marseille. Le temps leur est compté. On les pousse dans des bus qui roulent avec du diesel, climatisés, histoire qu’ils attrapent au plus vite la mort qui tue, puis ils se tapent une heure d’autoroute au milieu des encombrements de la circulation. Les voilà arrivés au boulevard Aristide Briand, soit sur le boulevard de ceinture de la vieille ville où la circulation est intense. On les débarque en les pressant, une gardienne du troupeau – ils sont badgés pour pas qu’on les perde – arrive avec son bâton de pèlerin, et le troupeau se met en route. Le circuit sera assez court, ils sont âgés n’est-ce pas et marchent difficilement, pliés en deux, ou le ventre en avant. Ils descendent donc la rue Jacques-de-La-Roque, s’arrête une minute pour prendre la photo de la cathédrale avec deux blablablas du guide, puis une autre minute devant l’Archevêché. Encore une photo, voire un selfie pour les plus bouffons. Vers le bas de la rue Saporta, ils s’arrêtent pour s’acheter des gourmandises, des calissons ou du nougat, les vieux aiment bien les sucreries, quoi que cela ne les rende pas plus aimables pour autant, ils marchandent pour tout et pour rien, comme ça pour emmerder. Les plus hardis achèteront de la lavande et des cartes postales pour bien montrer qu’ils y étaient. Et on repart dans la sens de la descente, on arrive sur la place de la mairie, encore une photo du beffroi, et c’est presque terminé. Les petits vieux vont attaquer la remontée. C’est plus compliqué, parce qu’ils soufflent, parce qu’en plus ils gênent et se font bouger, mais la plupart y arrivent. Les voilà devant leur bus, le chauffeur a hâte de les redébarquer à Marseille, parce qu’il n’a pas que ça à faire, et que peut-être il fera une autre fournée. La visite d’Aix-en-Provence, si je ne compte pas le voyage en bus qui pue, aura duré à peu près une demi-heure. Et maintenant on va renfermer ces touristes dans leur cage flottante, une nouvelle destination « de rêve » les attend, Gênes ou Barcelone ou Palerme. Durant la croisière ils auront vu principalement deux choses, des touristes comme eux, et la mer. C’est misérable, c’est vrai, mais ils méritent ce mauvais traitement. 

Dans la rue Gaston de Saporta le flot de vieux touristes est incessant 

Ce défilé ininterrompu est indécent. Il plombe totalement l’esthétique de la vieille ville. Le troupeau n’a aucune tenue, ils s’habillent comme ils n’oseraient pas le faire chez eux. Montrant leurs chaussettes sales à travers leurs sandales en plastiques, ils montrent leurs bedaines qui débordent au-dessus de leurs pantalons courts, donnant à la cité une idée de ce que pouvait être la Cour des Miracles à l’époque de Louis XI. On les reconnait à la hideur des couleurs de leurs accoutrements. Leurs shorts, leurs robes, leurs tricots semblent avoir servi de serpillère dans des temps lointains. Ayant perdu depuis longtemps le goût du beau, ils nous en font profiter jusqu’à l’écœurement. 

Les affreux touristes sur le boulevard Aristide Briand 

Mais ces encombrants visiteurs ne sont pas seulement vêtus laidement, ils sont aussi laids. Et cette laideur n’est pas seulement le fait de l’âge ils sont laids aussi à l’intérieur d’eux-mêmes et cette laideur est contagieuse pour les populations qu’ils visitent. Manifestant un laisser-aller des plus honteux, les voilà avec leur bidoche qui déborde, leurs vieilles varices, comme des condamnés errant au bout de leur ennui, des chaussettes dans les sandales, des petits sacs crasseux pour mettre leurs emplettes misérables, des souvenirs fabriqués en Chine. Leur face parle pour eux, ils ne sourient jamais montrant combien finalement tout cela les ennuie. Comme on les comprend, mais ils ont payé pour en chier et ils doivent aller jusqu’au bout ! Leur manque de dignité apparaît comme une évidence, il le porte en sautoir. C’est un autre exemple de l’Occident décadent dans la mesure où c’est bien l’Occident qui a inventé le tourisme de masse. Cette décadence ne se mesure pas ici avec des turpitudes sexuelles, des excès d’alcool ou de produits stupéfiants, c’est plus sournois, mais plutôt dans le relâchement du corps et de l’esprit. Ils sont ailleurs, ni chez eux, ni ici, un peu à la manière des morts-vivants qui peuplent la planète d’aujourd’hui. Ils transpirent ils baignent dans une odeur aigre encore plus insupportable qu’ils utilisent des déodorants de qualité inférieure. 

Ils s’extasient devant quatre courgettes et une tresse d’aulx 

Les voilà maintenant qui visite le marché de la place Richelm, juste derrière la place de la mairie. Croyant y voir des produits locaux, ils ne se rendent pas compte que la majeure partie de ces fruits et légumes viennent du MIN, le marché de gros de Marseille aux Arnavaux. Ces produits sont rarement « d’ici », ils viennent plutôt de nulle part, d’Espagne ou de Pologne. Mais peu importe, ils ont bien cru y voir un marché provençal ! Qui les détrompera ? Ils regardent les fruits et les légumes, gênent ceux qui cherchent à acheter de quoi manger, du pain, du fromage, le miel est souvent mauvais, réputé local, il est juste un piège à touristes avec le rosé qui va avec. Devant la mairie ils feront semblant d’écouter la traduction d’un discours qui n’a ni queue, ni tête, mais qui se voudrait érudit. Bien sûr ils n’écoutent pas, ça ne les intéresse pas. Ils ne sont pas là pour apprendre quelque chose, mais juste pour dire : « j’y étais ! ». 

Train à touristes encombrant la rue étroite devant la cathédrale 

Mais la pollution touristique est encore aggravée par le petit train qui fait le tour de la ville, celui-là part de la Rotonde, remonte par la rue des Cordeliers jusqu’à la mairie, puis se tape le circuit avec l’Archevêché et la Cathédrale. Le train est long et encombrant, il pue aussi le vieux diesel, bien que cette année on l’ait doublé avec un train électrique. Parfois il y a jusqu’à six wagons enchaînés les uns après les autres qui gênent beaucoup les vrais aixois. Dans ces wagons brinquebalants, les touristes ensommeillés sont ballotés comme de vieux sacs de patates, le casque sur les oreilles pour écouter les commentaires oiseux, ils n’ont à peu près le temps de ne rien voir et paraissent morts dans leur wagonnet ! Ceux qui gardent les yeux ouverts apparaissent ahuris, comme s’ils se demandaient ce qu’ils font à cet endroit particulier du globe terrestre. Ce circuit c’est encore pire que la balade à pied ! L’avantage pour eux est qu’ils ne marchent pas et donc qu’ils transpirent moins. Les simples passants, voire ceux qui s’en vont travailler, sont considérablement gênés par ce train et souvent ils râlent après ce véhicule ignoble. 

Le troupeau devant la mairie 

On nous dit que, malgré les nuisances endurées, tout ça c’est bon pour le commerce et pour l’emploi. C’est complètement faux. Ces touristes ont des oursins dans les poches. Il faut les voir réclamer qu’on leur fasse goûter gratuitement les calissons afin de se flatter d’en avoir mangé, et sans rien débourser. Ce flux incessant et polluant surtout l’été, n'apporte pas de recettes importantes, mais il contribue à « valoriser » la ville, c’est-à-dire essentiellement à faire grimper le prix des loyers et de l’immobilier, repoussant les plus pauvres vers la périphérie. La plupart des commerces qui s’installent à la rue Gaston de Saporta, ou sur la place de la Mairie ne sont pas très florissants, et ferment le plus souvent après quelques mois d’exploitation. Une autre forme de tourisme et de pollution, c’est le Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence. Cette manifestation existe depuis 1948. Mais à l’époque il était organisé par le Casino de la ville qui lui-même existait grâce aux thermes. Aujourd’hui les thermes sont fermés pour cause de manque de rentabilité, ils n’existent encore que sous une forme résiduelle adossé à l’Aquabella et donc au Casino repris par le clan Partouche. Le Festival d’Aix-en-Provence a un budget d’environ 25 millions d’euros, sur cette somme, seulement 4 millions proviennent des recettes et des produits dérivés. Le Festival mange donc plus de vingt millions d’euros de subventions, payées à la fois par la ville, le département, la Région et le ministère de la culture. La clientèle de ce genre de manifestation se divise en deux, ceux qui ont des billets gratuits et qui s’en foutent de l’Opéra mais qui aiment bien les rassemblements huppés, et puis les Parisiens qui croient que c’est distingué que d’aller écouter Mozart revisité par Jacques Séguéla et la mode du WOKE. 

 

Pendant les représentations en plein air, la ville est bouclée par la police, comme pendant une manifestation de Gilets Jaunes ou contre la loi sur les retraites,  ou encore comme le défilé du 14 juillet de Macron sur les Champs Elysées ! C’est une nuisance importante pour les Aixois. Mais si ces représentations qui s’étalent sur une quinzaine de jours, ajoutent au prestige de la ville, sur le plan économique, hôtellerie et restauration ça ne risque pas de couvrir les 21 millions d’euros de subventions, il y a bien quelques mécènes, mais ce n’est pas grand-chose par rapport au budget colossal. Ces subventions sont en vérité un transfert de recettes publiques :

1. Vers les artistes d’Opéra surpayés par rapport à leur valeur de marché c’est-à-dire s’il n’y avait pas de subventions, ça ne va pas durer, on annonce une remise à plat des subvention pour cette ruineuse fantaisie ;

2. Vers les chasseurs de subventions qui vivent d’elles à travers des associations diverses et variées du genre Les Amis du Festival d’Aix-en-Provence ;

3. Mais aussi vers les riches amateurs d’Opéra qui ne payent qu’environ 15% du prix de leur billet… quand ils le payent bien entendu.

Des économistes ont calculé que le festival d’Aix-en-Provence c’était un coefficient multiplicateur de 10 ! Autrement dit que 1 € de subvention générait 10 € d’activité économique. Pour démontrer cela, ils ont avancé par exemple que les spectacles coûteux montés par le festival se revendaient dans un partenariat avec d’autres institutions comme avec le Bolchoï ! C’est oublié que le Bolchoï est exactement dans la même quête de liquidités que le Festival d’Aix-en-Provence et donc que ces échanges sont à somme nulle. Qu’on les défende ou non, les subventions publiques aux festivals en Provence sont à fonds perdus. 

 

Soyons juste tout n’est pas mauvais dans le tourisme. Ainsi les vignerons provençaux, grâce aux Parisiens et à leur absence de palais, se débarrassent tous les étés d’un stock de rosé complètement imbuvable que les Provençaux véritables n’oseraient même pas utiliser pour déboucher leur évier. Mais en contrepartie quels dégâts ! Ils assurent aussi le chiffre des mauvais restaurants de la place des Cardeurs, une place qui étaient peuplée d’artisans il n’y a pas si longtemps, et qui est devenue une horreur urbanistique, si bien qu’il n’y a presque plus que des restaurants pour Parisiens et touristes allemands dans notre ville, aussi chers que dégueulasses. 

La place des Cardeurs et ses restaurants à touristes

Mais à Aix on sait aussi s'amuser. Par exemple, en novembre dernier on faisait une course contre le cancer de la prostate ! Comme on le voit cette fantaisie était richement sponsorisée, devant cette pluie de subventions, on alliait le sérieux de la lutte contre le cancer, un marronnier qui permet de récolter beaucoup d'argent parce que le cancer ça fait peur, avec la bonne humeur programmée. A Aix-en-Provence on devait courir pour cela avec une moustache ! N'était-ce pas drôle ? Je vois ça depuis des décennies des associations qui brassent du vent pour ramener de l'argent. Un peu comme le fonds Marianne, ce n'est pas nouveau. On se souvient du scandale de l'ARC à la fin des années quatre-vingt-dix, et plus récemment celui de la Ligue contre le Cancer, des boutiques qui dépensent sans compter et qui n'affectent que des faibles parties de leurs recettes dues à la charité publique à la recherche contre le cancer. C'est une vieille histoire.




[1] https://www.leparisien.fr/corse-du-sud-2a/des-bateaux-de-croisiere-geants-juges-indesirables-a-ajaccio-10-09-2022-G2OGPEFSVFHYVI6YM37VDF7GH4.php

[2] https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/06/18/le-surtourisme-un-defi-pour-la-france_6178210_3234.html

[3] https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/crise-climatique/empreinte-carbone/transports/environnement-une-operation-anti-paquebots-de-croisiere-en-bretagne_5812502.html

[4] https://www.lefigaro.fr/social/le-paquebot-geant-wonder-of-the-seas-brievement-empeche-d-entrer-a-marseille-20220614

[5] https://www.20minutes.fr/planete/4041461-20230615-marseille-faut-comparer-pollution-bateaux-croisiere-celle-voitures#:~:text=Selon%20une%20%C3%A9tude%20de%20l,voitures%20immatricul%C3%A9es%20dans%20la%20ville%20%C2%BB.

[6] https://www.bfmtv.com/societe/les-francais-les-plus-impolis-du-monde_AN-201204160036.html

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