A la veille des négociations de lundi 2 juin 2025 à Istamboul, les Ukrainiens ont revendiqué une « opération d’ampleur » qui aurait selon Zelensky détruit le tiers des bombardiers russes. Trois aéroports ont été attaqués dans les profondeurs de la Russie. Les journaux occidentaux particulièrement français ont repris le vocabulaire de Kiev, « opération d’ampleur ». On sait qu’il y a eu des dégâts. Mais les journaux français peuplés de feignants n’ont pas pris la peine de vérifier leur « ampleur » justement. Autrement dit pour juger de cette « ampleur » ils ont fait confiance aux équipes de Zelensky dont la capacité à mentir est proverbial. Pour les Ukrainiens 40 avions seraient au tapis, mais qu’ils aient été touchés ne veut pas dire qu’ils aient été détruits. Les imbéciles ont parlé improprement de Pearl Harbor, en oubliant d’ailleurs que le désastre de Pearl Harbor a été les débuts de la fin du régime japonais en précipitant l’entrée en guerre des Etats-Unis qui jusque là tergiversaient. Un revers tactique n’est pas une défaite. Personne ne sait très bien comment cette opération a été réalisée. Zelensky a menti déjà deux fois à ce sujet, en disant que cela faisait un an et demi que cela se préparait – comme si c’était un retournement majeur de la situation sur le front où son armée ne tient plus grand-chose – et puis en disant que tous les opérateurs de cette attaque avaient été rapatriés. Les Russes ayant déjà cependant arrêté un de ces opérateurs justement. Le bilan au vu des images selon Sylvain Ferreira serait de 7 bombardiers HS[1]. La plupart des spécialistes considèrent que cette opération n’aurait pas pu avoir lieu sans l’aide des services secrets occidentaux, et c’est particulièrement le M16 britannique qui est désigné, et donc son impopulaire premier ministre Keir Starmer
– Échange de tous contre tous.
– Garanties de sécurité et droit de l’Ukraine à rejoindre
l’UE et l’OTAN.
– Le droit de l’Ukraine à stationner des troupes étrangères
sur son territoire.
– Les conquêtes territoriales de la Russie après février
2014 ne sont pas reconnues par la communauté internationale. Et tous les
problèmes sont résolus après le cessez-le-feu au niveau des dirigeants.
– Les avoirs gelés de l’État russe seront utilisés pour la
restauration ou resteront gelés jusqu’au paiement des réparations.
Ces revendications absurdes, compte tenu de l'état des forces sur le front, si elles étaient satisfaites équivaudraient à une capitulation de la Russie, alors que justement elle est en train d’effondrer l’armée ukrainienne, malgré les actions spectaculaires en territoire russe. Et bien sûr les Ukrainiens savent qu’elles ne peuvent être acceptées.
Ces fantaisies sont un signe envoyé à la Russie : Zelensky
et au moins les Européens ne veulent pas la paix, mais veulent poursuivre la
guerre. Ils sont d’ailleurs encouragés à cette posture belliqueuse bien qu’ils
n’aient pas les moyens de la continuer, par les Républicains emmener par le
clown Lindsay Graham et les démocrates. L’idée de cette engeance est assez
complexe. D’abord elle repose sur l’hypothèse farfelue selon laquelle l’économie
russe serait en voie d’affaissement et donc que des sanctions supplémentaires l’épuiseraient.
Il faut rappeler d’abord trois faits d’évidence :
– d’abord le fait que la croissance économique russe est 4,5
fois plus rapide que celle de l’Europe, et deux fois plus rapide que celle des
Etats-Unis :
– ensuite qu’elle a dégagée un excédent commercial en hausse
en 2024, excédent qui se monte maintenant à 150 milliards de dollars et qui
couvre largement la totalité du budget militaire ;
– enfin que la Russie est endettée seulement à la hauteur de 18% de son PIB, alors que la plupart des pays occidentaux, les USA, la France, le Royaume Uni ou encore l’Italie ont dépassé largement les 100%. En Allemagne un document parlementaire évoque une hausse de 12 points de pourcentage, portant la dette à 75% du PIB, alors que Merz, le petit-fils de nazi et l’ancien chef de Black Rock, vise à investir 1000 milliards d’euros dans l’armement pour faire de l’armée allemande réunifiée la première armée d’Europe et pourquoi pas la première du monde. Merz oublie juste qu’une partie de la prospérité de l’Allemagne d’après-guerre venait du fait que ce pays ne dépensait que très peu pour sa défense.
Lindsey Graham veut
sanctionner la Russie pour son refus de cessez-le-feu
L’idée de ces va-t-en-guerre qui de partout sont impopulaires –Macron, c’est 7% d’opinions positives, Starmer c’est 20%, je ne parle pas d’Ursula von der Leyen quoi doit tourner autour de 15% – pensent qu’en gagnant du temps, ils auront les moyens de se réarmer et de repartir en 2030 à l’assaut de la Russie. Comme si d’ici à cinq ans les Russes allaient attendre les bras croisés que les Européens se réarment. Justement les dernières actions ukrainiennes. L’idée générale est un peu celle du Hamas envers Israël, si les Russes ripostent trop violemment aux provocations ukro-atlantistes, Zelensky et son gang pensent que les Etats-Unis seront dans l’obligation de venir à leur secours. C’est le sens d’ailleurs de l’activisme de Lindsay Graham qui tente par tous les moyens d’imposer cette ligne à Trump. A la table des négociations justement le refus de négocier des Ukrainiens s’est manifesté, outre par la publication de leurs exigences délirantes, par la présentation lundi 2 juin 2025 de la délégation ukrainienne en costume militaire, comme s’ils avaient gagné la guerre ! Les coups de communication et de bluff sont sans doute une manière d’avancer masquer dans ses intentions, mais en l’espèce, le résultat des négociations, contrairement à la Guerre du Vietnam, est dicté en Ukraine par le résultat sur le terrain. Pendant des mois, Macron et le gang européiste nous ont expliquer qu’il fallait continuer à faire la guerre afin que Zelensky améliore ses positions dans les négociations. C’est comme ça qu’on justifiait l’opération sur Koursk d’ailleurs. Mais l’amélioration des positions n’est pas arrivée, bien au contraire cela s’est encore détérioré, avec encore des pertes humaines et en matériel importantes. Malgré cela la position ukrainienne s’est durcie dans les négociations, allant jusqu’à réclamer une capitulation complète de la Russie ! Cependant malgré toutes ces difficultés les négociations continuent. Des échanges de corps sont programmées et des échanges de prisonniers aussi. Par-delà les postures, les équipes restent en contact. Trump ayant échoué à imposer quoi que ce soit, étant maintenant ouvertement trahi par une partie des Républicains emmenés par Lindsay Graham, il semble que les Etats-Unis restent en retrait. Car si les fantaisies de Lindsay Graham l’empêchent de peser sérieusement sur la conduite de Zelensky et de son gang, à contrario, elles ne l’obligent pas à soutenir l’effort de guerre de l’Ukraine.
A Istamboul, la partie ukrainienne a reçu mémorandum sans
surprise de la part des Russes.
– Moscou veut un « retrait complet » de
l’armée ukrainienne de quatre régions du pays dont la Russie revendique
l’annexion : celles de Donetsk et de Louhansk (Est) et celles de Zaporijia
et de Kherson (Sud) avant « la mise en place d’un cessez-le-feu de
trente jours ». Le texte, qui définit les exigences russes en vue
d’une fin du conflit, réclame aussi une « reconnaissance juridique
internationale » de ces régions ainsi que de la Crimée, annexée
en 2014, comme des territoires russes.
– Moscou réclame également à nouveau la neutralité de l’Ukraine,
la levée des sanctions économiques contre la Russie, que l’Ukraine renonce à
réclamer des réparations à la Russie, qui a lancé une offensive d’ampleur
contre son voisin en 2022.
– l’organisation de nouvelles élections dans le pays avant
la signature d’un traité de paix et « au plus tard cent jours après la
levée de la loi martiale », et « l’interdiction de
redéploiement des forces armées ukrainiennes ».
Ce document de trois pages, publié par les agences russes
TASS et RIA Novosti, évoque aussi un arrêt des livraisons d’armes occidentales
à Kiev et la fin du partage de renseignements, ainsi qu’une interdiction de
déployer des armes nucléaires en Ukraine. Il prévoit aussi que l’Ukraine libère
les « prisonniers politiques », militaires et civils qu’elle
détient, ainsi que son engagement à respecter « les droits, libertés et
intérêts des Russophones » sur son territoire. Les Russes demandent
donc la capitulation des Ukrainiens.
Comme on le voit les points de vue sont très éloignés. Cette
distance n’a pas beaucoup de chance d’être couverte par des négociations. Le point
le plus important est que la Russie a presqu’atteint la totalité de ses
objectifs, l’Ukraine aucun, depuis qu’elle a refusé les accords d’Istamboul de
mars 2022. Ce qui veut dire que l’Ukraine est proche de la capitulation n’ayant
plus beaucoup d’hommes et de matériel pour tenir encore longtemps dans ces
conditions. La seule chose qui peut lui éviter cette capitulation honteuse c’est
que tous les pays occidentaux attaquent la Russie pour la faire plier. Mais à
voir les résultats récents des élections dans les anciens pays de l’Est, ce
chemin est peu goûté des populations proches de la Russie. C’est peu de dire
que l’adhésion de la population européenne à cette fantaisie aurait du mal à s’imposer.
L’autre question est encore plus simple : les Occidentaux ont-ils les
moyens humains et matériels de vaincre la Russie dans une guerre
conventionnelle ? Il semble que la réponse à cette question doive être
négative.
Greenpeace, organisation louche, mais très active pour
récolter des fonds et qui a toujours manifesté sa stupidité en toute occasion a
enlevé la statue de cire de Macron du Musée Grévin. Cette blague qui a dû leur
être suggérée par Zelensky, ou par Baerbock, les positionne maintenant dans la
guerre du côté du gang de Kiev. Cette publicité inattendue est destinée à attirer
le regard de l’Occident sur le soutien qu’elle doit à l’Ukraine. Ils réclament
essentiellement de nouvelles sanctions contre la Russie et que la France cesse
toute relation avec elle ! Cette action intervenant au moment où se
tiennent des négociations à Istamboul montre pour qui roule effectivement ce
genre d’ONG. Greenpeace c’est le genre d’organisation non gouvernementale
qui finit toujours par travailler pour tel ou tel État. En désignant la
Russie comme le mal et l’Ukraine comme le bien, ils se sont éloignés volontairement
avec un certain sens de la communication de leurs origines écologistes !
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