Le Guerre en Ukraine est un événement historique décisif. Il va changer le cours de l’histoire, celle qui a été écrite par les Américains en 1945. Au-delà du fait que cette sale guerre a fait des centaines de milliers de morts, 400 000 du côté ukrainien et 50 000 du côté russe, c’est bien pour cela qu’elle nous interpelle et que nous sommes obligés de nous y intéresser. Comme nous l’avons répété depuis des années maintenant, les Américains ont provoqué la Russie, jusqu’à ce qu’elle entre en guerre. C’est ce qu’avait annoncé le néo-con George Friedman en 2015, précisant que le but des Etats-Unis était double, couper définitivement la Russie de l’Allemagne, ce qui affaiblirait en même temps les deux pays, et si possible provoquer l’éclatement de la Fédération de Russie afin de mettre la main sur ses ressources naturelles[1]. Quand le conflit en Ukraine s’est transformé par l’entrée de la Russie dans ce pays le 24 février 2022, les Américains, via l’OTAN et ses grandes têtes molles, n’ont plus su ce qu’il fallait faire. Manifestement pris de cours, ils ont juste empêché Zelensky et son gang de négocier, lui expliquant qu’ils allaient ruiner la Russie par des sanctions économiques et provoquer son isolement qui l’affaiblirait durablement. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette vision des choses était totalement erronée. Au bout d’un an et demi de combats, la guerre en Ukraine entre la Russie et l’OTAN a complètement bouleversé le paysage géopolitique. La poussée de l’OTAN vers l’Est qui s’est poursuivie sans discontinuité depuis 1991 était devenue une menace existentielle pour la Russie et ne pouvait mener qu’à l’affrontement.
Si cette poussée vers l’Est semblait assurer une victoire facile des Etats-Unis contre la Russie, ça n’a pas été le cas, malgré les milliards de dollars quotidiens que Washington fournit à l’Ukraine, notamment en armement. Nous pouvons voir rapidement sur les cartes que c’est l’inverse de ce que prévoyait Washington qui s’est produit et que cette guerre est en train de provoquer au contraire l’isolement de l’Occident et à terme son appauvrissement. Au dernier sommet des BRICS, il a été décidé d’élargir les BRICS qui passeront en 2024 de cinq pays – Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud – à onze[2]. Certes cet élargissement aurait eu probablement lieu même sans la guerre en Ukraine, mais celle-ci a joué manifestement un rôle d’accélérateur, rétrécissant l’aire de jeu de l’Empire étatsunien, et du même coup renforçant la position de la Russie dans le monde. 2023 avait marqué les esprits parce que les BRICS à cinq avaient dépassé le G7 en termes de PIB en PPA. Ce dépassement est encore plus important qu’on ne le croit si on se réfère au poids de l’industrie et de l’agriculture dans le PIB. Autrement dit le G7 ne produit rien d’autre que des services ! S’il y a encore quelques décennies on pouvait penser que c’était un signe de progrès que de se débarrasser des secteurs primaire et secondaire, grâce à la mondialisation, force est de constater que ce raisonnement ne tient plus debout : l’argent et les services ne se mangent pas. C’est d’ailleurs cette erreur de perspective qui a conduit les Etats-Unis, se croyant encore riches, à conduire la guerre en Ukraine d’une manière complètement erronée, aussi bien sur le plan stratégique que sur le plan tactique. En effet, quand les Américains et leurs valets européens ont « pensé » les sanctions – l’idiot Bruno Le Maire promettant l’effondrement économique de la Russie – ils n’ont pas compris que la Russie, n’ayant pas de dette extérieure, possédant une autonomie agricole forte et une industrie puissante capable de produire des munitions, pouvait tenir des années dans une guerre d’usure déclenchée par l’OTAN. Et c’est ce qui se passe sur le terrain, on voit que le camp occidental n’arrive plus à fournir des armes pour alimenter le conflit, ce qui laisse les soldats ukrainiens et les supplétifs étrangers – Polonais, Lettons, Américains du Sud – à la merci de l’attrition russe sur le front et le coût élevé en pertes humaines pour le camp otanien. Manifestement les stratèges du Pentagone ont pensé que l’armée russe n’était pas capable de suivre le train de la production d’armement, sous-estimant la valeur de ce segment de l’industrie, comme ils sont sous-estimé la dynamique économique et diplomatique des BRICS, car contrairement aux Etats-Unis qui ne manient que la trique, la Chine et la Russie font de la diplomatie. On en voit le résultat en Afrique !
Si je regarde le tableau ci-dessous, je vois que les BRICS a
onze pays dépassent le G7 dans tous les domaines, que ce soit sur le plan de la
population, de la production agricole, de la production industrielle, mais
aussi en ce qui concerne les réserves de pétrole ou la production de métaux.
Les pays qui ont rejoint les BRICS, ne sont pas des petits pays en voie de
clochardisation – à part l’Éthiopie – sur ces six pays, quatre possèdent des
ressources pétrolières importantes. Les Émirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite
sont des nations majeures sur le plan géopolitique qui possèdent aussi de
grandes ressources énergétiques. Jadis c’était des pays soutiens des
Etats-Unis. Cette adhésion va renforcer la politique russe et chinoise au Moyen-Orient.
Cette nouvelle politique américaine qui devait être mise en place après la
guerre en Irak, est manifestement un fiasco, les Etats-Unis n’ont plus de point
d’appui dans la région. L’Argentine qui a tant souffert de la tutelle
américaine et de la dollarisation de son économie, vient également d’adhérer
aux BRICS, ce qui veut dire que les deux pays les plus importants de l’Amérique
du Sud y sont maintenant, réduisant de fait l’influence des Etats-Unis sur le
continent. Les Etats-Unis ont mauvaise presse dans toute l’Amérique latine, et
ces déconvenues montrent qu’ils ne maitrisent plus rien. Le Mexique leur tourne
également le dos. Et à terme le Venezuela et le Mexique pourraient rejoindre
les BRICS. D’autres pays ont déposé une demande d’adhésion, et parmi eux
l’Algérie et la Turquie, en tout une quinzaine de pays.
Si on résume ce qui se passe en Afrique et au Moyen-Orient, nous voyons que les Etats-Unis et la France se sont fait éjecter, remplacés par les Russes et les Chinois. Évidemment les BRICS ne sont pas qu’un ensemble économique puissant, leur puissance économique est le support d’une puissance politique et militaire dont on n’a pas pris la mesure encore et qui s’est développée sur l’imbécilité de la politique étrangère américaine, suivie par ses valets occidentaux. Les Etats-Unis ont en effet mis la main sur le système politique de l’ensemble des pays occidentaux, via des hommes et des femmes de paille, Josep Borell, Ursula von der Leyen, Hollande et Macron en France, Meloni en Italie, etc. Au moment de la ruineuse guerre en Irak, la France pouvait encore faire entendre une voix dissidente par l’intermédiaire de Dominique de Villepin, ça ne peut plus exister aujourd’hui, la France et généralement l’ensemble des pays européens n’ont plus de classe politique qui donnerait un peu de la voix contre l’expansionnisme américain. Récemment les pitres de l’écologie politique, censément de gauche, Julien Bayou en France[3], Annalena Baerbock en Allemagne[4] se sont révélés les pires va-t-en-guerre en soutien à l’OTAN et à ses projets criminels. Mais plus les Américains contrôlent la classe politique occidentale, tout en ruinant ses partenaires européens sur le plan économique et plus le reste du monde semble entrer en dissidence. Autrement dit, plus l’Occident global existe dans une vassalisation extrême vis-à-vis des Etats-Unis, et plus son ère d’influence se restreint.
Dans son éditorial du 27 août 2023, Le monde se gaussait du fait que les BRICS, contrairement à l’OTAN et à son pendant politique l’UE, était construit sur la base d’une grande disparité des pays qui la composent. C’est vrai, mais l’Algérie vient d’être recalée pour son entrée dans les BRICS parce qu’elle avait un PIB trop faible ! L’Inde apparaît comme un partenaire assez peu fiable, et la Turquie qui frappe à la porte ne le semble guère plus. Mais les pays européens qui sont dans une position de vassalité étrange vis-à-vis de Washington, ne sont pas moins hétéroclites. Sur le plan économique, les pays comme l’Italie, la Grèce ou la France, souffrent énormément de leur appartenance à l’UE, l’euro étant une croix à porter pour leur propre développement. La Hongrie ne soutient pas les sanctions économiques contre la Russie[5] et refuse d’aider l’Ukraine. Il n’y a presque rien de commun entre la logique revancharde de la Pologne[6] et des pays baltes vis-à-vis de la Russie dans la guerre avec l’Ukraine avec celle des pays du sud de l’Europe. L’OTAN n’est pas non plus très unie et à la merci du chantage de la Turquie sur presque tous les problèmes. Cette Turquie qui est aussi bien membre du G20 et qui voudrait être acceptée par les BRICS !
En dehors des nouveaux pays adhérents, il y a encore une
quinzaine d’autres pays qui souhaitent se rattacher aux BRICS. Jusqu’à une date
très récente, les Etats-Unis apparaissaient comme des leaders naturels pour
trois raisons : d’abord sa richesse, ensuite sa puissance militaire et
enfin sa capacité à organiser le monde autour de ses intérêts égoïstes. Mais sa
richesse aujourd’hui apparait illusoire, c’est le pays le plus endetté du monde,
souvent on mesure cet endettement à partir de la dette publique qui est déjà
colossale, mais à cela il faut ajouter trois choses : le déficit extérieur
de son commerce qui rend le pays dépendant pour presque tout, y compris les
médicaments et les puces électroniques, puis la dette des ménages, et enfin
celle des entreprises. Les Etats-Unis vivent donc complètement à crédit, assis
sur une montagne de dettes dont le montant s’élève à 410 % de son PIB[7].
Tant que le dollar est la monnaie reine des échanges commerciaux, ça peut tenir
encore un peu, mais plus le rôle du dollar sera minimé dans les échanges
commerciaux et dans les investissements étrangers, plus il sera difficile de
tenir le cap. Ensuite la guerre en Ukraine a montré que les Etats-Unis
n’avaient tout simplement pas les moyens de soutenir une guerre de haute
intensité à la fois contre la Russie et contre la Chine. Le roi est nu !
Et c’est cette nudité qui a donné du corps à une autre organisation des
rapports entre pays qui échappent à la tutelle de Washington. Les stratèges américains
ont parié sur l’isolement de la Russie, ils ont perdu leur pari. Ils ont tenté
de faire croire que la Chine pour des raisons commerciales ne suivrait pas la
Russie et la laisserait tomber. Les médias occidentaux, Le monde en
tête, ont relayé stupidement cette fable. C’est l’inverse qui s’est passé. Et
c’est compréhensible pour une raison simple, si la Russie est trop affaiblie, les
Etats-Unis auront plus de facilités pour lancer une offensive militaire contre
la Chine qui est programmée pour 2025 – mais qui aujourd’hui semble avoir du plomb
dans l’aile. On remarque à ce propos que les deux derniers vieux présidents de
ce malheureux pays ont été des présidents guerriers, négligeant les voies de la
diplomatie. Le premier ne voulait pas d’une confrontation avec la Russie, non
pas parce qu’il n’était pas dans une logique d’affrontement, mais parce que
pour lui la grande confrontation devait avoir lieu avec la Chine. Quant au
second, il est depuis longtemps un ennemi de la Russie et son fils fait des
affaires en Ukraine ! Mais malgré tout le mal qu’on peut dire de ces
vénérables vieillards, ce ne sont pas eux qui décident de la guerre, mais
« les cinglés du sous-sol » du Pentagone comme les appelait George H.
Bush, qui poussent tout le temps à la guerre de partout dans le monde, affiliés
qu’ils sont au lobby militaro-industriel.
Le quinzième sommet des BRICS couronné par l’adhésion de six pays nouveaux, a donc été un vrai succès diplomatique. Il entérine d’abord le fait que la Russie a renforcé sa position dans le concert des nations. À l’inverse la position de Washington ressort nettement diminuée. En vérité il faut comprendre que la dégringolade économique des Etats-Unis s’est accompagnée de toute une série de défaites ruineuses depuis la fin de la guerre du Vietnam. Son armée n’est pas capable de gagner autrement que contre de tous petits pays, la Serbie, Grenade, voire l’Irak. Mais elle perd en Syrie, en Afghanistan, et en Ukraine. Cela se voit et cela se sait, même si dans l’Occident global on met le couvercle dessus. Ce quinzième sommet des BRICS signe l’avènement d’un monde multipolaire, et le déclin de l’Empire américain. Récemment les Indiens et les Russes se sont occupés d’envoyer des sondes sur la Lune. C’est coûteux et sans intérêt, sauf que cela démontre que sur le plan de la technologie les BRICS ont maintenant de gros moyens et ne sont sûrement plus distanciés dans la course à l’innovation. Longtemps la mondialisation à l’américaine a voulu croire à sa supériorité technologique, là encore le voile se déchire. Le réveil est cruel et difficile. En tant qu’Occidentaux, nous ne pouvons pas nous réjouir de cette déconfiture qui accompagne aussi un effondrement de la culture occidentale. Cela évolution va de pair d’ailleurs avec le fait que ces pays ont fait de gros efforts pour développer une éducation de haut niveau, et les résultats sont là, alors qu’on se lamente de l’effondrement des niveaux scolaires dans les pays occidentaux, les pays d’Asie trustent les premières places des tests PISA[8]
Le prochain pays qui pourrait peut-être adhérer aux BRICS est un poids lourd de l’économie mondiale qui a une croissance très rapide. Il s’agit de l’Indonésie, les Russes y poussent. C’est un autre pays pétrolier important, déjà les BRICS contrôlent aujourd’hui entre 70 et 80 % des réserves pétrolières et gazières, avec l’Indonésie dans les BRICS, ce sera au moins 85%. C’est énorme, mais le fait que l’Indonésie se tourne pour son développement vers les BRICS, contestant du même coup le dollar, montre que le reste du monde non-occidental n’a pas besoin des marchés des pays riches, mais il est clair que l’Occident, en dehors des Etats-Unis, ne pourra pas fonctionner sans les pays pétroliers. L’Europe n’a guère de marges de manœuvre en la matière. L’Indonésie c’est encore près de 280 millions d’habitants, un pays peu endetté, comme tous les pays des BRICS d’ailleurs, avec un taux de chômage faible et une croissance quatre fois plus rapide que celle de la France et de l’Allemagne. La masse de ces pays qui ont déjà commencé à se développer, interdit d’imaginer que les États-Unis puissent les soumettre militairement, ils n’en ont pas les moyens militaires tout simplement, la Guerre en Ukraine l’a démontré. Cela prendra peut-être du temps, mais les États-Unis et l’Europe vont devoir travailler sur le plan diplomatique afin de rompre leur isolement qui risque de les plonger pour longtemps dans le marasme économique. Au lieu de vouloir imposer un leadership par la force des armes comme au temps des guerres de l’opium, il est temps que la diplomatie reprenne ses droits. Les occidentaux tentent de se rassurer en se disant qu’une telle réunion de pays disparates ne peut pas porter un projet politique et civilisationnel. C’est bien possible, mais à l’inverse on voit clairement que l’Union européenne a échoué à être autre chose qu’une marionnette dans les mains de Washington. L’hypothèse de Jacques Sapir est que les BRICS – ou l’OCS – pourraient mettre en place une monnaie commune, et non une monnaie unique, autrement dit que chaque pays conserverait sa propre logique de développement, mais coopérerait avec les autres sans coercition réglementaire, ce qui respecterait la souveraineté des pays membres. En tous les cas l’Indonésie a commencé à réfléchir à se passer du dollar, c’est un signe d’émancipation qui ne trompe pas[9]. La conclusion évidente de tout cela est qu’en cherchant à isoler la Russie en engageant la guerre en Ukraine, l’Occident global a produit l’effet inverse, l’histoire s’est accélérée vers non seulement une plus grande émancipation des pays émergents, mais aussi vers un isolement de l’Occident comme le lamentable échec de la politique Macron en Afrique l’a montré. Cette année l’Occident risque de sombrer dans une crise économique de grande ampleur, ses pays sont très endettés, et en resserrant les taux aux Etats-Unis comme en Europe, il semble qu’on se résigne à plonger dans la dépression. En Europe le nombre des faillites augmente régulièrement depuis le début de l’année 2023, officiellement l’Europe est entrée en récession[10]. L’inflation reste très élevée, en Allemagne, mais aussi dans toute l’Union européenne.
Mais le plus grave est sans doute que, sur le plan de l’économie, l’Europe décroche par rapport aux Etats-Unis, devenant le parent pauvre de l’Empire[11]. Une des raisons à cela c’est que l’économie allemande est en récession consécutivement à la guerre en Ukraine. Au cœur de ce grand écart entre l’Empire et ses régions vassales, il y a ce qu’on nomme pudiquement la crise de l’énergie, mais qui n’est qu’un des résultats du conflit et du sabotage des gazoducs Nord Stream par les Américains[12]. Évidemment cette coupure entre l’Allemagne et la Russie qui était programmée comme un des buts de guerre de Washington, profite économiquement aux Etats-Unis. On voit en quels termes il est dangereux d’être allié des Etats-Unis ! Mais l’effondrement de l’Allemagne, où le nombre de faillites a explosé[13], va sûrement laisser des traces, et il est possible que pour se redresser ce pays liquide, au moins sur le plan politique, les traitres qui les ont menés dans cette impasse, de Merkel à Scholz et à Baerbock. Cette rébellion de l’Allemagne contre l’Empire prendra sans doute un peu de temps, mais elle viendra. Et à partir de ce moment il faudra bien poser la question des rapports de l’Europe avec le reste de l’Empire. Il se pourrait que consécutivement l’Union européenne se délite rapidement, qu’y a-t-il de commun entre les pays baltes et la Pologne d’un côté qui veulent une guerre à outrance avec la Russie et la Biélorussie – ce sont eux qui soutiennent en premier la politique pro-américaine de von der Leyen et de Josep Borrell – et les pays comme la Hongrie, l’Autriche et l’Allemagne, avec dans une moindre mesure la France, l’Espagne et l’Italie qui trainent les pieds pour satisfaire les caprices de Washington et qui voudraient bien que cette fantaisie cesse ? Tout ça pendant que l’agent des Américains, Sylvie Kaufman, pseudo-journaliste du Monde, fait semblant de s’apitoyer sur les problèmes entre la Chine et l’Inde[14]. Malgré les bouffonneries de Kiev et de Stoltenberg, aujourd’hui personne ne voit comment les Etats-Unis peuvent gagner la guerre contre la Russie, Biden a beau annoncer tous les deux jours qu’il rajoute tant de millions ou de milliards, la contre-offensive a échoué. Le 13 aout 2023 Biden demandait 13 milliards de dollars pour l’Ukraine[15], le 8 septembre Anthony Bliken annonçait encore un milliard de plus[16] ! On se demande quand ce poker-menteur s’arrêtera ! Cette fuite en avant montre que les Etats-Unis ont une peur bleue de perdre cette guerre ruineuse. Ils ont au moins conscience que ce serait le début de la fin de l’hégémon et cela renforcerait à la fois leur isolationnisme naturel et cette angoisse d’un enfermement, d’une mise à l’écart de la marche du monde. C’est pour cette raison que certains craignent un engagement de l’OTAN – mais avec quoi ? – ou une guerre nucléaire, option qui est étudiée par le Pentagone en ce moment.
Bliken annonce le 7 septembre un nouveau milliard pour l’Ukraine !
[1] https://www.youtube.com/watch?v=QeLu_yyz3tc
[2] https://www.francetvinfo.fr/monde/sommet-des-brics-six-nouveaux-pays-integrent-le-bloc-des-pays-emergents_6022967.html
[3] https://www.leparisien.fr/politique/ukraine-julien-bayou-etrille-un-sarkozy-achete-par-la-russie-17-08-2023-I5GJCM6BCFDB3DGE5YKOSZFYGU.php
[4] https://www.latribune.fr/economie/international/guerre-en-ukraine-la-cheffe-de-la-diplomatie-allemande-decue-du-faible-impact-des-sanctions-973763.html
[5] https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/sanctions-contre-la-russie-la-hongrie-n-a-gele-qu-un-peu-plus-de-3-000-euros-d-avoirs-russes-denonce-bruxelles-933009.html
[6] https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/guerre-en-ukraine-tensions-a-l-est-la-pologne-veut-se-doter-de-la-plus-grande-armee-d-europe_5912405.html
[7] https://elucid.media/economie/etats-unis-dette-totale-atteint-410-pib/
[8] https://www.bbc.com/news/education-25187997
[9] https://lecourrier.vn/lindonesie-sapprete-a-pousser-la-dedollarisation/1179146.html
[10] https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-zone-euro-en-recession-debut-2023-le-pib-revu-a-la-baisse-par-eurostat-20230608#:~:text=Apr%C3%A8s%20une%20r%C3%A9vision%20statistique%2C%20l,jeudi%20par%20l'organisme%20Eurostat.
[11] https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/05/l-ecart-de-pib-est-desormais-de-80-entre-l-europe-et-les-etats-unis_6187928_3232.html
[12] https://seymourhersh.substack.com/p/how-america-took-out-the-nord-stream
[13] https://www.euractiv.fr/section/economie/news/insolvencies-on-the-rise-in-germany-amid-economic-downturn/
[14] https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/09/06/dans-un-systeme-international-en-pleine-fragmentation-la-rivalite-entre-la-chine-et-l-inde-s-exacerbe-a-l-ombre-du-g20_6188029_3232.html
[15] https://www.lefigaro.fr/international/biden-demande-au-congres-13-milliards-de-dollars-supplementaires-d-aide-militaire-pour-l-ukraine-20230810
[16] https://video.lefigaro.fr/figaro/video/les-etats-unis-annoncent-une-nouvelle-aide-a-lukraine-dun-montant-de-plus-dun-milliard-de-dollars/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire