dimanche 4 février 2024

Du paysan à l’entrepreneur agricole

  

La crise agricole en France et en Europe doit être analysée rationnellement et il faut la comprendre à plusieurs niveaux. Les citadins ont conscience qu’ils dépendent pour leur survie de l’agriculture. Et donc ils ont souvent un réflexe de soutien inconsidéré à leur mouvement quand ils se révoltent. Et puis nos grands-parents ou nos arrière-grands-parents étaient souvent des paysans. On sent confusément aussi que ce métier à un rapport direct avec la nature et l’environnement. Le premier constat que nous devons faire pour comprendre la crise agricole européenne, c’est que d’une part nous avons privilégié une forme capitaliste de production, et aussi la quantité au détriment de la qualité. Pour dire les choses directement, si le prix des produits alimentaires dans le budget des ménages a complétement chuté entre 1945 et aujourd’hui, c’est parce qu’on a introduit des méthodes de production intensive, sous l’impulsion de la PAC et des gros agriculteurs. Regardons le graphique ci-dessous, les produits alimentaires représentaient en moyenne 27% du budget des ménages à l’aube des années soixante, aujourd’hui ce chiffre est tombé à peu près à la moitié. De même la part des biens manufacturés s’est effondrée, les prix chutant continument à la fois parce que la productivité globale des facteurs a progressé, et parce que nous avons délocalisé nos productions industrielles. On a donc mis plus d’argent dans le logement, la santé et les loisirs. Tout cela donnant l’impression que la vie matérielle s’améliorait. Je parle de l'impression parce qu'avec le temps on n'a plus eu d'aliments qui aient du goût, ou une eau propre à boire.

 

Pour obtenir ce résultat, il a fallu transformer les techniques de production agricoles, soit investir toujours plus en matériel et en engrais chimiques pour augmenter les quantités produites en continuant à abaisser les prix. On a appelé cela la révolution verte. Mais en vérité c’est juste une application des principes de la grande industrie à l’agriculture. La politique de la PAC a œuvré en deux sens, poussant à la concentration des terres agricoles, ça a été un long débat dans les années soixante-dix, et à l’adoption des techniques de l’agriculture intensive. Des études récentes ont montré que depuis 1950, les fruits et légumes ont perdu près de 30 % de la valeur nutritive, selon des chercheurs américains, canadiens, britanniques, on donne même le chiffre d’une baisse de 40% pour les fruits et les légumes produits en France[1]. Cette baisse de valeur nutritionnelle représente sur le long terme une menace pour la santé humaine. Notre organisme a besoin d’une alimentation riche en nutriments pour bien fonctionner. Les ingénieurs agronomes sont responsables de cette évolution en adaptant les modes de culture aux besoins du capitalisme agricole. En effet la mondialisation suscite une division du travail qui pour l’agriculture oblige à produire des fruits et des légumes qui peuvent voyager tout en gardant leur aspect bien propret. L’aide de la chimie est alors indispensable. Cette logique a conduit l’Union européenne dans une situation de surproduction. Pour préserver ou conserver des parts de marché, il faut abaisser encore les prix. A ce niveau les grandes entreprises de distribution s’organisent pour profiter de la concurrence internationale. C’est à ça que servent les traités de libre-échange. On peut ainsi voir arriver dans les rayons des hypermarchés des poulets à 3,5 € le kilo, et ce chiffre prend en compte forcément les coûts de franchissement de l’espace. Un bœuf peut très bien naître en Autriche, élevé au Brésil, abattu aux Etats-Unis et vendu en France ! Quand on inclut les coûts de distribution et les marges des hypermarchés et des grossistes, on comprend qu’il ne reste pas grand-chose pour le paysan ! 

 

Cette situation malsaine qui nous oriente vers une alimentation pauvre et sans goût, entraine un effondrement de la population des paysans. Au début du XIXème siècle, en France, les deux tiers de la population active travaillaient dans l’agriculture. Aujourd’hui c’est moins de 3% de l’emploi qui se trouve dans l’agriculture. En dessous d’un certain seuil, cet effondrement annonce la fin de l’identité de la nation. La France qui était un pays connu pour sa cuisine, ses vins et ses produits du terroir, sa viande, ses fruits, n’est plus aujourd’hui qu’un pays sans âme, hors-sol. Cette situation crée en outre une dépendance des urbains aux circuits de distribution modernes qui spéculent sur les différences de prix à la production au niveau du monde entier. C’est évidemment un désastre pour l’environnement, aussi bien parce qu’on tue les sols en injectant toujours plus de produits chimiques, et aussi en allongeant les circuits.

 

Le nombre d’agriculteurs en France a été divisé par quatre entre 1980 et 2020. Mais comme on le voit dans le graphique suivant, la production a augmenté et la surface des terres agricoles à aussi augmenté. C’est donc la preuve que l’agriculture est devenue un secteur très concentré. Ce n’est pas un hasard si c’est la FNSEA dicte sa loi au gouvernement. Plus le temps passe et plus les ministres de l’agriculture ne comprennent rien à leur sujet et donc écoutent ce que les experts, porte-voix des gros propriétaires terriens, mais aussi des multinationales de la chimie, leur disent de faire. Ce n’est pas un hasard si les subventions de l’Union européenne sont à 80% orientées vers les grosses entreprises de l’agro-business. Et ce n’est pas un hasard si les subventions qui allaient à la reconversion des terres vers l’agriculture biologique ont diminué d’année en année, au moins depuis Nicolas Sarkozy, et toujours sous la pression de la FNSEA, partenaire traditionnel de la droite de gouvernement. 

La hausse de la production agricole a été obtenue en augmentant les quantités de produits chimiques dans les sols, ce qui est manifestement une manière de tuer les sols à long terme. Actuellement, quand ils ne sont pas lessivés dans les cours d'eau où ils abîment les écosystèmes, les engrais chimiques, massivement utilisés en agriculture industrielle, changent le pH des sols et déséquilibrent la flore microbienne et toute la vie qui s'y trouve. Cette agriculture hors-sol produit en outre aussi bien pour les consommateurs que pour les paysans des maladies, comme des cancers. Un tribunal de Philadelphie a condamné, le 26 janvier 2024, le groupe Monsanto, filiale du géant pharmaceutique et biotechnologique Bayer, à verser 2,25 milliards de dollars à un homme atteint d'un cancer du système lymphatique. Évidemment on ne parle pas de ce jugement au moment où le gouvernement français fait des allégeances à la FNSEA pour polluer encore un peu plus les sols et nos assiettes[2]. Ce n’est pas le premier procès que perd Monsanto. En 2023, la firme avait été condamnée à une amende géante de 857 millions de dollars[3], et encore avant, un tribunal de Lyon avait condamné mollement – on est en France n’est-ce pas – Bayer-Monsanto à une indemnisation de 11 500 euros à l’agriculteur Paul François empoisonné par un herbicide[4]. Faisons quelques remarques. La première est que la justice française est encore plus pourrie que la justice américaine, car condamner Monsanto à verser 11500 € après quinze ans de procédure relève de la mauvaise plaisanterie, ça fait 757 € par an de perdue en procédure, sans compter la maladie. Ensuite, malgré les condamnations qui de par le monde reconnaissent que les produits pourris de Monsanto sont cancérigènes, la Commission européenne, corrompue jusqu’à l’os – en est toujours à se référer pour justifier l’injustifiable aux études des experts de Monsanto. Le Parlement européen, très travaillé par les lobbies a suivi[5]. La mesure invoquée est principalement qu’on a besoin des pesticides pour produire suffisamment, pour éradiquer la fin dans le monde. C’est évidemment une autre mauvaise blague, parce que si les petits paysans européens sont en difficulté, c’est bien parce que le marché est saturé, qu’il y a une surproduction dans le domaine de la viande par exemple. Le leurre a été de faire croire aux paysans qu’ils s’en tireront mieux en produisant toujours plus et en abaissant les coûts. C’est exactement l’inverse qui s’est produit. Ils ont surinvesti et se retrouvent coincés et endettés par cette logique productiviste. Ajoutons que ce modèle où s’articule, les produits chimiques, l’industrie agro-alimentaire et le surinvestissement est responsable de l’augmentation régulier du pourcentage d’obèses dans la population des pays riches[6]. 

Avec leur costume de cosmonaute, les néo-agriculteurs empoisonnent les sols avec esprit de système 

Comment un tel système pourri jusqu’à l’os tient-il encore ? Essentiellement parce que certains en vivent très bien et qu’ils ont l’oreille de nos politiques. Le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau est à la fois un grand céréalier et le patron des huiles Avril qui génère un chiffre d’affaires de 7 milliards d’euros[7] ! Cet individu fait la politique du gouvernement : il développe par exemple l’idée selon laquelle il faut toujours produire plus pour assurer la souveraineté alimentaire de la France ! Cette fable qui masque mal une grande cupidité, est immédiatement démentie par le fait que tendanciellement, la balance des produits agricoles français, jadis si prospère, est en nette perte de vitesse. On ne le voit pas sur le graphique ci-dessous, mais entre 2020 et 2023, le solde de la balance commerciale des biens agricoles est passée 1,45 milliards d’euros à 456 millions ! Mais le gouvernement de Macron, guidé par la main de la FNSEA suppose qu’il faut être encore plus compétitif, supprimer les normes, supprimer le peu de jachères qu’il reste encore. Comme on l’a compris c’est cette orientation catastrophique pour la France qui va être poursuivie. Non seulement on va produire toujours plus de la merde, mais on ne va pas favoriser les productions françaises. A-t-on besoin de poulets chiliens ou ukrainiens[8] en France qui ont été congelés pendant des années avant d’arriver sur nos tables ? De pommes polonaises, alors que les agriculteurs jettent leur propre production faute de pouvoir la vendre à un prix qui paye le coût de production, et de blé ukrainien qui vient de Tchernobyl ? Le bon sens nous dit que non. Mais pour les imbéciles qui sont aux manettes en Europe et qui sont travaillés en permanence par les lobbies de l’agroalimentaire, s’attaquer au libre-échange c’est une pensée hérétique ! Il faut répéter que le libre-échange c’est bon pour la planète puisque c’est bon pour le grand capital. Le communicant qui se prétend aussi premier ministre et qui ne connait rien à rien, et encore moins sur le reste a récité son texte sans doute écrit par la FNSEA selon lequel il n’était pas question de renoncer à produire toujours plus, et donc qu’il fallait y aller en arrêtant le plan Ecophyto[9]. « Nous devons assumer de produire à l’opposé de toutes les thèses décroissantes. Et protéger notre agriculture contre la concurrence et les aléas, a-t-il dit. » Il suppose donc que nous ne sommes pas en situation de crise de surproduction à l’échelle européenne, ce qui relève franchement de l’imbécilité. Sans oublier que cette surproduction agricole est aggravée par l’ouverture de l’Europe à la concurrence. Le bon sens voudrait qu’une bonne politique agricole s’articule sur la défense de l’environnement, on ne peut traiter les deux problèmes séparément, ou comme si les solutions étaient forcément opposées. Mais ce n’est pas le problème des acteurs de l’agro-business qui visent des profits de court période et non la pérennité d’un modèle agricole, et donc ce n’est pas le problème du gouvernement. Le locataire de Matignon qui ne sort de Paris que pour ses vacances, prétend aussi protéger l’agriculture française, mais comment pourrait-il le faire en restant dans l’Union européenne. Rappelons que l’élargissement à marche forcée de l’Union européenne aux pays de l’Est, la Pologne, la Roumanie, a renforcé cette concurrence avec les pays fondateurs. 

Évolution du solde commercial de produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture en France entre 2012 et 2020 

On comprend en lisant ce que j’ai écrit au-dessus que soutenir les paysans, c'est très bien, à condition de ne pas soutenir la FNSEA et son modèle pourri. On peut faire des propositions simples et faciles d’application, à condition d’avoir un gouvernement qui réfléchisse au lieu de faire de la communication et d’écouter les lobbies :

– tout d’abord sortir de la PAC et récupérer ce qu’on donne à Bruxelles et qui revient sous forme de subventions agricoles aux gros producteurs, ce qui explique que la FNSEA, si elle bataille contre les normes, n’est pas disposée à sortir de l’Union européenne. La France étant un contributeur net pour environ 9 milliards d’euros, on peut utiliser ces sommes pour aider les agriculteurs à produire quelque chose de propre, donc évidemment de réparer les sols et préparer leur reconversion. Quitte à donner des subventions, qu’elles soient utiles ;

– ensuite évidemment sortir des traités de libre-échange et n’importer chez nous que ce qu’on ne peut pas produire chez nous. Il serait illusoire de vouloir produire français dans un contexte de libre-échange, que ce soit à l’échelle de l’Europe ou à celle du monde. Les Français seraient favorables à cette mesure probablement à 80%. C’est bon pour l’écologie puisqu’on raccourcirait les circuits. J’ai fait remarquer déjà que c’est la voie que les Russes ont suivie avec Poutine. Jusqu’au début des années 2000 les Russes étaient importateurs nets de poulets américains et de céréales. Les terres agricoles ont d’ailleurs été redistribuées. Aujourd’hui ils sont exportateurs nets, c’est ce qui explique pour partie d’ailleurs que leur économie soit si solide face à la guerre avec l’OTAN ; 

Les importations de moutons d’Australie et de Nouvelle Zélande ont tué l’élevage des ovins en France. À droite une « entreprise familiale française » vend un miel douteux aux origines incertaines, ukrainienne, argentine, ou espagnole ! 

– faciliter la constitution de petites unités agricoles contre les grandes entreprises liées à l’industrie agro-alimentaire. On sait que de jeunes agriculteurs qui voudraient s’installer pour faire quelque chose de propre ne le peuvent pas ou abandonnent à cause de la cherté des loyers pour la terre. Il serait possible de classer un certain nombre de terres agricoles comme non constructibles et d’en fixer les loyers. Évidemment la crapule hurlera au communisme, mais je signale que Léon Walras, le père de la théorie de l’équilibre général auquel 80% des économistes aiment à se référer, considérait que les terres agricoles étant en quantité rare devaient être nationalisées et l’État devait en gérer la rente aux mieux des intérêts de la nation.

– interdire au nom de la sécurité alimentaire et de la protection de la santé les pesticides et les produits toxiques qui empoisonnent les sols, les paysans et les consommateurs ;

– développer la vente directe des producteurs, en revitalisant les marchés de plein air qui se meurent, et en organisant des coopératives de vente au consommateur gérées par les producteurs eux-mêmes. Ça existe déjà, mais il faut en augmenter le nombre ;

– enfin s’attaquer à la grande distribution, c’est-à-dire revenir sur tout ce que les pouvoir publics lui ont accordé, en matière de foncier, d’investissements publics et de dérogations de toute sorte. En même temps que de réguler les marges donc d’encadrer les négociations.

Comme on le voit l’ensemble de ces mesures visent simples à corriger le fait que le marché est incapable de se réguler tout seul pour l’intérêt général. La logique du marché, appuyée ou non sur des subventions amène toujours à la concentration du capital, et c’est vrai aussi dans l’agriculture et par suite cela renforce les inégalités dans le monde agricole. 

N'oubliez pas que le cheval a été à la source du développement agricole de la France 

L’idée serait donc de réorienter l’agriculture vers la qualité et non vers la quantité qui, on l’a compris, mène les paysans à leur propre ruine. Guilhem Roux l’a compris qui dit que la seule manière de restaurer les revenus des agriculteurs est de produire moins[10] On comprend que ces idées largement compatibles avec les objectifs de la Confédération paysanne ne le sont pas avec ceux de la FNSEA et des lobbies de l’agro-alimentaire. Soutenir les paysans, oui, soutenir la FNSEA non ! Ça ne me dérangerait même pas qu’on revient à des cultures plus traditionnelles, on voit certains paysans plus avancés que les autres qui retournent au labour avec des chevaux. Si en France on a longtemps admiré la formule de Sully « Labourages et pâturages sont les deux mamelles de la France », il est aussi de bon ton de mépriser le paysan, le nabut, le pacoulin, le pedzouille, le péquenaud, ce mépris est d’autant plus fort que les liens familiaux sont rompus avec eux. Le paysan est souvent représenté comme un personnage rétrograde, mais c’est une erreur, le paysan meurt justement de s’être trop facilement adapté à la modernité. On aime bien le paysan comme jardinier paysagiste, pour y louer un gîte, pour avoir des produits frais, sans trop savoir ce que c’est, mais on lui dénie le fait qu’il soit la matrice de la civilisation. Il est temps de faire notre révolution et de soutenir, d’encourager une révolution profonde de l’agriculture, l’époque le demande, l’intelligence l’exige. 

N'est-ce pas plus beau qu’un tracteur à 100 000 euros ? 

Il faut ajouter qu’une réforme profonde de l’agriculture telle qu’on peut en dessiner les contours pourrait engendrer jusqu’à deux millions d’emplois dans les campagnes française, de quoi les revitaliser et stabiliser à long terme le chômage, sans forcément faire appel aux migrants pour les exploiter. En effet avec le développement de l’Inintelligence Artificielle de très nombreux métiers sont appelés à disparaitre dans le secteur tertiaire qui aujourd’hui absorbe 80% de la main d’œuvre. Or une agriculture de qualité consomme naturellement bien plus de main d’œuvre que l’agriculture industrielle. On pourrait dire que cela est le symétrique d’un retour à l’artisanat et à la belle ouvrage pour les biens manufacturés, au lieu d’importer des productions chinoises en apparence peu chère pour le consommateur, mais dont l’obsolescence programmée exige au fil du temps de nombreux remplacements. Retourner en arrière c’est reconnaitre qu’on s’est trompé ou qu’on a été trompé. C’est mal vu par les progressistes qui veulent se donner à croire à la fois que la science est porteuse de progrès et que le sens de l’histoire interdit de revenir en arrière. S’enferme dans ce genre de philosophie est admettre l’impuissance. Or l’histoire de l’humanité est justement faite de phases de progrès suivies de phases de régression. Celle-ci est particulièrement évidente dans l’agriculture. 

Fauchage à l’ancienne 

PS : 

Au moment où j’écris ces lignes, j’apprends que les forces de l’ordre ont levé les derniers barrages de la Confédération paysanne. Maintenant que le plus dur est passé pour le gouvernement – jusqu’à la prochaine fois – la droite extrême au pouvoir depuis 2017 a repris ses sales manières répressives. Le gouvernement a choisi, les bons paysans sont les tenants de l’agro-business productiviste, les autres qui veulent travailler proprement sont les mauvais élèves de l’Europe, on leur envoie la milice pour les chasser. Provisoirement la FNSEA a donc gagné sur tous les tableaux, l’agriculture a perdu et les consommateurs aussi. Mais la Confédération paysanne a montré par ses revendications qu’il pouvait y avoir une autre agriculture. Ils ont également manifesté contre la distribution des produits agricoles bio, notamment contre Bio Coop qui traficote dans le bio au grand ravissement des bobos urbains, pratiquant exactement comme les autres entreprises de la grande distribution, avec des marges abusives. Je pense qu’on les reverra et nous serons à leur côté quoi qu’ils rédigent leurs tracts un peu trop souvent en écriture inclusive. 

Barrage de la Confédération paysanne dans l’Isère le 3 février 2024

[1] https://www.proxieat.com/2022/04/09/40-de-baisse-nutritionnels-des-fruits-et-legumes-en-france/

[2] https://www.20minutes.fr/planete/4073028-20240127-glyphosate-monsanto-condamne-2-25-milliards-dollars-dommages

[3] https://www.latribune.fr/economie/international/etats-unis-monsanto-condamne-a-une-amende-geante-de-857-millions-de-dollars-pour-une-exposition-a-des-polluants-toxiques-986149.html

[4] https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/apres-15-ans-de-procedure-judiciaire-bayer-monsanto-condamnee-a-verser-11-135-euros-a-l-agriculteur-paul-francois_5530245.html

[5] https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/22/le-parlement-europeen-rejette-un-texte-cle-du-pacte-vert-sur-l-usage-des-pesticides_6201782_3210.html#:~:text=En%20votant%20majoritairement%20contre%20la,et%20de%20son%20pendant%20agricole.

[6] https://www.senat.fr/rap/r21-744/r21-7443.html

[7] https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/qui-est-arnaud-rousseau-le-nouveau-patron-de-la-fnsea-3072880

[8] https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/colere-des-agriculteurs-comment-le-discret-poulet-ukrainien-fragilise-les-eleveurs-francais-1732cbdc-bf9a-11ee-a1e9-608ff5db04c2

[9] https://reporterre.net/Arret-d-Ecophyto-aides-les-mesures-du-gouvernement-pour-apaiser-les-agriculteurs

[10] https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/02/colere-des-agriculteurs-du-point-de-vue-de-la-science-economique-le-but-d-un-producteur-n-est-pas-de-maximiser-sa-production-mais-de-maximiser-son-profit_6214411_3232.html

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