Les frères Alexandre et Mikhail Kononovitch, poursuivis parce que communistes
A gauche, en France, on se bat contre un fascisme qui n'existe pas, mais on peine à dénoncer celui qui existe. L’Ukraine est un pays fasciste qui se bat peut-être pour les valeurs de l’Union européenne et de von der Leyen, mais certainement pas pour la démocratie et la liberté. Les partis d’opposition sont interdits, et notamment le parti communiste – comme c’est le cas dans tous les pays fascistes. Son bras armé est la SBU, une sorte de Gestapo ukrainienne. Et donc les frères Alexandre et Mikhail Kononovitch qui ont le tort d’être membre du parti communiste ukrainiens sont emprisonnés. Évidemment cette information n’est pas relayée dans les médias sous contrôle en France, il faut aller la chercher un peu partout. Le Parti communiste français a bien un peu protesté, mais sans plus, sans donner beaucoup de publicité à leur démarche, qui est plutôt destinée aux membres du parti de Fabien Roussel afin de les rassurer car beaucoup détestent pour ne pas dire plus à la fois Zelensky, fauteur de guerre, et l’Union européenne qui entretient le conflit à coups de milliards. Il est à noter qu’ils sont aussi militants d’un Comité antifasciste. Depuis 2014 ils travaillent pour tenter d’instaurer une paix durable entre la Russie et l’Ukraine, autrement dit ils sont les ennemis des va-t-en-guerre fascistes qui ne rêvent que de prendre leur revanche sur la Russie honnie. Dans une lettre qu’ils ont adressée à leurs camarades encore en liberté, ils ont détaillé le fait que leur cas n'est pas un cas isolé et que de nombreux communistes sont traités comme ils le sont eux-mêmes[1]. Ils subissent des violences, toujours de la part de la SBU dans les sous-sols de leurs locaux. Ils font évidemment le rapprochement avec les pratiques du régime hitlérien. Ils sont maintenant assignés à résidence, et doivent passer à nouveau devant un tribunal le 13 mai 2025.
Oleksiy Arestovych
Il n’y a pas cependant que les communistes qui sont jetés en prison sans discussion possible. Arestovych est un ancien proche de Zelensky, donc il le connait très bien. C’est indiscutablement un zélé russophobe, et pour la guerre. Mais il a comme défaut de faire de l’ombre à Zelensky. On a pris le prétexte d’une déclaration où il signalait que des dégâts qu’une frappe sur un immeuble de Dnipro attribués aux Russes étaient en réalité le résultat d’erreurs de la défense antiaérienne ukrainienne. Zelensky et son gang sont en effet des habitués de ce genre de manipulations médiatiques, on se souvient de Boutcha. Mais avant cela il avait annoncé qu’il se porterait candidat à la succession de Zelensky aux présidentielles qui devaient avoir lieu en mars 2024 mais qui ont été annulées comme c’est la règle dans un État fasciste. Accusé de trahison il n’a conservé sa liberté qu’en s’exilant aux Etats-Unis dans un lieu tenu secret pour des raisons qu’on comprend facilement. Il a une très forte audience en Ukraine, notamment à travers les réseaux sociaux. Parmi les thèses qu’il défend, il parle de l’accord d’Istamboul qui, en avril 2022 aurait pu mettre fin à la guerre si subitement Zelensky n’avait pas changé d’idée sous la pression des Etats-Unis. Il passe également pour un successeur potentiel de Zelensky appelé à faire équipe avec Timoshenko, sous la houlette des Etats-Unis. Il est à noter qu’il est aussi un ancien de la sinistre SBU.
Oleksandr Doubinsky
Aleksander Doubinsky est aujourd’hui en prison. De son lieu de détention, il défend l’ approche de Trump de la paix en Ukraine. Il était membre du parti de Zelensky, Serviteur du peuple et à ce titre député de la Rada. Il a été accusé d’à peu près tout, de détournement de fonds publics, de trahison, d’être un agent des Russes. En réalité le plus gros grief à son endroit est qu’il était comme Zelensky soutenu par le milliardaire Ihor Kolomoïsky qui lui aussi a été arrêté pour corruption et qui attend son procès. Il semble que ce soit Kolomoïsky qui ait permis à Zelensky de placer sa fortune dans les paradis fiscaux. C’est donc comme chez les fascistes ordinaires un règlement de comptes entre des mafieux. Mais Doubinsky a une surface médiatique assez importante en Ukraine. Il a appelé la Rada à destituer Zelensky à travers des vidéos qui ont fait grand bruit. Doubinsky comme Arestovych sont les victimes si on peut dire des purges dans les cercles du pouvoir. Cette épuration est l’essence d’un régime fasciste qui s’épuise dans une guerre des clans. Et comme tous ces gens ont trempé dans des affaires louches, il est aisé de les emprisonner pour des malversations.
Artem Dmytruk quand il siégeait à la Rada
Artem Dmytruk est lui aussi poursuivi par la canaille au pouvoir à Kiev. Mais son parcours est un peu différent. C’est un champion d’haltérophilie. Candidat indépendant, il n’a pas rejoint tout de suite Zelensky. Mais en dehors de ses fonctions de député, il est aussi sous-diacre dans l’Église orthodoxe d’obédience russe. C’est du reste ce qui va lui attirer des ennuis. Puisqu’en effet en 2024 il n’a pas voté la loi qui interdit l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou à laquelle de très nombreux ukrainiens sont encore affiliés. Cela entraine bien entendu des persécutions du régime de Kiev contre les membres de cette Église. Il est devenu un ennemi à abattre. Ayant reçu des menaces de mort de plus en plus précises, il a dû s’exiler en Angleterre. Kiev a réclamé son extradition. Les motifs invoqués pour le récupérer sont des bagarres auxquelles il a participé avec d’autres députés de la Rada. Il s’était rapproché de Dmytro Razoumkov, un russophone qui, après avoir été le président du parti de Zelensky, a décidé récemment de fonder son propre parti. Ce sont des hommes qui connaissent les problèmes des populations russophones rencontrés en Ukraine. Évidemment ces gens souhaitent et attendent sans trop le dire ouvertement que Zelensky soit débarqué du pouvoir. Sur son compte X Artem Dmytruk avance qu’il a été séquestré, battu et torturé par la SBU, directement sous les ordres de Zelensky. Il décrit clairement son gouvernement comme un pays fasciste dans ses actes, utilisant la terreur, avec force détail et photos[2]. « Le Congrès mondial des Ukrainiens proclame le 9 mai Journée de la honte russe », voici la réaction de Arem Dmytruk sur son compte X : « La déclaration du « Congrès mondial des Ukrainiens » selon laquelle le 9 mai devrait être appelé « le jour de la honte russe » est une profanation de la mémoire sacrée de la Victoire sur le mal absolu – le nazisme. Seuls ceux qui pleurent la défaite d’Hitler peuvent qualifier le Jour de la Victoire sur le nazisme de « honte ». Il s’agit là d’une nouvelle confirmation de l’idéologie néonazie du régime de Zelensky »
Les commémorations du nazi Bandera sont courantes en Ukraine
Mais le fascisme ukrainien n’a pas peur de se mettre en vitrine. C’est une affaire bien documentée. Non seulement les Occidentaux font semblant de ne pas le voir, mais ils le soutiennent et s’en servent. Comme ils ont fait avec le Secteur droit lors du massacre d’Odessa et l’incendie de la maison des syndicats qui a précédé de pu le coup d’État qui permettra à Porochenko sde prendre le pouvoir pour le compte des Etats-Unis. Bien entendu, ils commémorent à longueur d’année le nazi Bandera dont le nom est donné aux meilleures avenues des villes ukrainiennes. L’excuse est que Bandera était avant tout un nationaliste ukrainien avant que d’être un auxiliaire de la solution finale. Les thuriféraires de Zelensky et de son régime pourri avancent bêtement que l’Ukraine n’est pas un pays nazi, la preuve, un juif se trouve à sa tête. Mais c’est oublier deux choses, d’abord que Zelensky a renié ses origines juives en faisant baptiser ses enfants à l’Église orthodoxe. Il s’est ainsi défini lui-même comme laïc, mais ensuite au moment de l’entrée des troupes russes en Ukraine, il a redécouvert ses origines juives pour tenter de faire passer les Russes pour des nazis. Ce n’est pas un hasard si les Israéliens se méfient de lui comme de la peste. Il a reçu un accueil glacial quand il a été en Israël, devant la Knesset, tenter de décider ce pays à le suivre dans la guerre. Mais les Israéliens ont refusé de donner des armes, et même d’appliquer les sanctions contre la Russie, ils se sont contentés d’une aide humanitaire en envoyant des médicaments, comme l’a fait aussi le Japon. Les Israéliens ont également critiqué, par la voix de leur premier ministre de l‘époque Bennett, Zelensky pour avoir retourner sa veste sur les accords d’Istamboul qu’il s’était d’abord engagé à signer en avril 2022.
Les bonnes âmes en Occident, en fait les journalistes, avancent que l’idée de dénazification avancée par Poutine n’est pas juste et que les nazis en Ukraine ne pèseraient que quelques pour cents en termes électoraux. Mais c’est oublier que la plupart des nazis ukrainiens se trouvent au gouvernement et dans les autres partis dont celui de Zelensky. Valerii Zaloujny, ancien chef des forces armées ukrainiennes, démis par Zelensky parce qu’il avait critiqué la tactique suicidaire, a été souvent vu avec des insignes nazis, dont un bracelet avec une croix gammée. Une malheureuse propagandiste de TF1 qui soutient à fond la guerre contre la Russie, Felicia Sideris, a tenté de nous faire croire qu’il ne s’agissait là que d’un malheureux effet d’optique exploité sournoisement par les Russes[3]. Dans la photo ci-dessous il se fait prendre en photo avec Dmytro Kotsyubaylo, un vrai nazi estampillé Secteur droit. Zaloujny, nommé ambassadeur à Londres, a été écarté par Zelensky, mais il fait actuellement campagne pour tenter de le remplacer, surtout en pensant qu’il pourrait s’appuyer sur l’armée pour faire un coup d’État.
Valeri Zaloujny au centre - à sa droite Dmytro Kotsyubaylo. Photo publiée le 28 janvier 2022
Quand Zaloujny sévissait dans le Donbass contre des propres citoyens de l’Ukraine en vue d’une épuration ethnique, il s’appuyait sur le nazi Andriy Biletsky, le patron du Secteur droit. Mais on le retrouvera ensuite à Marioupol dirigeant les combattants du régiment Azov. Un régiment totalement nazifié, comme le montreront les images et les films pris par les Russes lors de la reddition de ceux qui étaient coincé dans les souterrains et qui finirent par se rendre. On voyait sur leur torse nu et sur leurs bras, des croix gammées, des aigles nazis et d’autres symboles manifestant leur attachement à la cause nazie. Mais les troupes de Biletsky si elles se battent contre les Russes, elles font régner la terreur à l’intérieur du pays. Ils participent à la rafle des réfractaires à la conscription, et ils ont menacé plusieurs fois d’assassiner Zelensky s’il acceptait de négocier avec les Russes. C’est pour cela que certains croient comprendre les atermoiements de Zelensky face à la nécessité de mettre un terme à la guerre. Cet argument n’est pas faux. Mais il est certain que sur le plan politique Zelensky serait mort s’il signait des accords. Malheur aux vaincus, les Ukrainiens lui demanderaient certainement de rendre des comptes sur le désastre qu’il a amené sur son pays.
Andriy Biletsky posant devant un insigne nazi
Mais plus la guerre dure et moins les nazis ukrainiens camouflent ce qu’ils sont réellement, des nostalgiques d’Hitler et de Bandera. Croix solaire, soleil noir, Totenkopf, T-shirts "White Boy" : des groupes d'extrême droite à Lviv ont commémoré la Waffen-SS Division Galice à la fin du mois d’avril 2025 comme on le voit sur la photo ci-dessous. Cependant, ce n’était pas une nouveauté. Le 22 septembre, lors de la visite du président Volodymyr Zelenskyy au parlement canadien, le public a ovationné Yaroslav Hunka, 98 ans, invité par le président du parlement Anthony Rota. Ce dernier a présenté l’invité comme un « héros de l’Ukraine » et un « héros du Canada » qui « s’est battu pour l’indépendance de l’Ukraine contre les Russes ». Il s’est avéré que Gunka était un vétéran de la division Waffen SS Galicie, une formation armée nazie de 1943 à 1945, et qu’il a directement participé à la solution finale, ainsi que le rappelle Marta Havryshko[4]. D’origine ukrainienne, celle-ci traque sur sa page Facebook les signes d’une nazification de l’Ukraine. Si vous consultez sa page, dont je me suis beaucoup inspiré, vous constaterez qu’elle est malheureusement pleine et que cette abondance de faits montre que c’est bien le système politique ukrainien qui est complètement pourri[5]. La fin de la guerre pourrait-elle changer cela en profondeur ? Je pense que non, car les nazis reprendront du poil de la bête en accusant Zelensky et les corrompus du gouvernement de Kiev de la défaite. J’ai remarqué que plus l’Ukraine se rapproche de la défaite finale, et plus les chevaliers de l’Apocalypse se font au contraire virulents et revanchards.
Commémoration de la Waffen SS Galicie à Lvov à la fin du mois d’avril 2025
La célébration des nazis ukrainien n’est pas marginale, le 28 avril 2025, la télévision célébrait la division Gallicie, sans employer le mot de Waffen SS. Mais les Ukrainiens ont très bien compris le message, faisant passer les collaborateurs de la solution finale pour des patriotes. La télévision ukrainienne a fêté le 82ème anniversaire de la SS-Division Galizien en présentant ses soldats comme des héros. Rappel n°1 : 30.000 Ukrainiens, pour la plupart recrutés par Stepan Bandera, ont fait la guerre aux côtés des nazis. Beaucoup ont joué un rôle très important dans la Shoah et le massacre des Juifs. Rappel n°2 : l'avenue de Kiev qui mène à Babi Yar, le massacre le plus important de la Shoah par les Ukrainiens, a été rebaptisée « avenue Stepan Bandera » par Zelinsky. Cette allégeance aux nazis ukrainiens n’est évidemment pas innocente, elle lui permettait de s’appuyer ensuite sur eux pour consolider son pouvoir et aussi pour programme une épuration ethnique dans le Donbass, dans laquelle le bataillon Azov de sinistre mémoire devait jouer un rôle décisif. L’assaut était programmé pour le mois de mars 2022, mais il n’a pas pu avoir lieu parce que les Russes sont entrés en Ukraine, en contournant le Donbass où les troupes de l’AFU étaient massées, passant par la Biélorussie pour les prendre à revers.
Commémoration de la Waffen SS Galicie par de jeunes nazis à la fin du mois d’avril 2025
[1] https://revuesupernova.com/lettre-de-mikhail-et-alexandre-kononovitch-ukraine/
[2] https://x.com/dmytruk__artem/status/1903144486085300375?s=46&fbclid=IwY2xjawJ9Xi9leHRuA2FlbQIxMABicmlkETF1aEtMTTh6QlJUS3kxeFp1AR4HjcM-q4kEpEH5MPbA9JpYHjlG8OeKbLf2uYaxVWK16X5s5Yntm0O4dTimiw_aem_xIBp5QY3hMt3EXVXNSZrOw
[3] https://www.tf1info.fr/international/guerre-ukraine-russie-le-chef-des-forces-armees-ukrainiennes-porte-t-il-un-bracelet-avec-une-croix-gammee-nazie-2235174.html
[4] https://www.pressegauche.org/Glorification-de-la-division-Waffen-SS-Galicie-un-point-de-vue-ukrainien
[5] https://www.facebook.com/profile.php?id=61556573562972
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