mercredi 22 octobre 2025

La gauche en voie d’extinction

 Au PS, la guerre de succession : la revanche sociale d'Olivier Faure, la  révolte des énarques – L'Express

La conjuration des imbéciles en plein travail 

Une fois de plus le PS socialiste qui n’est ni socialiste, ni un parti, a sauvé Macron de la déroute. Officiellement cette crapule qui se dit de gauche mais qui se trouve du côté de la droite extrême, a avancé que la suspension de la réforme de la retraite pour 6 mois était une grande victoire. Avancer cet argument comme l’ont fait les derniers débris de ce parti qui n’en finit plus de crever, c’est vraiment prendre ses propres électeurs pour des imbéciles. En effet tout le monde a compris qu’une fois passé le budget Lecornu et son gang vont remettre l’affaire sur le métier. C’est en outre un mensonge parce que c’est faire l’impasse sur le reste du budget, car si la suspension de la réforme des retraites est juste une suspension, les mesures austéritaires avancées par Lecornu sont de nature à pénaliser les plus pauvres, et parmi eux les retraités qui vont subir à la fois le gel de leur pension et la fin de l’abattement des 10%, mais aussi 7,1 milliards en moins pour la Sécurité Sociale, ce qui veut dire que les pauvres vont encore trinquer du côté de la santé et du remboursement des soins. Les impôts augmenteront seulement de façon très cosmétique pour les très très riches, et de façon sensible pour les autres. Les « socialistes » trouvent-ils cela acceptable, eux qui soi-disant défendent les classes pauvres ? Les « socialistes » qui font tout pour mériter le qualificatif de « social-traitres » savent très bien que le budget concocté par le gang Macron est un budget de droite, même s’ils sont stupides. Si le PS disparait cela est dû à ses reniements permanents et à son amour de la traitrise. Ce n’est pas pour rien qu’ils comptaient dans ses rangs un imbécile comme Macron, ou une crapule comme DSK. C’est clairement la droite avec un faux nez qui trompe sciemment ses électeurs en travaillant pour le patronat, en mettant en scène des fausses alternatives pour appâter la clientèle. 

 

Les social-traitres ont en outre voter à contre-courant de leur propre électorat qui massivement est pour la censure. Cependant c’est non seulement une faute stratégique, mais c’est aussi une erreur tactique qui montre que ce parti de bureaucrates qui n’a plus de militants, n’a pas compris qu’il allait payer ça aux prochaines élections, que ce soit aux municipales ou aux prochaines législatives. Cette bande d’imbéciles a avancé qu’elle craignait une dissolution qui lui aurait fait perdre des sièges. En réalité c’est l’inverse qui va se passer. En pensant sauver provisoirement quelques sièges de députés, ils vont se suicider aux prochaines élections législatives qui auront lieu au plus tard en 2027. Cette petite magouille fait oublier d’ailleurs que le Rassemblement National a torpillé une commission qui voulait avancer la destitution de Macron. Or une très large majorité des Français veulent le départ du médiocre Macron. Ils le perçoivent comme incompétent et dangereux, comme ayant rabaissé la France comme jamais. Et donc ce que nous voyons, c’est que le RN vient de temps en temps au secours du gang Macron, et de temps en temps c’est le PS qui joue ce rôle. Cela nous donne le spectacle d’une classe politique qui globalement lutte pour des postes, et non pour l’intérêt général. C’est d’ailleurs pour cette raison que Macron n’a jamais été débarqué, alors que non seulement il est haï des Français, mais qu’il continue de faire du mal à notre pays. 

Sondage: 61% des Français favorables à une démission d'Emmanuel Macron

Macron est au plus bas dans l’opinion, l’exaspération des Français est au plus haut 

Dans cette conjuration des imbéciles, la FI n’est pas dispensée de l’opprobre. En effet, elle a appelé en 2017 comme en 2022 à aider Macron avec cette fameuse et fumeuse tactique dite du barrage. En outre la posture de plus en plus pro-islamiste de cette bande, a fait que Mélenchon est devenu le personnage politique le plus détesté de la classe politique. La FI en effet a passé plus de temps à organiser des croisières en Méditerranée qu’à défendre les travailleurs. C’est devenu le parti de la petite bourgeoisie déclassée, et du cote communautariste. C’est limité et cette position anti-laïque ne fera pas revenir les travailleurs qui sont partis voter pour Marine Le Pen et son parti. Sur à peu près tous les sujets la représentation nationale s’applique à aller à l’encontre de la volonté des Français, que ce soit sur les retraites, sur les priorités du budget, sur l’immigration, sur le pouvoir d’achat et la taxation des très très riches, ils font tout le contraire. Rappelez-vous la fourberie de 2005, on a voté contre le TCE, mais les social-traitres se sont entendus avec Sarkozy pour le faire passer sous une autre forme. Je ne crois pas qu’il ait existé une période équivalente dans l’histoire de la République, ça ressemble un peu à 1788. L’exaspération est à son plus haut. 

Trois candidats pour un poste à la tête du Parti socialiste

Le petit combinard Vallaud tente de prendre la place d’Olivier Faure 

Aux dernières élections présidentielles les social-traitres ont fait 1,75%, encore moins que le PCF, c’est dire le niveau de crédibilité dans l’opinion ! Ce résultat est bien sûr dû au passage de Hollande à l’Élysée. Ils ont fait meilleure figure après la dissolution de 2024 essentiellement parce qu’ils se sont alliés avec la FI, le PC et EELV. Pourtant ce parti est un peu comme l’armée mexicaine, complètement largué dans le public, ils se livrent ouvertement à une bataille des chefs pour savoir qui prendra la tête de cette coquille vide. Le pire est sans doute Boris Vallaud avec sa figure de traitre de comédie, encore que pour savoir qui est le pire de ce gang, c’est bien difficile ! Le Parti Socialiste a été vidé de tous ses membres qui étaient un peu à gauche, c’est maintenant un petit club de supplétifs pour la Macronie, il n’y reste plus que quelques hauts fonctionnaires qui croient qu’ils vont encore retrouver des imbéciles pour les embobeliner et les amener à voter pour eux. C’est une erreur. Leur trahison de ces jours derniers va leur coller à la peau. C’est juste un parti de la droite ordinaire qui ne se donne même plus la peine de faire comme s’ils avaient des idées de réforme de gauche, comme le faisait Jospin par exemple qui faisait passer la pilule des privatisations massives en mettant en scène les trente cinq heures. Dans ces conditions, on ne voit pas comment l'union de la gauche peut exister aux prochaines élections. Qui voudra se salir les mains en appelant à voter pour le PS ?

Emmanuel Macron en Égypte, "partenaire stratégique" au Moyen-Orient

Macron parade à Charm el-Cheikh 

Avec une telle opposition Macron peut être content, malgré un bilan catastrophique dans tous les domaines, il est encore là, par la grâce de cette fausse opposition qui a peur de son ombre et qui n’a pas réellement d’idée. Macron pourrait se représenter qu’il serait encore élu, même avec une abstention à 60%. Il peut aller parader en Égypte pour laisser croire qu’il a une importance quelque part. Le constat est clair, ce n’est pas seulement Macron qu’il faut virer, mais toute la classe politique française qui ressemble à une simple collection de zombies, mais ce n’est pas si simple sachant qu’il n’y a pas de point d’appui, ni dans les partis, ni dans les syndicats.

dimanche 19 octobre 2025

Omar Youssouf Souleimane, Les complices du mal, Plon, 2025

La liberté selon Mélenchon

Ce nouvel ouvrage qui vient de paraître est un réquisitoire accablant contre Mélenchon, Rima Hassan et la FI. Ceux-ci sont perçus de plus en plus, à droite, mais aussi à gauche, comme les fossoyeurs de la France et de la gauche elle-même. Souleimane est un réfugié syrien, comme Rima Hassan, si on veut. Il a donc une longue expérience des pays islamisés. C’est un peu le complément du livre de Nora Bussigny qui traitait cette question centrale aujourd’hui des multiples trahisons de la FI du point de vue franco-français. Avec l’ouvrage de Souleimane on regarde ce renversement de la position de la FI comme premier parti pro-musulman de la France du point de vue international. Comme celui de Nora Bussigny et comme celui de Charlotte Belaïch et Olivier Pérou, La meute, paru en mai 2025, ce livre est déjà, à peine sorti, un très grand succès de librairie. La raison en est assez simple, les singeries de Mélenchon et de Rima Hassan ont alerté les Français de gauche comme de droite sur les risques de déstabilisation que ces gens-là faisaient courir à notre pays. Comme les personnages caricaturaux de Houellebecq dans Soumission, le gang de la FI a passé alliance avec l’islam radical pour accéder au pouvoir et à en récolter les avantages afférents. Avant 2019, Mélenchon, homme de peu de conviction, était plutôt favorable à une laïcité exigeante, donc contraignante pour les islamistes militants qui travaillent à enfermer cette communauté dans ses barbes, ses djellabas et ses voiles. Mais son échec à la présidentielle de 2017 a eu pour conséquence de le faire changer d’avis. Il a fait son coming out islamiste le 10 novembre 2019, en s’alignant ouvertement sur les positions des Frères musulmans. Mélenchon qui est aussi un grand menteur, vous dira qu’il est venu là presque par hasard, juste pour dénoncer l’islamophobie, sans se douter une seule minute que les Frères musulmans étaient derrière cette action clairement anti-française. Il a feint d’oublier au passage évidemment que les actes antisémites étaient beaucoup plus nombreux que les actes islamophobes et qu’un Juif en France avait 37 fois plus de chance d’être agressé pour sa religion qu’un musulman ! 

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Il a entraîné son parti en faisant de la lutte contre l’islamophobie et de la cause palestinienne pratiquement le seul axe politique. Selon les différents témoignages Mélenchon n’a opéré cette conversion que d’une manière opportuniste, avec l’idée de récupérer des députés dans les quartiers sensibles et donc de gonfler son score électoral bien au-delà de ce qu’il représente. Il a donc purgé son propre parti de tous ceux qui étaient réticents à une alliance contre nature entre l’islam et la mouvance woke, LGBTQ+. Des gens comme Kuzmanovic qui sont pour une souveraineté nationale et une sortie de l’Europe se sont fait virer. Évidemment cette transformation n’aurait pas pu se réaliser sérieusement sans l’aide active des Frères musulmans qui ouvertement avancent leurs pions pour obtenir des élus dans toutes les institutions françaises. La thèse de Souleimane est que cela a été le résultat de l’impasse dans laquelle les Frères musulmans se trouvaient. Sur le plan électoral ils n’arrivaient à rien en développant des partis musulmans ouvertement séparatistes. Pour eux c’était un moindre mal de s’allier avec Mélenchon. Et de fait, au moins sur le court terme, sur le plan tactique ce fut une tactique payante pour les deux partis. Mais cette fantaisie arrive à son terme pour de nombreuses raisons, d’abord parce que les Européens sont de plus en plus hostiles à l’immigration de masse d’origine musulmane – voir les nombreuses révoltes que cela engendre – ensuite parce que la cause palestinienne est un véhicule très limité pour rassembler sur un second tour des présidentielles. 

French party attacked for running Palestinian candidate in EU elections –  Middle East Monitor

Rima Hassan a pris le contrôle de la FI, Mélenchon est sa prise de guerre 

Mais le problème que rencontre maintenant Mélenchon, est que s’il est certain de ne plus jamais arriver à un second tour des élections présidentielles – il est le personnage politique le plus détesté en France – il est maintenant supplanté dans son propre parti par les extravagances de Rima Hassan ! Souleimane va s’attarder longuement sur l’ascension de cette icône de la gauche radicale. Il démonte point par point les relations aussi nombreuses que troubles de Rima Hassan avec les Frères musulmans. En lisant cet édifiant rapport, je me suis fait cette réflexion, la gauche est infestée d’agents de l’étranger, Glucksmann travaillant sur la droite de la gauche comme un agent de la guerre atlantiste contre la Russie, et Rima Hassan travaillant à favoriser l’entrisme des Frères musulmans dans les institutions politiques françaises et européennes. La FI rassemble des militants de faible culture, mais aussi un grand nombre d’imbéciles comme Louis Boyard, Sébastien Delogu ou encore le stupide Raphaël Arnaud. Leur fragilité mentale explique pourquoi les réseaux islamistes appuient ces gens-là. Ce parti est devenu antisémite ouvertement. On connait les positions de Rima Hassan qui s’est refusée à qualifier le pogrom du Hamas du 7 octobre 2025 pour ce qu’il était, et l’a expliqué par les mauvaises actions des Juifs. Grâce à la guerre que ce pogrom a déclenchée, elle a pu faire progresser le slogan des islamistes revendiquant un État de Palestine de la mer jusqu’au Jourdain. L’idée est qu’une solution à deux États ayant échoué, il faut fonder un nouvel État de Palestine pour remplacer Israël. Pour la forme Rima Hassan et avec elle les imbéciles de la FI nous disent que ce serait un État laïque et démocratique, un peu sur le modèle de l’Algérie – on est prié de ne pas rire ! Au passage il faut comprendre à quoi servent des idiots comme Shlomo Sand qui eux aussi militent pour un seul État[1] ! La caution d’un Juif renégat c’est ce que les pro-palestiniens préfèrent. Je fais remarquer que l’idée d’un seul État est aussi l’objectif de l’ultra-droite israélienne, mais si Rima Hassan et les siens veulent virer les Juifs de la Palestine, à l’inverse les Juifs-ultra veulent virer tous les Arabes de la mer Méditerranée jusqu’au Jourdain. 

Assemblée nationale: un député LFI brandit un drapeau palestinien pour  Gaza, 15 jours de suspension - Charente Libre.fr

Delogu arborant un drapeau palestinien à l’Assemblée nationale 

Souleimane va détailler le mieux qu’il le peut les compromissions de la FI avec le Qatar et la mouvance frériste. Il reste cependant des zones d’ombre. Comme se fait il que Rima Hassan soit devenue du jour au lendemain la tête de gondole de la FI ? Qui a financé son ascension ? Pourquoi Mélenchon l’a-t-il adoubée ? Rien n’est clair. L’ouvrage se présente comme un aller-retour entre ce qui se passe au Moyen-Orient, de la Syrie jusqu’en Israël, et ce qui se passe en France. C’est documenté, et on comprend assez bien que les Frères musulmans qui se moque totalement de la cause palestinienne qui n’est pour eux qu’un véhicule chargé d’émotions pour les Occidentaux, visent à coloniser les institutions et les grignoter pour imposer peu à peu leur présence comme incontournable. C’est déjà le cas dans les départements comme la Seine-Saint-Denis, où tu ne peux pas être élu sans l’appui de cette mouvance, en compensation de quoi un maire, un député travaillera à financer une école coranique, ou une association pro-musulmane. Cet ouvrage a évidemment l’avantage de dénoncer la cause palestinienne comme un bluff ruineux, un véhicule pour l’islamisme radical. Mais en France il mène clairement au renouveau de l’antisémitisme du côté de la gauche décérébrée. Souleimane rappellera d’ailleurs que les militants de la cause palestinienne qui au départ – c’est-à-dire dans les années trente – sont emmenés par le grand Mufti de Jérusalem, ont été des collaborateurs actifs d’Hitler. L’antisémitisme de Mélenchon et des siens est en quelque sorte un retour à ces origines.  Voilà ce qu’écrit Souleimane :

« Entre 1941 et 1945, al-Husseini collabora avec le régime nazi, se rendit à Berlin, rencontra Hitler. La réunion dura une heure ; Hitler promit à al-Husseini de liquider les Juifs de Palestine une fois l’Allemagne victorieuse. En échange, al-Husseini invita les musulmans à rejoindre l’armée nazie. Une unité de vingt mille musulmans, recrutée du Maghreb à l’Europe de l’Est, fut mise au service des pays de l’Axe. À la différence des autres soldats, ces musulmans eurent le droit de pratiquer leur religion, furent accompagnés par un imam, et reçurent de la nourriture halal. Hitler fit tout pour gagner leur sympathie. »

 Did Haj Amin al-Husseini Influence Hitler?By: Wolf Gruner 

Cette référence aux nazis est d’ailleurs pleinement assumée par les islamistes militants qui souvent affirment qu’ils vont terminer le travail commencer par Hitler. Et donc il ne faut pas s’étonner si dans les manifestations de la FI depuis novembre 2019 – bien avant que Netanyahu envoie son armée nettoyer Gaza – on entend très souvent des slogans comme « mort aux juifs », slogans que Mélenchon le menteur vous dire ne pas avoir entendu. Tout au long de cette enquête on retrouvera habituels relais islamistes, Urgence Palestine, mais aussi tous ces députés de la FI qui ont appris l’antisémitisme en relayant les posts et les vidéos de Dieudonné ou d’Alain Soral, comme David Guiraud ou bien sur Rima Hassan ! 

Rima Hassan

J’en conviens, Rima Hassan a un art consommé pour prendre la pause devant les photographes, c’est une évidence. Et chaque fois elle tente de faire monter la mayonnaise pour nous dire qu’elle a été maltraitée par les Israéliens. Dernièrement après s’être une nouvelle fois fait arrêtée avec la deuxième flottille pour Gaza, elle a même avancé contre toute évidence qu’elle avait été battue par la police israélienne[2]. C’est la tactique bien connue depuis des siècles de victimisation des musulmans qui accompagne leur colonisation et leur expansion dans le monde. Mais cela ne nous éclaire en rien sur les financements des flottilles pour Gaza. Ce sont des fantaisies que peuvent se permettre que des personnes ou des pays très riches qui ont de l’argent à ne plus savoir qu’en faire. Souleimane nous éclaire sur cette sombre affaire qui n’a rien à voir avec un coup de cœur humaniste pour Gaza :

Zaher Birawi, président du Comité international pour la levée du siège de Gaza, est un expert dans l’envoi de navires dans l’enclave palestinienne. Résidant au Royaume-Uni, il s’est rendu, en 1996, pour une courte période, dans la bande de Gaza, où il a travaillé à l’université islamique, une institution supervisée par le Hamas. Entre 2001 et 2003, il a présidé l’Association musulmane de Grande-Bretagne (British Muslim Initiative), une organisation encourageant l’engagement civique des musulmans, notamment à travers la participation électorale. Elle gère aussi des mosquées et forme de jeunes leaders. Cette association a été fondée par Mohamed Sawalha, connu aussi sous le nom d’Abu Obada. Sawalha était le chef militaire du Hamas, avant de fuir vers le Royaume-Uni en 1990 pour échapper aux poursuites israéliennes. 

Je pense que les gens de gauche ne se rendent pas bien compte combien ces compromissions avec l’islamisme radical et l’antisémitisme qui va avec nuit à leur crédibilité. A côté de ce positionnement du côté obscur de l’Islam, n’importe quel programme économique et social ne pèse pratiquement rien. Mélenchon qui n’a pas inventé l’eau chaude, croyant utiliser le monde musulman pour son profit, ne s’est pas rendu compte qu’il en était maintenant l’otage. De mensonge en mensonge, il s’est radicalisé en devenant le chef de file de ce nouvel antisémitisme. L’excellent livre de Souleimane est très éclairant, et il donne une juste mesure des réseaux islamistes qui manipulent les jeunes écervelés de la cause palestinienne. Cet antisémitisme virulent de la FI vient de très loin, il a commencé à prendre de l’importance dans les groupuscules trotskistes – où il y avait beaucoup de juifs – juste après la Guerre des Six jours. Et au fur et à mesure que l’antisémitisme de droite refluait, parce que les anciens de la collaboration disparaissaient les uns après les autres, il revenait du côté gauche, réactivant l’idée que les Juifs, s’ils n’étaient pas très nombreux étaient très manipulateurs et dominaient le monde avec leur argent. Mais tout ça c’est une autre histoire.



[1] https://ingirumimusnocte2.blogspot.com/2024/02/shlomo-sand-deux-peuples-pour-un-etat.html

[2] https://www.20minutes.fr/monde/4177569-20251006-flottille-gaza-rima-hassan-affirme-avoir-battue-policiers-israeliens

jeudi 16 octobre 2025

La démondialisation des échanges, un changement de doctrine capital

 

Trump annonce de nouveaux droits de douane, dont 100% pour les médicaments

Ce qu’on appelle la guerre commerciale, ce n’est rien d’autre que la fin de la mondialisation. L’inconstant Trump vient une fois de plus d’annoncer des surtaxes démentes sur un certain nombre de produits : 100% sur les médicaments importés, 50% sur les éléments des meubles de cuisine, 25% sur les camions[1]. Ces nouvelles taxes entreront en vigueur dès le 1er octobre. Les européistes et en général ceux qui pensent que l’abaissement des barrières tarifaires et le libre-échange sont un facteur de développement économique vont hurler. La décision de Trump est, quoiqu’on pense de lui, d’abord fondée sur le creusement du déficit commercial qui clairement ruine les Etats-Unis. Le déficit commercial des États-Unis s'est fortement creusé pour atteindre 78,3 milliards de dollars en juillet 2025, le plus élevé depuis quatre mois, par rapport à un déficit révisé de 59,1 milliards de dollars en juin et des prévisions d'un déficit de 75,7 milliards de dollars. Depuis environ 60 ans, le déficit commercial des Etats-Unis avec le reste du monde s’est creusé. Et c’est d’ailleurs une des raisons qui ont fait de la Chine une des premières puissances économiques d’aujourd’hui. Les taxes souvent désordonnés mises en place par Trump sont d’abord une tentative de limiter ces déficits, autrement dit de rendre les Etats-Unis moins dépendants des marchés extérieurs. Le déficit commercial est toujours un appauvrissement du pays. Il est d’ailleurs curieux que les économistes qui se focalisent sur les déficits publics ne s’occupent que très peu du déficit commercial qu’ils ne voient que comme le résultat d’une trop faible compétitivité. Mais après tout on pourrait mettre des règles dans la Constitution à la fois d’un équilibre budgétaire et d’un équilibre du commerce extérieur. Car le déficit budgétaire est souvent la contrepartie du déficit commercial. 

C’est un changement de doctrine capital. En effet entre 1960 et 2025 très précisément, les Etats-Unis ont tout fait pour promouvoir le libre-échange, les Européens ont suivi et les économistes ont marché généralement pour justifier cette politique. La vieille idée théorique est celle des avantages comparatifs de David Ricardo qui, au début du XIXème siècle énonce avec un calcul bidonné que chaque pays doit se spécialiser dans la production où il est le plus compétitif. Il prend pour exemple les échanges entre le Portugal et l’Angleterre, le premier doit se spécialiser dans le vin et le second dans le textile[2]. Bien entendu depuis Ricardo on a présenté un peu différemment les choses, mais le principe n’a pas changé. Or périodiquement, tel ou tel pays, remet en question les accords de libre-échange. En 1892 c’est en France la loi Méline qui fait passer le taux de douane moyen français de 8,2 % entre 1889 et 1891 à 11,4 % sur la période 1893 et 1895. Le tarif moyen sur les importations agricoles passe de 3,3 % sur la période 1881/1884 à 21,3 % sur entre 1893 et 1895. Cette loi très décriée qui avait pour but d’abord de défendre l’agriculture française, a eu clairement pour conséquence de relancer la croissance de l’économie française, quoiqu’en ait dit ensuite Alfred Sauvy par exemple. Les défenseurs du libre-échange supposent que cela abaisse les prix mondiaux et donc stimule la consommation et la production. 

Les déterminants des échanges entre pays différents - Sciences économiques  et sociales (SES) - Terminale générale - Fiche de révision | Annabac

Les avantages du libre échange selon Ricardo 

 Mais le libre-échange a pour principal défaut de générer des déséquilibres des balances commerciales durables. C’est ainsi que depuis quarante années le déficit commercial des Etats-Unis avec les pays asiatiques et principalement la Chine se creuse comme on le voit dans le graphique ci-dessous. Les Etats-Unis pensaient que ce déficit commercial pourrait être compensé par la vente des services financiers et par les produits high-techs. Mais les pays asiatiques qui ont engendré des bénéfices colossaux du libre-échange, ne sont pas resté dans la position de simples produits manufacturiers. Leur production est montée en gamme dans tous les domaines, et les Chinois sont par exemple leaders dans la production de voitures électriques, des puces électroniques et de panneaux photovoltaïques. Cette montée en gamme était inévitable, les Chinois ayant misé sur une élévation continue du niveau d’éducation. Pire encore les Chinois se sont peu à peu passer des services financiers étatsuniens.

Rivalité Chine-Etats-Unis : le commerce extérieur et la stratégie "Made in  China 2025" dans le viseur

En France l’accroissement du déficit commercial à partir de 2000 est directement corrélé avec l’intégration de la monnaie unique qui a été très mal négociée, accroissant le prix des produits français à l’exportation et facilitant l’introduction des produits Allemands, Polonais, ou autre sur notre territoire. En 2024 pour la première fois depuis des décennies, la France importe plus de produits agricoles qu’elle n’en exporte, alors que pendant longtemps elle était leur première exportatrice au monde[3]. Ces deux exemples nous montrent que le libre-échange n’est pas une politique gagnant-gagnant, il y a des perdants et des gagnants. C’est quelque chose qu’on connait depuis au moi Antoyne de Montchrestien : le libre-échange est un jeu à somme nulle[4]. Parmi les raisons qui expliquent ces déséquilibres persistants, il y a le fait que le libre-échange est le plus souvent imposé par les nations dominantes qui trouvent là une possibilité d’exporter leurs surplus, et que ce libre-échange bloque les pays les moins développés sur les segments inférieurs du marché. Il n’a jamais été prouvé statistiquement que le libre-échange stimulait la croissance économique, autrement dit la relation entre l’ouverture et la croissance n’est pas claire : est-ce parce que la croissance est forte qu’on échange, ou au contraire est-ce que c’est parce que l’ouverture est importante que la croissance est forte. Les Trente Glorieuses qui ont été des années de forte croissance en France, bénéficiaient d’une relative fermeture des marchés nationaux. 

DÉFICIT COMMERCIAL SANS PRÉCÉDENT EN 2022 

Les enjeux d’une relative fermeture des marchés nationaux dépassent cependant la simple question du rééquilibrage de la balance commerciale. En effet on sait depuis au moins James Steuart[5] que les périodes d’ouverture des économies nationales s’accompagnent généralement d’une baisse des salaires pour cause de concurrence, et qu’au contraire les périodes de relative fermeture sont favorables à la hausse du pouvoir d’achat. Si je regarde le graphique ci-dessous, on voit qu’entre 1960 et 1983 la part des salaires dans la valeur ajoutée augmente régulièrement et de façon concomitante celle des profits diminue. 1983 correspond au tournant néo-libéral avec l’orientation européiste du gouvernement socialiste dirigé à cette époque par Laurent Fabius. C’est également à cette époque que le sinistre Jacques Delors détachera la hausse des salaires de l’inflation. L’idée stupide est de pousser la France sur la voie de la concurrence tous azimuts, avec les privatisations qui suivront. C’est bien sûr comme cela que les très riches vont s’enrichir toujours plus d’une manière indécente. Les politiciens véreux prendront le relais pour affirmer que la France doit être de plus en plus compétitive ! Mais on se rend compte que depuis 1983, les gains de productivité du travail ont été tous confisqués par les patrons, sans que cela soit le résultat du jeu du marché, mais parce que des lois ont été votées dans ce sens pour rétablir les marges d’investissement des entreprises. Ce que nous disait Steuart c’est que dans les périodes de repli de l’économie sur le territoire national, non seulement les salaires augmentaient, mais le temps de travail diminuait aussi, donnant plus de place aux loisirs. Pour James Steuart l’économie se développait d’abord au niveau international, puis ensuite elle se repliait sur le niveau national. C’était pour lui deux phases historiques consécutives. Et donc si on suit ce raisonnement il vient que l’ouverture effrénée mise en place dans les années quatre-vingts au siècle dernier est une forme de régression. 

Le partage de la valeur ajoutée | Alternatives Economiques

On voit donc que, même si c’est d’une manière brouillonne et fantaisiste, les décrets de Trump sur les droits de douane propulsent de fait les Etats-Unis en dehors de l’OMC. L’OMC est née en 1995, elle prenait la suite du GATT qui a fonctionné entre 1945 et 1995. L’ambition de l’OMC était de défaire pour toujours toutes les barrières tarifaires et non tarifaires qui entravaient les échanges commerciaux, y compris les normes sanitaires. C’est une de ces boutiques supranationales qui prétendent régner au-delà de la démocratie. C’est pourquoi elle s’était dotée de tribunaux et de juges évidemment non élus et le plus souvent issus du monde des entreprises multinationales pour faire la police et décider d’amendes plus ou moins lourdes contre les pays récalcitrants. Les décrets de Trump sont évidemment en rupture avec cette logique. Leur but est de rapatrier sur leur sol des productions dont ils dépendent un peu trop des marchés extérieurs. C’est la quête d’une nouvelle souveraineté. Il faut remarquer que la puissance de la Russie actuelle se fonde d’abord sur l’action de Poutine pour rétablir une autonomie agricole et industrielle pour son pays. Évidemment les médias occidentaux, surtout en Europe, vont crier au scandale parce que les règles changent. Tous les pays qui ne s’adapteront pas à ces nouvelles règles s’appauvriront constamment. C’est le cas de l’Union européenne où la croissance est stagnante, ouverte aux quatre vents, elle est maintenant la cible des exportations chinoises qui voient le marché étatsunien se fermer relativement. 

De fait c’est la fin de l’OMC et cela va obliger les États européens à réagir. Déjà pénalisés par la guerre en Ukraine, l’explosion des gazoduc Nord Stream, ils ont maintenant plus de difficultés à pénétrer le marché étatsunien. Or l’Union européenne dégageait un excédent commercial important avec les Etats-Unis. Les taxes en tout genre que Trump a mises en place va évidemment freiner les exportations européennes. Ce qui veut dire que l’Union européenne n’arrivera plus à compenser son fort déficit commercial avec la Chine par un excédent avec les Etats-Unis. En regardant le graphique suivant, on voit que le déficit commercial entre les Etats-Unis et l’Union européenne s’est creusé, et il ne pouvait pas durer. Quand les marchés à l’étranger se ferment, il est d’usage de rechercher des débouchés ailleurs, donc sur son propre sol, ce que font les Chinois qui voient leur consommation interne exploser et leurs salaires augmenter, ou alors en nouant de nouvelles alliances, c’est ce que font les BRICS, s’écartant des normes contraignantes de l’OMC, ils ne visent pas une gouvernance mondiale de l’économie. Autrement dit les BRICS et leurs alliés n’ont plus besoin de l’OMC pour prospérer, ils n’ont plus besoin de l’Union européenne et des Etats-Unis. Même si la politique fantaisiste étatsunienne leur pose des problèmes, ils peuvent la surmonter. Dans les mois qui viennent, il est probable que l’Union européenne doive réagir. Pour l’instant sa seule réaction a été celle d’Ursula von der Leyen qui s’est couchée honteusement devant les exigences de Trump. Il se préparerait deux actions, d’abord un durcissement des relations avec la Chine, et ensuite un renforcement des sanctions de l’Union européenne contre la Russie en visant le pétrole. Si la première va dans le bon sens, la seconde accélérera les difficultés de son économie. Mais rien n’est prévu pour compenser les mauvaises manières des Etats-Unis vis-à-vis de l’Europe. Or celles-ci vont pénaliser le commerce de l’Union européenne et donc appauvrir son économie. 

Si nous regardons la position de la France par rapport à l’Union européenne, elle est intenable. Elle se trouve en effet dans cette position inconfortable des déficit jumeaux – déficit commercial et déficit des finances publiques, celui-ci compensant celui-là. Si notre pays veut reconquérir sa souveraineté sur le plan économique, il doit sortir de l’Union européenne et protéger son marché intérieur. Bien entendu cela prendra un peu de temps, mais c’est la seule façon de sortir de l’impasse. Nous avons vu comment la logique européiste de Macron a conduit la France vers l’abime. La France est l’homme malade de l’Europe, mêle si celle-ci n’est pas en bonne santé. Les salaires sont bas, les services publics à l’abandon, plus rien ne fonctionne. Nous sommes endettés comme jamais. Une des raisons de sortir du libre-échange – donc de l’Union européenne et de l’euro qui en sont les adjuvants – est de rétablir les grands équilibres qui sont la condition essentielle de la souveraineté. Il y a aujourd’hui plus de 6 millions de chômeurs dans l’hexagone. Une résorption du déficit commercial permettrait de créer entre 1,5 millions et 2 millions d’emplois[6]. Notez que cette sortie de l’Union européenne et de l’euro, si elle s’accompagnait de taxes élevées sur les importations, engendrerait des rentrées fiscales substantielles. Malheureusement nous ne sommes pas prêts pur cette sortie. La raison en est le manque d’audace des hommes politiques, dont la logique tient plus de celle du bureaucrate appointé que de celle d’un fin connaisseur des mécanismes de l’économie. On a vu successivement le Rassemblement national puis le sinistre Éric Zemmour, renoncer à cette idée que pourtant ils avaient approuvé un temps. À gauche c’est un peu pareil, on fait comme si un programme économique novateur, favorable aux plus défavorisés, pouvait se mettre en place dans le cadre de l’Union européenne et de la monnaie unique. Tous ces gens qui, un temps, ont prôné la souveraineté de la nation, en vérité gère leur petite boutique, sans intention de se mettre en jour en situation de gouverner le pays.


[1] https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/09/26/droits-de-douane-donald-trump-annonce-des-surtaxes-sur-les-medicaments-les-poids-lourds-et-le-mobilier_6642971_3234.html 

[2] On the Principles of Political Economy and Taxation, 1817.

[3] https://www.agreste.agriculture.gouv.fr/agreste-web/disaron/IraCex24162/detail/

[4] Traicté de l'oeconomie politique : dédié en 1615 au Roy et à la Reyne mère du Roy.

[5] An Inquiry into the Principles of Political Oeconomy, 1767. C’est sur cet ouvrage qu’Adam Smith a copié une partie de son œuvre majeure, An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, 1776.

[6] Pour obtenir ce chiffre qui est juste là pour donner un ordre de grandeur, on peut diviser le déficit commercial de 81 milliards d’euros – chiffre de 2024 – par 50 000 € coût moyen d’un salaire annuel avec cotisations sociales, on arrive a 1 620 000 emplois. Mais avec des effets induits et une hausse des salaires que cela entrainerait, il y aurait probablement un effet d’entrainement au-delà de ce chiffre.

lundi 13 octobre 2025

De l’usage du bon et du mauvais Juif par les médias occidentaux

Marseille - Nadav Lapid : "Je veux donner corps aux mots"

 Navad Lapid est un bon Juif, la preuve son crâne chauve est surmonté d’une auréole

L’objectif de ce billet, n’est pas de discuter de la politique israélienne à Gaza, mais de dénoncer la façon dont l’information est triée et arrive jusqu’à nous. Le premier constat est que le système médiatique met en scène les dissidents israéliens, avec une unanimité, confondante, comme ils mettent en scène le lancement de la carrière de Louis Sarkozy, comme ils mettent en scène la russophobie ambiante ou encore l'efficacité du vaccin contre le COVID. Le Juif est bon quand il critique les autres Juifs et seulement dans ce cas, sinon, on le traite de génocidaire. Autrement dit on l'instrumentalise dans un sens ou dans un autre. Le mauvais Juif sert à stigmatiser Israël et à dédouaner le Hamas, le bon Juif, et bien c'est pareil, mais celui-ci à l'avantage de nous démontrer qu'on n'est pas antisémite pour un sou, puisqu'on sait distinguer le bon Juif, du mauvais Juif. Autrement dit, il n’y a pas de voie moyenne, soit en tant que Juif vous dénoncez la création d’Israël comme une entreprise criminelle et coloniale, soit vous êtes dans le camp du « mal ». Tout cela c'est juste du spectacle. Et rien de plus. J’ai déjà dit combien le sinistre Shlomo Sand s’est trouvé petit un public de cette manière[1]. Comme il y a trois ans il fallait admirer le cinéma ukrainien parce qu’il était ukrainien, nous devons admirer le cinéaste Nadav Lapid parce qu’il est un Israélien dissident, c’est-à-dire un Israélien qui donne d’abord raison à l’idée qu’Israël commet un génocide à Gaza.  Le film s’appelle Oui, et met en scène un musicien israélien qui se vend si on peut dire à un oligarque russe – qui est donc forcément mauvais et manipulateur. Présenté à Cannes, encensé par Télérama et Le monde, ce film met une fois de plus en scène la cupidité du juif de base. Il a donc un soutien de la critique occidentale, et même si cela ne sera pas suffisant pour remplir les salles, cela suffira à Nadav Lapid pour continuer à tourner des films de longs métrages et à alimenter le public des festivaliers qui aiment bien qu’on critique Israël d’une manière ou d’une autre. Sa gloire, si on peut dire, a été d’abord Le genou d’Ahed, film présenté à Cannes en 2021 qui glorifie l’action d’Ahed Tamimi, adolescente, icone de la résistance palestinienne. Or évidemment Ahed Tamimi est d’abord une adepte de la politique spectacle, c’est-à-dire qu’elle fabriquait un discours destiné d’abord aux caméras de l’Occident, comme les croisières de la mouvance des Frères musulmans organisée autour de Rima Hassan ou Greta Grunberg. Si les médias occidentaux donnent autant de crédit à l’œuvre de Nadav Lapid qui reste tout de même plutôt confidentielle, c’est parce qu’elle utilise les ressorts du sentimentalisme et non de l’analyse, même si elle utilise aussi une approche satirique. La gauche occidentale qui est au niveau programmatique complètement défaillante se trouve par exemple ici des cautions pour faire croire qu’elle possède une conscience sociale. Navad Lapid ne vit plus depuis longtemps en Israël, depuis 1999, mais à Paris. Ce qui lui permet de trouver des financements en Europe, en France et en Allemagne. C’est un cinéaste en exil, et évidemment on se demande comment cela se fait qu’il parle d’un pays où il est maintenant étranger. C’est un peu comme ces dissidents russes qui sont presque tous en Europe ou aux Etats-Unis financés par la CIA ou par des think-tanks et qui bien sûr n’oseront jamais dire du mal de la main qui les nourrit. Je ne doute pas qu’il connaisse son pays bien mieux que moi, mais je doute par contre qu’il puisse s’exprimer d’une manière relativement distancée sur ceux qui vivent dans l’angoisse quotidienne des attentats ou des bombardements. Ses films ne sont vus par presque personne, par exemple Synonymes tourné à Paris en 2019 a coûté 2,5 millions d’euros et n’a fait que 243 000 € de recettes. Mais c’est égal, il est financé et peut faire croire que son œuvre est importante, bien que personne à part le public des festivaliers ne s’y intéresse. Il faut dire que c’est un cinéma pénible, surchargé de symboles de toutes sortes, il est mal filmé, mal cadré, le plus souvent joué par des acteurs impossibles. On a beau dire que la technique ce n’est pas le plus important, tout de même il en faut un minimum.     

Israel-Palestine Scholar Norman Finkelstein's Long Crusade

Norman Finkelstein plait également beaucoup au système médiatique. En effet, il a été celui qui a véhiculé la sinistre idée selon laquelle les Juifs n’avaient aucune légitimité en Israël. C’est un gauchiste dont le seul titre de gloire est que ses parents sont des survivants du ghetto de Varsovie. Pour le reste il gagne sa croûte en disant qu’il est politologue, c’est-à-dire qu’il monnaye des discussions de bistrots et se tient sur la scène médiatique dans le rôle du radical le plus radical. Il s’est fait connaitre en disant que les Juifs qui ont réclamé des réparations à l’Allemagne, sont au fond des profiteurs de guerre. Il a donc inventé le terme « Industrie de l’Holocauste » pour le plus grand bonheur des antisémites du monde entier car cela prouvait bien le caractère cupide des Juifs en général[2]. Et c’était d’autant meilleur que c’était dit par un Juif lui-même qui passait ainsi aux aveux. Finkelstein critique d’autant plus aisément les Juifs israéliens, que lui est né à Brooklyn et qu’il vit et enseigne aux Etats-Unis, loin du conflit israélo-palestinien. Il est dans une situation confortable pour critiquer Israël. Il plait aux gauchistes aussi parce qu’il défend l’idée que les Juifs ont colonisé Israël en venant de nulle part, sans s’occuper du fait que la Palestine était déjà occupée par des Palestiniens, des Arabes si on veut. Évidemment la cuistrerie de ce discours apparait quand on examine sur le long termes les modalités de peuplement de cette région. Quand on parle de colonisation il faut se demander jusqu’où on doit remonter. Finkelstein est lui-même une sorte de colon aux Etats-Unis, puisqu’en effet, cette nation s’est construite sur le génocide des Amérindiens qui ont été exterminés par les blancs européens à 95%, alors que la population des Arabes de Palestine a toujours augmenté, elle est passée de 1,3 millions en 1948 à 7,1 millions en 2024 soit une croissance de 550%. D’abord il est évident que la colonisation arabe de la Palestine s’est réalisée au détriment de la population juive historique. Et Marx stigmatisait justement l’Islam dans un article célèbre du New-York Herald Tribune du 28 mars 1854, article que les gauchistes d’aujourd’hui qui se prétendent marxistes feraient bien de lire au lieu de soutenir le Hamas comme un groupe de résistants. Finkelstein reprend aussi sans précaution le terme d’apartheid, alors que les Arabes israéliens ont accès au même système de soins que les Juifs israéliens, et qu’ils peuvent aussi fréquenter les universités israéliennes. Évidemment, on ne va pas dire que les Arabes israéliens ne souffrent pas d’une forme de discrimination. Ce serait mentir. Mais on ne peut pas parler d’apartheid. C’est un peu comme si on disait que la France est un pays d’apartheid au motif que les populations issues de l’immigration et qui peuplent les banlieues souffrent de discriminations multiples et variées.   

Marx et les bolcheviks face à l'Islam ! - A contre air du temps

Mais revenons à la question démographique. Ensuite il y a le fait qu’entre disons 1875 et 1914 au moins, parallèlement à une immigration des Juifs sionistes, il y a eu vers la Palestine une immigration musulmane encouragée par l’Empire ottoman dont d’ailleurs le propalestinien Henry Laurens rend compte dans le tome 1 de son histoire de la Palestine[3]. Personne ne parle de ce phénomène. Enfin il y a dans les années trente une immigration arabe vers la Palestine, issue de la Transjordanie, de l’Égypte, du Liban et de la Syrie, celle-ci est attirée par les hauts salaires, conséquence du boom économique du Yichouv[4]. De ça non plus personne ne veut en parler, et Finkelstein, que je considère comme un faussaire, non plus. Bien entendu cela ne donne aucune légitimité à l’action du gouvernement de Netanyahu, mais cela en enlève beaucoup au discours de ces Juifs renégats qui n’ont de cesse de ne voir la colonisation de la Palestine que du seul côté des Juifs venus d’Europe. Ce sont très souvent des Juifs honteux qui nous disent qu’au fond ils ne sont pas de « vrais » Juifs, mais eux aussi des victimes du complot sioniste ! Dès lors qu’on commence à rentrer dans des considérations pour les Juifs de savoir ils sont plus ou moins les descendants des Juifs bibliques, on remet en doute sa propre identité, et on le fait d’autant plus violemment qu’on renie la sienne ! Des gens comme Navad Lapid ou Norman Finkelstein, savent-ils encore ce qu’ils sont ? Savent-ils s’ils existent vraiment ? 



[1] https://ingirumimusnocte2.blogspot.com/2024/02/shlomo-sand-deux-peuples-pour-un-etat.html

[2] The Holocaust Industry: Reflections on the Exploitation of Jewish Suffering, éditions Verso, 2000. Le livre a été traduit en français chez l’éditeur juif et antisémite Eric Hazan sous la marque de la fabrique.

[3] Henry Laurens, La Question de Palestine, tome I : L’invention de la Terre sainte (1799-1992), Fayard, vol. 1, 1999.

[4] Jacob Metzer, Divided-Economy-Mandatory-Palestine, Cambridge University Press, 1998.

samedi 11 octobre 2025

Prix et commémorations

Emmanuel Macron annonce l'entrée au Panthéon de Robert Badinter, en accord  avec la famille de l'ancien ministre

 

Macron est le croquemort en chef de la France. Jamais un président ne s’est mis autant en spectacle à travers les retombées de la gloire des personnes auxquelles il rend hommage régulièrement au nom de la France. Cet acharnement est indécent et vulgaire. On a l’impression qu’avec ces enterrements à répétition, c’est la France qu’il enterre. Badinter est le dernier panthéonisé par le forcené de l’Élysée. Cela s’est passé le 10 octobre 2025. Et pourquoi donc celui-ci est-il panthéonisé ? Officiellement pour avoir travaillé à l’abolition de la peine de mort. Éclairons ce débat scabreux. Sur le plan philosophique je suis un opposant à la peine de mort, pour des tas de raisons, notamment parce qu’elle peut être prononcée avec de mauvaises justifications, et qu’elle peut frapper un innocent potentiel. Mais ce que chacun pense en son intime conviction n’est pas vraiment la question. En effet l’abolition de la peine de mort a été imposée, non pas par Badinter, mais par Mitterrand, contre une majorité de Français qui n’étaient pas d’accord avec cette mesure, elle n’était pas démocratique. Et aujourd’hui encore une moitié des Français souhaite le retour de cette peine qu’on peut juger barbare. Cette mesure est loin de faire l’unanimité. Elle ne rassemble par les Français. Sur les réseaux sociaux, il y a une déferlante contre Badinter et contre cette cérémonie. Le forcené de l’Élysée comme le premier des imbéciles venus, nous dit que cette mesure était courageuse, sous-entendant par-là que lui-même n’a pris que des mesures impopulaires, mais courageuses.    

Part des Français favorables à la peine de mort 2009-2025| Statista

Pour ma part je n’ai jamais compris l’intérêt qu’on portait à cette question. Oui le spectacle des exécutions qui longtemps ont été publiques était assez répugnant et on assistait à des femmes qui venaient se donner des frissons en trempant leur mouchoir dans le sang du guillotiné pour s’en faire un souvenir.  Cette abolition ne concernait en fait que quelques personnes par an. Ce n’était pas une priorité pour la nation, qu’on soit pour ou contre d’ailleurs, et à mon sens cela ne l’est toujours pas. Elle permettait surtout de se construire une bonne conscience humaniste. Panthéoniser Badinter pour cette rupture tout à fait antidémocratique ne permet pas de rassembler les Français, surtout quand cela est présenté par quelqu’un comme Macron qui est maintenant à 14% d’opinions favorables. Pour le reste Badinter était un grand bourgeois ordinaire, sûrement un bon avocat, mais politiquement rodé à la magouille institutionnelle. C’est lui qui a donné au Conseil constitutionnel cette funeste habitude de légiférer au-dessus du parlement, verrouillant les lois toujours dans un sens anti-social et pro-européen. 

17 juin 1939, la dernière exécution publique en France | France Culture

Eugène Weidman fut le dernier condamné à mort exécuté en public le 17 juin 1939 à Versailles 

Nous savons que des prix comme le Nobel de la paix sont d’abord des choix politiques. Il reflète la conception de la guerre et de la paix que le comité Nobel représente. C’est devenu un élément du soft power étatsunien. Si on regarde les attributions par pays, on se rend compte que les Etats-Unis, le pays qui a semé la guerre à tous les quatre coins de la planète a reçu le plus de prix Nobel de la Paix (23) que n’importe quel autre pays. C’est cocasse. Cette année, c’est Maria Corina Machado qui l’a obtenu. Elle n’est pas la première venue. En 2024 elle avait obtenu le Prix Sakharov. C’est dire que l’Occident mise beaucoup sur elle pour faire rentrer le Venezuela dans le rang. Elle a été formée par l'État profond américain pour mener des opérations de changement de régime. Elle faisait partie d'une poignée de personnes sélectionnées à travers le monde pour participer au programme Yale World Fellows en 2009. C'est le même programme qui a choisi le fou de l'opposition russe Alexey Navalny qui lui aussi avait obtenu le Prix Sakharov en 2021. Cette dame originaire du Venezuela est la chef du parti d'opposition. Alors que Donald Trump s'apprête à envahir le Venezuela, le comité qui dirige le prix Nobel de la paix a décerné ce prix à Maria Corina Machado, l'une des représentantes des États-Unis dans ce pays, dans le but de voler le pétrole vénézuélien. Maria Corina Machado, dans le cadre de son travail avec Sumate et en tant que leader de l'opposition à l'Assemblée nationale vénézuélienne, collabore avec les États-Unis depuis sa rencontre avec George W. Bush, alors qu'elle s'opposait à Hugo Chávez et aujourd'hui à Nicolás Maduro. Son travail ne favorise ni la paix ni la démocratie, bien au contraire, elle a été une des instigateurs du coup d’État avorté de 2002 contre Hugo Chavez. Elle s’est récemment réjouie ouvertement que la marine étatsunienne organise un blocus naval des ports vénézuéliens. Le prétexte était soi-disant de lutter contre le trafic de la drogue, mais en vérité le but est d’affamer le Venezuela afin de pousser le peuple au renversement de Maduro. Au service exclusif des Etats-Unis, elle peut être considérée comme traitre à son pays. Elle a été accusée d’avoir touché des fonds importants des Etats-Unis via le National Endowment for Democracy qui est une annexe de la CIA. Cette femme très à droite, ami du sinistre Milei, a comme projet politique presqu’unique de privatiser le pétrole vénézuélien sur lequel lorgnent depuis des décennies les Etats-Unis. C’est sans doute un des Prix Nobel de la Paix les plus contestables depuis que cette fantaisie existe. Un Prix Nobel de la honte en quelque sorte. 

Le Nobel de la Paix décerné à l'opposante vénézuélienne Maria Corina Machado

Cette femme corrompue, et traitre à son propre pays qu’elle rêve de vendre aux Etats-Unis, a également obtenu en 2024 le Prix des droits de l’homme Vaclav Havel. Ce prix est régulièrement, comme les deux précédents, donnés à des ennemis de la Russie, des dissidents biélorusses, russes, où les Ukrainiens sont bien représentés comme dans les deux précédents prix d’ailleurs. Cela suffit évidemment pour décrédibiliser tout ce cirque et en comprendre la portée uniquement politique. Le fait qu’elle ait obtenu ces trois prix sur un laps de temps très bref en dit long à la fois sur les soutiens dont elle dispose, mais aussi clairement sur le rôle de propagande que jouent ces prix bidons. Maria Corina Machado a également un discours virulent contre le communisme ! Faisant comme si le communisme existait encore. Elle n’est pas une femme de paix, c’est une guerrière qui est payée pour semer le chaos.  

La gauche en voie d’extinction

  La conjuration des imbéciles en plein travail   Une fois de plus le PS socialiste qui n’est ni socialiste, ni un parti, a sauvé Macron...