samedi 19 septembre 2020

Patrick Cloux, Au grand comptoir des Halles, Actes Sud, 2018

  

Cet ouvrage placé sous le patronage de Robert Giraud, de Jacques Yonnet, de Jean-Paul Clébert et de Robert Doisneau, est une sorte de dérive dans Paris, avec comme quartier pivot, les Halles qui n’existent plus. Patrick Cloux nous parle d’un temps où les bistrots existaient encore en grand nombre, non seulement à Paris, mais ailleurs. Le nombre de bistrots en France n’a cessé de baisser au fil des années. Il y a plus d’un siècle (en 1910), on en comptait plus d’un demi-million dans l’Hexagone. 50 ans plus tard, il n’en reste déjà plus que 200 000. En 1970, on en compte moins de 100 000. Si l’on en croit les chiffres récents de l’Insee, la France ne compte plus que 36 176 bistrots pour l’année 2015. C’est très certainement la rançon de ce qu’on appelle le progrès. Donc, dans un premier temps, Cloux va nous raconter le Vieux Paris, les années cinquante-soixante, dérivant entre les Halles et la Maube. A travers le catalogue de cette curieuse librairie, il enfile les auteurs et leurs ouvrages pour tenter de rendre compte d’un Paris qui est mort et enterré. Pour la plupart, l’écriture et le vin sont le compte rendu d’une lente dérive, d’un bistrot à un autre, d’un copain à un autre, mais aussi une attention pour toutes ces cloches et ces marginaux, tous ceux que la vie a laissé de côté, sur le bord de la route du progrès et de l’ambition. Ce qu’il y a de commun à tous ces écrivains c’est qu’ils s’en foutent royalement de faire carrière, ils écrivent pour leur bon plaisir et celui des amis. A part Jean-Paul Clébert, et encore, les autres ne seront jamais des vrais professionnels de l’écriture. Catalogue donc, mais pour la bonne cause, et surtout pour ceux qui ne connaissent pas cette littérature si particulière. Cloux a de bonnes références, c’est certain. On va donc aller, par une série de glissement successifs, de la Libération à aujourd’hui. Et en même temps on verra comment se ferment et son combattus les espaces de la marge.

Ce n’est pas à coups de trique que cela se fait, mais à coups de rénovations incessantes, de gentrification. Quand Yonnet, Giraud et quelques autres fréquentaient la Maube, c’était peut-être central, mais pas du tout bien fréquenté au sens que l’on peut donner à ce mot aujourd’hui. Il y avait tout un milieu de petites gens, les biffins, les saoulots, des truands aussi c’est ce qui plaisait à Guy Debord qui se réfugia un temps rue Montagne Sainte-Geneviève, avant que de rejoindre les Halles. Ce quartier est aujourd’hui très cher et cossu. En quelque sorte on en a chassé le peuple de Paris. C’est une histoire de grand remplacement si on veut.

Les Halles c’était le ventre de Paris comme disait Zola. Que des commerces de bouche, du gros et du demi-gros, mais aussi du détail. C’était pour le coup très coloré, dans tous les sens du terme. Tout autour se greffaient des activités plus ou moins licites, des bistrots dans les rues adjacentes, des restaurants où on pouvait souper après le spectacle, des putes et des marlous, des trafiquants de tout et de rien. C’était non-stop, de jour comme de nuit. C’est de cette poésie que les écrivains que nous avons cités vivaient, non pas que leurs ouvrages leur rapportaient beaucoup de thunes, mais plutôt parce que cette poésie vivante avait trouvé son support dans cette activité toujours plus dense. Il y avait quelque chose de fascinant dans cet étalage d’une débauche de fromages, d’œufs, de viande, de légumes et de fruits. Dans Voici le temps des assassins de Julien Duvivier, film que Cloux cite fort justement, on peut y voir Jean Gabin, patron d’un restaurant réputé, faire ses courses sur le pas de sa porte ou quasiment. Ça grouille énormément. Frédéric dard sous le nom de San-Antonio, écrira La tombola des voyou, une aventure de son commissaire située dans ce quartier. Il en restituera excellemment l’ambiance. Sortant de la guerre et des restrictions féroces de l’Occupation, l’heure était à la bouffe, tout pour la gueule. Ça ne va pas durer. 

 

Et puis le temps passa, et on commença à se préoccuper de plus en plus de son corps de son hygiène, l’alcool fut banni et on décida de cacher les Halles. C’est Michel Debré qui en 1960 décida de la destruction des Halles et de leur déménagement vers Rungis, déménagement qui fut longtemps repoussé jusqu’au début de l’année 1969[1]. Cette deuxième phase, présentée comme une rationalisation de l’espace urbain, se justifiait soi-disant par la nécessité d’avoir aussi un lieu plus vaste et plus facile d’accès pour les commerçants. Du même coup qu’on détruisit les pavillons Baltard, on allait livrer l’espace ainsi libéré à la spéculation immobilière – une passion parisienne tout de même – et au remplacement des commerces de bouche par des boutiques de fringues et autres inutilités. En même temps on coupait les Parisiens de leurs approvisionnements alimentaires. Cloux fait remarquer que la décision de remplacer les Halles par un MIN – Marché d’Intérêt National – date du moment où les grandes surfaces ont commencé à proliférer. Ce fut un immense malheur, on parla de L’assassinat de Paris[2]. Certes on avait auparavant détruit une première fois cette ville avec les travaux du Baron Haussmann, mais là c’était à la totalité de la mémoire qu’on s’attaquait. L’ignominie fut complétée par la construction du Musée Beaubourg qui n’est pas très loin des Halles, qu’on appelle plus communément le Centre Pompidou pour qu’on se souvienne que le responsable premier de cette destruction était bien le successeur de de Gaulle. Dans les deux cas la laideur fut au rendez-vous. Certes on peut toujours arguer que les villes doivent évoluer avec leur temps. Mais quand ce temps est celui de la marchandise, est-ce bien utile ? En même temps qu’on célébrait les noces de l’argent sur cette destruction, on chassait les Parisiens de leur ville. On les renvoyait vers la périphérie, toujours plus lointaine au fur et à mesure que le prix de l’immobilier augmentait et qu’on construisait aussi des lignes de transport, métro et RER pour les évacuer. On trouvera d’ailleurs un accélérateur à ce processus ; l’abolition progressive de la loi de 1948. Cette loi de 1948 avait été votée à la Libération pour protéger les plus pauvres de la spéculation immobilière, et donc avec son abolition, il s’agissait de permettre à la fois d’augmenter les loyers, faire grimper vertigineusement le prix des biens immobiliers et se débarrasser des pauvres. Cette loi de 1948 avait comme effet de maintenir les quartiers de Paris en vie, de les protéger en stabilisant leur population. Ce qui entravait la course au profit par les moyens de la spéculation immobilière. Cette abolition est d’ailleurs à l’origine des APL car si en abolissant cette loi, on savait que les loyers allaient augmenter, on prétendit – Valéry Giscard d’Estaing – compenser cette augmentation par des aides. Mais le remède fut plus terrible que le mal puisque ces APL permirent aux propriétaires d’augmenter encore les loyers et d’exclure encore plus les plus pauvres des centres-villes. Ce qui était le but. Cette « gentrification » était en fait une manière de détourner les hausses de la productivité du travail vers les propriétaires oisifs et rentiers, creusant du même coup les inégalités. On remarque qu’en France ce travail fut très violent, comme en Angleterre et qu’il fut pour partie mené par un lobby de l’immobilier très puissant qui travailla à modifier les lois à son profit – destruction de la loi de 1948, prêts à taux bonifiés pour les entrepreneurs de la construction – notamment en finançant les campagnes électorales des politiciens de droite, gaullistes et giscardiens ensuite[3].

Certes ces intentions n’étaient que rarement avouées – Jean-Claude Gaudin n’aura pas ce genre de scrupules et avouera qu’il veut bien remplacer les vieux marseillais pauvres par des Parisiens transplantés, mais plus riches – cependant, c’est bien ce qui se passa. La déportation se fit en masse, et à coups de bulldozers. C’était la même technique que celle des Allemands à Marseille qui, en 1943, détruisirent la vieille ville et déportèrent ses habitants en masse aussi[4] . Les Boches avaient avancé sous la pression discrète de certains notables de la ville, que cette destruction et cette déportation étaient nécessaires pour des raisons d’hygiène et de sécurité. C’est toujours la même rengaine de la purification de la ville. Sur le très long terme et pour des raisons compliquées, le projet de Gaudin échouera : le centre-ville de Marseille a du coup été complétement délaissé, abandonné, et cet abandon fut très visible dans l’effondrement bien réel de deux immeubles de la rue d’Aubagne qui entraîna la mort de huit personnes[5]. Si cette entreprise a échoué, c’est surtout parce que Marseille est une ville très pauvre, en déclin depuis des décennies, sans classe moyenne supérieure ascendante. Paris a au contraire saisit l’opportunité de faire étalage de sa richesse en donnant son cœur de ville aux plus riches. Mais ce transfert historique a pu se faire parce que la ville attirait toute la richesse d’un grand Etat très centralisé. 

Les vieilles Halles du temps où Paris était encore Paris 

Quand on regarde l’histoire des Halles à travers le regard de Patrick Cloux, il y a bien un cheminement, mais d’abord vers la laideur. Déjà en détruisant les pavillons Baltard, on tuait la mémoire des lieux. Peu à peu les commerces de bouche, et les artisans, ont été remplacés par des bureaux et des commerces de fringues et autres marchandises modernes. Si dans le quartier on ne risque plus de trouver des marchands de vin et des bougnats, on peut y voir tout de même des salles de sport où transpirent des jeunes cadres dynamiques ! Ce désastre a eu lieu dans toutes villes, moyennes ou grande, c’est le produit du sale travail des aménageurs urbains qui effacent toutes les différences et les spécificités des lieux derrière des normes architecturales qui ressemblent à une police des esprits et des comportements. Mais c’est un marché très juteux. Cloux est relativement tendre avec l’ignoble Pompidou, sans doute parce qu’il était auvergnat ! Mais les saloperies de cet homme politique ne se comptent plus. Rappelons-nous que c’est lui qui en 1967 lancera le démantèlement de la Sécurité Sociale. Il y eut à ce moment-là des manifestations énormes qui préfiguraient en fait ce que sera Mai 68. Pour notre sujet, plus précisément, non seulement il a fait Beaubourg, mais en plus il a détruit les Halles au nom de la modernité. Détruire ces deux quartiers, c’était tuer Paris. Ce crime contre l’Humanité fait que cette ville n’est plus aujourd’hui qu’une marchandise pour les touristes qui viennent s’esbaudir devant les cendres de Notre-Dame de Paris, le Louvre ou Beaubourg. Ce crime demandait des complicités nombreuses pour se commettre. D’abord évidemment les architectes qui avaient flairé qu’une telle transformation rapporterait beaucoup d’argent. Plus récemment, on a construit au-dessus du Forum des Halles une Canopée ! Comme si le caractère lugubre des lieux ne suffisait pas ! Mais cette Canopée – rien que le nom me donne le mal du macaque – a coûté aussi 1 milliard d’euros ! Une paille ! Et forcément comme toujours en ce qui concerne la « rénovation urbaine », les pots de vin sont proportionnels aux sommes en jeu. Cet aspect malheureux n’est pas soulevé par Cloux, il regrette bien sûr la disparition des Halles, mais il se refuse à faire le rapprochement avec la canaillerie des élus. C’est pourtant le moteur, Zola l’avait déjà remarqué dans L’argent (1891). En somme ce qu’on peut reprocher à Cloux, c’est de ne pas faire de politique. Or en matière de rénovation urbaine et de poursuite de la modernité, on ne peut faire qu’une lecture politique, voire même révolutionnaire. Beaucoup avait compris d’ailleurs qu’en déménageant Les Halles à Rungis, c’était bien plus qu’un changement d’époque dont il s’agissait. On basculait vers une restriction totale de la liberté. Car aux Halles on pouvait toujours y trouver des petits boulots qui dépannaient l’indigent, le provincial débarqué fraichement sur Paris. 

Les Halles aujourd’hui avec la Canopée 

Au-delà de faire de l’argent, il y a cependant autre chose, le but ultime est de transformer la population en créant pour elle des normes de comportement. Les nouvelles Halles représentent plusieurs caractéristiques remarquables. D’abord, on a enterré les humains qui se livrent au plaisir louche du shopping. Avançant comme des zombies, immobiles sur des escaliers roulants, ils présentent un air hagard qui laisse entendre qu’ils ne sont pas vraiment vivants. C’est pour ça qu’on a fait de ce peuple de consommateurs des sortes de troglodytes qui périodiquement vont habiter les entrailles de la ville. En même temps, si on observe bien, ce peuple pressé reste très discipliné. Il avance comme on lui dit d’avancer. Il va et vient entre des boutiques uniformes et interchangeables, comme s’il cherchait la sortie de ce piège ruineux. Surveillé en permanence par des vigiles, il ne crie pas, ne fume pas, ne manifeste rien, ni même un embryon d’envie ou de désir. C’est une foule très disciplinée qui se rend dans les sous-sols pour prendre le métro ou le RER et revenir dans son logement périphérique, elle n’habite pas Paris, c’est seulement la marchandise qui règne au cœur de la ville. Patrick Cloux à l’inverse nous explique comment le quartier des Halles était véritablement habité. La foule est peut-être dense, mais l’espace est vide d’Humanité. Certes les Halles d’antan n’étaient pas toujours très riantes, et on peut aujourd’hui trouver écœurant le déballage de ces centaines de mètres carrés de barbaque, surtout si on est végétarien, mais au moins, on ne la cachait pas. On pouvait la voir et la toucher, aujourd’hui, la viande arrive chez votre boucher, déjà découpée en morceaux, dans des cartons, parfois sous cellophane. C’est l’hypocrisie de ce temps, on veut bien manger de la viande, mais on ne veut rien savoir des conditions de son abattage, de son dépouillement et des meurtres qui sont commis contre l’espèce animale[6]. Aujourd’hui on ne voit plus rien de ce travail, tout est caché, comme les prisons, on a mis ça en dehors des villes pour laisser croire à une vie sans luttes et sans aspérités. Ce n’est pas qu’à Paris que ce phénomène est apparu, dans toutes les villes on a subi le même acharnement à faire disparaitre les traces d’un labeur manuel, un peu indécent. Autour des Halles se tenaient donc toute une série de boutiques d’artisans, elles n’existent plus beaucoup, ou seulement à l’état d’exemple de ce qui a disparu et restent très chères, réservées aux bourgeois friqués. Mais dans les Trente Glorieuses, on réparait, il y avait encore des cordonniers, des réparateurs de porcelaine et de parapluies, des menuisiers. Au rez-de-chaussée de l’immeuble où j’habitais, il y avait un menuisier, et personne ne se plaignait de ce qu’il fasse du bruit à taper avec son marteau, ou à scier de la planche. C’était les bruits du labeur.  

Le pavillon de la viande aux Halles vers 1948-1949 

Un des éléments importants sur lequel insiste Cloux, c’est le chant et la musique. Musique sans le secours de l’électricité. Dans ces années-là, on pouvait entendre de l’accordéon, ou même la grande Fréhel pousser la goualante dans un bistrot pour un verre de vin et quatre sous, les pieds dans ses charentaises. Aujourd’hui aux Halles justement, depuis qu’on a fait la Canopée, il y a une salle – subventionnée, ça va sans dire – qui donne à entendre du rap, cette connerie sans parole et sans musique. Les plus vieux se souviendront du bruit des villes, les ouvriers qui chantaient en travaillant, les cours de récréation qui résonnaient de loin en loin, des chanteurs des rues qui ensuite vendaient les paroles des chansons sur de grandes feuilles, jaunes ou roses, vertes parfois, afin que tout le monde puisse suivre. Les écrivains qu’évoque Cloux sont toujours d’abord des conteurs, dont la logique s’inscrit dans les bistrots et les quartiers aux identités si marquées. Cloux d’ailleurs parlera d’« identitaires » pour expliquer ce comportement singulier, comme si l’oralité comptait plus que l’écrit.  

 

J’ai parlé tout à l’heure de catalogue pour qualifier l’ouvrage de Cloux, ce n’est pas du tout une manière de dévaloriser son travail, bien au contraire. Dans la forme, et bien qu’il suive une sorte de chronologie, c’est volontairement une grande dispersion. On peut circuler entre tous les auteurs qu’il cite, la plupart de ces ouvrages non seulement sont excellents et poétiques – comme moi Cloux souligne la très grande importance de Jacques Yonnet – mais ce sont des classiques ou des livres d’histoire, comme on veut, qui non seulement parlent d’une ville qui est maintenant morte, probablement à jamais, mais aussi d’une langue, car en tuant Paris, c’est-à-dire en mettant à la porte son petit peuple, comme jadis on en chassait périodiquement les Juifs[7], c’est aussi un grand pan de la langue française qui disparaît. 

P.S.

En faisant des recherches sur ce thème, je tombe sur le livre de Françoise Fromonot[8] qui raconte comment les Halles sont un objet de spéculation constant. On y fait de l’argent en grande quantité, notamment dans les dépassements permanents des différents chantiers de rénovation. La Ville de Paris a également bradé le Forum des Halles à Unibail-Rodamco-Westfield, soit 100 000 m2 pour 1420 € le m2 ! Connaissant le prix du foncier commercial dans le quartier, on comprend que la canaillerie porte sur au minimum 1 milliard d’euros. Une telle canaillerie ne peut exister sans une cascade de pots de vin. On voit à quoi sert l’idée de rénovation permanente des centres-villes. L’idée de préserver le patrimoine – dont on nous rabat les oreilles – ou de garder une continuité historique, ça passe bien loin derrière la spéculation immobilière qui est le fer de lance de l’enlaidissement permanent par les urbanistes des villes.



[1] Jean-Louis ROBERT et Myriam TSIKOUNAS (dir.), Les Halles : Images d’un quartier, Éditions de la Sorbonne, 2004.

[2]  Louis Chevalier, L’assassinat de Paris, Calmann-Lévy, 1977

[3] Voir sur ce thème le film de Claude Sautet, Mado, 1976.

[4] Gérard Guichetau, Marseille 1943, la fin du Vieux Port, Daniel Cie, 1973.

[6] Georges Franju avait tourné sur ce thème un documentaire qui fit date, Le sang des bêtes, 1949

[7] Chronique métrique de Godefroy de Paris, suivie de la taille de Paris, en 1313, publiées pour la première fois, d'après les manuscrits de la Bibliothèque du Roi, par J.-A. Buchon, Paris, Verdière (Collection des chroniques nationales françaises, 9), 1827

[8] Françoise Fromonot, La comédie des Halles – intrigues et mise en scène, La fabrique, 2019

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