vendredi 29 mars 2024

La campagne pour les élections européennes est commencée, pourquoi il est bon de s'abstenir

  

La campagne pour les élections européennes est lancée dans la plus grande morosité. On va élire au mois de juin prochain des soi-disant représentants des peuples d’Europe au Parlement européen. Soyons lucides. Ces élections sont d’abord une simple course à des postes grassement rémunérés. Mais le Parlement européen qui siège à Strasbourg n’a en vérité aucun pouvoir. Il a été conçu comme ça. Les institutions européennes qui possèdent du pouvoir sont au nombre de trois : d’abord et la plus importante est la Cour de justice de l’Union européenne, c’est elle qui décide dans ses couloirs et d’une manière opaque ce qu’est la loi et qui impose celle-ci aux États membres. Elle interprète les traités pour produire de la jurisprudence hors-sol, sans que les citoyens puissent se prononcer pour ou contre. Elle n’a aucune légitimité. Ses membres sont nommés et interprète les traités toujours dans le sens le plus libéral. Son rôle est très mal connu, il est pourtant la clé de voute du système européiste. Ensuite il y a la Banque centrale européenne qui est censée géré la monnaie et son émission, mais qui décide pour tous les pays qui ont malencontreusement adhéré à la monnaie unique, de la conduite de la politique monétaire, donc de l’austérité, de l’inflation. Comme en ce moment la BCE est en train de resserrer les taux, on discute beaucoup de savoir si cette politique austéritaire annoncée – Bruno Le Maire cherche 10 milliards d’économie pour rentrer dans les clous[1], puis quelques jours après 20 milliards[2] – contraignant les dépenses budgétaires, ne va pas plonger l’économie européenne qui est très mal en point dans la récession comme elle le fit au début des années 2010. Les budgets de l’éducation, de l’écologie, de la santé seront mis à contribution. On sait pourtant que c’est cette politique qui a accéléré le décrochage de la croissance en Europe par rapport aux Etats-Unis, comme le montre le graphique ci-dessous, mais pourtant c’est ce qu’on met en place pour de longues années, ce qui aura sûrement des conséquences sociales à moyen terme, par exemple avec de nouvelles crises du type de celles des Gilets jaunes. C’est assez prévisible, mais c’est à croire que la BCE a pour unique but au-delà de la maitrise de l’inflation de rabaisser l’Union européenne par rapport aux Etats-Unis, d’en faire un nouveau tiers-monde. Même le journal atlantiste Le monde s’en est alarmé[3]. Cette politique brutale pourrait produire une sortie de tel ou tel pays de l’Union européenne. On constate d’ailleurs, toujours dans le graphique ci-dessous, que si tout ne va pas bien au Royaume-Uni, il est assez clair que sa sortie de l’Union européenne ne lui a pas nui vraiment, ses performances restent encore supérieures à celles de la zone euro bien que certains tentent de nous faire croire le contraire. Le Brexit ne l’ayant évidemment pas immunisé contre les turpitudes de ses dirigeants. 

Enfin la troisième institution d’importance, c’est la Commission européenne. C’est elle, essentiellement les agents des américains, Josep Borrell et Ursula von der Leyen, qui décide d’envoyer 50 milliards d’euros à l’Ukraine, sans rien dire à personne, ou de rentrer en guerre avec la Russie. C’est elle qui décide en cachette de l’argent qu’elle donnera à Pfizer pour nous faire tous vacciner, du nourrisson au vieillard. Elle dispose d’un budget important de près de 170 milliards d’euros – à titre de comparaison, le budget de l’État français était est de 450 milliards d’euros – avec lequel elle exerce du chantage contre les pays récalcitrants, par exemple pour faire voter la Hongrie afin qu’elle lève son véto sur les sanctions contre la Russie ou pour qu’elle approuve d’entamer le processus d’adhésion de l’Ukraine en échange de grasses subventions. Également elle fait chanter la Pologne afin que ce petit pays accepte de se conformer aux principes américains de l’État de droit, ou encore qu’il laisse passer les exportations de l’Ukraine sur son territoire sans droits de douane, même si celui nuit à ses agriculteurs. Avec le nouveau premier ministre, Donald Tusk, elle n’a pas besoin de lui tordre le bras, il obéit sans broncher et même devance les desiderata de Washington dans à peu près tous les domaines, y compris celui de conduire son peuple au désastre. Peut-être ces gens-là finiront-ils un jour au bout d’une corde, tant leurs méfaits sont maintenant évidents. 

 

Dans ce contexte on comprend que le Parlement européen n’a strictement aucun pouvoir, c’est juste une parodie de démocratie représentative pour laquelle on vote. Rappelez-vous cre qu’avait dit innocemment Juncker en 2015 quand il s’agissait de dresser les Grecs pour mieux pouvoir les piller : « Il ne peut y avoir de choix démocratique face aux traités européens » C'était donc en 2015…et les traités ne sont pas près de changer, même si le Parlement européen était majoritairement acquis à la gauche.

 Ce simulacre de démocratie, vise à faire croire que les Européens sont représentés et ont le droit de s’exprimer, c’est faux pour deux raisons, la première est que le taux d’abstention est très élevé, supérieur à 50% dans tous les pays, sauf au Luxembourg et en Belgique où le vote est obligatoire ! Et ce sera encore comme ça cette année. Ce qui veut dire que les Européens ne se reconnaissent pas dans ces institutions qu’ils boycottent, ou dans les partis pro-européens. La seconde est comme nous l’avons dit ci-dessus que le Parlement européen n’a aucun pouvoir véritable, juste de proposer des sujets de discussion que la Commission acceptera ou non d’aborder selon son bon vouloir, c’est-à-dire le bon vouloir de Ursula von der Leyen et de Josep Borrell, les deux militants de l’OTAN et de la guerre à outrance. Donnons deux exemples récents de cette dérive autoritaire. Le premier à trait aux discussions de la Commission européenne avec le Canada pour la signature du CETA, un accord de libre-échange. Or les députés européens n’ont même pas pu avoir accès aux documents de travail en amont de cet accord[4]. Cet accord a été finalement signé, puis appliqué sans qu’il n’ait été jamais ratifié par l’ensemble des gouvernements des différents pays qui en subissent les conséquences ! Je doute que les représentants des pays qui l’ont ratifié l’aient vraiment lu. Le second exemple est la signature de l’accord entre l’Union européenne et Pfizer pour la livraison de 4,5 milliards de doses de vaccin contre le COVID, soit l’équivalent de 10 doses par personne. Non seulement ces doses n’ont pas été utilisées dans leur entier – sans doute autour de 30% des achats – mais en outre, les prix pratiqués sont complètement opaques. Or les parlementaires européens, notamment Michèle Rivasi, ont réclamé à cor et à cris les éléments de cette transaction entre la sulfureuse Ursula von der Leyen et Pfizer dont une de ses filiales employait le mari, mais ils n'ont jamais eu de réponse, et on ne l’aura sans doute jamais, car cela mènerait sans doute Ursula von der Leyen en prison. Le Parlement européen c’est une sorte de maison de retraite pour les politiciens sans avenir, comme le Sénat en France, ça ne sert à rien. Par contre c’est un haut lieu de corruption, non seulement ces députés sont très bien payés, mais ils reçoivent en permanence des cadeaux des lobbyistes stipendiés pour livrer des informations, pour faire avancer tel ou tel dossier. Le peuple européen perçoit clairement cette boutique comme inutile et les journaux révèlent périodiquement la corruption valise de billets à l’appui, comme on l’a vu avec l’intrigante Eva Kaili membre du PASOK et quelques autres de ses petits copains[5].


Comme nous le voyons dans le graphique ci-dessus, le déficit commercial français a explosé suite à l’introduction de la monnaie unique 

Il y a cependant une autre raison de ne pas voter aux européennes quand on est français, c’est d’être hostile à la globalisation à l’américaine qui vise d’abord à vider le concept de nation de son contenu et achever ce qui reste des nationalisations et du droit du travail. Évidemment si on défend l’idée de sortir de l’Europe institutionnelle, il n’y a aucune raison de voter pour des pitres qui ne serviront à rien et qui ne se battent que pour des places bien rémunérées. L’Union européenne est un grand mensonge antidémocratique. Cette boutique promettait il y a une vingtaine d’années une croissance solide de 4,5% hors inflation, un haut niveau d’éducation, l‘excédent budgétaire, le plein emploi et la prospérité, grâce à la fois au grand marché et à la monnaie unique. Tout cela a échoué lamentablement. Certes on savait que c’était un mensonge, mais les tenants de l’Union européenne – il y en a encore – prétendent que sans elle, les résultats auraient été encore plus mauvais ! Curieux raisonnement qui fait dépendre la solidité d’une politique économique à long terme d’aléas purement conjoncturels. C’est clairement à partir de l’introduction de la monnaie unique que le déficit commercial de la France a explosé, et cela a entraîné bien entendu une croissance plus faible, la décomposition de ce qui restait de notre industrie et par suite une croissance des dépenses publiques pour compenser les effets sociaux négatifs de cette évolution et donc d’un endettement de plus en plus difficile à financer. Macron ayant en la matière battu tous les records en termes de déficits jumeaux. Je rappelle qu’avant l’entrée de la France dans l’euro, la balance commerciale était, contrairement à celle de l’Allemagne, largement positive entre 1991 et 2002. 

L’Europe c’est la paix a été un slogan des plus mensongers, et aujourd’hui cela se voit comme le nez au milieu de la figure. Vassale des Etats-Unis, contrepoint politique de l’OTAN, l’Union européenne a déclaré la guerre à la Russie, si elle n’a pas les moyens d’envoyer des soldats se faire tuer en Ukraine, elle fournit des armes et de l’argent pour continuer le massacre. Elle est de fait cobelligérante. Depuis que les armées de Kiev ont provoqué les populations du Donbass en 2014, l’Union européenne n’a jamais cherché à jouer un rôle de négociateur crédible, au contraire, elle a proposé au contraire de s’étendre de plus en plus à l’Est en intégrant les vestiges de l’URSS. Son plan a été d’intégrer la Moldavie, la Géorgie, l’Ukraine, après avoir absorbé la plus grande partie des anciens pays communistes. Aujourd’hui les « stratèges » de Bruxelles tentent d’attirer aussi dans leur filet l’Arménie, pari difficile puisque l’Union européenne mange déjà dans la main de l’Azerbaïdjan, ennemi juré des Arméniens qu’ils rêvent d’anéantir, pour avoir un peu de gaz. Cet expansionnisme frénétique et désordonné avait en réalité deux buts :

– un but économique, récupérer une main d’œuvre relativement bien formée et bon marché pour appuyer le développement industriel de l’Allemagne, n’oublions pas que de nombreuses multinationales américaines ont investi, parfois avec des aides de l’Union européenne, dans ces nouveaux territoires ;

– un but politique, provoquer la Russie pour l’obliger à entrer en guerre et éventuellement la démanteler, ce qui est le plan annoncé de longue date des Américains ainsi que Georges Friedman l’avait dévoilé dès 2015[6]. 

Macron le 14 mars 2024 

Comme on le sait pour les prochaines élections européennes, le parti présidentiel, Renaissance, est complètement à la traîne derrière le Rassemblement National, au 15 mars 2024, il accusait un retard de 13 points de pourcentage. Pour cette raison, Macron après avoir joué les colombes au début de l’entrée de l’armée russe en Ukraine, joue maintenant les faucons. Le voilà qu’il fait semblant de vouloir envoyer des troupes en Ukraine et de vouloir déclarer la guerre à la Russie. Il pensait sans doute que cela ferait remonter sa cote de popularité bien chancelante. Alors il organise un débat à l’Assemblée nationale pour tenter de mettre hors la loi les partis qui ne le suivraient pas dans ce délire. Entre temps comme les Etats-Unis, l’Allemagne et même les Britanniques ont dit qu’ils n’enverraient pas de troupes, on comprend aussitôt que Macron n’a pas les moyens de ses ambitions et que tout cela ce n’est que du vent[7]. Mais comme c’est le seul argument qu’il a pour soutenir son parti de bras cassés aux prochaines élections, il persiste dans cette voie sans issue, répétant la stupidité selon laquelle la défaite de l’Ukraine serait la défaite de l’Europe toute entière ! « Si la Russie venait à gagner, la vie des Français changerait également sur une possible perte de crédibilité de l’Europe. Nous n’aurions plus de sécurité en Europe. Qui peut penser que le président Poutine s’arrêterait là ? La sécurité de l’Europe et des Français se joue en Ukraine » a-t-il répété le 14 mars 2024. Il faut dire qu’en vérité depuis 2017 la vie des Français les plus modestes a changé, allant vers l’appauvrissement continu du fait de sa politique économique suicidaire. Rappelons que la France n’a pas de frontières avec la Russie, la distance entre nos deux pays est de plus de 5000 kilomètres, ce qui signifie que les chars russes ne risquent pas d’arriver jusqu’à Paris, même si Poutine le voulait. Il faut encore ajouter que si l’effondrement de l’URSS a conduit à la fin du Pacte de Varsovie, l’OTAN, elle, n’a jamais désarmé. Également que depuis que l’Union européenne a coupé les ponts avec la Russie sur les injonctions de l’Oncle Sam, son économie plonge dangereusement dans le rouge.  L’Union européenne d’Ursula von der Leyen et de Josep Borrell a clairement fait les mauvais choix. 

Boris Johnson en avril 2022 a incité Zelensky à refuser le plan de paix déjà élaboré par les Russes et les Ukrainiens 

Depuis février 2022 les choses se sont envenimées et personne ne peut ignorer la posture belliqueuse d’Ursula von der Leyen ou de Josep Borrell. L’Union européenne n’a jamais avancé un plan de paix. Elle aurait pu le faire dès le début du mois de mars 2022, mais elle a laissé la place au petit télégraphiste de Washington, Boris Johnson, pour que celui-ci apporte le message à Zelensky : « grâce à nous vous allez gagner la guerre et vous serez un grand héros ». Quelques 300 000 Ukrainiens morts plus tard, le plan des Américains n’a réussi qu’à couper l’Union européenne de la Russie et a révélé au monde entier les faiblesses militaires conjointes des Américains et des Européens. Mais le pire est que cet épisode des négociations qui ont eu lieu en mars 2022 a mis deux autres choses en évidence : l’Union européenne n’a aucune autonomie stratégique par rapport aux Etats-Unis, et elle n’est pas une force de proposition pour la paix. Les négociations entre les Russes et les Ukrainiens se sont déroulées sous l’égide d’Israël et de la Turquie. Les Européens étant aux yeux des Russes considérés comme très peu fiables à cause des accords de Minsk qu’ils avaient parrainés, mais qu’ils avaient refusé de mettre en place pour gagner du temps et armer l’Ukraine comme Hollande et Merkel ont fini par l’avouer. « Les accords de Minsk de 2014 ont servi à donner du temps à l’Ukraine […] Un temps qu’elle a utilisé pour se renforcer, comme on peut le constater aujourd’hui. L’Ukraine de 2014-2015 n’était pas l’Ukraine d’aujourd’hui. Comme nous avons pu l’observer début 2015 lors des combats autour de Debaltsevo, Poutine aurait pu alors facilement gagner » avait dit l’ancienne chancelière[8]. 

 

L’Union européenne en tant qu’institution mène deux types d’actions hostiles envers la Russie. D’abord des sanctions économiques qui sont en place depuis 2014 et l’annexion de la Crimée, et qui ont abouti à partir de 2022 au gel d’avoirs de personnalités russes pour un volume d’environ 200 à 300 milliards d’euros. Ce gel est mis en pratique sans aucune base juridique réelle, ce qui est surprenant pour une bureaucratie qui se gargarise à longueur de temps des critères visant à respecter l’Etat de droit. Mais ces sanctions économiques dont on a vu l’inefficacité globale visent en vérité principalement à couper l’Union européenne du marché russe. Cette orientation montre que l’Union européenne se comporte en vassal zélé des Etats-Unis. Les autres formes de cobelligérance sont l’aide financière et militaire qui se chiffre aux alentours de 100 milliards d’euros si on englobe les années qui iront de 2024 à 2027. L’aide militaire se traduit par l’envoie de munitions, de chars et d’avions, parfois sortis de la retraite et bricolés pour les mettre au goût du jour, mais aussi par une formation des militaires ukrainiens qui repartiront ensuite sur le front se faire trouer la peau. L’aide financière permet aux Ukrainiens – même si une partie de cette aide est détournée – de financer l’achat d’armes et d’équipements militaires. L’Union européenne finance donc bien la guerre et non la paix. Il est important de se souvenir qu’elle n’a jamais proposé ni soutenu une négociation qui en mars 2022 aurait permis pourtant de conserver l’intégrité territoriale de l’Ukraine – hors la Crimée bien sûr, ainsi que l’a révélé l’ancien premier ministre israélien Naphtali Bennett, confirmant par avance ce que dira, document à l’appui plus tard Poutine[9]. L’Union européenne des von der Leyen et des Josep Borrell est coupable non seulement d’avoir parier sur la guerre, sans même avoir compris que la guerre ne serait pas gagnée par l’Ukraine, et donc d’avoir envoyé à la mort des dizaines de milliers d’Ukrainiens, mais aussi d’avoir refusé un plan de paix pour une guerre qui frappe à sa porte. La guerre de l’Union européenne contre la Russie est complétée à la fois par la censure des médias russes sur notre territoire, et par la profusion de fausses nouvelles. Il est remarquable que l’Union européenne n’ai jamais rien eu à dire sur l’agression qu’elle a subie avec le sabotage des Nord Stream I et II et qui la prive d’un accès aisé à un gaz bon marché. Rien que cette passivité face à un acte de guerre d’un de ses soi-disant alliés doit être considéré comme une preuve de sa soumission aux intérêts de Washington, autrement dit que l’Union européenne est d’abord dressée contre les intérêts des Européens[10] ! 

 

Dans la campagne pour les européennes qui s’annonce, il faut regarder la révolte des paysans. Celle-ci traverse toute l’Europe, de la Pologne comme on l’a vu, à la France, et jusqu’au Portugal. Cette révolte très désordonnée doit être comprise comme l’échec de la PAC. La Politique Agricole Commune avait comme objectif d’augmenter les rendements quitte à produire de la merde et à détruire les sols et laissant l’agrobusiness ravager les champs avec des pesticides qui finissent par donner des cancers aux paysans[11], s’attaquent à la viabilité des sols et tuent les abeilles. Mais si c’est un désastre écologique, l’échec est aussi économique. Cela a abouti à une surproduction générale de lait, de viande, de céréales, surproduction qui a – suivant la bonne vielle loi du marché, de l’offre et de la demande – tiré les prix vers le bas, après avoir poussé les agriculteurs à s’endetter pour être compétitifs. L’élargissement de l’Union européenne à l’Est a accéléré cette tendance. Cela a engendré une concentration frénétique des propriétés agricoles, sur le modèle pratiqué en Ukraine depuis que Porochenko a vendu les riches terres agricoles de son pays aux multinationales américaines. Seuls les grands propriétaires terriens ou les capitalistes de l’élevage intensif s’en sont tirés et bien tirés. Cette politique est un désastre humain, économique et écologique. Et c’est bien l’Union européenne et ses experts corrompus – souvent issus de la chimie – qui en sont les premiers responsables. Cette destruction des bases paysannes nationales va évidemment alimenter un sentiment nationaliste ou souverainiste, on le voit déjà en Allemagne – pas encore tout à fait en France – où la volonté de sortir de l’Europe et de l’euro a une popularité croissante, et ce d’autant plus que les Allemands sont en première ligne dans le conflit militaire larvé – voulu par l’Union européenne – contre la Russie. Mais en outre ils considèrent que ce conflit engendre une dégradation de leur économie et de leur bien-être. L’industrie allemande est en perdition et souffre du prix de l’énergie importée. 

L’image de l’Union européenne et de la Commission européenne est très dégradée. Ses dirigeants sont peu aimés. Seulement 15% des Européens considèrent que von der Leyen fait du bon travail, mais il est probable qu’elle sera reconduite. La cote de popularité de Olaf Sholz est autour de 20%, celle de Macron en dessous de 30%, tandis que celle de Poutine oscille entre 70 et 80%. Une des raisons à ce divorce est bien entendu la politique migratoire. Je ne discuterais pas de la question de fond en ce qui concerne pour ou contre l’immigration. Je voudrais juste pointer l’irrésolution de Bruxelles. Incapable de contrôler ce qui se passe à ses frontières, l’Union européenne prétend réguler l’immigration en confiant à des États tiers, la Turquie ou la Lybie le soin de retenir chez eux les migrants. En 2022, la commission européenne donnait 1,2 milliards d’euros à la Turquie pour faire ce travail[12]. Le migrant est une marchandise qui peut rapporter gros aux passeurs et aux États qui le contrôlent ! Ce qui n’empêche pas les migrants de passer, comme on l’a vu avec la crise de 2015. Meloni-l’americana qui s’est révélé plus européiste et va-t-en-guerre que von der Leyen elle-même, s’était fait élire en Italie en promettant de contrôler l’immigration. Mais en 2023 l’Italie a battu son record d’immigrants ayant traversé la Méditerranée pour atterrir chez elle ! Démontrant que cette première ministre est seulement un pion atlantiste formé à l’Aspen Institute pour promouvoir la politique américaine sur son sol. Les errances de la politique migratoire européiste – oscillant entre volonté de faire baisser les salaires et grand remplacement – sont devenues évidentes, renforçant le sentiment souverainiste et pas seulement à droite ou en Hongrie. En Europe ce sont les deux tiers des citoyens qui considèrent qu’il y a trop d’immigrés et que cela pose problème. Autrement dit, l’Union européenne développe une politique migratoire contre la volonté de la majorité de ses citoyens. Mais, au fond, c’est la même chose dans tous les autres domaines. Que ce soit le pouvoir d’achat, les systèmes éducatifs ou les systèmes de santé, on est au trente-sixième dessous. La raison en est simple c’est qu’à la notion de service public on a substitué de partout en Europe les mécanismes de marché et la concurrence. La France a été particulièrement meurtrie par cette logique : les chemins de fer à moitié privatisés sont défaillants, le prix de l’électricité a explosé, comme de partout où on privatise le bien public pour offrir des gras rendements aux actionnaires. Quand on regarde les classements PISA qui mesurent les performances des élèves dans les matières fondamentales de l’école, les pays asiatiques progressent et les pays européens dégringolent. L’hôpital est depuis des années en détresse et Macron et son gouvernement sont incompétents pour l’améliorer, de grands débats en mesures inadéquates, la France plonge dans tous les domaines pour avoir courbé l’échine devant les oukases de la Commission européenne. 

 

Comme on l’a compris l’Union européenne a échoué exactement dans tous les domaines, elle n’est absolument pas réformable. Il n’y aura jamais une autre Europe ou une Europe sociale. Ce sont des mensonges électoralistes. Les « socialistes » ne l’ont pas faite bouger quand ils étaient majoritaires en Europe, ils nous ont baladé avec cette idée moisie pendant quarante trop longues années.  Cette bureaucratie pire que ce qu’était l’URSS dans les années soixante-dix du point de vue du contrôle social, n’a aucun avenir. Corrompue jusqu’à l’os, elle doit être abandonnée aux poubelles de l’histoire et c’est pour cela que l’abstention massive aux élections de juin 2024 sera un rejet de ce qu’elle est. L’autre étape sera d’en sortir, le Brexit s’il n’a pas tout réglé a au moins montré que ce n’était pas pire que d’y rester. Le plus remarquable est sans doute que l’Union européenne se présente comme l’ennemie des Européens, elle les mène à la guerre, vise leur appauvrissement au profit des Etats-Unis, on pourrait sur la base de ces actions hostiles menées, juger les dirigeants de cette sous-boutique des Etats-Unis pour haute trahison. Mais comme on ne sait pas vraiment vers quel juge se tourner pour juger de ces trahisons le plus court serait encore d’en sortir. 

En 1941 ces Ukrainiens criaient « Slava Ukraini » pour l'arrivée d’Hitler dans le berceau du banderisme à Lvov, capitale de Ukraine de l'ouest ainsi que l’immortalise ce cliché

[1] https://www.ouest-france.fr/economie/budget-de-letat-que-representent-les-10-milliards-deconomies-annonces-par-bruno-le-maire-38cc0596-cf04-11ee-ae65-ae2b32b20025

[2] https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/07/budget-bercy-annonce-que-les-economies-passeront-a-20-milliards-d-euros-en-2025_6220522_823448.html#:~:text=%C2%AB%20L'%C3%A9cologie%20ne%20fait%20pas%20partie%20de%20vos%20priorit%C3%A9s%20%C2%BB&text=%C2%AB%20Nous%20devons%20garantir%20que%20les,suppl%C3%A9mentaires%20pour%20l'ann%C3%A9e%202025.

[3] https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/02/20/a-travers-l-europe-le-grand-retour-des-restrictions-budgetaires_6217444_3234.html

[4] Karine Jacquemart, « TTIP, CETA : accords de nouvelle génération, nouvelles menaces pour la démocratie ? », Revue internationale et stratégique, n° 4, 2017

[5] https://www.lecho.be/dossiers/qatargate/des-sacs-d-argent-liquide-trouves-au-domicile-de-la-vice-presidente-du-parlement-europeen/10433834.html

[6] https://www.youtube.com/watch?v=QeLu_yyz3tc

[7] https://www.geo.fr/geopolitique/ukraine-troupes-otan-occident-se-desolidarise-propos-emmanuel-macron-219006

[8] https://www.bfmtv.com/international/europe/ukraine/guerre-en-ukraine-francois-hollande-dupe-par-deux-humoristes-russes-dans-une-interview_AN-202304080253.html et https://www.monde-diplomatique.fr/2023/01/A/65415

[9] https://www.humanite.fr/monde/guerre-en-ukraine/ukraine-le-dessous-des-cartes-par-naftali-bennett-781394

[10] https://www.latribune.fr/economie/international/un-journaliste-d-investigation-americain-accuse-les-etats-unis-d-avoir-sabote-les-gazoducs-nord-stream-1-et-2-951150.html

[11] https://cancer.ca/fr/cancer-information/reduce-your-risk/be-safe-at-work/pesticides#:~:text=La%20recherche%20indique%20que%20l,et%20du%20poumon%2C%20entre%20autres.

[12] https://france.representation.ec.europa.eu/informations/turquie-lue-consacre-12-milliard-deuros-en-2022-au-soutien-aux-refugies-et-la-gestion-des-frontieres-2022-12-12_fr#:~:text=La%20Commission%20europ%C3%A9enne%20a%20adopt%C3%A9,fondamentaux%2C%20aide%20aux%20plus%20vuln%C3%A9rables

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