
Tout ce qui se passe aujourd’hui sur le plan géopolitique,
doit se lire comme la décomposition d’une forme de gouvernement mondial que les
Etats-Unis ont tenté de mettre en place depuis une quarantaine d’années sous
leur direction. Il existait bien entendu auparavant des instances
internationales, comme l’ONU, l’OMS ou encore le FMI et la Banque mondiale,
mais au début des années quatre-vingt, on a essayé d’aller un peu plus loin. Au
début des années quatre-vingt-dix, avec l’effondrement de l’URSS, les
Etats-Unis ont impulsé un mouvement vers des organisation qui avaient pour
objectif de vider les États de leur souveraineté, pour les forcer à suivre des
règles qui ne pourraient plus être modifiées par le jeu d’une démocratie
parlementaire. En 1993 allait naitre l’Union européenne qui allait
commencer à édicter de nouvelles règles – comme disait l’ineffable Junker à
propos du pillage de la Grèce, la démocratie n’est pas supérieure aux traités.
Cette Union européenne s’est organisée, elle a inventé de toutes pièces une
Cour de Justice européenne qui dit le droit, c’est-à-dire qu’un quarteron de
juges obscurs, inconnus du public, interprètent les traités pour imposer ce qui
va devenir des articles de loi dans les constitutions des États-membres, quel
que soit le vote des électeurs. Puis on a créé, en 1998, une Banque Centrale
Européenne – BCE – dont le but était à la fois de soustraire la politique
monétaire à la responsabilité des États-membres, mais aussi de poser une
première marche vers le fédéralisme européen. La Commission européenne qui
avant n’avait que peu de pouvoir, à partir du mandat de Jacques Delors va
dicter et unifier les politiques économiques dans toute l’Union européenne. A
partir du Traité de Lisbonne, une resucée du TCE, la Commission européenne
devient un véritable exécutif. Décidant des politiques économiques, sociales,
budgétaires, immigrationnistes et maintenant militaires avec l’entrée en guerre
de l’Union européenne contre la Russie. Depuis trente ans, environ, l’Union
européenne appuie son expansion vers l’Est, elle est le volet économique de
l’OTAN. Le but est en même temps d’élargir le cadre formel de la mondialisation
en coopérant avec les Etats-Unis, la plupart des politiciens qui comptent en
Europe ont été formés aux Etats-Unis, et bien sûr de détruire la Fédération de
Russie. L’Union européenne en collaboration avec l’OTAN et les Etats-Unis a
financé les manifestations de couleurs et les différentes organisations qui
soutiennent dans les pays de l’Est son expansion. L’idée générale est que cette
mondialisation allait produire, via l’économie, un monde unifié sous la tutelle
des Etats-Unis, ce serait une nouvelle forme de civilisation, une fin de l’histoire.
On a donc mis en place des institutions relais pour fabriquer cette
civilisation qui allaient assurer une « gouvernance » internationale,
portés par des experts et échappant aux simples citoyens. C’était d’ailleurs le
rêve stupide Jean Monnet, cet agent des Etats-Unis, qui pensait que les experts
devaient remplacer le suffrage universel, et qui faisait avancer son projet anti-démocratique
en cachette.
L’Union européenne qui a avancée masquée dans ses intentions, pensait faire
avancer sa volonté politique de vider les nations de leur vitalité, en passant
d’abord par l’intégration économique qui avait en outre aussi l’avantage de coïncider
avec une vision libérale de l’économie, la seule loi valable devenant celle du
marché et de la concurrence libre et non faussée.

En 1995 allait apparaitre l’OMC – Organisation Mondiale du
Commerce – cette organisation était la continuation du GATT – General Agrement
on Tariffs and Trade – mais avec des pouvoir toujours plus étendus. Cette
organisation se donnait pour but de faire sauter toutes les barrières
tarifaires et non tarifaires, par exemple les normes sanitaires, afin de
favoriser les échanges, leur augmentation étant un but en soi. Tout cela était
censé accélérer la croissance et aider au développement des pays pauvres. Dès l’année
2000 pourtant la Banque mondiale estimait que le pari était raté. Non seulement
des pays pauvres restaient à l’écart de cette mondialisation, mais plus encore
elle entrainait des dégâts extrêmement importants. Les pays riches qui
n’avaient pensé qu’à transférer une partie de leur production manufacturière
vers les pays émergents, durent, pour maintenir leur compétitivité, produire
une dépression générale des salaires. Ils n’avaient pas envisagé la montée en
gamme des pays émergents, que ce soit la Russie dans le secteur militaire, ou
la Chine dans le high-tech. Les Etats-Unis se sont retrouvés avec un déficit
commercial abyssal qufabriquer ’ils ne pouvaient que compenser par un
endettement croissant aussi bien de l’État que des ménages ou des entreprises.
Malgré des tentatives récurrentes, ils ne sont jamais arrivés à résorber cette
dette énorme, et on doute qu’elle le soit un jour. Pire encore, les Etats-Unis
ont commencé à creuser un déficit de plus en plus fort avec l’Union européenne,
et principalement avec l’Allemagne. C’est d’ailleurs là une des raisons – mais
pas la seule – de la guerre avec la Russie par l’intermédiaire du proxy ukrainien :
couper l’Europe et l’Allemagne, de la fourniture d’un gaz russe relativement
bon marché. Dans la foulée les Etats-Unis ne se contentant pas des sanctions
assez peu efficaces, décideront de faire sauter les Nord Stream. Ce qui est par
parenthèse un acte de guerre contre ses propres alliés !

Parlons d’abord des droits de douane mis en place par Trump.
Il faut faire deux remarques importantes. La première est que cette mesure
protectionniste est nécessaire pour résorber l’énorme déficit. Qu’un État
agisse ainsi, il faut le dire quoi qu’on pense de Trump, c’est du ressort de la
souveraineté d’un État. L’idée générale est qu’en taxant les produits étrangers
sur son propre sol, le tissu productif de la nation va se réorienter pour
fournir les biens qu’on ne peut plus importer ou qui couteront plus cher à
cause des taxes. Les taxes vont dissuader les consommateurs d’acheter des
produits étrangers. Il y a deux sortes de produits, ceux qu’on peut produire
nous-mêmes, mais qui proviennent de l’étranger parce qu’ils sont d’un coût plus
bas : c’est comme ça que la filière textile en France a été détruite, avec
une perte nette d’environ 2 millions d’emplois. Et puis il y a les produits
qu’on ne peut pas produire, par exemple des matières premières qu’on n’a pas,
ou ceux dont on ne possède pas la technologie. Dans ce cas précis les taxes ne
servent à rien. Évidemment cette réorientation peut prendre du temps, et durant
cette modification du tissu productif, les consommateurs peuvent souffrir, mais
cette souffrance peut être compensée, si les investissements dans ces filières
jadis abandonnées sont forts, par des hausses de salaires parce qu’il y aura
pénurie de main d’œuvre.

Cependant, et c’est sans doute le point le plus important,
en augmentant les taxes à l’importation d’une manière violente, Trump viole clairement
les accords de l’OMC qui soutiennent l’idée d’une clause de Nation la plus
favorisée. Ce qui de fait veut dire que les Etats-Unis sortent de cette
organisation internationale. Au passage Trump se prendra très certainement des
procès et on lui réclamera des dommages et intérêts pour avoir violé ces
accords, il existe au sein de l’OMC un tribunal privé, jusqu’ici très largement
contrôlé par les multinationales étatsuniennes, habilité à gérer ce genre de
conflit.
Pendant des années les Etats-Unis ont milité pour une ouverture tous azimuts
des frontières, et l’élimination des barrières douanières, pensant que cela
leur serait bénéfique, ils opèrent aujourd’hui un revirement complet. C’est
donc à un changement radical auquel on assiste. Essayons d’expliquer cela avec
un auteur ancien. James Steuart, l’économiste qu’Adam Smith avait largement
plagié, avait publié en 1767 des Principes d’économie politique,
ouvrage dans lequel il expliquait que l’histoire économique n’était pas
linéaire et qu’elle était fait d’une succession de périodes historiques,
parfois les nations se livrant à une concurrence frénétique sur les marchés
extérieurs, et parfois au contraire se repliant sur le marché intérieur ou
national. Dans le premier cas les inégalités sociales augmentaient, les
salaires baissaient et la condition ouvrière se dégradait. Dans le second cas,
les salaires augmentaient et le temps de travail avait tendance à baisser,
comme si dans cette respiration, les nations avaient besoin de se reposer après
un effort trop important, on se rappelle d’ailleurs que le premier gouvernement
de François Mitterrand en 1981 avait créé un Ministère du Temps libre, l’idée
était qu’on entrait dans une « ère des loisirs ». Et de fait on
constate que les périodes de protectionnisme ont été souvent en France
favorables aux travailleurs regardons le graphique suivant. Durant les Trente
glorieuses l’économie de la France est centrée sur le développement de son
marché intérieur, et on voit que tendanciellement la part des salaires dans la
valeur ajoutée augmente de la fin de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’en 1983.
1983 c’est la date d’entrée de la France dans le grand marché européen, et
l’acceptation sous la houlette de Jacques Delors des règles européennes. La
chute des salaires dans le partage de la valeur ajoutée est brutale. Elle ne
remontera pas beaucoup. Cette longue période qui va de 1945 à 1983 est
bénéfique pour les salariés, leurs revenus augmentent, mais leurs droits
sociaux aussi, couverture santé, congés payés, baisse des durées
travaillées.

À partir des années quatre-vingts, sous l’impulsion de
Reagan et de Margaret Thatcher, on entre dans un processus d’accélération de la
mondialisation des échanges, le but est de reconstituer les marges de profit.
C’est la mise en place d’une politique de l’offre censée relancer la croissance
et l’emploi, et finalement par ruissellement accroitre le bien-être des masses
populaires. L’étonnant
n’est pas que cette théorie stupide ait existé, mais qu’elle n’ait pas été
contestée sérieusement par les partis dits de gauche, or c’est bien elle qui
définit fondamentalement la pensée économique de droite. Échanges de
marchandises, déplacements de capitaux de plus en plus rapides, et immigrations
explosives. Ces flux de capitaux, de marchandises et d’hommes vont avoir de
très nombreuses conséquences. D’abord la disparition de pans entiers de
l’industrie dans les pays dits développés, ensuite une baisse relative des
salaires due à la fois à l’afflux de main d’œuvre étrangère et à la
délocalisation des activités manufacturières. Évidemment quand ce mouvement de
mondialisation s’accélère, les pays occidentaux n’ont pas prévu deux
choses : d’une part que les pays dits émergents allaient rapidement monter
en gamme et se lancer dans les plus hautes technologies, mais aussi dans la
finance – il suffit de voir l’importance des BRICS aujourd’hui. Et d’autre part
que le pôle de la croissance allait se déplacer rapidement vers l’Asie du Sud
Est. C’était visible dès la fin des années quatre-vingt.

Migrants sud-américains cherchant à passer la
frontière étatsunienne
Ces droits de douane imposés par Trump font hurler
évidemment les tenants d’un monde ouvert aux quatre-vents et en premier lieu
les pays qui ont des excédents importants avec les Etats-Unis, la Chine,
l’Allemagne ou encore le Vietnam. Quelles mesures de rétorsion peut-on
envisager ? D’abord il est assez évident que les Européens peuvent refuser
d’acheter de l’armement aux Etats-Unis, du gaz, des films ou encore des Tesla.
Il y a des substituts, par exemple les Allemands pourraient se dire – et ils le
disent déjà dans les milieux patronaux outre-Rhin – qu’il vaut mieux acheter du
gaz à la Russie et essayer de renouer des relations commerciales avec ce pays.
Il est évident que dans l’immédiat cela va entrainer un ralentissement de la
croissance au moins dans les pays occidentaux qui n’avaient pas besoin de ça.
Mais ça produit déjà une reconfiguration des relations commerciales. La Chine,
le Japon et la Corée du Sud, pourtant présentés comme des ennemis éternels, ont
commencé à se mobiliser pour passer de nouveaux accords entre eux, autrement
dit pour faire sans les Etats-Unis. Les Européens, comme toujours, ne savent
pas ce qu’ils doivent faire. Von der Leyen qui est aussi et peut-être avant
tout une agente des Etats-Unis, comme l’était Jean Monnet, propose d’attendre,
autrement dit elle va se rapprocher de Trump. Un des enjeux pourrait être
justement la négociation d’achat d’armements étatsuniens. Elle pousse pour que
l’UE investisse 850 milliards d’euros dans la défense, mais pour faire en sorte
qu’une partie de cet argent – on parle tout de même de 150 milliards d’euros –
puisse être destinés à des pays hors UE, au nom de la compétitivité. On voit
tout de suite que la Pologne, le Danemark ou même le lugubre Merz qui veut
acheter encore des F35, vont se précipiter dans cette allégeance – ils ont déjà
passer des commandes dans ce domaine. Macron pendant ce temps-là fait le pitre,
c’est son ordinaire, et perd son temps en réunions avec des industriels où on
« doit évaluer les besoins de ceux-ci » pour riposter à l’attaque
trumpiste ! bref face à cette guerre commerciale qui entraine
mécaniquement une décomposition de la mondialisation, on voit que les pays
européens sont dans une position de débandade. Tout à l’heure on a parlé des
accords entre la Chine, la Corée du Sud et le Japon. C’est inédit, mais aussi
la formation des BRICS c’est inédit et dessinent déjà une reconfiguration
des relations économiques internationales en marginalisant les Etats-Unis ! A cet
activisme destiné à renforcer le poids des pays d’Asie dans la croissance mondiale,
il faut rappeler que les BRICS, en dehors de l’OMC, ont retissé des liens entre
des partenaires pourtant extrêmement différents, sans se contraindre à des
règles absurdes comme celles de l’OMC justement qui ont conduit les États
membres dans le mur. En effet les règles bureaucratiques de l’OMC admettaient
allégrement que le déficit commercial récurrent et abyssal des Etats-Unis n’était
pas un problème, on voit aujourd’hui que c’est complètement faux. L’OMC a
produit des distorsions importantes sur le marché des biens et des services,
pensant d’abord avoir bien travaillé pour les Etats-Unis, mais cela s’est
révélé contre-productif. L’idéologie selon laquelle l’ouverture des marchés est
toujours efficace pour la croissance et le bien-être ne tient pas compte des
réalités. C’est juste une partie du catéchisme économique comme l’idée tout
aussi absurde de faire reculer les dépenses de l’Etat. On sait depuis au moins Antoyne
de Montchrestien et son Traicté d’oeconomie qui date de 1615 que dans le
libre-échange il y a toujours des perdants et des gagnants, c’est un jeu à
somme nulle.

Dans le cas de l’Union européenne le libre-échange entre la France
et l’Allemagne était en faveur de l’Allemagne. Mais tant que la France possédait
sa propre monnaie, elle compensait cette défaveur par une dévaluation du franc.
L’euro a tué cette possibilité qui permettait d’ajuster la valeur de la monnaie
à la productivité effective du pays, et depuis l’entrée de la France dans la
monnaie unique le déficit commercial n’a jamais cessé de s’aggraver pour atteindre
des records avec Macron, ces records étant comme une conséquence de la désindustrialisation
accélérée du pays. C’est pourquoi on a dit que l’euro était en réalité une
monnaie allemande. Je signale d’ailleurs qu’avant la mise en place de la
monnaie unique, l’Allemagne était considérée comme « l’homme malade de l’Europe »,
avec un déficit commercial et une forte dette publique. On lit souvent qu’une
hausse des droits de douane va réduire la croissance, c’est faux. En vérité,
passer le choc initial, c’est probablement l’inverse qui se réalise. On remarque
d’ailleurs que plus l‘économie s’est mondialisée, et plus la croissance a été
faible dans les pays européens. Ce qui s’est passé, c’est seulement un
transfert de croissance vers les pays émergents.

Poids de l’industrie dans les
pays européens en 2020
Autrement dit c’est la perte de la souveraineté nationale
qui conduit à la stagnation pour les pays les plus faibles. Cela se comprend
pour deux raisons. Au fur et à mesure que la mondialisation progresse – soit par
le développement des accords de libre-échange, soit par le biais de l’intégration
européenne – le pouvoir d’achat des salariés s’affaisse et la consommation
progresse peu, elle tire moins la production. Mais également la mondialisation
produit une expatriation des capitaux vers les pays émergents où le salaire est
plus faible. Et donc c’est dans ces pays que les investissements se font et
peuvent prospérer. La conséquence a été que les pays « riches » ont dû
pour soutenir la consommation à la fois creuser le déficit commercial et
creuser la dette publique, se placer dans cette situation inconfortable des déficits
jumeaux. On l’oublie trop souvent, l’ensemble des pays occidentaux possède à la
fois une dette publique élevée et un déficit commercial fort. L’Allemagne a cru
longtemps s’en sortir en pillant ses voisins de l’Union européenne grâce à la
mise en place de la monnaie unique. Mais ce système a volé en éclats avec la
guerre en Ukraine. Quand l’Union européenne avançait que pour tous les
pays membres ce serait un avantage, elle mentait. Peu d’économistes avaient le
courage de dire que c’était là des calembredaines, de peur de se faire couper
les vivres par la Commission européenne qui distribuait des contrats généreux
pour peu qu’on ne cherche pas à contrarier ses plans.

Mais comme nous l’avons dit la globalisation tient aussi avec
des bureaucraties qui ne s’occupent pas que d’économie. Il faut bien comprendre
que le but de la globalisation est de dépouiller les États nationaux de leur
souveraineté. Ce genre d’idée est développée depuis des années par le médiocre Jacques
Attali qui non seulement ne comprend pas la résilience des États nationaux, mais
qui soutient sans rire qu’une gouvernance mondiale serait plus démocratique –
cette idée débile est démentie directement par le fait que les électeurs
européens ne se déplacent pas pour les élections européennes. Récemment Viktor
Orban s’est fait remarquer en accueillant sur son territoire Benjamin Netanyahu,
le très controversé Premier ministre israélien. Or celui-ci est poursuivi par
la Cour Pénale Internationale, la CPI. Dans la foulée, Orban a annoncé que son
pays allait sortir de la CPI. D’autres pays n’y adhèrent pas, la Fédération de
Russie, mais également les Etats-Unis, l’Inde, l’Indonésie, Israël et la Chine,
ce qui fait beaucoup tout de même, pratiquement la moitié de la population
mondiale. La sortie de la Hongrie de ce système signifie qu’il ne doit pas y
avoir une instance judiciaire nommée, non contrôlée par des élus qui s’arroge
le droit de juger en fonction de critères moraux aussi vagues que fluctuants. Très
souvent les mondialistes mettent en avant l’action de la CPI qui demande l’arrestation
de Poutine ou de Netanyahu, on voit ça périodiquement dans Le monde, on
laisse entendre que le « communauté internationale » condamne ces deux
individus. Mais la représentation de cette CPI est en réalité contestée. En vérité
cette idée d’un État de droit repose sur le rôle des « experts » qui
sont arrivés là sans trop qu’on sache comment. La question n’est pas de savoir
si Poutine ou Netanyahu sont coupables de quoi que ce soit, mais de savoir qui
est habilité à les juger. Il se pourrait que d’autres pays suivent Orban sur
cette sortie intempestive, par exemple certains pays en Afrique. Mais le
comportement d’Orban dans cette affaire va pousser Bruxelles à le sanctionner.
Comment ? Ce sera difficile, Valérie Hayer a proposé d’enlever le droit de
vote à la Hongrie, c’est vraiment de la stupidité. Par contre la Commission
européenne peut tout à fait geler des subventions destinées à la Hongrie, c’est
en effet un pays qui bénéficie le plus des subventions européennes pour un
volume d’à peu près 4,5 milliards d’euros.
