Parmi les stupides russophobes, Françoise Thom est sans
doute dans le haut du panier. Même Jean-Noël Barrot apparait plus intelligent
qu’elle. Qu’elle soit à moitié idiote, ce n’est pas le problème, mais cela le
devient quand le journal Le monde rend largement public sa stupidité,
personne ne peut l’ignorer ! Dans l’édition du journal de propagande
atlantiste daté du 14 août 2025, elle publie ses élucubrations sous le titre de
Face à Poutine les Européens sont en position de force. Il faut noter
que ces « analyses » sont publiées dans le même numéro qui reconnait
que le front ukrainien est en train de s’effondrer et que les Russes
progressent fortement sur le terrain militaire. Elle est membre du comité de
rédaction d’une officine obscure, Desk Russie qui ne s’occupe que de la
critique du poutinisme à l’exclusion de tout autre analyse. Elle fait partie de
cette mouvance qui comprend le faussaire Stéphane Courtois, et elle a fait sa
thèse sous la direction d’Alain Besançon un anticommuniste primaire, les deux
étant des anciens communistes défroqués passés avec armes et bagages dans le
camp des Etats-Unis, ce qui facilite évidemment les carrières. La ligne
générale est celle des Anglo-saxons : les Russes sont mauvais en soi, et
pour soi, qu’ils soient dirigés par le Tsar, par un gouvernement communiste, ou
encore par Poutine ! Il faut donc vaincre les Russes. Trump a trahi l’Occident,
il faut s’émanciper de lui. Cet article s’inscrit dans une rafale de textes du
même niveau qui veulent nier que la Russie est en voie de gagner la guerre. Voyons
dans le détail ce qu’elle avance.
Militairement, la Russie
progresse, mais pas assez vite pour gagner la course avec le naufrage
économique.
Cela sous-entend exactement qu’au moment où le front est en
train de céder, que les Ukrainiens auraient encore de la ressource pour tenir. Elle
fait l’impasse bien entendu sur le fait que les Ukrainiens ne croient plus eux-mêmes
à la nécessité de se battre. Sondage ukrainien, source Gallup réalisé sur
mai-juin 2025 avance que seulement 24% des ukrainiens gardent la volonté de se
battre. 69% des ukrainiens veulent trouver une solution négociée du conflit. En
avril-mai 2022, 73% des ukrainiens voulaient continuer le combat. 21% des
ukrainiens étaient pour une solution négociée. Fine stratège François Thom suppose
qu’il suffira de tenir le front encore quelques années pour que l’effondrement
économique de la Russie apparaisse enfin suite à l’efficacité des sanctions. Les
principaux commentateurs de l’effondrement de la Russie faisant maintenant
profil bas, on racle en ce moment les fonds de tiroir de la propagande
otanienne pour minimiser l’avancée des forces russes, par exemple Gérard
Vespierre qui nous dit que l’avancée ce sont seulement des petits groupes d’éclaireurs.
Mais évidemment s’ils avancent si facilement c’est bien que le front s’effondre
pour garder le moral l’idiot nous dit « L'estimation est d'un gain de 1000
km par an, il reste 500 000 km², c'est-à-dire qu'à ce rythme-là, il faudrait
500 ans pour que l'armée russe occupe toute l'Ukraine »[1].
Je ne sais pas par qui cet imbécile est financé, il a un site, Le monde décrypté
et se présente comme chercheur et conférencier. Il suppose sans précaution et
sans preuve que le méchant Poutine vise à une occupation complète de l’Ukraine,
ce qui est considéré Poutine comme un homme stupide, car l’occupation complète
de l’Ukraine nécessiterait au moins un million et demi de soldats et
engendrerait des problèmes à n’en plus finir pour la Russie.
Françoise Thom continue sur le même refrain, le but ultime des Russes est totalement irrationnel et vise seulement à détruire l’Europe.
La Russie est une immense
machine de destruction qui, après l’Ukraine, se ruera contre l’Europe, pas
forcément sous la forme d’une invasion militaire mais par la démoralisation et
la propagation de la haine, de la bêtise, de l’égoïsme national suicidaire et
du nihilisme.
Françoise Thom qui parait très limitée sur le plan
intellectuel, néglige qu’en réalité depuis la fin de l’URSS ce n’est pas la
Russie qui a avancé, mais l’OTAN, et ce n’est pas la Russie qui entoure les
Etats-Unis de bases militaires, mais bien l’inverse. Tout le monde, même cet
imbécile de Jean-Noël Barrot, a abandonné l’idée que les chars russes allaient
marcher sur Berlin ou sur Paris. L’hypothèse est trop loufoque pour qu’elle
soit crue. Et donc on invoque maintenant d’une manière très vague le fait que
la Russie mènerait contre nous une guerre sournoise faite de désinformation et
de coups tordus pour démoraliser nos populations, une guerre qu’on ne voit pas
serait justement la preuve supplémentaire de la perversité de la Russie. C’est
un peu l’idée de Macron : la preuve que la Russie nous fait une guerre des
plus sournoise réside justement dans le fait que nous n’avons pas de preuve !
Bien sûr rien n’étaye cette hypothèse. Les Russes sèmeraient donc « la bêtise »
en France probablement par le biais des réseaux sociaux puisque les médias russes
sont interdits dans toute l’Europe. « L’égoïsme national » est une
manière indirecte pour nous dire qu’il nous faut une Europe unie et dressée vent
debout contre la Russie. Elle ne se pose pas la question de savoir si l’intérêt
de la bureaucratie bruxelloise totalement corrompu coïncide avec l’intérêt de
la France, de l’Allemagne ou de l’Italie. Sans même parler de la Hongrie, il
est évident que les sanctions économiques contre la Russie ont nui plus
sûrement à l’Union européenne qu’à la Russie elle-même. On en prépare pourtant
encore un 19ème paquet, preuve d’ailleurs que les 18 premiers paquets
n’ont pas eu de résultats probants. Françoise Thom suppose que la Russie, soit
les Russes représentés par Poutine dans leur essence, ne sont qu’une « machine
de destruction », ce serait leur seul but sur cette terre. Et donc il
vient que seule la défaite militaire de ce pays les contiendra. Même aux plus
beaux temps de la Guerre froide on n'osait pas aller jusque-là.
En Allemagne le parti de la paix est important, et on n’hésite pas à mêler les drapeaux russes et allemands
L’Europe devra se dissocier
clairement de la trahison américaine. Il faut exiger des garanties de sécurité
pour Kiev, insister sur le déploiement de forces européennes en Ukraine, ne pas
laisser le pays seul face à la Russie. Il faut que l’Europe prenne conscience
qu’elle a des cartes à jouer. L’Amérique de Trump ne suffira pas à remettre à
flot l’économie russe. Sans le savoir, les Européens sont en position de force.
Historiquement, l’Empire russe n’a tenu que par les Européens cooptés par le
pouvoir russe.
Non contente d’élucubrer sur la situation réelle de la
guerre en Ukraine, Françoise Thom donne ses conseils de fine stratège. Il faut
dénoncer la trahison de Trump et se ranger tout de suite derrière Zelensky, peu
importe qu’à l’heure actuelle ses jours soient comptés. Mais comment l’Union
européenne peut aider l’Ukraine alors que ses armées sont au trente-sixième
dessous ? Peut-on militairement aider les néo-nazis de Kiev sans le
soutien des Etats-Unis et vaincre la Russie ? Oui nous dit l’idiote, car
bientôt l’économie russe, même avec l’aide de Trump, ne pourra pas sortir du
marasme. Elle oublie deux choses, la première est que la croissance économique
russe depuis 3 ans est 4 fois plus rapide que celle de l’Union européenne, et
que la Russie et quatre fois moins endettée que l’Union européenne. Et donc
attendre du jour au lendemain la chute de l’économie russe, alors que l’économie
européenne est en récession, relève de la pensée magique. Mais la malheureuse
oublie également que la Russie n’est pas isolée, et qu’elle possède des solides
appuis à l’intérieur des BRICS, notamment celui structurel de la Chine.
Plus la guerre en Ukraine dure et plus les Ukrainiens ont à
y perdre, du terrain, la vie, leur appareil de production. Ce pays est devenu
un vaste cimetière sans parler de ceux qui sont partis et ne reviendront jamais.
Accepter les accords d’Istamboul en mars 2022 aurait été un moindre mal, des
centaines de milliers de morts auraient été évités. Quel est le but de cette
rafale d’articles dans les médias européens au moment de la rencontre entre
Trump et Poutine en Alaska ? Faire pression sur les Européens pour qu’ils
prennent le relais des Etats-Unis dans cette sale guerre ? Mais l’Europe
divisée n’en a pas les moyens matériels et financiers. Françoise Thom milite –
ce n’est pas une surprise – pour que les Européens installent une force
militaire en Ukraine. Mais cette force que pèserait-elle face à ce qui est
devenu pour de bon la première armée du monde ? Pourquoi Le monde publie-t-il
ce genre d’élucubrations sans consistance ?
[1] https://www.franceinfo.fr/replay-jt/franceinfo/6h30-9h30/7-heures/guerre-en-ukraine-ce-n-est-pas-l-armee-russe-qui-a-avance-ce-sont-des-operations-de-commando-explique-l-analyste-geopolitique-gerard-vespierre_7433311.html
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