mercredi 2 mars 2022

Sur les causes d’une guerre en Ukraine et des images de propagande qu’on peut en tirer

  

Kiev sous les bombes 

La guerre c’est certainement très laid et peu souhaitable, cela fait des morts de militaires et de civils, des dégâts matériels plus ou moins importants qui rendront dans le futur la vie difficile pour les habitants des zones de conflit. Mais elle a des causes qu’il convient d’essayer d’examiner au-delà de la propagande des deux camps. Comme nous sommes en Occident, c’est la propagande pro-occidentale qui nous submerge, le plus souvent en nous prenant pour des imbéciles. S’il est évidemment naturel d’avoir des émotions pour ces personnes sous les bombes, pour ces millions de réfugiés, cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir un peu sur les causes de ce conflit avec nos faibles connaissances mais au-delà de ce que raconte les médias dominants. Ce qui nous permettra peut-être de comprendre vers quel monde nous nous dirigeons. En France il existe un camp pro-ukrainien qui se comporte un peu comme les pro-vaccins ou les européistes. Leur volonté est d’unifier le monde autour d’une légende et donc indirectement d’appuyer des forces importantes qui représentent des intérêts singuliers dont nous essaierons de dévoiler les ressorts. La légende est la suivante : les Russes entraînés à contre-cœur par le dictateur Poutine veut annexer l’Ukraine à son royaume et retrouver l’idéal géographique de la Grande Russie, même au prix de centaines de milliers de morts. La contrepartie de cette première affirmation est que l’armée russe est l’agresseur et que la résistance du peuple ukrainien est héroïque, Zelensky est passé en quelques années du statut de comique de télévision à celui de grand résistant à l’envahisseur. 

 

Passons rapidement sur les réflexions du camp mondialiste et européiste. Voici Bruno Le Maire qui après avoir contribué à mettre en pièces l’économie française se propose de provoquer l’effondrement de l’économie russe[1]. Veut-il dire qu’il est un expert dans cet exercice et qu’il va ruiner l’économie russe comme il s’est appliqué à ruiner l’économie française en jouant les rois fainéants à Bercy ? Il n’est pourtant pas compliqué de comprendre que si la Russie sera profondément affectée par les sanctions et par la guerre, l’économie mondiale et particulièrement l’Europe sera tout aussi affectée. La guerre et les sanctions vont renchérir le prix du gaz, du blé, et probablement celui des autres matières premières. Tenter de faire croire que seule la Russie paiera le prix de cette fantaisie frise le ridicule. Les observateurs plus sérieux que ceux qui écrivent dans le monde en sont d’accord, on doit s’attendre à une crise économique de première grandeur[2]. Raphael Glucksman dont la famille est agent des Américains de père en fils, après avoir travaillé pour Mao Zedong, qui nous dit que « Si Poutine ne paie pas un prix très élevé dans cette guerre, notre continent ne connaîtra plus la paix »[3]. Sa propre épouse dont il a divorcé, Ega Zgouladze, l’a introduit dans les cercles européistes qui pullulent en Georgie et en Ukraine qui travaillent pour l’OTAN et pour l’Union européenne presque sans complexe. On ne sait pas trop de quelle punition ce salonard qui n’a jamais travaillé de sa vie et dont le savoir tiendrait sur un timbre-poste, menace la Russie. Mais comme en même temps il se dit épaté de la résistance ukrainienne, on comprend qu’il n’est là que pour la propagande occidentale, c’est en effet ce qui paye le mieux. Il oublie que la paix sur le continent n’a jamais vraiment existé, que ce soit en Yougoslavie où se sont les Américains qui ont réglé la question en faisant émerger des Etats-croupions, ou évidemment dans le Donbass qui est en guerre depuis huit années sous les bombes ukrainiennes financées par les Européens et les Américains. Adrien Quatennens qui ne semble pas avoir tout à fait compris ce qui se joue en Ukraine, rejoint le courant européiste et désigne Poutine comme le seul responsable de ce qui se passe en Ukraine[4], oubliant lui aussi que la guerre en Ukraine n’a pas été déclenchée au mois de février 2022. C’est à un véritable matraquage médiatique qu’on assiste depuis une semaine. Macron, toujours aussi peu au courant des dossiers et en bon petit soldat de l’Atlantisme, nous dit qu’il est aux côtés des Ukrainiens, certes, c’est très bien mais de quels Ukrainiens parle-t-il ? Des nazis, des européistes où ceux qui depuis huit ans reçoivent des bombes sur la gueule ? 

Ukrainiens fuyant le conflit et tentant de passer à l’étranger 

La guerre des images bat son plein. D’un côté on nous dit que les Ukrainiens résistent farouchement – on veut dire les Ukrainiens de l’Ouest – à l’armée de Poutine, mais de l’autre on nous montre des centaines de milliers d’Ukrainiens, et pas seulement des femmes et des enfants qui délaissent les combats. Du reste comme nous l’avions souligné, les Russes sont entrés en Ukraine comme dans du beurre, sans que l’armée n’arrive à imposer une résistance sérieuse. Le plus probable est que l’avancée assez lente des Russes en Ukraine tient plutôt au fait qu’ils ne tiennent pas à faire des grandes quantités de victimes parmi les civils et de limiter les dégâts matériels. Personne ne veut mourir pour l’Ukraine européiste, et en premier lieu les Ukrainiens, ceux de l’Ouest. Ceux-ci sont pour l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, mais essentiellement parce que cela leur permettrait de passer à l’Ouest facilement et de venir sur le marché du travail allemand par exemple. L’ignoble Bourlanges, personnage glauque et sans dimension qui navigue aux confins de l’extrême-centre, s’est réjoui du conflit et a dit bien imprudemment « Mais on aura une immigration de grande qualité dont on pourra tirer profit »[5]. Un cynisme sans limite. C’est tout de même le président de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale ! 

Densité des populations russophones en Ukraine 

Tout cela nous explique pourquoi il nous faut rechercher des raisons à la guerre en dehors des images simplistes qui déferlent. La première remarque d’évidence qu’il faut faire est que l’Ukraine est un pays profondément divisé et que cela s’est traduit dans les élections les plus récentes. Les régions russophones sont à l’Est et penchent pour des accords de commerce et de coopération avec la Russie, tandis que les régions plus à l’Ouest tentent d’imposer l’ukrainien comme langue obligatoire, veulent s’intégrer à l’Union européenne et à l’OTAN, pensant ainsi que aides financières de l’Occident leur permettront de sortir de la misère dans laquelle elles se trouvent. Vous remarquerez que les régions russophones se trouvent autour de la Mer Noire et de la Mer d’Azov. C’est un peuple extrêmement divisé sur tous les plans. Cette division est le résultat d’un manque de réflexion initiale sur les frontières en 1991 lorsque l’URSS s’est effondrée. Cette division génère l’instabilité politique. Et celle-ci est propice à toutes les combines qui peuvent favoriser telle ou telle puissance étrangère qui a des intérêts en Ukraine. Le président actuel de l’Ukraine, un comique qui devait comme Hanouna sa célébrité essentiellement à la télévision et au message simpliste de la lutte contre la corruption, est la conséquence d’un coup d’Etat soutenu entre autres par des libéraux qui veulent accéder au marché européen et des néo-nazis qui veulent entrer dans l’OTAN et poursuivre leurs buts de revanche sur la Russie. Notez que Zelensky présenté comme un héros national est sous le coup d’enquêtes pour des malversations financières, régulièrement accusé d’être une marionnette des oligarques ukrainiens et d’avoir touché de l’argent dans des paradis fiscaux[6].

 

Si on regarde du côté russe, les raisons de la guerre sont les suivantes :

– consolider les régions du Donbass et faire cesser les attaques récurrentes qui ont lieu depuis huit ans ;

– protéger les accès à la Mer Noire et à la mer d’Avoz ;

– empêcher l’Ukraine de rentrer dans l’OTAN et dans l’Union européenne afin de desserrer l’étau qui s’est progressivement resserrer au fil des sur ses frontières avec l’extension des bases militaires qui encerclent la Russie. Personne ne croit que Poutine ne veuille étendre son action jusqu’à annexer l’Ukraine dans son entier et continuer vers l’Ouest en capturant ensuite de nouveaux territoires. Seul le menteur Raphaël Glucksmann en est là ;

Du côté européen l’enjeu est le suivant :

– intégrer l’Ukraine au grand marché européen, pour y étendre son mercantilisme et profiter comme l’avoue Bourlanges d’une main d’œuvre relativement bien formée et qualifiée ;

– si possible vaincre la Russie à plate couture pour profiter de son gaz bon marché, aussi bien pour le revendre avec profit que pour faire fonctionner à moindre frais sa machine. Les Allemands sont d’ailleurs assez dubitatifs et hésitants sur ces objectifs. 

Zelensky a signé une demande officielle d'adhésion à l'Union européenne, à Kiev, le 28 février 2022 

Du côté des Américains qui sont en perte de vitesse sur à peu près tous les fronts, il y a deux enjeux majeurs ;

– plus le prix du gaz fourni par la Russie augmente, et plus le gaz de schiste produit par les Américains est compétitif. C’est bien ce qui se passe, et si les fournitures en gaz russe sont coupées, les Américains nous vendront ce gaz qui est un désastre pour l’environnement du fait de ses méthodes d’extraction. Notez que pour l’instant, au début mars 2022, les fournitures de gaz russe ne sont pas stoppées. On parle bien de sanctions, mais pour l’instant on se refuse à se passer du gaz russe. Ce qui relativise assez bien le niveau de ces sanctions ;

– le deuxième enjeu pour les Américains est de prendre à revers la Chine, car s’ils arrivent à mettre en pièces le régime poutinien, ils pourront contrôler aussi les fournitures de gaz à la Chine.

– enfin il s’agit de continuer la transformation du monde dans le sens de sa mondialisation et de l’unification des marchés, quoiqu’il en coûte. Mais cela est plutôt mal parti, puisqu’en effet, la reddition de la Russie, sa soumission à l’ordre dominant, pourrait tout au contraire renforcer l’Union européenne et marginaliser le dollar au profit de l’euro. 

 

Et puis il y a l’OTAN. Certes elle peut être assimilée assez largement aux intérêts américains – on veut dire aux intérêts des grandes banques américaines – mais elle n’en possède pas moins en tant que bureaucratie une certaine autonomie qui lui permet de jeter de l’huile sur le feu suivant ses propres intérêts. Ses objectifs particuliers sont les suivants :

– d’abord conforter son budget, c’est le rêve de tous les bureaucrates qui existent moins par leurs buts véritables que par l’usage qu’ils font de leur budget. Intégrer l’Ukraine est une nécessité pour justifier des nouvelles dépenses d’armement. Il va de soi que de telles initiatives arrangent les lobbies de l’armement, tout comme la volonté d’Olaf Scholz d’accroître les dépenses militaires de l’Allemagne. On sait que chaque fois que l’Allemagne s’est réarmée cela s’est mal terminé, et qu’on ne me sorte pas le fait que l’Allemagne se serait amendée depuis sa lourde défaite de 1945, après tout on suppose que la Russie qu’elle soit communiste ou capitaliste, reste toujours et éternellement une menace pour l’Occident la guerre permanente ; 

Stoltenberg et l'animateur télévisuel Zelensky 

– l’OTAN veut devenir clairement le maître du monde et dicter ses exigences à tout le monde, y compris aux Américains si ceux-ci qui en assurent le principal du financement, s’écartent à terme des objectifs de cette bureaucratie. Plus son budget sera fort, plus il y aura de pays qui participent à ses louches manœuvres, et plus l’OTAN aura la capacité de renforcer son autonomie. A supposer qu’on en finisse avec la Russie, on justifiera la croissance de ses dépenses par les menaces plus ou moins réelles que la Chine ferait peser sur le monde libre. Il n’est pas besoin de soutenir Poutine ou Xi Jinping pour comprendre cela.

La stratégie de l’OTAN comme celle de l’Union européenne est de faire en sorte que la guerre dure le plus longtemps possible et si possible fasse beaucoup de morts civils. Pour cela ces deux boutiques vont éviter d’intervenir directement et font trainer les choses pour armer les Ukrainiens. Ce qui par parenthèse engendre un trafic d’armes qui aura dans le futur des répercussions, mais qui ne permet aucune défense efficace. Plus la guerre s’éternise, et plus il deviendra évident pour les peuples qui n’en font pas partie de rentrer dans le giron de l’Union européenne et de l’OTAN. Le monde, propagandiste en chef de l’Atlantisme diffus, annonçait fièrement de l’opinion finlandaise était maintenant pour une adhésion[7]. Ce qui ne veut pas dire que cette adhésion pourra se faire rapidement, même si de nombreuses voix se font entendre pour accélérer les procédures d’adhésion.

Macron, après avoir joué la partition de l’équilibre entre l’Est et l’Ouest, maintenant s’aligne sur l’OTAN, mais il y a quelques temps, il avançait que l’OTAN était en état de mort cérébrale dans une interview qu’il avait donné au journal conservateur The economist en novembre 2019[8]. Il laissait entendre qu’il fallait une alliance solide entre les pays européens qui déboucherait sur une armée européenne et donc qui marginaliserait l’OTAN ! Ces paroles avaient été saluées par les Russes[9] qui voulaient y voir une prise de distance d’avec l’atlantisme antérieur de la France. Stoltenberg et Merkel avaient critiqué ces « propos irresponsables ». Les filandreuses pensées de Macron qui frisaient l’opportunisme et tentaient de prendre le leadership en Europe via cette vieille lune d’une construction d’une armée européenne unifiée, sont aujourd’hui totalement dépassées et l’OTAN a bien entendu le vent en poupe, les médias jouant sur les peurs. La guerre en Ukraine est un bon soutien à sa propagande et peu importe qu’en l’affaire elle n’ait eu aucune espèce d’efficacité dissuasive sur la Russie. On vend l’idée que si on fait partie de l’OTAN personne ne vous attaquera. 

 

Dans cette conjuration des imbéciles qui mêle comme on vient de le voir des intérêts extrêmement divergents et un goût prononcé pour le spectacle, cette situation annonce le chaos et non pas la paix, quand bien même on détruirait la Russie – hypothèse qui me semble assez invraisemblable. Cette stratégie du choc dénoncée en son temps par Naomi Klein dans un ouvrage prémonitoire[10], permet de résoudre un certain nombre de problèmes politiques en les renvoyant à après la guerre, mais plus cela dure et plus cela devient un mode d’être. La mondialisation malheureuse a engendré un grand nombre de crises économiques et de guerres locales. Mais cette situation peut être retournée au profit de l’oligarchie, car les guerres sont des manières d’éviter de se poser des questions aussi bien sur l’incapacité de l’économie à satisfaire les besoins les plus élémentaires, sur les inégalités sociales contre lesquelles le monde entier est en révolte, ou encore sur la destruction latente de l’environnement. Les peurs alimentent les soumissions, que ce soient celles des pandémies ou celles des armes. Sous les bombes on ne réfléchit pas. Plus les guerres dureront, moins le capitalisme se réformera dans le bon sens du terme, c’est-à-dire dans le sens de plus de justice sociale, plus les mensonges propagés par la sphère médiatique se renforceront et plus les Etats poursuivront de leur hargne les pensées dissidentes. Le grand danger pour nous est que les médias sont unifiés pour nous donner une version unilatérale de la guerre. C’est exactement pour cela que les médias Russia Today et Sputnik ont été banni de toute visibilité. Qui n’entend qu’une cloche n’entend qu’un son. Et donc on présente l’affaire comme si la seule solution était une défaite de la Russie. Il est assez facile de diffuser des images de bombardements, immeubles en feu ou éventrés, sans que nous soyons capable de connaitre l’étendue des dégâts matériels et humains. Il semble que l’armée russe avance justement lentement, non pas à cause de la résistance du peuple ukrainien qui est inexistante, mais pour ne pas faire trop de victimes civiles. 

Kharkov a été bombardé, sans qu’on puisse dire l’étendue des dégâts 

Les solutions existent évidemment, mais elles ne sont pas d’actualité. Il faudrait d’abord que la France sorte à la fois de l’OTAN et de l’Union européenne et commencer par retrouver une autonomie singulière, de façon à ce qu’une voix sérieuse puisse se faire entendre et travailler à la paix. L’émotion engendrée par la guerre et les images de bombardements ne pousse pas à l’analyse sereine et provoque la surenchère. La nécessité d’en sortir ne pourra revenir sur le devant de la scène que lorsque l’impasse de la stratégie occidentale aura été dévoilée et admise pour ce qu’elle est. Quand on voit que dans cette affaire les Européens se sont alliés avec Turcs qui sont membres de l’OTAN, et dont le président est pourtant bien moins recommandable que Poutine, il y a de quoi vraiment frémir, les marchands d’armes ont de longues années de profit devant eux.



[1] https://www.liberation.fr/international/europe/en-direct-guerre-en-ukraine-retrouvez-les-dernieres-informations-sur-linvasion-russe-20220301_GJHNQ7INF5APZHDMYMIUOYRF6I/

[2] https://www.latribune.fr/economie/international/sanctions-occidentales-contre-la-russie-l-economie-russe-sera-fortement-impactee-coface-905064.html

[3] https://www.liberation.fr/international/europe/raphael-glucksmann-si-poutine-ne-paie-pas-un-prix-tres-eleve-dans-cette-guerre-notre-continent-ne-connaitra-plus-la-paix-20220227_T6YG4BYBMFADFJAI3FW5IG5YHQ/

[4] https://twitter.com/AQuatennens/status/1498380453149085704

[5] https://www.huffingtonpost.fr/entry/bourlanges-lie-immigration-de-qualite-et-guerre-en-ukraine-et-fait-lunanimite-contre-lui_fr_6218e935e4b0ef74d72f1493

[6] https://courrierdeuropecentrale.fr/breve/pandora-papers-le-president-ukrainien-volodymyr-zelensky-mis-en-cause/

[7] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/02/guerre-en-ukraine-l-opinion-finlandaise-bascule-en-faveur-d-une-adhesion-a-l-otan_6115754_3210.html

[8] https://www.economist.com/europe/2019/11/07/emmanuel-macron-warns-europe-nato-is-becoming-brain-dead

[9] https://information.tv5monde.com/info/l-otan-en-etat-de-mort-cerebrale-juge-emmanuel-macron-331037

[10] The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism, Knopf, 2007.

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