jeudi 5 mai 2022

Jacques Baud, Poutine maître du jeu, Max Milo, 2022

  

Car les bribes d’information que l’on offre à ces familiers de la tyrannie mensongère sont normalement infectées de mensonge, incontrôlables, manipulées. Elles font plaisir pourtant à ceux qui y accèdent, car ils se sentent supérieurs à tous ceux qui ne savent rien. Elles ne valent du reste que pour faire mieux approuver la domination, et jamais pour la comprendre effectivement.

Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, 1988

L’Occident travaille sa propagande à propos de l’Ukraine, de la Russie et de ses valeurs. Les Etats-Unis tentent de souder autour d’eux un bloc qui ne discute pas de ses déterminations politiques et qui lui permettent d’avancer vers un but incertain avec comme bras armé l’OTAN. Ce travail de propagande s’appuie sur une quasi interdiction d’avoir une vision alternative à la doxa dominante quinous intime de croire à la fable selon laquelle les Russes sont mauvais de tout temps et les Ukrainiens sont excellents, trés bons et très résistants dans la défense de leur patrie. Les Occidentaux, Macron et les européistes en tête, ont mis en avant une censure assez redoutable qui par exemple empêche les médias comme RT et Sputnik d’être accessibles au commun. Ils supposent que nous sommes si stupide que nous ne saurions pas lire les informations provenant de ces supports, et donc en quelque sorte ils choisissent pour nous ce qu’il est bon que nous croyions. On peut évidemment très bien comprendre que les Russes mentent pour protéger l’image qu’on a d’eux, mais cela ne nous incite pas forcément à croire que les médias occidentaux ne mentent pas. On l’a vu des centaines de fois, les Etats-Unis et l’OTAN sont intervenus dans presque tous les pays du monde, militairement, ou dans l’ombre pour susciter des coups d’Etat. Le plus souvent leur action était illégale au sens de l’ONU par exemple, comme la seconde guerre en Irak déclenchée par les Américains sur la base d’un mensonge débité devant l’ONU par Colin Powell. Cet action du gendarme autoproclamé du monde a fait plus de 500 000 morts. Mais personne a songé à dire que Bush était fou et que l’armée américaine avait commis des crimes de guerre.   

Butcha 

Dans une guerre il y a évidemment toujours de victimes collatérales, mais la propagande occidentale tend à vouloir nous faire croire que les soldats russes seraient des sauvages avinés qui violent, qui pillent et qui tuent, tandis que leurs homologues ukrainiens respecteraient le code de la guerre et ne feraient que se défendre. Un enfant de quatre comprend que cette asymétrie est stupide. Mais le poids des images est très fort. Donc on va monter en épingle ce qui s’est passé par exemple à Butcha, comme on a tenté de monter en épingle le pseudo-bombardement de la Maternité de Marioupol. On montre de nombreux corps qui ont été ramassé par les Ukrainiens et cela suffit pour faire croire que les Russes se sont livrés à des crimes de guerre, massacrant par plaisir tout ce qui bougeait. En vérité on ne sait pas ce qui s’est passé à Butcha, et on ne peut pas se fier seulement à ce que nous disent les services d’informations ukrainiens. Les Russes ont avancé qu’il s’agissait d’une mise en scène des Ukrainiens pour couvrir leurs propres crimes qui auraient été consécutif au retour de l’armée ukrainienne dans Butcha avec l’idée de punir les habitants de cette localité pour leur complaisance envers les Russes. Le doute s’est introduit chez certains, rappelant les fakes news sur les massacres de Timisoara, ou encore l’affaire de Babi Yar[1]. Mais les journalistes stipendiés jouent sur l’émotion et avec quelques images vont faire croire ce qu’ils veulent et ce dont ils sont dupes, à des occidentaux très crédules. Sur ces affaires de massacres, de charnier, et autre, on a tellement d’informations contradictoires qu’en réalité on ne sait rien. La vérité se fera jour sans doute un peu plus tard, nous n’avons pas les éléments suffisants. Dans la guerre ukraino-russe, il est d’abord important de multiplier les sources d’informations et surtout ne pas se contenter du discours dominant déversé jour après jour. Il est en effet assez étonnant de voir que ce conflit local ait pris une importance démesurée dans l’opinion, alors que d’autres guerres ne retiennent que très peu l’attention. Par exemple, les Turcs ont organisé l’épuration ethnique d’une partie du Kurdistan syrien qu’ils ont annexé dans une complète indifférence des médias. Le monde n’en a que très peu parlé, alors que tous les jours depuis le début de l’offensive russe on a droit à des dizaines de pages sur la méchanceté de Russes. De même Le monde qui est de moins en moins fiables sur tous les plans, ne dit rien de la guerre menée par l’Arabie Saoudite au Yemen, ne dit rien de la guerre menée par l’Azerbaïdjan et la Turquie contre l’Arménie. Il est vrai qu’Erdogan est notre allié dans l’OTAN et donc qu’il n’est pas bon de le critiquer. La puissance de feu de la propagande occidentale par des images plus ou moins honnêtes est tellement forte qu’elle a transformé les politiciens de gauche qui jadis y étaient hostiles en soutiens de l’OTAN et de sa politique cynique. Le but de cette désinformation permanente est d’entraîner le soutien de l’opinion, et éventuelle de ses dirigeants. L’émotion a tellement remplacer la raison, que les candidats à l’élection présidentielle en France se sont rangés à la bannière de Macron, ce qui a fini de déconsidérer le cynique Zemmour qui, après avoir stupidement encensé Poutine comme le grand homme de ce siècle, s’est rangé à la doxa dominante de peur de perdre son maigre électorat. Etrangement c’est l’inverse qui s’est produit, puisque ce retournement opportuniste lui a été reproché par ses partisans qui l’ont fui. 

Banlieue de Kiev, 25 février 2022 

L’ouvrage de Jacques Baud est capital, non pas parce qu’on doit adhérer systématiquement à tout ce qu’il raconte, mais parce qu’il prend de la distance avec la russophobie orchestrée depuis l’Amérique et relayée par le bloc occidental. C’est un Suisse qui a travaillé pour l’OTAN qui, sans avoir eu un rôle de premier plan dans cette boutique, la connait de l’intérieur. Conspiracy Watch classe Jacques Baud parmi les conspirationnistes, mais cette boutique possède plusieurs défauts pour être crédible, d’abord elle est liée aux activités d’influence britanniques, ensuite, la façon dont ce site traite des néo-nazis en Ukraine est mensongère et complaisante, minimisant leur rôle dans la révolution de Maïdan. Enfin leur travail plait beaucoup à Laurent Joffrin qui est une référence en matière de circonvolution politicienne. On emploie beaucoup sans trop de précaution le caractère de conspirationniste aux adversaires politiques quand on ne se sent plus capable de réfuter sérieusement ce qu’ils racontent, que ce soit en ce qui concerne, le COVID et la vaccination obligatoire, les Gilet Jaunes, ou bien entendu l’Ukraine. Notez que les individus qui sont sceptiques en ce qui concerne la logique de guerre en Ukraine sont les mêmes qui sont sceptique quant au traitement du COVID par le vaccin maudit qui ne marche pas vraiment, ou encore qui ont soutenu les Gilets Jaunes. Ce n’est pas une manière d’adhérer à une forme de complotisme, mais plutôt le réflexe de se méfier des informations et des journalistes qui la fabriquent. Si la confiance de l’opinion dans la presse se dégrade depuis de longues années, elle est encore plus faible en France que chez les crédules Allemands. La raison tient en deux mots : les citoyens se rendent compte des mensonges de plus en plus fréquents et grossiers des journalistes, mais ils ont pris l’habitude de contrôler les informations qui circulent par d’autres sources, c’est notamment le cas en Ukraine. C’est ainsi qu’on a traqué sur la toile les fausses informations diffusées par les milices ukrainiennes sur Marioupol et sur Butcha, enfonçant encore un peu plus la méfiance envers le journalisme institutionnalisé. Le bien-fondé du soutien de l’Occident à l’Ukraine est maintenant critiqué, notamment parce que le rôle des Américains commence à être connu dans le déclenchement de la guerre, mais aussi dans le freinage des négociations en cours, alors qu’on sait que des soldats américains opèrent directement sous l’uniforme ukrainien sur le terrain.

 

Si Le monde est devenu le journal français le plus caricaturalement va-t-en-guerre, Le Figaro, plus circonspect, a commencé à prendre ses distances, et à dénoncer les crimes de guerres aussi des soldats ukrainiens[2]. On peut considérer cela comme la nécessité pour les journalistes du Figaro de rétablir une autorité morale chancelante. Si cette bataille est si importante, c’est essentiellement parce que nous vivons à l’ère du mensonge généralisé sur tout et sur rien. Jacques Baud, sans approuver forcément l’intervention russe va l’expliquer. Il reprend ce qu’on connait déjà la non application des accords de Minsk dans lesquels la Russie n’était pas impliquée directement mais qui devaient être garantis notamment par la France qui a failli pour le coup à son devoir. Ensuite, il remonte aux provocations incessantes de l’OTAN et de Zelensky, rappelant au passage que ce dernier s’apprêtait avant le 24 février à lancer une offensive de grande ampleur contre les Républiques auto-proclamées du Donbass. Il le fait documents à l’appui, y compris des documents de la CIA ou des autres boutiques des Etats-Unis qui prouvent ce qu’il raconte.

 Le gaz

Plusieurs passages de ses analyses sont très intéressants sur la question du gaz, montrant combien les européistes emmenés par Berlin ont nuit volontairement à l’approvisionnement du gaz russe aussi bien en Pologne qu’en Moldavie, saignant ces deux malheureux pays. Jacques Baud souligne la position inconfortable de l’Allemagne sur cette question, puisqu’on sait qu’elle continue à acheter du gaz russe et à le payer, ce qui permet :

1. que la Russie engrange des recettes qui sont payées en euros puis transformées en roubles, ce qui permet de maintenir sa valeur à flot ;

2. que l’Ukraine continue à recevoir des droits de passage sur la livraison du gaz, ce qui explique que Zelensky se soit mis tardivement à critiquer l’Allemagne sur cette question ;

3. de comprendre enfin que Nord Stream II n’est pas stoppé – il a coûté très cher – mais seulement suspendu. Les Allemands désirant reprendre son usage après la guerre, tandis que le clown Zelensky pousse l’Allemagne à annuler ce pipeline.

Ce passage dévoile un des intérêts de court terme des Américains de cette affaire. Faire monter le prix du gaz en général ce qui rendra le gaz américain, très cher à l’extraction, rentable enfin. Biden, l’OTAN et Zelensky sont unis pour couper l’approvisionnement en gaz russe de l’Allemagne. Cette sanction, si elle était appliquée – mais les Allemands trainent les pieds – ne nuirait pas aux Russes qui ont déjà ouverts des marchés de remplacement avec l’Inde et la Chine, mais elle nuirait à l’Allemagne qui non seulement est près de ses sous, avare pour tout dire, mais qui a une tendance écologique puissante qui comprend très bien que l’importation massive de gaz américain serait un désastre écologique. L’extraction du gaz de schiste est dramatique pour les Etats-Unis en termes d’environnement, mais le transport de ce gaz liquéfié est non seulement une aggravation de la pollution, mais aussi un danger dans la mesure où une attaque de ces vastes containers gaziers seraient très vulnérable sur mer à des attaques terroristes. Du reste les quantités livrables sont incapables de suppléer sérieusement au gaz russe. C’est un point de clivage important qui fracture forcément le clan occidental, opposant sans le dire l’Allemagne au reste de ses partenaires de l’OTAN. Le clown Alain Lipietz, ancien maoïste, membre de EELV, russophobe, électeur de Macron en 2017, s’est fait remarquer en osant avancer que le gaz Russe était plus néfaste pour l’environnement que le gaz de schiste[3]. Mais il a été encore plus loin dans sa bêtise, il absout les Etats-Unis de tout soupçon d’intervention dans cette guerre, oubliant ce que l’on sait déjà, non seulement les Américains livrent des armes – ce qui est excellent pour l’environnement bien sûr – mais ils sont sur place sous de faux uniformes pour aider à la guerre, on sait aussi que les Américains guident les troupes ukrainiennes en leur fournissant des images satellite et en leur offrant des cibles. Lipietz est un écolo-va-t-en-guerre dont la crédibilité est proche de zéro.

Le gaz 

Jacques Blaud détaille également l’idée que l’on se fait de la démocratie en Russie. D’abord il replace fort justement la question de Navalny comme opposant principal à Poutine. Il montre que cet aventurier n’a pas de vraie audience en Russie. La population est, au mieux, indifférente à ses postures qui en réalité ne servent qu’à justifier à l’extérieur la propagande otanienne. Il montre qu’en dépit d’une volatilité certaine de l’opinion en Russie, Poutine conserve une popularité suffisante dans son pays pour que l’opinion russe le soutienne. Ensuite il examine le fait de savoir si la Russie est une dictature ou une démocratie. Vaste débat, car si on prend la France, on se rend compte que non seulement il n’existe pas de pluralisme des médias qui sont tous alignés sur les desideratas des oligarques à qui ils appartiennent, mais que la répression violente des mouvements sociaux en France sous le sinistre Macron, des Gilets Jaunes aux soignants, en passant par les cheminots, nous a fait sortir de l’Etat de droit. La vaccination quasi-obligatoire – destinée à emmerder les réfractaires – est clairement un viol des libertés individuelles. Jacques Blaud rappelle fort justement que quand il y a des manifestations en Russie, il y a des interpellations comme en France, mais notre presse stipendiée parle pour la Russie d’arrestations arbitraire. C’est ce qu’on appelle le « deux poids, deux mesures ». Contrairement à ce qu’on tente de nous faire croire, il n’y a pas moins de liberté en Russie que chez nous. Pire encore l’Euromaïdan a été, on le sait maintenant de source sûre, une manipulation des Etats-Unis, un vrai coup d’Etat monté par Geoffrey Pyatt et Olivia Nuland, conseillère inamovible pour l’Ukraine de tous les présidents américains qui se sont succédés depuis George W. Bush. Même L’obs hebdomadaire russophobe et macronien s’en est rendu compte[4]. Très souvent les Occidentaux dénoncent le manque de démocratie parce que des ONG sont interdites en Russie, mais il est vrai que ces ONG sont très souvent le bras armé de l’OTANB ou des Américains, on sait le rôle que les ONG financées par Soros ou pour le New Endowment for Démocry, qui elle est directement financée par le gouvernement américain et qui joua important dans le coup d’Etat de Maïdan. 

Manifestation pro-russe en Serbie le 4 mars 2022 

Une partie extrêmement intéressante du livre de Jacques Baud concerne les tergiversations des Ukrainiens en matière d’alliance, jouant avec les Russes comme avec les Européens, mais finissant par se couper de la Russie. Il semble que cette rupture dans les relations économiques de l’Ukraine ait aggravé la pauvreté dans ce pays, entrainant l’exode de millions d’Ukrainiens avant la guerre. « Depuis 2014, on assiste à une désindustrialisation progressive de l’Ukraine. Aujourd’hui, l’Ukraine est la seule ex-République de l’URSS à avoir un PIB inférieur à celui qu’elle avait à l’époque communiste. Selon un sondage d’Interfax Ukraine, environ 70% des Ukrainiens pensent que le pays est sur la mauvaise voie », écrit Jacques Baud. Mais derrière les décisions de Zelensky il y a d’abord l’OTAN et les Américains. La thèse de Jacques Baud est que les Occidentaux ont poussé les Russes à intervenir pour sauver les Républiques autonomes de l’agression préparée par l’armée ukrainienne. Le but étant de justifier par la suite les sanctions tout en laissant sur le terrain l’armée ukrainienne se débrouiller face à l’armée russe. Les dégâts inévitables de cette guerre justifiant l’existence d’un bloc occidental soudé autour de l’OTAN. Jacques Baud souligne que l’avancée rapide des forces russes, évitant de s’attaquer directement aux villes, a permis de limiter les dégâts humains, contrairement à ce que les Américains, très loin de leur pays avaient réalisé en Irak. Il semble pour l’instant malgré quelques dérapages inévitables et condamnables des deux côtés, que les Russes aient limité considérablement les pertes humaines, malgré la hargne de la propagande à présenter l’inverse et à monter en épingle des cas très discutables figurant la sauvagerie native des russes. Sur la foi de pseudo-témoignages ukrainiens, Le monde passe son temps à décrire l’armée russe comme un ramassis de drogués, d’alcooliques et de voleurs, laissant entendre que les soldats ukrainiens eux sont blancs de toute accusation de meurtre, de viol et d’assassinat. Jacques Blaud n’en parle pas, mais on commence à avoir des informations, des vidéos de soldats ukrainiens exécutant des soldats russes qui se rendaient. C’est ce qu’on appelle des crimes de guerre. L’obs, peu suspect de poutinisme, a diffusé un petit film sur YouTube qui le prouve[5]. 

Parmi les têtes de Turc de Jacques Baud, Caroline Roux et Jean-Dominique Giuliani 

Jacques Baud analyse aussi ce que sont les vecteurs de la doxa dominante et relève les mensonges éhontés de vendus comme Jean-Dominique Giuliani, à la tête de la fondation Robert Schumann, le père de l’Europe comme on dit, qui avait des amitiés avec le Vatican, les nazis et les recyclés du pétainisme. Caroline Roux, très faible intellectuellement, peu au fait des dossiers qu’elle traite est aussi accusée de dissimulation et de mensonges. Le ridicule Jean-Dominique Giuliani avait, pour servir ses employeurs, osé dire que les mouvements nazis ukrainiens avaient été soutenus en sous-main par la Russie de Poutine, avant qu’ils ne se retournent contre elle. Evidemment il avançait cette fable sans preuve aucune. J’ai même vu à la télévision la soi-disant spécialiste de la Russie de l’Université de Rennes, Cécile Vaissié affirme sans rire que les nazis ou néo-nazis en Ukraine n’existaient pas, elle ne dit pas qu’ils ne sont pazs nombreux ou peu importants, mais tout simplement qu’ils n’existent pas. Elle s’était déjà ridiculisée avec son ouvrage Les réseaux du Kremlin en France[6] pour lequel elle avait eu plusieurs procès en diffamation, là, elle atteint des sommets de désinformation et de nullité. Cependant le front de la propagande occidentale était en train de s’effriter. On a vu le très consensuel Vincent Hervouet, journaliste, chef du service étranger sur LCI, donc peu suspect de poutinisme commencer à émettre des doutes les origines et le déroulement de la guerre[7].

Qui a tué Anna Politkovskaïa ? 

L’ensemble de l’ouvrage est très convaincant, démontrant très clairement que Poutine n’est pas un dictateur fous assoiffé du sang ukrainien, ou qui voudrait reconstituer l’empire soviétique, également quand il montre comment la grille de lecture des Américains est dépassée, une simple caricature des démons de la Guerre froide. Mais quelques parties sont discutables. Par exemple quand Jacques Baud suppose que les meurtres de Politkovskaïa, de Litvininko ou de Nemtsov ne sont pas du fait du gouvernement russe mais de du crime organisé russe. Ce n’est pas que cette thèse soit fausse, mais il y a peu d’éléments pour la soutenir. Également il manque à cet ouvrage une analyse des relations entre la Russie et Israël qui a pris nettement ses distances avec Zelensky et l’Ukraine, non seulement à cause des fakes-news diffusées sur la pseudo-destruction du monument de Babi Yar, mais aussi à cause de la compromission de Zelensky avec les nazis ukrainiens. Si cet ouvrage est aussi important, c’est qu’on veut nous entraîner dans une guerre dont les buts sont très troubles et dont nous ne comprenons pas vraiment la logique qui se cache derrière la kyrielle des mensonges que la propagande occidentale accumule. 

Annexe sur le massacre de Kramatorsk (anonyme) 

Le massacre de Kramatorsk est actuellement monté en épingle par la presse occidentale, Le monde en tête, comme la preuve de la sauvagerie russe, mais il semble que la réalité soit toute différente. Cela fait plusieurs fois qu’on met en avant le fait que les régiments ukrainiens, le régiment Azov notamment à Marioupol, utilisent de civils comme boucliers humaines à la manière des Iraniens ou des Palestiniens. Plus il y a de morts, plus l’opinion mondiale qui se fie aux images, se range du côté des victimes bien réelles évidemment et de ceux qui les représentent. 

« Une autre réalité : « lors de son accusation contre la Russie d'une frappe de missiles sur la gare de Kramatorsk, le régime de Kiev a diffusé sur les réseaux sociaux des photos de lanceurs de missiles « Tochka-U » qui auraient participé aux exercices militaires russo-biélorusses de février 2022 « Détermination alliée-2022 ».

Cependant, il est à noter qu’aucune photo des exercices « Détermination alliée- 2022 » publiée par Kiev ne représente de systèmes de missiles russes. Les missiles tactiques « Tochka-U » dont des débris ont été retrouvés près de la gare de Kramatorsk sont utilisés uniquement par les forces armées ukrainiennes.

Selon les dernières informations, la gare ferroviaire de Kramatorsk a été frappée par une division de missiles des forces armées ukrainiennes depuis les environs du village de Dobropolyé, à 45 kilomètres au sud-ouest de la ville.

L'attaque du régime de Kiev contre la gare de Kramatorsk avait pour but de perturber l'exode massif des habitants de la ville afin de les utiliser comme « boucliers humains » pour défendre les positions des forces armées ukrainiennes, comme c’est le cas dans de nombreux autres villes et villages ukrainiens. » 

 

Donc non seulement les missiles tochka U sont Ukrainiens mais en plus, si il y a des réfugiés en EU, c’est entre autre car on évite de les bombarder donc on les évacue avant, de même que « l’ennemi », les Russes participent aux convois humanitaires et distribuent des denrées, ce qui est assez peu courant, regardez les autres guerres, « l’envahisseur » ne leur permet pas de partir se réfugier ni même évite les civils, rien qu’au Yémen , ils les bombardent sans que cela effleure qui que ce soit, à un moment il faut regarder les faits dans la globalité pour ne pas louper certaines perspectives importante qui relève de la simple manipulation de masse et de l’information. Et cela ne va pas s’arrêter car, autres fait, tout est fait pour éviter les négociations, en provenance des US. Les ficelles de ce conflit sont extrêmement limpides, l’Ukraine est prisonnière et un pion des intérêts géopolitique, malheureusement pour leur population. Accuser des actions qui n’existent pas est une technique de guerre efficace pour manipuler les émotions. Cela ne tient pas debout quand on regarde de plus près. »

 

On peut compléter ce témoignage par le petit film Les civils évacuent Marioupol grâce à l'avancée de l'armée russe et de la RPD qu’on trouve facilement sur Internet à l’adresse suivante :

https://www.youtube.com/watch?v=Td6w08uJlWs

 

PS : sur la démocratie en Ukraine 



[1] https://www.youtube.com/watch?v=BNzJo1XyUxI voir aussi https://lemediaen442.fr/fake-news-apres-le-massacre-de-timisoara-en-roumanie-celui-de-bucha-en-ukraine/ et https://www.profession-gendarme.com/lors-du-massacre-de-bucha-en-ukraine-un-cadavre-ressuscite/

[2] https://www.lefigaro.fr/international/des-images-montrent-des-soldats-ukrainiens-achevant-des-militaires-russes-20220407?utm_medium=Social&utm_campaign=echobox&utm_source=Facebook&origine=VWT16001&fbclid=IwAR1iJcLJg9oV0O_WAo9rt8GHuFGP3egD4uT4oKZVdopYmkcpUKpRW7-mdXw#Echobox=1649341371

[3] https://aoc.media/opinion/2022/03/31/ukraine-climat-problemes-politiques-de-lecologie-mobilisee/

[4] https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-le-yeti-voyageur-a-domicile/20140311.RUE9766/le-coup-d-etat-ukrainien-a-bien-ete-pilote-par-les-etats-unis-la-preuve.html Voir aussi le film Ukraine on fire de d’Igor Lapatonok et Oliver Stone qui date de 2016.

[5] https://www.youtube.com/watch?v=kY5hDv_f6nM

[6] Les petits matins, 2016.

[7] https://www.youtube.com/watch?v=obtYsW4_WUY

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Pendant que les Etats-Unis flambent, Trump veut envahir le Panama et le Groenland !

    J’ai toujours considéré Trump et Musk pour des imbéciles, sans avoir de sympathie d’ailleurs pour le gâteux Biden et son équipe de va-...