Récemment la purge menée par
Zelensky sous la direction de l’OTAN a fait s’interroger sur sa signification. Il
est bien trop tôt pour trancher définitivement sur ce sujet. Il est certain que
l’argument de la trahison dans un pays aussi corrompu que l’Ukraine ne tient
pas debout, comme il est sûr que cette purge montre une guerre à outrance au
sommet de l’Etat Ukrainien, situation qui reflète sans doute une profonde
division dans la société. Dès lors les hypothèses évoquées sont les suivantes :
– les militaires lassés de l’incohérence
de la stratégie imposée par l’OTAN et vendue par Zelensky, vont tenter de
réaliser un coup d’Etat contre lui pour tenter de mettre fin à une guerre ruineuse,
ce qui voudrait dire almler à la négociation pour sauver ce qui peut encore l’être.
D’autant que mêmes les Américains commencent à rechigner à livrer des armes ;
– l’OTAN pourrait également se
débarrasser de Zelensky, justement au nom de la lutte contre la corruption,
sachant qu’au moins un quart des armes livrées par les Occidentaux finissent
soit dans les arsenaux de l’armée russe ou de l’armée séparatiste. Mais cette
hypothèse est un peu douteuse dans la mesure où Zelensky est le champion de la
communication de l’OTAN, la mouche du coche qui tente avec plus ou moins de
succès de pousser les pays européens à lui donner de l’argent et des armés ;
– également une faction non pas
pro-russe, mais au moins pro-négociation qui aurait pu négocier en abandonnant
simplement le Donbass pour éviter la guerre, devenant de plus en plus importante,
pourrait tenter de se défaire de l’emprise des Américains sur le gouvernement
ukrainien.
Dans ce pays corrompu jusqu’à l’os,
Zelensky était apparu – bien que financé par Kolomoisky – comme celui qui pouvait
atteindre deux buts : lutter contre la corruption endémique et se réconcilier
avec les Russes en réglant la question du Donbass. Le moins qu’on puisse dire
est que ce programme n’a pas été réalisé. La raison en est simple, c’est que ce
n’est pas Zelensky qui l’a décidé, mais les Américains dont il est devenu le
simple porte-voix. En dehors des Européens, tout le monde se méfit de Zelensky,
notamment les Israéliens qui n’apprécient guère ses mensonges sur le massacre
de Babi Yar, mais également ses compromissions avec les nazis et néo-nazis qui
sont soutenus et financés par la CIA. Les pitreries de Zeelensky qui ordonne
que les Occidentaux de lui donner des armes et de l’argent en quantité toujours
plus importante, alors même qu’il n’a pas les hommes pour s’en servir,
commencent à agacer, notamment les Allemands qui ne voient guère d’issue à
cette stratégie de la terre brûlée que met en œuvre l’OTAN.
Nous
reproduisons ci-dessous l’article d’Elena Loginova qu’elle avait publié sur le
site Arrêt sur infos.
Elle explique les compromissions du personnage, et donc indirectement
pourquoi Zelensky n’a jamais tenu une ligne ferme dans la conduite des affaires
de l’Ukraine. On se souvient que dès le début du conflit il souhaitait des
négociations, or négociations cela veut dire un compromis, et le seul compromis
qu’il pouvait négocier à la fin février, c’était l’autonomie des républiques
séparatistes. Mais il a fait volte-face, ce qui ne peut s’expliquer que par la
pression des Américains et de l’OTAN, et non pas par des convictions
personnelles. L’Union européenne aété principalement choisie par l’OTAN pour
être la bailleur de fonds de cette guerre qui ne dit pas son nom, aux côtés des
Etats-Unis qui mènent la danse. Cette analyse des malversations de Zelensky,
qui sans la guerre l’auraient rattrapé et amené devant un tribunal[1],
montrent qu’après avoir été l’instrument de Kolomoisky qui semble aujourd’hui
en disgrâce auprès des Américains, il est devenu suffisamment autonome pour s’affranchir
de sa tutelle et se vendre à l’OTAN !
Blanchisseur officiel de l’oligarque Kolomoisky, lui-même
propriétaire des chaînes télévisées sur lesquelles se produisait ce pitre, cocaïnomane
reconnu, l’acteur Volodymyr Zelensky a fait irruption à la présidence
ukrainienne en 2019 sur une vague de colère publique contre la classe politique
du pays, y compris les dirigeants précédents qui ont utilisé des sociétés
secrètes pour cacher leur richesse à l’étranger.
Maintenant, des documents ayant fait l’objet d’une fuite
prouvent que Zelensky et son cercle proche ont eu leur propre réseau de
sociétés offshore. Deux d’entre elles, appartenant aux partenaires du président,
ont été utilisées pour acheter de coûteuses propriétés à Londres.
Les révélations proviennent des documents des Pandora
Papers, des millions de fichiers provenant de 14 prestataires de services
offshore qui ont été divulgués au Consortium international des journalistes
d’investigation et partagés avec des partenaires du monde entier, dont l’OCCRP.
Les documents montrent que M. Zelensky et ses partenaires
d’une société de production télévisuelle, Kvartal 95, ont mis en place un
réseau de sociétés offshore depuis au moins 2012, année où la société a
commencé à produire régulièrement des contenus pour des chaînes de télévision
appartenant à Ihor Kolomoisky, un oligarque poursuivi par des allégations de
fraude portant sur plusieurs milliards de dollars. Les associés de Zelensky se
sont également servis de ces offshores pour acheter et posséder trois
propriétés de premier ordre dans le centre de Londres.
Les documents montrent également que, juste avant son
élection, il a fait don de sa participation dans une société offshore clé, la
Maltex Multicapital Corp. enregistrée dans les îles Vierges britanniques, à son
partenaire commercial, qui allait devenir son principal assistant présidentiel.
Et bien qu’il ait renoncé à ses parts, les documents montrent qu’un arrangement
a rapidement été conclu pour permettre à la société offshore de continuer à
verser des dividendes à une société qui appartient désormais à sa femme.
Comédien et acteur célèbre depuis les années 2000, Zelensky
a commencé son ascension politique quelques années après avoir endossé le rôle
principal dans la satire politique « Serviteur du peuple », qui a commencé à
être diffusée sur le réseau de l’oligarque en 2015. L’émission mettait en scène
Zelensky dans le rôle d’un humble professeur d’histoire dont la diatribe
anti-corruption en classe est filmée par un étudiant, devient virale en ligne
et lui fait gagner un poste national.
Dans un cas où la vie imite l’art, Zelensky a fini par
remporter la présidence ukrainienne dans le monde réel, trois ans et demi
seulement après le lancement de l’émission, avec plus de 73 % des voix.
Zelensky a tiré parti de la colère générale du public contre
la corruption, mais sa campagne de 2019 a été marquée par des doutes quant à sa
bonne foi en matière de lutte contre la corruption, étant donné que sa campagne
a été stimulée par des médias appartenant à Kolomoisky – qui est accusé d’avoir
volé 5,5 milliards de dollars américains de sa propre banque et de les avoir
transférés à l’étranger de concert avec son partenaire, Hennadiy Boholiubov.
Dans le feu de la campagne, un allié politique du président
sortant Petro Porochenko a publié sur Facebook un tableau censé montrer que M.
Zelensky et ses partenaires de production télévisuelle étaient les
bénéficiaires d’un réseau de sociétés offshore qui auraient reçu 41 millions de
dollars de la Privatbank de M. Kolomoisky.
Cet allié, Volodymyr Ariev, n’a pas fourni de preuves, et ses accusations n’ont jamais été prouvées. Mais les « Pandora Papers » montrent qu’au moins certains des détails de ce prétendu stratagème correspondent à la réalité. Les documents divulgués montrent des informations sur 10 entreprises du réseau qui correspondent aux structures détaillées dans le tableau d’Ariev.
Les nouveaux documents montrent qu’une partie du réseau
était gérée avec l’aide de Fidelity Corporate Services, une société de conseil
offshore qui était l’une des 14 entreprises dont les documents font partie de
la fuite des « Pandora Papers ». Les documents montrent que Zelensky et ses
partenaires ont utilisé des sociétés basées dans les îles Vierges britanniques
(BVI), au Belize et à Chypre.
Deux des associés de Zelensky dans le réseau offshore, qui
faisaient également partie de sa société de production télévisée, occupent
aujourd’hui des postes puissants. Serhiy Shefir est le principal assistant
présidentiel de Zelensky, tandis qu’Ivan Bakanov dirige le Service de sécurité
de l’Ukraine.
Ces postes puissants comportent également des risques.
Serhiy Shefir a échappé de justesse à une tentative d’assassinat lorsque sa
voiture a été la cible de tirs à l’extérieur de Kiev le 22 septembre. Il est
sorti indemne, mais son chauffeur a été blessé.
Zelensky s’est engagé à plusieurs reprises à lutter contre les oligarques. Le lendemain de l’attaque contre Shefir, le parlement du pays a adopté un projet de loi visant à créer un registre des oligarques et à leur interdire de financer des partis politiques ou de participer à des privatisations. M. Zelensky a déclaré que l’attentat contre M. Shefir recevrait une réponse forte et n’influencerait pas sa lutte contre les intérêts particuliers.
Un porte-parole de Zelensky s’est refusé à tout commentaire.
Shefir et Bakanov n’ont pas répondu aux questions.
Les documents contenus dans les Pandora Papers contiennent
également des détails qui rejoignent des allégations plus larges de
machinations offshore formulées contre Zelensky et ses partenaires pendant
l’élection de 2019.
Pendant la campagne, le député pro-Porochenko Ariev a
affirmé que Zelensky et ses partenaires étaient les bénéficiaires d’un réseau
offshore de sociétés ayant reçu 41 millions de dollars de paiements provenant
de Privatbank, l’institution financière ukrainienne que l’oligarque Kolomoisky
aurait pillée.
Les allégations d’Ariev ont été détaillées dans un graphique
qu’il a publié sur Facebook et qui montre un réseau complexe de transactions
entre des couches de sociétés basées dans des paradis offshore, notamment les
îles Vierges britanniques, Chypre et Belize. Le graphique montre que l’argent circule
de la banque, via une série d’entités fictives, vers des sociétés qui
appartiendraient à Zelensky et à ses associés.
Ariev n’a pas fourni de documents pour étayer ses
affirmations.
Cependant, les documents des Pandora Papers fournissent la
première corroboration d’éléments de son allégation : que 10 des sociétés qui
auraient reçu l’argent appartenaient réellement à Zelensky et à ses associés.
Cette information n’avait pas été rendue publique auparavant.
Les nouveaux documents ne corroborent toutefois pas les affirmations d’Ariev selon lesquelles les filiales ont reçu des fonds de la Privatbank de Kolomoisky. Ils ne fournissent que des informations fragmentaires sur la manière dont l’argent circulait dans le réseau offshore de Zelensky et de ses partenaires. Les flux financiers qui ressortent des documents semblent être liés à leur activité de production télévisuelle, dont Kolomoisky était un client.
Zelensky entouré par deux de ses commanditaires américains, Antony Blinken, secrétaire d'État américain, et Lloyd Austin, ministre américain de la Défense
Elena Loginova Source : Arrêt sur Infos.
[1] https://www.humanite.fr/monde/ukraine/ukraine-volodymyr-zelensky-piege-par-les-pandora-papers-723110
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