jeudi 27 octobre 2022

Crimes de guerre et mise en scène en Ukraine

  

Le centre commercial Galaktica bombardé par les forces ukro-atlantistes, le 24 août 2022 

Pendant que les médias atlantistes daubent sur des crimes de guerre extrêmement douteux dans la ville d’Izum, ils ne disent rien des bombardements des forces de l’OTAN sur les quartiers résidentiels de la ville de Donetsk, faisant plusieurs morts et plusieurs blessés le 17 septembre 2022[1]. Pour ceux qui voudraient plus de détails sur cette ignominie il suffit de se rendre sur la page Facebook de Eva Karene Bartlett. Les tirs otaniens atteignent aussi régulièrement la ville de Belgorod qui est clairement en territoire russe. Les journalistes du Monde qui doivent sans doute considérer les morts civils de Donetsk comme des riens, préfèrent relayer complaisamment les jérémiades de Josep Borrell, le valet des Etats-Unis qui est censé représenter l’Union européenne avec des mensonges gros comme le bras, et qui nous dit que c’est une honte que les Russes bombardent des barrages et des centrales électriques. Oubliant au passage que le bombardement des centrales électriques a pour objet de paralyser les trains et donc de rendre difficile l’arrivée des troupes ukro-atlantistes en renfort, mais aussi que la destruction de barrages d’eau est une arme contre la concentration de ces mêmes troupes dans le nord de Kherson qui est d’un enjeu crucial pour la suite des opérations. Josep Borrel oublie également de nous parler des bombardements réguliers otaniens sur la centrale nucléaire de Zaporojie. A y regarder de plus près, on s’aperçoit que la ville de Donetsk elle aussi est bombardée régulièrement depuis au moins 2014, depuis que cette région – cœur de la rébellion – a choisi la voie de la sécession d’avec Kiev. Les habitants de la ville parlent de bombardements avec des obus à sous-munitions. Non seulement ces tirs impliquent l’OTAN qui fournit les canons et les servants de ces engins de morts, mais ils utilisent des obus à sous-munitions qui sont normalement interdits d’utilisation dans un conflit militaire[2]. 

Bombardement sur Donetsk le 17 septembre 2022, un crime de guerre honteusement oublié par les médias occidentaux 

Zelensky et sa clique mentent autant qu’ils peuvent, ils ont à vrai dire un héritage ukrainien à entretenir depuis les pogroms du début du siècle et leur alliance avec les nazis. Encouragés par l’OTAN et les Etats-Unis qui en matière de mensonges sont depuis de longues années dans la lignée de Goebbels, les voilà qu’on monte en épingle un faux charnier. Cette fable est éventée depuis Timisoara en décembre 1989 quand on a inventé de faux crimes et qu’on les a attribués à Ceausescu histoire de démontrer que les régimes communistes étaient encore plus mauvais qu’on le savait. Un journaliste de TFI annonçait triomphalement : « Ceaușescu, atteint de leucémie, aurait eu besoin de changer son sang tous les mois. Des jeunes gens vidés de leur sang auraient été découverts dans la forêt des CarpatesCeausescu vampire ? Comment y croire ? La rumeur avait annoncé des charniers. On les a trouvés à Timișoara. Et ce ne sont pas les derniers »[3]. Au passage on admirera la technique journalistique qui compare Ceausescu à un vampire, ce qui nous renvoie à l’idée que Poutine est fou. Tout cela se révéla être complètement faux[4]. Peu importe, le mal était fait et l’opinion manipulée essentiellement par les Américains était contaminée par l’idée passagère de ces crimes. Par la suite on oublia cette affaire, et on omit généralement de faire le rapprochement entre la mise en scène des crimes de Timisoara et sa dénonciation. Rapprochons cela pour en comprendre les enjeux d’abord des mensonges de Colin Powell justifiant l’intervention étatsunienne en mentant effrontément sur le fait qu’il aurait possédé la preuve que Saddam Hussein développait des armes de destruction massive. Avant que le mensonge ne fût avoué, les journalistes du monde entier avaient suivi comme des moutons son analyse[5]. Les Américains sont de très grands menteurs, comme la clique de Zelensky. C’est ce qui rapproche toute cette engeance des nazis. Mais personne n’eut l’idée en Occident de juger cette canaille étatsunienne pour crimes de guerre en Irak, une guerre qui fit au moins un million de morts, principalement des civils. Aujourd’hui c’est encore pareil, on a recommencé à inventer des massacres à Boutcha[6] et à Marioupol[7], oubliant de relayer tout ce tintamarre avec les mensonges antérieurs qui décrivent finalement un système bien rodé de désinformation. Ici le but était de couvrir les crimes de guerre des néo-nazis ukrainiens qui, comme chacun le sait, sont un modèle de déontologie guerrière. Et voilà qu’aujourd’hui on recommence en mettant en scène un pseudo charnier à Izum. Mon point de vue n’est pas ici de dire que les Russes ne sont pas capables de crimes de guerre, les soldats restent des soldats, mais c’est plutôt de dénoncer la propagande de l’OTAN, de son valet Zelensky et surtout les relais peu scrupuleux des journalistes.  

Les forces de Kiev éventrant un cimetière pour faire croire à un charnier 

On utilise donc la même technique qu’à Timisoara et qu’à Boutcha, c’est la marque des Américains. On fait semblant de découvrir un charnier à Izum. Mais en vérité comme les images le montrent, le soi-disant charnier est un cimetière et non une fosse commune, avec des croix et des identifications des corps dans la plupart des cas. Il est tout à fait possible qu’y soit enterré aussi des soldats russes morts au combat. Un charnier serait une fosse commune où les cadavres seraient jetés sans discernement pour cacher un crime. Ce soi-disant charnier est donc un lieu où furent enterré plutôt proprement des soldats ukrainiens tués au combat et des civils victimes collatérales des tirs ukrainiens sur la ville. Pourquoi cette fable ? Et pourquoi la gobe-t-on ? D’abord pour faire croire que les Russes seraient des sauvages – contrairement aux soldats ukrainiens qui eux respecteraient les lois de la guerre. Cela justifierait encore plus l’implication douteuse de l’OTAN qui représenterait la civilisation. Ensuite il s’agit de faire croire qu’Izum a été libérée de l’occupation russe, alors qu’elle est maintenant occupée par la soldatesque ukrainienne et que le SBU a commencé à faire son travail de filtration pour éliminer les opposants à Kiev et à l’OTAN. Ce faux charnier permettra sans doute au SBU de dissimuler le résultat de ses propres crimes[8]. Le problème n’est pas tant que l’OTAN et la clique de Zelensky mettent en scène de tels mensonges, mais plutôt que les journalistes les relais sans précaution comme des vérités révélées, comme ils l’ont fait pour Timisoara et comme ils l’ont fait pour l’Irak avant que la lumière soit faite. Il faut bien s’en persuader, l’Ukraine a toujours été un pays à part, un modèle pour les nazis. Fait de bric et de broc il a été contraint de s’inventer un passé mythique. Ce qui nous fait douter que le charnier d’Izum soit le fait des Russes n’est pas qu’on croit à la probité des soldats russes, mais plutôt que le gouvernement de Zelensky a interdit à l’ONG Amnesty International de venir se rendre compte par elle-même de la réalité des assertions ukrainiennes, ce qui renforce notre quasi-certitude d’un montage grossier. Mais il est probable que les médias occidentaux passeront sous silence cette nouvelle infraction ukrainienne à la démocratie la plus élémentaire[9]. 

 

On a surpris le 14 septembre 2022 le comédien Zelensky protégé par un soldat portant un insigne nazi. Le nazisme est le fond du nationalisme ukrainien, et celui-ci fait de l’OTAN son complice. Autrement dit, il n’y a pas de nationalisme ukrainien qui ne soit initié et poussé par des nazis et soutenu idéologiquement par Washington. Ce n’est pas une nouveauté, on a vu abondamment les croix-gammées à Marioupol, on a vu le buste du nazi Stepan Bandera sur le bureau du ministre de la défense ukrainien. Les Etats-Unis et l’OTAN ont toujours encouragé les régimes fascisants pour consolider l’Empire, en Amérique latine ou en Asie. C’est un fait. Comme aujourd’hui ils soutiennent Zelensky – ou plutôt ils l’inventent – naguère ils soutenaient Pinochet, ou ils embauchaient Ben Laden pour détruire l’Afghanistan, pays qui semblait alors promis à une modernisation rapide avant que ce dernier ne s’émancipe et ne se retourne contre ceux qui l’avaient formé. La communication et le mensonge sont les pièces maitresses de leur guerre. Cette guerre menée par les Etats-Unis commence vraiment à sentir mauvais. Mais des nazillons en Ukraine, il y en a beaucoup, jusqu’au plus haut niveau. Zaluznhy le chef des forces armées ukrainiennes, celui là même qui a le buste de Stepan Bandera sur son bureau a été filmé arborant un bracelet décoré de la croix gammée. On a bien essayé de dire que la photo avait été trafiquée, mais cela n’a convaincu personne en dehors du cercle restreint de ceux qui veulent croire tout ce qu’on leur raconte pourvu que cela coïncide avec la pensée dominante. Zelensky trouve tout cela très « cool » de célébrer les nazis et Bandera, il n’est pas très regardant et ne se gêne pas pour balancer les mensonges les plus grossiers. On dit maintenant menteur comme un Ukrainien ou menteur comme Zelensky, pour désigner ceux qui dépassent les bornes de la décence médiatique. 

 

Au mois d’octobre 2022, un petit film circulait également sur Internet pour montrer comment les Ukrainiens, au mois d’octobre, fabriquaient les reportages sur les misères déclenchées par les frappes « criminelles » russes sur les pauvres malheureux civils. Je vous en conne le lien en note[10]. Cela rejoint la mise en scène des soi-disant découvertes des charniers ici ou là, Boutcha ou Izum. Parmi les manières de trafiquer l’information, il y a celle de la taire tout simplement, cela fait des années que l’armée ukrainienne bombarde les zones résidentielles des villes du Donbass. Mais plus récemment ils bombardent les villes de la Russie comme Belgorod par exemple qui reçoit son lot quotidien de bombes gracieusement fournies par les Occidentaux. Ce qui fait des morts, bien évidemment, mais nos médias font le black-out. Ce sont pourtant des crimes de guerre, comme les Etats-Unis en ont commis des centaines de milliers un peu partout dans le monde depuis 1945. Songe-t-on à les juger ? Non, la Cour pénale est réservée aux ennemis des Etats-Unis et à personne d’autre. De la même manière, sur ARTE, on passera un reportage sur Marioupol en filmant la ville abimée, mais sans montrer la reconstruction qui avance pourtant rapidement. Le monde pourtant à la pointe des médias pour la guerre se rend compte de l’impasse dans laquelle il se trouve. Il voudrait bien que l’Ukraine soit un modèle de démocratie, ce qui justifierait son choix atlantiste. Mais il est obligé de constater que cela n’est pas conforme à la réalité. A petits pas ce quotidien sournois commence à dénoncer des atteintes féroces à la liberté d’expression la plus élémentaire[11]. 

Les Ukrainiens fabricant de l’information à l’usage des consommateurs occidentaux 

Cette évolution doit-elle nous étonner ? Pas vraiment. En 2014 The Gardian, journal britannique peu suspect de russophilie, dénonçait les manigances des Américains, manigances visant à déstabiliser l’Ukraine en s’appuyant sur des nazis, avec comme but de pousser les Russes à intervenir de façon à les faire apparaitre pour des fauteurs de guerre et renverser la charge de la preuve en matière de colonisation ou d’impérialisme. Avancer masquer est nécessaire aux Américains, non pas parce qu’ils seraient fondamentalement fourbes, mais parce qu’ils sont prisonniers d’un narratifs qui leur fait justifier leurs actes criminels au nom de la morale et du droit. Et cette fable ne peut être soutenue qu’en tordant les faits, donc en utilisant les médias occidentaux pour tromper le public et garder un niveau d’adhésion qui soit suffisant pour pouvoir continuer. L’important n’est pas que les journalistes croient aux mensonges qu’ils colportent, comme par exemple Benoit Vitkine, confusionniste intéressé, faisant œuvre de bassesse quotidienne au journal Le monde, l’important est de leur laisser croire qu’ils mentent pour la bonne cause. 

  

Les journalistes occidentaux ne verront que ce qu’ils veulent bien voir, hémiplégiques, ils s’obstinent à nier que l’essence même du régime ukrainien, sous contrôle des Américains, est nazie. Dans ce tri de l’information, on mettra en avant uniquement les débordements de l’armée russe, le plus souvent sur la base d’informations douteuses qui émane du ministère de l’information ukrainien qui a la triste réputation d’être encore plus menteur que Joseph Goebbels. Les méthodes de la SBU qui enlève et torture les opposants sont systématiquement passées sous silence, ou reléguées dans un coin de page, noyées derrière d’autres informations. Vous ne trouverez rien dans Le monde sur ce sujet sensible, alors que c’est plutôt bien documenté, avec des films et des témoignages fiables[12]. Mais si on peut toujours les remettre en question au motif qu’ils seraient intéressés et orientés, il est plus difficile de nier le contenu même de la Constitution ukrainienne de 1996. C’est imprimé, noir sur blanc. La référence à la race comme fondement du nationalisme ukrainien y est inscrite en toutes lettres. Parler de pureté raciale en Ukraine, connaissant le passé sulfureux et nazi de cette contrée, c’est tout de même très osé. Cette tendance a été renforcée par les lois de 2021 qui ont fait des russophones des citoyens de seconde zone, avec des droits restreints[13]. Tout converge pour montrer que si les Américains manipulent les nazis ukrainiens, ceux-ci ont, en échange de leurs services, poussé leurs pions dans le sens des idées de Bandera. 

 

Ce ne sont pas des cas isolés ou des erreurs, c’est un système politique qui est en question. Le 15 octobre 2022, Zelensky décernait au criminel de guerre nazi Miroslav Simchitch le titre de Héros de l’Ukraine au motif qu’il avait passé 32 ans dans les camps soviétiques. Mais on oubliait de dire de cette canaille avait été arrêtée pour avoir personnellement ordonné l’extermination de la population polonaise de la localité de Pisten, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Zelensky, tout ignare et clown qu’il est, ne peut pas ignorer cette réalité. C’est donc bien en conscience qu’il appuie le narratif ukro-nazi qui consiste à dire que les criminels de guerres nazis ukrainiens ont été les victimes des « rouges » ou des Russes, et donc que par essence, ils ne peuvent pas être mauvais, et restent de bons patriotes. 


[2] https://www.donbass-insider.com/fr/2022/09/17/armee-ukrainienne-bombarde-le-centre-de-donetsk-avec-des-canons-francais-faisant-quatre-morts-et-huit-blesses-parmi-les-civils/ 

[3] Jean-Claude Guillebaud, « Roumanie : qui a menti ? », Le Nouvel Observateur,‎ 5 avril 1990

[4] https://www.monde-diplomatique.fr/1990/03/RAMONET/18658

[5] https://www.letemps.ch/monde/armes-destruction-massive-mensonge-colin-powell-basculer-diplomatie-internationale

[6] https://www.donbass-insider.com/fr/2022/04/04/ukraine-le-massacre-de-boutcha-un-timisoara-a-lukrainienne/

[7] https://www.donbass-insider.com/fr/2022/03/22/marioupol-les-civils-denoncent-les-crimes-des-combattants-du-regiment-neo-nazi-azov/

[8] https://www.donbass-insider.com/fr/2022/09/16/boutcha-2-0-a-izioum-lukraine-utilise-des-civils-tues-par-des-bombardements-et-les-tombes-de-ses-soldats-pour-jouer-la-carte-du-massacre/

[9] https://www.lelibrepenseur.org/selon-le-journal-kronen-zeitung-kiev-interdit-a-amnesty-international-daller-enqueter-sur-le-charnier-dizyum/

[10] https://twitter.com/LoetitiaH/status/1580458668252069888?fbclid=IwAR1xqZgPimuTEZgAgdPGrX_83Q2mAiyhjwbvAw3ERzJ5XB3zPRloWNf_gjk

[11] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/17/a-la-television-ukrainienne-le-difficile-equilibre-entre-censure-militaire-et-expression-du-pluralisme_6146092_3210.html

[12] Voir par exemple ce témoignage sur LCI, chaîne ouvertement russophobe, on y voit un soldat ukrainien nous dire qu’à Marioupol, les Russes c’était au moins 70% de la population et que celle-ci était pour un rattachement à la Russie. https://www.youtube.com/watch?v=SarE60gT0Ds

[13] Jacques Baud, Opération Z, Max Milo, 2022.

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