jeudi 22 décembre 2022

L’Ukraine, ses mensonges et la réécriture permanente de l’histoire

 

Olena Zelenska entre deux messages publicitaires aime étaler sa russophobie 

Comme on le dit de plus en plus, les médias dominants étant défaillants, nous avons un devoir de réinformation, c’est une manière de combattre le fascisme rampant, le vrai. On reconnait un pays fasciste à la quantité de mensonges qu’il produit, et à la prétention qu’il a à réécrire l’histoire au mépris d’une réalité connue de tous, les nazis allemands le faisait, puis l’URSS au temps de Staline travaillait dans ce sens. Ante Ciliga, communiste yougoslave, avait écrit un ouvrage puissant sur ce thème, Au royaume du mensonge déconcertant[1]. L’Ukraine est aujourd’hui devenu le pire modèle en ce sens, comme si elle était la fille de l’Allemagne nazie et de l’URSS de Staline. Tout ce que racontent les Ukrainiens qui sont plus ou moins d’influence est frappé d’inanité parce qu’il s’agit d’un mensonge éhonté destiné à orienter les consciences vers un récitatif qui les confortent dans leur pouvoir. A y regarder de près, ces mensonges ne sont pas seulement justifiés par l’état de guerre, mais ils ont principalement pour raison un racisme basique qui fait des Russes une race à parti virulente et criminelle, peu amendable, toujours prête à suivre le premier dictateur venu. Posant à Londres où elle vit, la menteuse Olena Zelenska, épouse du menteur en chez Zelenski a déclaré devant des journalistes britanniques naïfs : « La violence sexuelle est la manière la plus cruelle, la plus animale de prouver sa domination sur quelqu'un. Et pour les victimes de ce type de violence, il est difficile de témoigner en temps de guerre, car personne ne se sent en sécurité. En fait, les épouses des militaires russes encouragent cela, elles disent : ‘Allez-y, violez ces femmes ukrainiennes, mais ne me dites rien, ne me racontez rien.’ »[2] Elle a oublié que pour ce type de mensonges grossiers Lyudmila Denisova, la commissaire ukrainienne aux droits de l’homme avait dû démissionner[3]. Cependant l’essentiel n’est pas tout à fait dans la réalité supposée ou non des viols, mais plutôt dans le fait que Zelenska à travers ce mensonge nous indique que les Russes sont des sortes d’animaux sans conscience – contrairement aux gentils Ukrainiens qui respectent à la lettre les codes de déontologie guerrière – et que pire encore les Russes violeraient les Ukrainiennes pour faire plaisir à leurs femmes qui seraient encore plus bestiales qu’eux-mêmes ! Au passage la propagande ukrainienne montre qu’elle est travaillée par la question sexuelle ! 

 

Selon le narratif ukrainiens, les Russes et pire encore les Soviétiques qui ont lutté contre les nazis sont mauvais fondamentalement, mais qui cumulaient le tort d’être à la fois russes et communistes quand ce n’était pas Juifs. Il faut donc même cacher qu’ils ont eu un jour une utilité dans la guerre contre les nazis allemands. A Kiev on a donc débaptisé la rue du Maréchal Rodion Malinovski qui était un héros de la Seconde Guerre mondiale, pourtant d’origine ukrainienne, et on lui a donné le nom de rue des héros du bataillon Azov ! En outre on a accompagné cette décoration indigne de l’insigne de la division Das Reich. Cela ne semble pas choquer les consciences occidentales celle de cet imbécile de Benoît Vitkine qui pendant ce temps veut bien regarder ailleurs en attendant que Le monde veuille bien publier ses articles stupides. On glisse rapidement sur le fait que les « héros du bataillon Azov » qui ne sont pas morts et qui ont été faits prisonniers par l’armée russe et de la République de Donetsk, étaient recouverts de tatouages fait de croix gammées et de symboles nazis. Ils ne sont pas les seuls. Artem Bonov, le chef de police de Kiev qui passe son temps attaquer ceux qui pensent mal est lui aussi recouvert de symboles nazis sur tout le corps comme on peut le voir sur la photo qu’il a complaisamment laissée prendre de ses graisses. Ces réalités cruelles qui ne gênent pas Bernard Henry-Lévy, sont pieusement cachées par la presse occidentale et principalement en France par Le monde. Il ne faut pas désespérer la bonne conscience occidentale à qui on fait croire qu’elle se situe dans le camp du bien. Il faut ajouter que sur les réseaux sociaux, Facebook, Instagram et quelques autres, les dénonciations des nazis ukrainiens sont bannies et censurées par les robots sans conscience qui les traquent le jour et la nuit. La simple publication d’une photo de nazis ukrainiens avec la croix gammée tatouée et le drapeau orné de Svastika, même sans commentaire vous vaut un bannissement de trente jours pour discours « haineux ». Tout est fait pour nier le rôle que les Russes ont joué dans la Seconde Guerre mondiale. C’est tout juste si on ne nous dit pas que ce sont les Ukrainiens qui ont libérés les Allemands de la dictature nazie. 

Artem Bonov Chef de la police de Kiev 

Au-delà de la volonté manifeste de désinformer des médias occidentaux, il y a cette complaisance pour un régime ouvertement fasciste dont les héros sont des nazis avérés et qui use d’un racisme plus ou moins ouvert pour diaboliser leurs ennemis. Volodymyr Yermolenko, Ukrainien, journaliste et raciste, explique benoîtement dans Libération – le journal à la pointe de l’antiracisme en France, mais soutien du racisme ukrainien – que les Russes ne sont pas tout à fait des êtres humains. Il nous explique que « le sentiment d’impunité » est inhérent à la culture russe, et il ajoute stupidement : « Dans ses romans, et notamment Crime et châtiment, Dostoïevski inscrit l’idée dangereuse dans la conscience russe que l’on peut commettre un crime sans subir un vrai châtiment de la part des hommes. J’assume de dire que Dostoievski opère une romantisation de l’assassinat »[4]. Passons sur le fait que Yermolenko est un âne qui n’a pas lu correctement Dostoïevski pour écrire ce qu’il écrit sur le sentiment d’impunité des Russes, c’est juste le contraire. Il parle sans savoir. Mais ce qui est grave c’est que non seulement il essentialise l’âme russe comme l’incarnation du mal – l’OTAN et l’Ukraine représentant le bien au contraire – mais il met en accusation toute la culture russe. C’est comme ça que les nazis allemands justifiaient le fait de brûler les livres écrits par des juifs et qui étaient la perversion de la jeunesse[5] ! Les autorités ukrainiennes, Zelensky en tête bien entendu, ont ordonné l’éradication de tous les livres publiés en russe, écrits par des écrivains russes, y compris Tolstoï, Pouchkine et Dostoïevski, et publiés en Russie, ce sont des centaines de milliers de livres qui seront détruits, ainsi que l’a admis Oleksandra Koval, directrice de l'Institut ukrainien du livre[6]. « C'est vraiment de la littérature très nocive, ça peut vraiment influencer les opinions des gens. Par conséquent, mon opinion personnelle est que ces livres devraient également être retirés des bibliothèques publiques et scolaires. Ils devraient probablement rester dans les bibliothèques universitaires et scientifiques pour que les spécialistes étudient les racines du mal et du totalitarisme », a ajouté Koval. La presse occidentale ne donne pas d’importance à ce mouvement de purge qui rappelle Joseph Goebbels, car cela révélerait la vraie nature du système politique ukrainien, et il deviendrait un peu plus compliqué de présenter celui-ci comme la pointe avancée de la démocratie contre la barbarie. Les Ukrainiens qui se croient tout permis en Occident ne relâche pas la pression. Voilà le consul Ukrainien Andrii Kartysh a tenté de faire annuler la représentation de Boris Godounov à la Scala de Milan, accusant celle-ci de faire de la propagande pour Poutine[7] ! Non seulement le sujet de cet opéra célèbre est de Pouchkine, mais en outre sa musique est de Moussorgski ! En vérité tenter de faire déprogrammer cette œuvre est à la fois une manière de faire parler de l’Ukraine, mais aussi tenter de camoufler la grandeur de la culture russe par rapport à une culture et une identité ukrainienne qui peinent à exister. En février dernier, l’Occident frappé par l’émotion avait déjà cédé et fait retirer la direction de l’orchestre de la Scala de Milan à Valery Gergiev[8]. Mais les temps ont changé, et les Occidentaux sont de moins en moins empressés de souscrire aux oukases russophobes des ukrainiens qui commencent à fatiguer. 

 

Deux pelés et trois tondus ukrainiens manifestent devant la Scala de Milan

Cette débauche fascisante d’interdiction, de censure, d’autodafé vient du fait que l’Ukraine n’a jamais été un pays et encore moins une nation, jusqu’à une date récente la Pologne réclamait une partie de l’Ukraine, ce morceau de la Galice qu’elle rêve de voir revenir dans son giron. Cette création récente et bureaucratique qui date de 1991, a toujours eu le besoin de s’incarner dans une forme de nationalisme aussi ubuesque qu’inconsistante. Et donc quand l’Ukraine traque la culture russe, quand elle réécrit l’histoire de sa nation qui n’a jamais existé, elle crée un mythe qui grâce à la guerre peut s’incarner. Diaboliser l’ennemi d’une manière raciste en laissant croire que l’âme russe est fondamentalement brutale et criminelle, fait partie du programme « conspirationniste » de l’Empire. Ce programme politique autorise finalement tous les mensonges et les traficotages de la réalité pour peu qu’il permette de justifier l’éradication des peuples récalcitrants, aujourd’hui les Russes, demain les Chinois. Peut-être est-ce ainsi que toutes les nations se sont construites, mais le plus étrange dans le cas de l’Ukraine c’est que cette entreprise de type fasciste soit soutenue en sous-main par l’Occident au nom de la bataille pour la démocratie, et cette maladie touche également la gauche, cette gauche qui est déjà totalement larguée sur les autres domaines, que ce soit l’immigration, l’Europe ou même l’économie. En Allemagne, contrairement à la France, il y a depuis des mois des manifestations pour la paix, et Oskar Lafontaine, contrairement à la France insoumise et au PCF a tenu des propos virulents sur le soutien de l’Occident à l’Ukraine et a souligné la nécessité de sortir de l’OTAN rapidement de l’OTAN si on ne voulait pas devenir complètement les vassaux des Etats-Unis[9]. Comment interpréter cela ? N’est-ce pas parce que l’Empire américain considère déjà que l’Ukraine est sa pointe avancée dans la conquête du reste du monde qu’il tolère ce fascisme sournois ? Il est vrai que les Etats-Unis ont colporté les pires mensonges de l’histoire d’une nation – souvenons-nous de la petite fiole agitée par Colin Powell devant les représentants des pays membre de l’ONU – et qu’ils se sont toujours comportés en niant l’existence d’autres cultures que la culture anglo-saxonne abâtardie par sa transplantation outre-Atlantique. Ce peuple peu glorieux n’a jamais gagné de véritable guerre sur son sol, mais par contre a usé d’une supériorité militaire extravagante pour éradiquer tout ce qui gênait son projet, à commencer par le génocide des Amérindiens, exterminés à 85% ou 95% lors de la si peu glorieuse Conquête de l’Ouest[10]. Comme les Ukrainiens aujourd’hui le font avec les Russes, ils présentaient dans leurs livres et leurs films les Amérindiens comme des sauvages cruels et essentiellement mauvais, alors qu’ils les avaient quasiment exterminés, qu’ils avaient volé leurs terres, qu’ils les avaient parqués dans des réserves. Sans parler des Africains qu’ils avaient réduits en esclavage dans ce pays fondé sur l’idée de démocratie. Ce pays né de la honte avait cependant un gros avantage sur les Ukrainiens, ils affrontaient des peuples extrêmement faibles que personne ne songeait à aider. Tout cela me direz-vous ça n’a rien à voir avec l’Ukraine. C’est faux car les Etats-Unis ont une longue habitude du mensonge et de la manipulation de l’information. Certes tous les politiciens ont menti de tout temps, c’est universel. Mais les Etats-Unis ont fait du mensonge une véritable industrie. On sait qu’avant de rentrer en guerre contre l’Allemagne nazie, ils la ménageaient, une partie de l'opinion pensant même s’allier avec eux contre les Soviétiques, avec pour but déjà de mettre la main sur le pétrole russe. Mais Pearl Harbor changea obligatoirement le discours et le camp de l’intervention militaire américaine dans la guerre devint majoritaire. Sans même parler des intérêts américains qu’il fallait préserver en Europe en évitant une trop large victoire des troupes soviétiques. 

Des Russes saluant la victoire contre l’Allemagne à Stalingrad 

Volodymyr Viatrovytch « historien ukrainien » travaille à la réécriture de l’histoire, ce qui est par parenthèse un sport national en Ukraine. Il travaille à la propagande de son pays. L’idée est que certes les Soviétiques ont bien participé à la défaite des nazis allemands, mais qu’en réalité sans l’aide des Etats-Unis, à la fois parce qu’ils ont prêté de l’argent à l’URSS et parce qu’ils ont ouvert un front à l’Ouest, cette défaite n’aurait pas eu lieu[11]. Evidemment Viatrovytch est ukrainien, donc un menteur professionnel. Car en effet la bataille de Stalingrad qui est le début de la fin pour les nazis allemands a été gagnée sans l’aide de quiconque et au prix de centaines de milliers de morts russes. Le malhonnête continue en disant que si les Soviétiques ont eu autant de morts dans leur Grande Guerre Patriotique, ce n’est pas par bravoure mais parce que les Russes considéraient que la vie humaine était de très faible valeur ! « Les 20, 30, 40 millions de morts reflètent non seulement la contribution de l’URSS à la victoire, mais aussi le peu de valeur que le régime accordait aux vies humaines. Aucun commandant sur le front occidental ne se serait permis une telle attitude vis-à-vis de la vie humaine comme le maréchal Joukov, surnommé maréchal « Viande », dit encore Viatrovytch. Dans la foulée il minimise la collaboration des Ukrainiens avec les nazis et donc à la solution finale. Il continue dans la même veine en disant que Stepan Bandera n’a jamais été nazi, mais qu’il a été victime de la propagande soviétique ! Ce qui est complètement faux puisque les Américains lui éviteront d’être jugé, en échange de quoi il fomenta des attentats pour leur compte, avant d’être exécuté par le KGB. Cette réécriture de l’histoire récente d’essence révisionniste si elle est mondiale, prend un tour plus aigu dans l’Ukraine en guerre. Les gens de gauche qui chez nous font semblant de combattre un fascisme qui n’existe plus qu’à l’état résiduel, feraient bien de comprendre qu’en soutenant le corrompu Zelensky et les nazis qui l’entourent, ils travaillent indirectement pour le négationnisme et font le jeu de l’OTAN à force de répercuter la désinformation atlantiste. 

 

LCI s’est mise au goût du jour, on savait déjà la chaîne très atlantiste, zelenskienne et russophobe. Présidée par Gilles Pellisson, ancien président de EuroDisney, elle collabore avec Le monde, pour se donner un air de sérieux en relayant des mensonges de plus en plus grossiers. Mais ces jours derniers elle a franchi un palier en mettant en scène le racisme fondateur du nationalisme ukrainien. Le 29 novembre dernier, Alla Poedi Naidych, « experte » autoproclamée de la question ukrainienne, pour laquelle elle se bat courageusement, mais de très loin, bien au chaud, n’y a pas été avec le dos de la cuillère[12]. Cette femme dont le visage reflète une stupidité profonde, a commencé par traiter les Français de lâches, puis ensuite elle s’est mise à comparer les Russes avec des cafards, avant de les comparer à des rats. Je ne vous dis pas le tollé que cela aurait provoqué dans Le monde si Zemmour avait traité par exemple les Algériens ou des Africains de cafards. On l’aurait tout de suite écroué. Mais quand on est ukrainien on peut tout se permettre, ceux qui ont le malheur d’émettre des réserves sur cet essentialisme stupide sont renvoyés dans les cordes. Vous me direz qu’elle est blonde, sans doute même reteinte. Mais ce n’est pas vraiment une excuse. Dans la foulée de ses déclarations hystériques et nazies, elle a ajouté que le centre culturel russe de Paris ne devait pas seulement être fermé, mais détruit à jamais – ce sont les mots qu’elle a employés. C’était dans l’émission de cet imbécile d’Éric Brunet, porte-parole d’un néolibéralisme totalement dépassé qui a bruyamment soutenu les propos de cette idiote. Mais le plus étonnant c’est surtout que cette intervention raciste n’ait été relevée par aucun organe de presse ayant pignon sur rue, ni Libération, ni Le monde qui prend la peine périodiquement de nous dire que son indépendance éditoriale est totale, histoire de s’en convaincre[13], ni même Le Figaro où officie Guillaume Roquette qui était présent sur le plateau n’ont daigné dire un mot de réprobation sur ces propos haineux. Cette affaire minuscule est en réalité intéressante parce qu’elle révèle la complicité des médias occidentaux dans le délire raciste des Ukrainiens. 

L’Ukrainienne Oleksandra Matviychuk recevant le prix Nobel de la Paix 

La propagande sévit à tous les étages. La presse n’est pas la seule institution touchée. L’organisation des prix Nobel a révélé un peu plus son implication dans la guerre contre la Russie. Le monde, le journal de tous les pouvoir, faisait semblant de croire que cette récompense donnée, entre autres, au Centre pour les libertés civiles ukrainien, était une grande surprise[14]. En vérité cette récompense avait été décernée cette année 2022 directement à des organisations antirusses pour mettre en accusation la seule Russie dans l’origine du conflit. Le nom même de Centre pour les libertés civiles ukrainien a une consonnance toute américaine[15], créée en 2007 pour accompagner la révolution pro-occidentale, elle intervint directement dans son soutien au coup d’Etat de l’EuroMaïdan en lançant le projet EuroMaidan SOS destiné à défendre ceux qui avaient participé au coup d’Etat. Son financement n’est pas très clair, mais il est très probablement d’origine américaine. Cette organisation ne s’est d’ailleurs jamais attaquée aux multiples violations des libertés civiles en Ukraine, alors que les partis d’opposition y sont interdits, et que la police secrète, la SBU, enlève torture et élimine les opposants. Lors de la remise de ce prix, Oleksandra Matviychuk en a profité pour tenir un discours ouvertement raciste : « Nous recevons aujourd’hui le prix Nobel de la paix tandis que sévit cette guerre déclenchée par la Russie, une guerre qui se poursuit depuis maintenant huit ans, neuf mois et vingt et un jours. Pour des millions de personnes, les termes « bombardements », « torture », « déportation », « camps de filtration » sont devenus des termes ordinaires », a-t-elle osé avancer[16], oubliant volontairement que la rébellion du Donbass était d’abord la conséquence de la violation des droits de l’homme dans cette région, mais aussi que depuis l’entrée de la Russie en Ukraine, ce pays faisait une chasse éhontée aux dissidents, avec torture, déportation, élimination physique et camps de filtration, méthodes qui ont du reste étés dénoncées par l’ONU. Oleksandra Matviychuk demande d’ailleurs la création d’un tribunal international ad hoc pour juger Poutine et Loukachenko pour des crimes de guerre, idée reprise par Ursula von der Leyen et qui vient probablement directement du Pentagone. Cette volonté de diaboliser Poutine, outre qu’elle prive d’une analyse sur les origines et les causes de la Guerre en Ukraine, ferme la porte en vérité à des négociations de paix sérieuse, ce qui correspond à la logique d’au moins une partie du camp américain, car si les négociations de paix sont impossibles, alors il ne reste plus qu’à gagner la guerre contre la Russie, ce que les Ukrainiens ne peuvent faire sans une implication massive des Etats-Unis sur le terrain. Cette organisation suédoise qui décerna par le passé le prix Nobel de la Paix à des criminels américains notoires, Henry Kissinger, Jimmy Carter ou Barak Obama, ne soutient que les Russes dissidents qui adhèrent plus ou moins directement au projet mondialiste américain. Ce qui suffit à dévaloriser ce prix qui est devenu un élément très simple de propagande à destination uniquement des opinions publiques occidentales. Le reste du monde s’en moque. Ce qui dessine clairement un repli frileux de l’Occident sur lui-même, obéissant à un maître qui est pourtant en plein déclassement sur tous les plans et sur tous les fronts. 

Enfants ukrainiens photographiés pendant la grande famine 

Dans cette débauche propagandiste, le 15 décembre 2022 les Ukrainiens sont arrivés à faire voter par le Parlement européen dont le degré de corruption est aujourd’hui bien documenté et ne se discute plus, la reconnaissance de l’Holodomor comme un génocide organisé par les Russes et les soviétiques au début des années trente[17]. C’est une histoire très controversée, et même l’antisoviétique de profession, Alexandre Soljenitsyne, avançait que s’il y avait bien eu une famine, que personne ne nie, elle n’avait jamais été construite intentionnellement pour détruire un peuple ukrainien qui à l’époque n’existait pas. Du reste la famine ne toucha pas seulement l’Ukraine, mais sévit aussi en Russie. Cette thèse instrumentalisée par les Américains au temps de la Guerre froide est aujourd’hui sérieusement contestée par les historiens[18]. On sait que d’autres peuples que le peuple ukrainien, des Allemands de la Volga, des Kazakhs, et des russes sont morts massivement de la faim , mais souscrire aux revendications des Ukrainiens, c’est faire de l’Ukraine la seule et unique victime de la grande famine des années trente. Evidemment on ne peut pas demander çà un député du Parlement européen qui a déjà du mal à compter les billets de sa corruption, en plus de connaître l’histoire des pays de l’Europe de l’Est. Cette thèse ressort opportunément puisqu’en effet elle sert de preuve pour les imbéciles que de tout temps les Russes, qu’ils soient soviétiques ou pour le capitalisme, ont visé le génocide des Ukrainiens, ce qui permet de mettre en scène une équivalence douteuse entre la souffrance des Ukrainiens et la Shoah. En même temps on comprend que cela dégage les Ukrainiens de leurs responsabilités dans la solution finale et de leur collaboration avec Hitler. On remarque d’ailleurs que les premiers à s’être pliés aux desiderata ukrainiens en la matière, ce sont les Allemands qui se refont comme ça une conscience, sur le thème que leur peuple n’a pas été le seul peuple génocidaire de l’histoire. C’est, en réalité, une banalisation du génocide en le plaquant sur tout et n’importe quoi. On se demande pourquoi le Parlement européen ne dénonce ce « génocide » qu’aujourd’hui. Chacun se fera sa petite idée sur ces raisons. Le Parlement européen ne se presse pourtant pas pour reconnaitre le génocide des Amérindiens, on comprend qu’il ne veut pas déplaire à son maître, ce serait reconnaître que les Etats-Unis ont été créés en toute illégalité et dans l’éradication violente des autochtones. Les médias et le système politique qu’ils soutiennent sont partie prenante de cette entreprise de désinformation à grande échelle. Ils sont complètement imbriqués, s’intoxiquant les uns et les autres de leurs mensonges et finissant par y croire. 

Zelensky est représenté par Time comme une sorte de Saint, il ne lui manque que l’auréole, le regard illuminé est déjà là

Terminons sur une note un peu burlesque – si on veut – tout en restant dans le domaine de la propagande brutale. Certains ukrainophiles se sont bruyamment réjouis de voir le Time, journal de la bienpensance américaine cosmopolite et anticommuniste depuis toujours, décerner le titre de personnalité de l’année à Zelensky, sans se rendre compte qu’il y a près de 85 ans, ce même journal décernait ce même titre à Hitler, c’était en 1930. La suite ne fut pas vraiment favorable ni aux Allemands, ni à Hitler, ni au monde entier. Zelensky incarne aujourd’hui l’esprit de l’Ukraine, comme Hitler incarnait en son temps celui de l’Allemagne. Le Financial Times, la Bible des poètes de Wall Street, a fait de même, histoire de prouver que Zelensky était bien l’homme des Etats-Unis à l’Est de l’Allemagne, comme le montre cette propagande qui laisse entendre que tout cela est orchestré de longue main. Mais pour relativiser ce spectacle sinistre, rappelons que le trouble Elon Musk était l’an dernier désigné lui aussi personnalité de l’année ! Ce qui n’est pas forcément un cadeau. Signalons qu’en son temps Al Capone avait fait lui aussi la couverture de Time, et plutôt deux fois qu’une. C’était en effet un héros admiré par l’Amérique, le héros d’une autre manière qui pourrait se résumer à la révolte de Chicago contre l’Etat au nom de la liberté d’entreprendre ! C’est plus de ce côté-là qu’on pourrait trouver un point de comparaison pour Zelensky plutôt que de celle de Churchill auquel parfois les imbéciles le comparent. On remarque que la logique propagandiste de Time est du même niveau que celle du prix Nobel de la Paix, proche de zéro. 

Trois personnalités représentant le banditisme moderne 

PS Il se confirme depuis quelques jours qu’une grosse partie des armes livrées par les Occidentaux à l’armée ukrainienne sont revendues sur catalogue sur les théâtres de guerre africains, ce que dénonçait déjà Jacques Baud dans son ouvrage Opération Z, Max MIlo, 2022, étant maintenant étayé par des révélations des combattants étrangers qui avaient rejoint la légion étrangère en soutien à l’armée ukrainienne[19]. Encore un thème qui ne sera jamais abordé par la presse française qui a pignon sur rue, alors que la presse américaine avance que seulement 60% des armes occidentales arrivent finalement sur le front, une autre partie étant sans doute revendue par les Ukrainiens eux-mêmes directement aux Russes !


[1] Publié en 1938 en français, Ciliga vivant à Paris après son expulsion d’URSS, il y aura une édition augmentée chez Plon en 1950, puis plusieurs autres éditions dont la dernière chez Champ Libre.

[2] https://www.lfm.ch/lifestyle/cote-people/olena-zelenska-affirme-que-les-femmes-russes-appellent-leurs-maris-militaires-a-violer-les-ukrainiennes/

[3] https://www.ukrinform.fr/rubric-ato/3496821-la-commissaire-aux-droits-de-lhomme-ukrainienne-demise-de-ses-fonctions.html

[4] « Guerre en Ukraine : « La seule issue possible, c’est que la Russie sorte de sa logique d’empire », Libération, 30 novembre 2022

[5] Lionel RichardLe nazisme et la culture, éditions Complexe, 2006

[6] https://ru.interfax.com.ua/news/general/834154.html?fbclid=IwAR2jshIa8AEGgcR6D_7a8DaU3pjoQRc0KKK89BelkEsvo-yEjKvDQ1fZ9pY

[7] https://onvoitout.fr/la-scala-accusee-de-faire-de-la-propagande-pour-poutine-en-programmant-un-opera-russe/

[8] https://www.challenges.fr/top-news/la-scala-de-milan-retire-le-chef-d-orchestre-russe-valery-gergiev-de-son-programme_802678

[9] https://solidariteetprogres.fr/chroniques-strategiques/allemagne-4-verites-oskar-lafontaine-otan.html

[10] Roxanne Dunbar-Ortiz, Contre-histoire des États-Unis, Wildproject, coll. « Le Monde qui vient », 2018

[11] https://war.ukraine.ua/fr/articles/l-ukraine-pendant-la-deuxieme-guerre-mondiale-le-mythe-de-la-grande-guerre-patriotique/

[12] https://fr.news-front.info/2022/12/02/un-expert-ukrainien-sur-une-chaine-francaise-traite-les-russes-de-cafards/

[13] https://www.lemonde.fr/le-monde-et-vous/article/2021/01/27/le-monde-une-independance-editoriale-totale-et-absolue_6067813_6065879.html

[14] https://www.lemonde.fr/international/video/2022/10/07/emotion-et-surprise-lorsque-le-centre-pour-les-libertes-civiles-ukrainien-devient-laureat-du-prix-nobel-de-la-paix_6144891_3210.html

[15] https://www.ushistory.org/gov/10.asp

[16] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/10/discours-du-prix-nobel-de-la-paix-la-guerre-en-ukraine-n-est-pas-une-guerre-entre-deux-etats-mais-entre-deux-systemes-l-autoritarisme-et-la-democratie_6153845_3210.html

[17] https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/15/le-parlement-europeen-reconnait-l-holodomor-la-famine-ukrainienne-des-annees-1930-comme-un-genocide_6154575_3210.html

[18] Stephen Wheatcroft, article « Toward explaining Soviet Famine of 1931-3: political and natural factors in perspective », in Food and Foodways, 2004.

[19] https://www.youtube.com/watch?v=dAOKXvJYKAA

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