mardi 20 février 2024

Sur le décès de Navalny

  

 Si les médias en Occident rechignent à parler du sort de Julian Assange qui écorne l’idée que les Etats-Unis et l’Occident en général représentent l’idée de démocratie, ils sont en revanche acharnés à mettre en scène Navalny comme un martyr de La lutte pour cette même démocratie. C’est selon eux que le régime de Poutine est une dictature qui fait assassiner ses opposants à tour de bras, par opposition aux belles démocraties occidentales. En vérité, personne ne sait rien sur les conditions du décès de Navalny. Et moi non plus d’ailleurs, on sait que dans les prisons, russes ou américaines, italiennes ou françaises, tout peut se produire, une crise cardiaque comme un règlement de compte entre prisonniers. Mais, vieux réflexe pavlovien, toute la presse qui n’en sait pas plus que moi, accuse Poutine. Quelles sont les idées de ce remue-ménage ? La première idée est de jouer sur l’émotion du lecteur qui ne sait pas grand-chose de Navalny et qui a défaut de capacités d’analyse possède un cœur qui le pousse à l’émotion. L’agent des Américains, Benoît Vitkine, titrait stupidement dans le journal Le monde, « Alexeï Navalny meurt en emmenant avec lui « les derniers espoirs » d’une Russie libre ». VItkine ajoute que par sa rigueur et son intégrité, Navalny a redonné foi à la politique. L’imbécilité du propos est frappante, d’abord parce que Vitkine suppose que Navalny en tant qu’opposant à Poutine avait une importance pour les Russes, ce qui est faux, les Russes généralement sont derrière Poutine à 80% et non derrière Navalny. Une petite frange de modernistes et européiste est peut-être intéressée par ce que racontait et ce que représentait Navalny, mais j’en doute. Ensuite Vitkine veut nous dire que sans Navalny les Russes seraient incapables de secouer le joug du dictateur ! La faible audience de Navalny en Russie, son isolement, donnent à comprendre que Poutine n’avait aucun intérêt à son assassinat. Sauf à penser que Poutine est fou et méchant de nature. Le monde admettait par ailleurs qu’il ne savait rien des conditions dans lesquelles était décédé Navalny, autrement dit sans rien savoir il décidait de ce qu’il en était. Ça n’empêche pas non plus le journal atlantiste Libération de décréter qu’il a été tué par Poutine. C’est comme ça qu’on fait de l’information aujourd’hui en France, on ne s’embarrasser pas de démontrer quoi que ce soit, on affirme. Ce journal ne présente même pas ça comme une hypothèse plus ou moins probable, mais comme une certitude. Cette précipitation des médias occidentaux à accuser Poutine, rappelle que dans le temps ces mêmes médias avaient décidé que Navalny avait été une victime d’un empoisonnement, avant même d’avoir quelque élément pour le prouver. Pour Jacques Baud cet empoisonnement était certainement accidentel, mais en l’absence de preuve de quoi que ce soit Le monde s’en tenait et s’en tient toujours à la thèse de l’empoisonnement par le Kremlin[1]. Dans la mesure où Joe Biden et son équipe ont besoin d’émotion pour faire en sorte que le Congrès valide l’aide à l’Ukraine afin de continuer sa guerre, on pourrait tout à fait imaginer que c’est la CIA, ou quelque membre de la SBU ukrainienne qui est à l’origine de la mort de Navalny. En effet ce serait un bon moyen de contrer ainsi le succès de l’interview de Poutine par Carlson Tucker. Une hypothèse comme une autre au fond, puisque Navalny recevait des visiteurs ! Mais moi aussi  je n’ai rien pour étayer cette thèse qui sans doute vaut tout autant que celle d’un meurtre commandité par Poutine. pas plus pas moins. 

 

Quoi qu’en disent les médias dominants, Navalny n’était pas un saint. Mais en outre sur le plan politique il comptait pour peu, en 2018, un sondage pour les présidentielles le donnait à 2% d’intentions de vote, derrière Iabloko, alors que les médias menteurs occidentaux nous disent que c’était le leader de l’opposition. Il s’adressait à cette frange de la population russe, étroite, qui pense que son avenir serait de se rapprocher du modèle de l’Union européenne. Il avait été désigné par des membres de l’opposition à Poutine d’agent de l’étranger, que ce soit son ancien parti Iabloko ou le parti communiste russe. Jacques Baud explique pourquoi techniquement il est selon la loi russe un agent de l’étranger. Certes il n’est pas directement un agent de la CIA, mais ses financements étrangers, notamment ceux de la NED – organisme financé par le département d’État – en font bel et bien un pion manipulable par les Etats-Unis. Jacques Beaud rapporte d’ailleurs un tweet de John Brennan, ancien directeur de la CIA de 2013 à 2017, où celui-ci écrit, « Imaginez les perspectives pour la paix mondiale, la prospérité et la sécurité si Joe Biden était président des Etats-Unis et Alexeï Navalny le président de la Russie. Nous sommes bientôt à mi-chemin ». C’était avant l’élection de Biden, mais comme on le voit, John Brennan en avançant que nous sommes à mi-chemin, prévoyait la guerre en Ukraine pour faire éclater la Russie. Évidemment parier sur le fait que Navalny pourrait être élu en Russie prouve que les Américains ont beaucoup du mal pour saisir ce qu’est la Russie. Ce n’est pas l’Ukraine, et Nuland aurait bien du mal à y concocter un coup d’État pour y amener un marionnette au pouvoir, comme elle l’a fait en 2014. Navalny a par ailleurs été condamné avec son frères pour escroquerie, sur une plainte de la société française Yves Rocher. Le monde et d’autres journaux avaient alors accusé la firme Yves Richer d’être manipulée par le pouvoir russe. Mais Yves Rocher maintint ses accusations contre les frères Navalny et quand Navalny s’est retourné en France contre Yves Rocher, il a été débouté par les juges français[2]. Navalny cependant, cela tombe sous le sens, ne pouvait pas générer un tel activisme judiciaire, sans posséder des fonds en grande quantité. Mais d’où ces fonds proviennent si les frères Navalny n’ont pas de travail connu ? Personne n’en dit rien. On a également oublié l’affaire Kriovliess, une entreprise d’exploitation de bois. Navalny avait créé une société. Cela lui permettait du fait de son poste de conseiller du gouvernement de Kriov d’acheter le bois pas cher et de le revendre au prix du marché en empochant le bénéfice. Il avait été condamné pour cette escroquerie à cinq ans de prison, ayant selon le tribunal détourné ainsi 400 000 € de fonds publics.  Quand Le monde a traité de cette affaire et de ses suites, il n’en a parlé que comme d’un procès pour empêcher Navalny de se présenter aux élections[3]. Ce journal négligeait volontairement d’exposer les raisons matérielles de ce procès qui étaient en fait du trafic d’influence. À l’époque, en 2017, c’était Isabelle Mandraud qui s’était collée à cette basse besogne d’occultation de la réalité matérielle du procès. 

 

Navalny n’était pas seulement un carambouilleur, il était aussi raciste que les Ukrainiens du régiment Azov. C’est ce qu’a rappelé un journaliste de France Info, troublant le concert de louanges[4] ! L’organisation de défense des droits humains, Amnisty International avait décidé en 2021 de retirer au dissident russe Alexeï Navalny ce statut, invoquant ses déclarations nationalistes et racistes des années 2000[5]. Il en avait après les Tchétchènes, les musulmans contre qui il fallait user d’un désinfectant, et aussi les Juifs. Le monde, pourtant toujours prompt à dénoncer le racisme ici et là, préfère parler d’un homme intègre ! Mais de tout cela les journalistes n’en ont cure, tout occupé à ramper devant leurs maîtres. Ne sachant rien sur rien et encore moins sur le reste, les voilà qui ont décidé de peindre Navalny en martyre, nouvelle figure christique de la mondialisation heureuse à l’américaine. Les mêmes journalistes qui doutent que ce soient les Américains qui aient détruit les gazoducs Nord Stream, ou qui doutent encore du fait – malgré les témoignages de Merkel et d’Hollande – que les accords de Minsk avaient été signés pour gagner du temps et réarmer l’Ukraine avant de passer à l’attaque contre le Donbass, par contre ne doutent pas que Navalny a été assassiné par Poutine, même et surtout s‘ils n’ont rien pour étayer leurs accusations. On sait pourtant que Navalny était malade depuis de nombreuses années. Son avocat Kobzev parlait d’une maladie inconnue que les autorités pénitentiaires ne soignaient pas[6]. Autrement dit, il pourrait avoir été victime de négligences ou que sa mort ait été la conséquence d’une « maladie inconnue » pour parler comme son avocat. 

Cette mort est une aubaine pour les propagandistes de l’OTAN et de la guerre. Ils sont tous là : Raphaël Glucksman en tête bien sûr, la russophobie de se personnage se transmettant de père en fils comme une sorte de rente de situation. Et puis Macron, employé des pompes funèbres, toujours le premier à prononcer des oraisons, la quasi-totalité de la classe politique française. Bardella a lui aussi accusé Poutine de crime, prouvant ainsi qu’il n’est pas un opposant sérieux. Le pitre Zemmour, jadis grand admirateur de Poutine, y est allé aussi de sa larme de vieux crocodile : « Alexeï Navalny vient de mourir en prison pour avoir usé d'un droit fondamental : la liberté d'expression. Il n’est ni le premier, ni le dernier, à tomber sur le champ de bataille de la liberté politique. Ce combat ne finit jamais. Tous ceux qui l’ont mené la tête haute entrent dans l’Histoire » a-t-il dit sur son compte Twitter, montrant qu’il n’était au fond qu’un atlantiste comme les autres[7]. Mélenchon s’est joint lui aussi à cette conjuration des imbéciles, rejoignant Macron et Zemmour dans la surenchère : « La mort d'Alexeï Navalny en prison en Russie est un crime puisqu'il s'agit d'un prisonnier d'opinion politique. Les Insoumis hébergent des réfugiés politiques russes. Ils savent ce qu'est la répression dont sont capables les autorités russes »[8]. Prouvant ainsi qu’en France il n’y a plus aucune opposition politique, ni à Macron, ni à l’OTAN, ce qui accroit toujours un peu plus la distance entre les Français et leur « représentation ». Même Ruffin qui d’ordinaire est plus prudent s’y met dans cet exercice convenu : « Alexeï Navalny n’est pas simplement mort : il a été tué par la répression du régime de Vladimir Poutine. Pensées à ses proches. Pensées à tous les opposants, démocrates russes, éliminés avant lui, ceux qui ont aujourd’hui peur pour leur vie » a-t-il twitté. Seuls Phillipot et Asselineau n’ont pas marché dans la combine. 

 

On remarque que tout cela intervient au moment où la ville d’Avdivka vient de tomber. Or cette nouvelle défaite de l’OTAN en Ukraine est terrible, parce qu’elle ouvre la porte en grand à l’armée russe pour en finir avec l’armée ukrainienne et probablement à de nouvelles prises territoriales. Le monde minimise cette nouvelle défaite qui pourtant a fait des milliers de morts ukrainiens : « La victoire russe est toutefois plus symbolique que stratégique. À part le fait qu’elle est un point d’accès à la ville de Donetsk, Avdiïvka n’a, comme Bakhmout conquise en mai 2023, pas une importance cruciale au regard du vaste champ de bataille ukrainien » on se demande bien pourquoi depuis deux ans les Ukrainiens avaient renforcé les défenses de cette ville, et surtout pourquoi ils ont sacrifié autant de soldats dans cette bataille. Rémy Ourdan qui est à Kiev et non pas sur le terrain, répète ce que les services de propagande ukrainiens lui disent de rapporter, même si on ne comprend pas que la ville d’Avdiivka était un verrou, il est évident que cette défaite n’est pas symbolique puisqu’elle couronne la stratégie d’attrition menée par les Russes. Le monde préfère parler de Navalny, mais d’un Navalny qui n’existe pas vraiment, d’une construction mentale, une icône, presqu’une image sainte, les yeux grand-ouverts pour implorer le ciel[9]. C’est beaucoup moins gênant que de parler concrètement de la guerre et de ses conséquences, même si tout le monde admet en Occident aujourd’hui que la contre-offensive de printemps a lamentablement échoué, accroissant démesurément les pertes humaines et la destruction de l’Ukraine. Zelensky ne parle plus d’ailleurs d’aller reconquérir la Crimée et dit que la situation est extrêmement difficile sur le front. 

Image prise le 15 février dernier 

Les Britanniques toujours à la pointe de la russophobie mondiale depuis trois siècles, ont convoqué l’ambassade de Russie pour exiger une enquête « transparente » sur la mort de Navalny[10]. Cette comédie c’est un peu comme si Moscou convoquait l’ambassadeur du Royaume Uni pour lui demander des comptes sur le traitement odieux de Julian Assange ou pour sa participation aux sabotages de Nord Stream ou du pont de Kertch. Tout ça c’est de la communication, mais la communication à un but : justifier les grandes manœuvres de l'Europe pour tenter de mettre en place une industrie d’armement, et des traités d’assistance à l’Ukraine pour peut-être plus tard tenter de repartir à l’assaut de la Russie… à condition que d’ici là l’industrie européenne d’armement soit devenue compétitive ! On en est loin vu les plans d’austérité qui s’annoncent en Europe. Cependant comme on le voit la célébration du « martyre » de Navalny avec des photos bien choisies, le montrant comme un bon garçon plein d’espoir et de rêves, est maintenant un élément du plan occidental pour justifier sa politique agressive contre la Russie et faire croire que les traités signés par l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, avec l’Ukraine qui sont une véritable déclaration de guerre à la Russie, sont nécessaires. La Russie considère maintenant la France comme un pays hostile. Remarquez que la presse française parle de « la prison de Poutine » ou de Navalny « tué par Poutine ». Cette personnalisation excessive vise surtout à faire croire que les Russes n’existent pas, qu’ils sont sous l’emprise d’une sorte de gourou fou, que Navalny auraient pu peut-être, les libérer de cette hypnose mortifère et donc que sans doute il faudra y aller nous-mêmes pour les libérer, comme autrefois on voulait libérer les Russes du bolchévisme, malgré eux. Jens Stoltenberg, petit-fils de nazi, lui aussi a dit qu’il allait demander des comptes à Poutine, saluant ce grand combattant pour la démocratie qu’était Navalny et ajoutant que l’OTAN était plus forte que jamais, grâce à lui, bien sûr[11]. Il prêchait une fois de plus pour sa paroisse, retardant encore un peu plus le moment où, atteint par la limite d’âge, il devra partir de la tête de cette organisation, job pour lequel il reçoit un salaire de 174 000 dollars par an, sans compter les avantages en nature. Il s’est étonné aussi que les Chinois n’aient pas plus réagi à l’annonce du décès de Navalny. 

Ioulia Navalnaïa le 16 février à la Conférence pour la Sécurité de Munich 

Curieusement le 16 février Ioulia Navalnaïa était à Munich invitée par la conférence sur la sécurité organisée par l’OTAN, actant le fait que Navalny était bien un agent de l’étranger ! Il suffit de se demander qui avait payé son voyage. Par ailleurs on sait que Ioulia, veuve officielle de Navalny, ne vivait plus avec lui depuis bien longtemps. Cette mise en scène qui semblait ignorer le décès de Navalny était assez indécente dans son principe. Certains journalistes parlaient d’une sorte de « Davos de la sécurité », sans même se rendre compte du caractère péjoratif de cette dénomination, puisque ce soi-disant forum est la démonstration que ceux qui décident de la suite des événements ne sont pas ceux qui sont élus[12]. L’idée globale était de démontrer qu’il fallait se surarmer pour arrêter Poutine en Ukraine, la preuve était la présence de Ioulia Navalnaïa ! Elle a dit : « …qu’ils sachent qu’il n’y aura pas d’impunité. Ils seront sanctionnés et punis. Il faudra qu’ils soient tenus responsables. Ce jour arrivera bientôt. Je m’adresse à la communauté internationale : faisons bloc pour lutter contre ce fléau, contre ce régime. Poutine devra être personnellement tenu responsable des atrocités commises dans notre pays ces dernières années »[13]. Ce qui était assez drôle c’est qu’elle parlait de la communauté internationale, comme si en dehors de l’Occident la mort de Navalny avait une quelconque importance. On se demande aussi qui punira Poutine : elle-même ? Joe Biden ? Zelensky ? Un tribunal ad-hoc après la guerre ? Le monde se réjouissait dans le même article que la mort de Navalny accélérerait la préparation à la guerre des Européens. Évidemment cet article de propagande pour la guerre contre la Russie était signé, entre autres, Sylvie Kauffmann, une habituée comme on sait d’une transformation de l’Union européenne en machine de guerre contre la Russie. Toujours la même stupidité qui rôde, si Poutine a fait tuer Navalny, c’est bien la preuve qu’il ne s’arrêtera qu’à Paris si on le laisse faire ! Énoncer cela comme une évidence c’est prendre les lecteurs du Monde pour des imbéciles. Car même si Poutine le voulait, il n’a pas les moyens, ni en hommes, ni en matériel d’aller occuper même un pays comme la Pologne. Travailler sur de telles hypothèses n’a pas de sens. 

Zelensky tentant de rappeler que s’il perd la guerre c’est la faute à l’avarice des Occidentaux et non à une stratégie militaire erronée 

Et puis à cette même conférence sur la sécurité de Munich, on a eu droit à l’inévitable Zelensky qui est venu réclamer encore de l’argent et des armes pour défendre « nos valeurs », suggérant que l’Ukraine faisait le travail pour le compte des Européens, il a ajouté lui-aussi que Poutine devrait lui rendre des comptes – à lui personnellement ! Il a dit ça sans rire, devant un parterre qui faisait semblant de le croire. Le cadavre de Navalny dans ce genre de rendez-vous hypocrite sert à effrayer les populations européennes pour qu’elles marchent au pas et qu’elles aillent dans le sens à la fois d’un désengagement des Etats-Unis et de la constitution d’un glacis pour se couper de la Russie, éventuellement qu’on admette comme une évidente nécessité une mobilisation générale. En même temps Joe Biden annonçait qu’il se battrait pour que le Congrès vote bien, mais cela sous-entendait qu’un lâchage des Etats-Unis était tout à fait à l’ordre du jour. Il semble que doucement mais sûrement on passe d’une guerre de l’OTAN dirigée par les Américains contre la Russie, que Trump ou Biden soient élus, à une guerre de l’OTAN menée directement par les seuls Européens qui n’en ont pas les moyens. Ce qui appauvrirait toujours un peu plus l’Europe. Navalny est alors le totem qu’on agite pour rallier les indécis. On reparlera de cette transformation de la position américaine, alors que des rumeurs de négociations sont en cours entre les Russes et les Américains[14]. Les Européens s’apprêtent tous à signer des traités bilatéraux de sécurité avec l’Ukraine, sur le modèle de ceux signés par la France l’Allemagne et le Royaume Uni. Ce que refusent de faire les Etats-Unis ! On verra bien le sens que cette nouvelle fantaisie peut avoir. 

 

Sur le site de l’Ambassade des Etats-Unis à Moscou, on pouvait voir, outre les habituelles pleurnicheries sur le décès de sa sainteté Navalny, qu’une page lui était dédiée depuis pas mal de temps, actant d’une certaine manière qu’il était bien un agent de Washington. Cependant la digue mise en place pour tenter d’évacuer toutes les critiques envers Saint-Navalny est en train de craquer. Le monde y va doucement, voilà donc une certaine ou incertaine Anna Colin Lebedev qui nous dit que les Ukrainiens ont eux aussi une dent contre Navalny ! L’article est intitulé explicitement Les Ukrainiens ont bien des choses à reprocher à Navalny[15]. Il a pris position contre la guerre pourtant cela ne suffit pas à blanchir Navalny.

Sur les réseaux sociaux circulent des images « malveillantes » de Ioulia Navatny avec ses différents amants ou en train de s’amuser


[1] L'affaire Navalny, le complotisme au service de la politique étrangère, Max Milo, 2021. 

[2] https://groupe-rocher.com/sites/default/files/2023-06/Oleg%20et%20Alexe%C3%AF%20Navalny%20-%20Yves%20Rocher%20Vostok%20-%2022%20mai%202023_0.pdf

[3] https://www.lemonde.fr/international/article/2017/02/08/condamne-a-de-la-prison-avec-sursis-alexei-navalny-maintient-sa-candidature-a-l-election-presidentielle-russe_5076601_3210.html

[4] https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/alexei-navalny/mort-d-alexei-navalny-propos-racistes-nationalisme-et-positions-conservatrices-l-autre-visage-de-l-opposant-russe_6370291.html?fbclid=IwAR22dRiyXMSyqrQVsNtm60sTjLjoJSLLe3aj_evFtEgKWQ-mXJ0xLC7Qv00

[5] https://www.liberation.fr/international/europe/pour-amnesty-international-alexei-navalny-nest-plus-un-prisonnier-de-conscience-20210224_ZRU6734ZQRBEFMW7IZJLGQJ57Y/

[6] https://www.lapresse.ca/international/europe/2023-04-11/russie/alexei-navalny-malade-laisse-sans-soins-affirme-son-avocat.php

[7] https://twitter.com/ZemmourEric/status/1758509740617806061?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet

[8] https://twitter.com/JLMelenchon/status/1758503048865816830?ref_src=twsrc%5Egoogle%7Ctwcamp%5Eserp%7Ctwgr%5Etweet

[9] https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/guerre-en-ukraine-les-forces-russes-s-emparent-de-la-ville-d-avdiivka_6217056_3210.html

[10] https://www.lefigaro.fr/flash-actu/mort-de-navalny-le-royaume-uni-convoque-les-diplomates-russes-20240217#:~:text=Le%20gouvernement%20britannique%20a%20convoqu%C3%A9,un%20au%20Kremlin%2C%20Alexe%C3%AF%20Navalny.

[11] https://www.nato.int/cps/fr/natohq/news_222901.htm

[12] https://www.ouest-france.fr/politique/defense/cest-quoi-la-conference-de-munich-ce-davos-de-la-securite-internationale-qui-souvre-vendredi-b0e10e64-cc1b-11ee-a3b1-a38454b34a5c

[13] https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/17/a-munich-la-dignite-de-ioulia-navalnaia-la-veuve-d-alexei-navalny-il-seront-punis_6217060_3210.html

[14] https://www.marianne.net/monde/sylvie-bermann-les-americains-reflechissent-a-des-negociations-de-paix-en-ukraine

[15] https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/19/anna-colin-lebedev-politiste-les-ukrainiens-ont-bien-des-choses-a-reprocher-a-navalny_6217339_3232.html

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