mercredi 17 avril 2024

La droite extrême de retour à Matignon navigue entre incompétence et haine des pauvres

 

La Macronie a un principe affirmé, elle déteste les pauvres, les travailleurs et les retraités, ceux qui ne sont rien et qu’on pourrait peut-être croiser malencontreusement dans une gare, les sans dents comme aurait dit cet imbécile de François Hollande. Dans une note de décembre 2019, France Stratégie assurait que l’emploi « paie significativement plus qu’une situation d’inactivité », mais par une vieille impulsion électoraliste le faible communicant Attal, ivre de son pouvoir pour emmerder les plus faibles, nous dit qu’il faut serrer encore un peu plus la vis aux chômeurs, autrement dit de les priver des droits pour lesquels ils ont cotisé. Ce crétin malveillant qui n’a jamais travaillé, suggère donc qu’il y aurait un lien positif entre allocations chômage et chômage, autrement dit que les chômeurs sont des fainéants et des profiteurs. Regardons la courbe ci-dessous qui concerne spécifiquement la France sur la période 1960-2010., nous remarquons deux choses, tout d’abord qu’entre 1983 et 2024, l’État a systématiquement restreint les droits des chômeurs, baisse des allocations chômage et diminution de la durée d’indemnisation. Or nous voyons que le chômage malgré une petite vingtaine de réformes brutales, n’a pas reculé significativement. Il n’y a donc pas de lien entre les conditions de couverture du risque chômage et le chômage lui-même. C’est une certitude corroborée par les statistiques. Le deuxième enseignement de ce graphique est que le taux de chômage n’est pas lié aux allocations plus ou moins généreuses, mais plus sûrement au taux de croissance du PIB. Autrement dit les deux courbes – croissance et chômage sont dans une relation négative. 

 

Quand la croissance est élevée, le chômage tend à diminuer, quand elle faiblit, le chômage augmente. C’est ce que nous voyons clairement, à vue d’œil, dans le graphique suivant qui utilise les données des pays de l’OCDE. Le premier graphique est en données chronologiques, le second c’est un graphique en coupe, c’est-à-dire qu’on a réuni pour chaque pays le taux de chômage et le taux de croissance. Mais le résultat est exactement le même. Évidemment les économistes mainstream vous diront qu’en fait si la croissance n’est pas forte c’est parce que les salaires sont trop hauts ! La stratégie de la triplette Macron-Attal-Le Maire, est maintenant la suivante : pour augmenter les salaires on va prendre de l’argent aux chômeurs et sur les cotisations sociales ! Ce ne sont plus les pauvres qui sont assistés, mais bien les entreprises. Tout ça en diminuant les dépenses étatiques. 

 

Sur le plan théorique si je puis dire, on ne fait plus confiance au marché. L’État, un peu à la manière soviétique subventionne des tas de secteurs. Par exemple au nom de la transition écologique. On donne des milliards pour l’industrie des automobiles électriques dont l’avenir apparait très incertain. On achète l’électricité produit par les éoliennes ou les champs, de panneaux photovoltaïques après en avoir subventionné les lourds investissements. Outre le fait qu’on dépouille EDF pour faire plaisir aux amis, on transfère ainsi les fonds publics vers le secteur privé. Dans le graphique ci-dessous on voit que si les aides sociales ont bien augmenté sur les prestations de protection sociale, allocations chômage, retraites, RSA, APL et tout ce qu’on veut, les aides aux entreprises ont carrément explosé. Dans une note récente de la Cour des comptes, celle-ci évaluait les subventions aux entreprises à environ 260 milliards d’euros[1] ! Elle pointait plus de 2000 dispositifs d’aide, sous des tas de formes différentes, prêts garanties, subventions, prêts bonifiés, décharges de cotisations sociales, etc. je ne crois pas que les économistes soviétiques aient jamais imaginé une telle usine à gaz. Mais le pire est sans doute que la Cour des comptes considère que ces aides ne sont pas efficaces. 

Cette politique de transferts massifs d’argent public explique la très bonne tenue du cours des actions. En effet, les recettes étant excellentes et les investissements relativement bas faute de demande solvable, ce sont les impôts qui alimentent la rémunération des actionnaires. En 2023, jamais les inégalités n’ont été aussi criantes. D’un côté, les dividendes ne cessent de progresser alors que, de l’autre, les salaires réels et le pouvoir d’achat, du fait de l’inflation, baissent. Les dividendes augmentent de 40% entre 2021 et 2023 alors que le pouvoir d’achat baisse de 2% sur la même période, et que 17,3% des salariés sont au Smic en 2023, soit 3,1 millions de personnes. Les entreprises du CAC40 ont rémunéré leurs actionnaires de près de 100 milliards d’euros[2]. Ce n’est que pour les entreprises du CAC40, mais pour les autres c’est encore 100 milliards d’euros de plus. 

Évolution comparée du SMIC et de la pension moyenne des retraites en euros – source UNSA 

Récemment quelques économistes crapuleux signaient dans Le monde – toujours à l’avant-garde du démantèlement des droits des travailleurs – une tribune qui avançait avec une grande stupidité qu’il fallait serrer la vis maintenant aux retraités[3]. Les économistes sont toujours payés pour justifier l’injustifiable et lui donnait une apparence de logique. Macron s’en est pris aux retraités du futur et voilà que ce quarteron de demi-solde du patronat veut s’en prendre aux retraités. Ils justifient leur haine du retraité en disant que ce serait une mesure d’équité que de les tondre un peu plus, vu qu’il y aurait plus pauvre qu’eux ! Ce raisonnement repose sur deux idées fausses : la première est d’abord d’ajuster l’égalité par le bas, sauf pour les économistes et ceux d’en haut, autrement dit de mettre les vieux au SMIC. La seconde idée repose sur un mensonge éhonté que Le monde ne dénonce pas : comme le montre le graphique ci-dessus, le SMIC progresse depuis Macron beaucoup plus vite que les pensions de retraite. La raison en est simple, le SMIC reste indexé sur l’inflation, alors que les pensions de retraite non. Depuis que Macron est président, les pensions de retraite perdent du pouvoir d’achat comme le montre le graphique suivant. L’inflation étant supérieure à l’évolution des pensions, c’est une évidence visible à l’œil nu. Mais ces économistes répugnants mentent – ou alors ce sont des ignorants – en proposant que les pensions soient désindexées, elles le sont déjà ! leur argument massue est que les retraites sont depuis cinquante ans les responsables de la dette publique, ce sont des fainéants et des profiteurs ! Sous-entendant par là que l’État s’est endetté pour combler les déficits des caisses de retraite. Lors de la loi scélérate sur les retraites, nous avons vu que c’était un autre mensonge. En effet le déficit des caisses de retraites ou de la Sécurité Sociale, vient principalement des décharges de cotisations sociales dont profitent les entreprises pour soi-disant embaucher. C’est là qu’on voit tout le vice, non pas des économistes bornés et vendus, mais d’un système : en baissant les cotisations sociales, on baisse en fait le salaire indirect, et ensuite on reproche le déficit aux retraités. 

 

Également il vient que les cotisations sociales étant proportionnées au salaire, sauf dérogation, on comprend que si le salaire augmente, par exemple en suivant la hausse de la productivité du travail, les cotisations sociales seront plus abondantes et le déficit disparaîtra. Comme on le voit dans le graphique suivant, les rémunérations en France n’ont pas suivi, depuis 1983 et le tournant dit de la rigueur, l’évolution de la productivité du travail, autrement dit ces gains ont été confisqués par le capital et ont permis entre autres choses l’explosion de la fortune des très riches. L’imbécilité native des économistes de salon qui ne travaillent qu’en tant que domestiques, est qu’il faut toujours plus taxer les pauvres et les vieux. Mais on voit que ceux qui suivent cette logique, les différents ministres de l’économie qui se sont succédés en France depuis la malheureuse nomination de Macron à ce poste, le font au nom de m’équilibre budgétaire. Or plus ils tapent sur les pauvres et les retraités et moins la dette se résorbe, c’est même l’inverse : Bruno Le Maire et Macron sont les recordmen en France de la dette publique et du déficit commercial ! Ces déficits jumeaux qui mettent la France dans une mauvaise passe, sont la preuve de leur incompétence, mais au lieu de reconnaître celle-ci et leurs erreurs, ils persistent dans cette mauvaise voie, essentiellement parce qu’ils travaillent en tant que domestiques des oligarques, pour des bénéfices de court terme. Et ensuite cela leur permet de montrer du doigt les chômeurs, les retraités comme les fauteurs de dettes. Mais ces économistes en tant que propagandistes du vieux patronat, sont relativement bien payés, eu égard leurs compétences médiocres. 

 

La tendance est donc bien à la déflation salariale accélérée : celle-ci va sans doute se poursuivre avec la désindexation du SMIC de l’inflation. Évidemment si on désindexe le SMIC de l’inflation ce n’est pas pour augmenter les salaires ! Mais pour les baisser. Cette bataille est menée aujourd’hui par Gilbert Cette, médiocre entremetteur, richement rémunéré, de tous les côtés par la Commission européenne, par la commission du SMIC par d’autres think tanks, mais cette petite crapule qui n’a jamais créé un jour dans sa vie de domestique bien payé de la valeur concrète, trouve encore que le SMIC c’est bien trop. Remarquez que tous les Attal, Macron, Cette, sont issus du Parti socialiste, ce même parti en déshérence qui se sent tellement mourir qu’il engage un agent des Américains, Glucksmann, comme tête de liste pour les élections européennes. Formés à l’école américaine de la loi du marché, ils répètent platement les vieilles niaiseries du XIXème siècle de la théorie de l’offre, théorie dont on se passe pourtant très bien pour créer des déficits en finançant un vaccin hors de prix et probablement inefficace, ou la guerre en Ukraine. On comprend que vu ce qui s’est passé depuis 1983 et le malheureux tournant de la rigueur les choses ont été de pire en pire, au point que nous avons aujourd’hui au pouvoir un gouvernement haï du peuple d’en bas comme jamais depuis le Maréchal Pétain, une droite extrême, pire que tout, mais aussi une gauche médiocre et peu offensive sur les vrais problèmes de notre pays. Je ne parle même pas du PS qu’Hollande a achevé, mais que ce soit le PCF ou la FI, ces deux partis n’ont pas les armes intellectuelles pour faire face, ils restent européistes et pour le marché, avançant seulement quelques arguments pour aménager la dégringolade des droits sociaux. Du modèle économique et social issu du CNR il ne reste rien, nous sommes devenus des Américains !

  

Il faut trouver de l’argent pour complaire à Bruxelles, 20 milliards d’euros et tout ça sans s’attaquer au capital et aux plus riches. Parmi les autres ides stupides les macroniens visent à taxer le livre d’occasion[4] ! L’ineptie de cette nouvelle crétinerie est facile à comprendre. D’abord ce sont globalement les plus pauvres qui vont payer cette nouvelle taxe, même si une partie des érudits achètent des livres un peu rares et un peu cher. Il faut vraiment haïr la culture pour procéder ainsi, tout en payant une chanteuse de rap 700 000 € pour chanter une seule chanson ! Cette taxe va évidemment, si elle est mise en œuvre, ralentir la circulation des biens culturels. Là encore on couvrira cette sottise en disant que c’est pour le bien des libraires qui vendent du neuf et qui souffrent. Mais en réalité ce ne sont pas les mêmes publics. Ceux qui font un travail de lecture de fond, au-delà qu’un simple divertissement, achètent énormément de livres et donc beaucoup d’occasion, notamment des livres qui ne sont plus disponibles sur le marché. Ce gouvernement d’ignorants et d’imbéciles, n’a jamais pris une loi qui depuis au moins 2014 soit favorable aux plus pauvres, au monde du travail, à l’éducation ou à la santé. Seuls les riches, les très riches, peuvent y trouver quelque chose de bon. Cette clique haineuse n’aime rien que l’argent et les riches, pour eux tout le reste que la plupart du temps ils ignorent, passe après. En instaurant une taxe sur la vente des livres d’occasion, les idiots du gouvernement risquent d’envoyer à la poubelle une grande quantité d’ouvrages qui méritent pourtant de prolonger leur vie et en plus le rendement fiscal d’une telle fantaisie sera franchement très faible. Ce genre de bricolage en dit long à la fois sur la haine de ces politicards imbéciles envers le peuple et en même temps sur leur niveau d’incompétence.


[1] https://www.ccomptes.fr/fr/documents/65356

[2] https://www.cgt.fr/comm-de-presse/971-milliards-deuros-de-dividendes-en-2023-le-cac-40-atteint-encore-des-sommets-pas-les-salaires#:~:text=Les%20dividendes%20augmentent%20de%2040,3%2C1%20millions%20de%20personnes.

[3] https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/04/15/dette-publique-nous-proposons-de-mettre-davantage-a-contribution-les-retraites-pour-des-raisons-d-efficacite-economique-et-de-justice-sociale_6227963_3232.html

[4] https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/15/marche-du-livre-controverse-sur-la-taxation-des-ouvrages-d-occasion_6228022_3234.html#:~:text=Cette%20nouvelle%20taxe%20envisag%C3%A9e%20%C3%A0,a%2Dt%2Dil%20ajout%C3%A9.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La liberté d’expression ne se marchande pas

  Rima Hassan en meeting à Montpellier   La Macronie aime user de la répression, on le sait depuis au moins les Gilets jaunes qui lui a do...