lundi 8 avril 2024

L’Europe se décompose, ça suit son cours

 

Plus l’Union européenne s’élargit et plus elle doit faire face à des difficultés pour faire avancer ses idées. Elle est aujourd’hui dans un état de délabrement dont on parle peu, se contentant de dire que jamais l’Union européenne n’a été aussi forte puisqu’elle avance bon gré, mal gré vers une Europe de la défense. Les députés italiens ont rejeté jeudi 21 décembre 2023 la ratification de la révision du Mécanisme européen de stabilité (MES). L’Italie reste donc le seul État de la zone euro à bloquer l’extension du périmètre d’action de ce fonds de sauvetage lancé en 2012. Objet de débats politiques houleux et constants au cours des derniers mois, le vote sur la ratification de la réforme du MES avait été renvoyé plusieurs fois. Le dossier prend en effet une dimension particulière en Italie, où les discours eurosceptiques décrivent historiquement le fonds de sauvetage comme un instrument de mise sous tutelle de l’économie et comme une menace pour la souveraineté italienne. On doit se rappeler que l’Italie est un des premiers pays fondateurs qui pourrait sortir de l’UE. C’est en effet le pays qui, avec la France, a le plus souffert de la politique orthodoxe menée par la Commission européenne. C’est juste la Meloni, l’agente des Américains, qui a sauvé le maintien du pays dans l’UE. Elle ne pourra pas refaire le coup une deuxième fois. Cet épisode montre que la Commission européenne pense comme toujours avancer en achetant les pays récalcitrants. Par exemple le slogan qu’on a utilisé pendant des années pour justifier le manque de résultats sur le plan social ou sur le plan économique, L’Europe c’est la paix, a été remplacé avec Ursula von der Leyen, autre agente des Américains, et son compère Josep Borrell, par celui de L’Europe c’est la guerre pour cause de soutien à l’Ukraine. Comme l’OTAN son homologue militaire, l’Union européenne vise toujours à s’étendre à l’Est en intégrant l’Ukraine avec une procédure accélérée, puis ensuite les pays du Caucase afin de plomber la Fédération de Russie. Donc pour donner encore et toujours de l’argent à l’Ukraine pour continuer la guerre avec le sang des Ukrainiens, il lui faut l’unanimité des 27 pays qui composent l’Union européenne. Mais certains comme Orban ne sont pas d’accord, alors on le menace de lui couper les subventions afin qu’il vote bien ! C’est clairement du chantage, c’est immoral. Mais cette politique de la carotte et du bâton a ses limites qui tiennent essentiellement à l’absence de résultats tangibles. 

Les Américains voudraient bien alléger le fardeau de la guerre en Ukraine qu’ils ont provoquée et pour cela faire en sorte que l’Union européenne déjà affaiblie à cause des sanctions et du dynamitage des gazoducs Nord Stream, s’affaiblissent encore un peu plus en finançant cette guerre ruineuse. Pour des raisons nombreuses, mais toutes liées à la souveraineté de la Hongrie, par exemple la volonté de maintenir des liens avec la Russie, le fait que l’Ukraine maltraite la minorité magyare sur son territoire, Orban a refusé de voter les cinquante milliards d’euros qu’Ursula la va-t-en-guerre réclamait pour continuer la guerre avec la Russie[1]. Jusqu’à quand tiendra-t-il cette position ? Cette dernière avanie subie par l’UE de von der Leyen, pousse beaucoup de politiciens et de journalistes – notamment ceux du journal atlantiste Le monde – à dire qu’il faut réformer les mécanismes de prise de décision. Par exemple remplacer le critère de l’unanimité par celui d'une majorité qualifiée. Quoique cette réforme fondamentale avant d’être votée doive être approuvée à l’unanimité ! Il est peu probable que cela arrive parce que ce serait un abandon complet et non dissimulé de la souveraineté des pays qui l’accepteraient et en outre cela en viendrait à la domination effective de l’Allemagne sur les autres pays. Mais si une telle réforme voyait le jour, Bruxelles pourrait alors déclencher un engagement militaire en Ukraine – avec quoi, je vous le demande ? – sans demander son avis à personne, obligeant les pays européens qui ne voudraient pas s’y engager à la suivre. Même Macron qui a une mentalité et une figure de traitre de comédie, ne suivrait pas sur ce terrain. Il est d’ailleurs remarquable que dans la campagne électorale pour les élections européennes personne ne se risque trop à discuter de ce genre de réforme qui est pourtant poussé à Bruxelles par des bureaucrates tapis dans l’ombre. 

Évidemment les macroniens sont pour l’Europe et pour les emplois que cela peut rapporter 

L’Union européenne n’a pas la cote dans l’opinion, et encore moins depuis que von der Leyen a décidé, avec l’avis des Américains bien entendu, de transformer le slogan l’Europe c’est la paix en « l’Europe c’est la guerre ». La Commission européenne a balancé 35 milliards d’euros pour soutenir la guerre contre la Russie, et elle veut en rajouter encore 50 milliards. Mais cet argent est pris sur le budget de l’Union qui n’est pas extensible, surtout au moment où un retour de l’austérité commence à se mettre en place du côté de la BCE et a des conséquences déjà visibles sur les dépenses sociales des gouvernements – voir les palinodies du gouvernement de la droite extrême mis en place par Macron, sous la houlette du semi-idiot Attal. Tout l’argent de nos impôts qui sera utilisé pour l’Ukraine, pays au niveau de corruption très élevé, ne pourra pas être utilisé pour autre chose. Le problème que pose cette action du soutien de la Commission à la guerre contre la Russie, est qu’elle n’est validée par aucune instance représentant même de loin un vote démocratique. Autrement dit nous devons participer à la guerre sans avoir le droit d’en discuter, fut-ce au Parlement européen des buts de guerre de l’Union européenne. Sommes-nous les supplétifs des Etats-Unis ? Voulons-nous nous approprier les réserves gazières de la Russie pour notre propre compte ?  Le simple fait de vouloir intégrer l’Ukraine à marche forcée pose des problèmes notamment à la Pologne qui est déjà en état de siège pour empêcher les exportations de l’Ukraine qui concurrencent leur production agricole dans l’Europe. Il est assez curieux qu’au moment où les Etats-Unis semblent vouloir se désintéresser de l’Ukraine, les Européens qui n’en n’ont pas les moyens se lancent dans une surenchère guerrière. L’Union européenne tire à hue et à dia, elle se range en même temps du côté des Palestiniens, faisant comme si le Hamas n’existait pas et qu’Israël comme les Russes était un État criminel qui pratique le crime simplement pour le plaisir. Évidemment sur ce sujet les dissensions entre États européens sont aussi très fortes. Si l’Allemagne se range derrière Israël, juste au moment où le soutien des Etats-Unis à ce pays faiblit, l’Espagne reste pro-palestinienne, la France soutenant en même temps Israël et les Palestiniens. 

Une agente de Bruxelles racolant sur les trottoirs de l’impensé politique, se croyant investie d'une mission d'importance, elle utilise le Power Point et souligne sur l'image le mot important 

Comme si les Polonais n’étaient pas déjà assez malheureux comme ça, les voilà qu’ils ont porté à la tête de leur pays Donald Tusk. Il a le bon pedigree, c’est un agent des Américains, son grand-père était dans la Wehrmacht, proche de Solidarnosc – une pépinière d’antisémites et de russophobes – il avait tout pour devenir le porte-parole de l’Union européenne. Ayant du mal à percer au niveau national, il opérera par le biais des structures européennes, grâce à l’appui des Américains, à la présidence du Conseil européen. Voilà donc ce menteur patenté qui a décidé de reprendre en main le secteur de l’information et d’un coup d’un seul il a limogé tout le personnel des chaînes d’État[2]. C’est une constante de l’Union européenne, au nom de la lutte contre la désinformation, de faire taire les voix dissidentes. C’est Ursula von der Leyen qui fait interdire RT et Sputnik sur Internet, c’est l’ineffable Thierry Breton qui vise à contrôler Twitter, devenu X, et c’est maintenant ce petit magouilleur de Donald Tusk qui va reprendre en main les médias d’État en Pologne. Pourquoi est-ce important pour l’Europe ? Parce qu’une grande partie des Polonais est hostile à l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et qu’il va falloir continuer à soutenir l’Ukraine dans la guerre de cent ans que l’Europe poursuit contre la Russie pour le compte des Etats-Unis. Si les Polonais n’aiment pas les Russes, ils n’aiment guère plus les Ukrainiens, à la fois pour des raisons économiques – les produits agricoles ukrainiens sont directement concurrents des produits polonais sur le marché européen – et politiques – ils considèrent que la Galicie est une partie de l’ancestrale Pologne et donc que tôt ou tard elle devrait lui revenir. La situation géographique particulière de la Pologne en fait un enjeu stratégique pour les Etats-Unis et Donald Tusk est leur homme lige. Mais il marche sur des œufs parce que ses outrances risquent au contraire de rendre plus méfiants les Polonais vis-à-vis de l’Union européenne dont pour le moment ils profitent largement de subventions. Le pouvoir de Tusk repose sur une coalition parlementaire fragile qui pourrait éclater à tout moment et donc remettre en question les assauts de l’Occident contre la Russie. D’autant que les Polonais sont de plus en plus excédés par la présence des Ukrainiens sur leur sol, si au début de la guerre ces réfugiés ont été assez bien reçus, ce n’est plus cas aujourd’hui. 

En Pologne la police occupe les chaînes publiques de télévision pour les « dépolitiser » 

Les Européens sont à peu près divisés sur tous les sujets. Mise en place par les Etats-Unis, l’Union européenne installe un modèle encore plus libéral qu’outre-Atlantique, c’est très visible en France où le fameux modèle social a maintenant complètement disparu. Les lois visant au démantèlement du droit du travail en Allemagne comme en France sont là pour le prouver. Mais comme l’Europe a un passé différent de celui des Etats-Unis, beaucoup se sont alarmés de l’ubérisation du marché du travail. Cette ubérisation signifie que des misérables conducteurs de taxis au rabais ou des livreurs de MacDo et de pizzas se sont retrouvés avec un statut d’auto-entrepreneur ! Ce qui veut dire deux choses : d’abord qu’ils ont des droits sociaux restreints n’étant pas considérés comme des salariés, ensuite que leurs donneurs d’ordre, les plateformes qui les dirigent et qui vivent sur leur compte n’ont aucune obligation envers eux. Grâce au numérique, soit à la maitrise de l’information, c’est le triomphe des parasites. Or l’Union européenne après des années de laborieuses discussions avait fini par pondre une directive afin de donner le statut de salarié à ces pauvres travailleurs. Les avancées étaient à vrai dire assez maigres, mais les parasites qui financent aussi les politiciens, n’en voulaient pas. Ainsi plusieurs États ont décidé de ne pas appliquer cette directive. La France dont son président, a décidé que c’était encore bien trop que ces avancées pour ces sans-dents[3]. On se souvient que Macron était le représentant d’Uber dès 2017 au moment de se présenter aux élections présidentielles. Il est dans la continuité de son mandat destructeur ! On a envoyé la petite crapule Olivier Dussopt pour expliquer cette position. L’homme à la tête de rat qui est par ailleurs cité devant les tribunaux pour ses prises illégales d’intérêt, et qui jadis faisait semblant d’être de gauche – il était PS, c’est tout dire – a avancé que cette directive en fait nuirait aux travailleurs eux-mêmes ! Cet épisode serait relativement banal s’il ne montrait pas combien l’Union européenne est incapable de fournir un cadre commun aussi bien en matière de droit du travail qu’en matière de fiscalité. Cette disparité des régimes est évidemment en contradiction avec l’idéal proclamé d’une concurrence libre et non-faussée.

  

Les institutions européennes sont d’essence antidémocratique, voire fascisante. La lutte pour un environnement meilleur relève de la fable, et si en apparence l’UE affiche des bonnes performances en matière de décarbonisation, c’est surtout le résultat du sabordage de son industrie. Prenons un exemple récent. Les citoyens européens dans leur ensemble sont totalement hostiles au fait de continuer l’utilisation des glyphosates dans l’agriculture. Mais la Commission européenne travaillée par les lobbies de la chimie a décidé de poursuivre son usage. Peu importe que cela empoisonne les populations et engendre des cancers. Là encore Macron qui est sans doute le dirigeant européen le plus rétrograde et le plus corrompu, est à la pointe du combat pour le compte des producteurs de cette saloperie. Ainsi la Commission européenne a prolongé pour dix ans encore l’usage de ce poison cancérigène, après l’avoir prolongé pour 5 ans, c’est toujours ça de gagné, et la manière dont la récente crise des paysans européens a été soldée en France en dit long sur le degré de corruption des institutions européennes[4]. Je ne discuterais pas ici de la nocivité du produit. Mais tout le monde sait que la Commission européenne a fait avancer les affaires de Bayer qui a racheté Monsanto, en écartant toutes les études scientifiques qui n’émanaient pas des producteurs de glyphosates. Je voudrais juste rappeler que l’Union européenne prend systématiquement le contrepied de l’opinion des Européens eux-mêmes, sur tous les sujets, de l’immigration à la destruction du modèle social, en passant par le glyphosate. Gouverner sans tenir compte de l’avis du peuple c’est ce qu’on appelle la dictature. Ajoutons que cette petite saleté de Macron n’a pas annoncé qu’il n’appliquerait pas cette directive, son soi-disant ministre de l’écologie non plus ! Preuve que nos dirigeants choisissent à quoi obéir en fonction de leurs rémunérations occultes.

 

Vous remarquerez qu’on entend plus souvent les élus de la FI soutenir la cause des Gazaouis que contester les orientations guerrières et désordonnées de l’Union européenne. Ils n’ont rien à dire sur l’OTAN et l’engagement de l’Europe en Ukraine. Eux aussi choisissent la guerre qu’ils soutiennent, mais en tous les cas ils n’affrontent jamais l’Union européenne, il est remarquable que le seul parti français qui ait engagé des manifestations contre la guerre de l’Union européenne en Ukraine soit Les Patriotes de Florian Philippot, aucun parti de gauche ne s’étant lancé dans cette entreprise. Je rappelle pour les plus jeunes que jadis la lutte contre les guerres américaines et contre l’OTAN, c’était l’apanage du PCF et de la gauche de type PSU. La décomposition de l’Union européenne est en marche depuis de nombreuses années déjà, on pourrait dire depuis 2005 et le rejet des résultats des référendums sur le TEC. Mais cela ne veut pas dire que pour mourir elle ne prendra pas son temps. Il y a bien trop d’intérêt en jeu pour que les bureaucrates de cette structure proprement ubuesque décident de se suicider. Voici les chiffres qu’on peut trouver sur les sites de l’Union européenne, c’est donc officiel, ce n’est pas caché. Les différentes institutions de l’Europe emploient plus de 40 000 personnes. A ces fonctionnaires et aux 750 parlementaires plus ou moins bien élus, il faut encore ajouter 50 000 employés des différents lobbies qui campent jour et nuit à Bruxelles. Les fonctionnaires sont payés officiellement par la Commission européenne, mais aussi de façon plus discrète par les lobbies. Plus ils sont haut dans la hiérarchie et plus leurs revenus occultes sont élevés. C’est une véritable armée en guerre contre le peuple, directement au service des multinationales. L’Union européenne n’est pas un projet politique, c’est juste un outil pour continuer à rependre la misère et le malheur, et les lobbies l’utiliseront jusqu’à l’usure, jusqu’à la chute finale. Car cette engeance-là n’a de stratégie qu’à très court terme, mais quand on voir le niveau d’enrichissement de certains hauts fonctionnaires de l’UE, on se dit que même si celle-ci s’écroule, ils ont déjà fait leur pelote !    

Les crétins de EEVL lancent leur campagne pour les européennes ! 

La France paye un lourd tribut à l’Union européenne, le coût est connu. Il y a d’abord la contribution nette au budget de l’Union européenne, c’est-à-dire les sommes que la France verse plus que ce qu’elle reçoit. Ce montant est d’environ en 2024 de 6 milliards d’euros. Mais en réalité le coût est plus élevé parce que la France versera en 2024 environ 21,6 milliards d’euros sur lesquels elle ne décide pratiquement pas de l’usage. A ce coût budgétaire, il faut ajouter deux choses : d’abord le déficit commercial dont l’origine est clairement en France la monnaie unique, comme le montre le graphique suivant. Ce déficit se montait à 163 milliards d’euros en 2022 et à 100 milliards d’euros en 2023 – la baisse passagère de ce déficit extravagant provenant essentiellement de la chute des cours des matières premières. Cela est clairement dû à l’impossibilité pour la France de procéder à des dévaluations compétitives. Notre pays est prisonnier des taux de change fixes entre les pays de l’Union européenne, fixité qui profite essentiellement aux pays comme l’Allemagne, l’Autriche ou les Pays-Bas qui sont entrés dans la monnaie unique à un taux de change avantageux pour eux. Cet énorme déficit commercial est comme un impôt que prélèverait les pays de l’Union européenne sur la France, le résultat d’une guerre économique. C’est en tous les cas un appauvrissement systématique du pays qui est conduit systématiquement par Macron et les européistes.

 

Ensuite la guerre de l’OTAN et de l’Union européenne contre la Russie nous a coûté environ 5 milliards d’euros en deux plutôt que de reconnaitre qu’on s’est trompés en pensant qu’on affaiblirait la Russie par des sanctions économiques. Tout ce manque à gagner pour le budget de fonctionnement de la France, Bruno Le Maire nous dit qu’il lui faut trouver 10 milliards de baisse des dépenses pour 2024, puis 20 milliards entre 2025 et 2027 pour se mettre en conformité avec les diktats de Bruxelles. Ce sera une saignée à la grecque. Déjà, tandis que Macron présentait un soi-disant plan de relance pour l’Éducation nationale qui est à l’os, Bruno Le Maire avançait une réduction d’un milliard d’euros pour le budget de ce ministère et le ridicule Attal ayant trouvé l’idée d’une idée lumineuse, la taxe lapi npour éviter que l’État réforme de façon sérieuse le système de santé particulière délabré en France. Plutôt que de reconnaitre que l’intégration de la France dans l’Union européenne – aux conditions de l’Allemagne – était un échec, tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la mise en place de la monnaie unique se sont abrités derrière les directives autoritaires de Bruxelles pour martyriser le peuple français. Mais les Grecs en ont fait aussi la cruelle expérience quand le fourbe Tsípras a renié ses engagements et a trahi les siens, bafouant le peu de démocratie qui persistait à exister dans ce malheureux pays. Longtemps ce sont les pays comme la France, l’Italie et la Grèce qui ont payé l’orientation calamiteuse de l’Union européenne. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. La volonté de l’Union européenne de se lancer dans la guerre contre la Russie pour le compte des Etats-Unis apparaît comme un suicide économique, les sanctions, la fermeture des marchés gaziers et pétroliers russes entraîne l’économie allemande directement dans une récession qui sera probablement très longue, ou plutôt qui durera autant que l’Union européenne se refusera à se couper de la Russie tandis que les USA continueront à prospérer sur notre compte. Comme on le comprend l’Union européenne mène une politique doublement erronée : d’abord elle navigue entre orthodoxie monétaire et expansionnisme débridé, ce qui entraîne des à-coups brutaux qui pénalisent l’ensemble de l’économie de la zone qui était déjà la zone de croissance la plus faible du monde développé. Ensuite, elle suit stupidement les directives américaines dans la guerre, ce qui ajoute un peu plus à ses misères. Cette orientation belliqueuse la contraint non seulement à produire des couts de production de plus en plus élevés, mais également de se priver des investissements publics nécessaires pour son économie. Le cas de la France est spectaculaire : en dix ans de passage aux affaires, Macron et son gang auront réussi à brader ce qui restait de notre industrie, à faire exploser la dette publique, à obtenir un déficit commercial abyssal et surtout à ruiner en même temps l’éducation nationale et le système de santé publique. 

Pour son premier meeting Valérie Hayer, la tête de liste Renaissance pour les européennes, s’est pissée dessus ! C’est dégoûtant et ça la fait rire et les imbéciles l'applaudissent pour cet exploit ! 

L’Union européenne malgré la médiocrité évidente de ses résultats, veut pourtant poursuivre sa course folle vers l’Est. Elle ne s’en sort pas à vingt-sept, mais la voilà qui est pressée d’intégrer maintenant l’Ukraine, la Géorgie, voire l’Arménie et l’Azerbaïdjan, la Turquie et quelques bricoles de l’ancienne Yougoslavie. Dans un article intéressant Joseph Edouard soulignait que l’élargissement de l’Union européenne suivait avec la régularité d’un métronome l’élargissement de l’OTAN, ce qui fait apparaitre les deux organismes internationaux comme des formes jumelles qui sont toutes les deux vassales des Etats-Unis. Cette gémellité également dénoncée par François Asselineau est de plus en plus visible[5]. On se demande jusqu’où ces deux organismes vont s’étendre le va-t-en-guerre Jens Stoltenberg soulignait qu’il fallait sortir d’une simple logique géographique pour s’occuper de la Chine, de l’Afrique et du Moyen Orient[6]. Autrement dit Stoltenberg, petit-fils de nazi, propose que l’OTAN remplace les Etats-Unis dans le rôle de gendarme du monde ! Tout ça se passe au moment même où Zelensky admet qu’il va bien falloir qu’il recule et abandonne du terrain aux Russes. Je rappelle que l’Union européenne vendait il y a une vingtaine d’années l’idée d’une convergence entre les pays membres. Cela on ne l’a jamais vu, même pas un peu. Cette frénésie d’acquisition à marche forcée va rendre de toute façon aussi bien l’Union européenne que l’OTAN totalement ingérable pour au moins deux raisons, d’une part le financement de cet élargissement, le budget de l’Union européenne explosera et devra être de plus en plus en soutien des nouveaux membres, mais d’autre part cela augmentera les dissensions, comme on l’a vu aussi bien avec la Pologne qu’avec la Hongrie. Cette fuite en avant d’un élargissement toujours plus à l’Est est aussi une manière de masquer l’absence de résultats positifs de la politique de l'Union européenne. Il semble que la Commission veuille vendre maintenant l’idée d’une réforme institutionnelle qui viserait pour agir à se passer d’une unanimité, donc de se contenter d’une majorité qualifiée pour imposer les choix de Bruxelles. En effet selon les critères officiels, l’Ukraine, la Moldavie ou encore l’Albanie ne sont pas capables de les satisfaire. Autrement dit, on n’attendra pas leur mise à niveau pour les intégrer, mais on inversera la logique, et on les intégrera pour les mettre ensuite à niveau ! Ce ne sera pas la première fois que l’Europe viole ses propres traités, elle l’a fait allégrement pour sauver la monnaie unique, sans demander son avis à qui que ce soit. Ceci fait apparaitre clairement que l’Union européenne ne se préoccupe pas vraiment du bien-être de ses citoyens, mais qu’elle se sert de l’économie – donc de l’argent des subventions qu’elle peut saupoudrer – dans la mise en place d’une stratégie géopolitique qui est la même que celle de  l’OTAN… et des Etats-Unis. 

 

Curieusement la poussée de l’UE vers l’Est est à double tranchant. On connait la dissidence de Viktor Orban en Hongrie, mais jusqu’ici cette dissidence a été assez bien contenue, avec un peu d’argent et des contournements périodiques des traités. Cependant d’autres dissidences s’annoncent. D’abord celle de la Slovaquie. En effet ce petit pays avait déjà un premier ministre anti-OTAN et prorusse. Les européistes voulaient cependant croire que cela allait être surmonté. Ce n’est pas le cas, lors des dernières élections présidentielles du 6 avril 2024, c’est Peter Pellegrini qui a été élu à la présidence, confortant le choix antérieur des Slovaques[7]. Il est vrai qu’en face de lui les atlantistes avaient choisi de présenté un ancien dirigeant de l’OTAN, un fervent de la guerre avec la Russie. Cet exemple est assez édifiant, la Slovaquie ayant la possibilité de bloquer les initiatives guerrières de l’Union européenne. ce qu’on a gagné en élargissant, on finit par le perdre par manque d’approfondissement et d’homogénéité de l’Union européenne. Des petites crapules enragées ont jugé dans leur affolement qu’il serait bon d’exclure la Slovaquie, elles y pensent depuis 2015. Avançant qu’on ne peut pas faire partie de l’Union européenne si on n’épouse pas tous ses objectifs politiques, économiques et militaires qui sont définis par Ursula von der Leyen et quelques autres agents américains. Mais ce qui est ennuyeux c’est qu’expulser un pays de l’Union européenne n’est pas prévu dans les Traités ! Les idiots qui ont fait l’Europe institutionnelle n’avaient pas prévu la dissidence ! D’autre « démocrates » européens ont avancé que puisque les Slovaques votaient mal et pensaient mal, il fallait leur couper les subventions ! 

Peter Pellegrini annonçant sa victoire à la présidentielle slovaque 

Ces élections européennes sont cependant une bonne occasion pour nous de dire ce que nous pensons de la démocratie représentative qui en fait ne représente au mieux que les intérêts d'une classe particulière, dépendant des multinationales. Si la démocratie c’est le peuple au pouvoir, alors la démocratie parlementaire est un oxymore, tant les décisions de la classe politique sont à l’opposé de ce que voudrait le peuple. Les élections européennes sont une mauvaise caricature. Il faut évidemment sortir de ce carcan bureaucratique et ruineux. Seuls les bureaucrates de Bruxelles pensent que l’extension de l’Union européenne est sans retour. L’histoire humaine est ainsi faite que ce qui a été fait sur le pla politique peut être défait. On l’a déjà vu avec le Royaume-Uni, celui-ci en est sorti. Et ses difficultés actuelles ne tiennent pas au Brexit mais à la mauvaise gestion d’un gouvernement affairiste et corrompu. L’Empire romain a sombré, l’URSS aussi, l’Union européenne fera la même chose, même si on ne sait pas vraiment comment cela se passera, ni quand.


[1] https://fr.euronews.com/my-europe/2023/12/15/la-hongrie-refuse-dapprouver-laide-financiere-de-lue-a-lukraine#:~:text=Le%20Premier%20ministre%20hongrois%2C%20Viktor%20Orban%2C%20s'est%20oppos%C3%A9,'aider%20financi%C3%A8rement%20l'Ukraine.

[2] https://www.euractiv.fr/section/politique/news/en-pologne-la-depolitisation-des-medias-operee-par-donald-tusk-inquiete-le-president/

[3] https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/12/22/la-directive-europeenne-sur-les-travailleurs-uberises-rejetee-par-plusieurs-etats-membres-dont-la-france_6207321_3234.html

[4] https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/16/glyphosate-la-commission-europeenne-annonce-le-renouvellement-pour-dix-ans-dans-l-ue-faute-d-accord-entre-les-pays-membres_6200450_3244.html

[5] https://lvsl.fr/nouvel-elargissement-de-lue-une-folie-economique-et-politique/

[6] https://www.bbc.com/afrique/monde-61333527

[7] https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/slovaquie-le-candidat-populiste-peter-pellegrini-remporte-l-election-presidentielle_6472163.html

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