jeudi 19 septembre 2024

Walter Benn Michaels, La diversité contre l’égalité, Raison d’agir, 2009

 

Ce petit ouvrage a été publié avec succès aux Etats-Unis en 2006, et traduit ensuite en 2009 en français. Publié dans la collection Liber/Raisons d'agir, cette collection créée par Pierre Bourdieu, il est donc de gauche et ne saurait être critiqué comme émanant d’une fachosphère ou d’un esprit réactionnaire. Ce petit livre affirme que de se battre pour « la diversité » est une forme de régressions sociale. C’est-à-dire qu’il abandonne l’idée de transformation sociale radicale pour défendre les « droits » de telle ou telle communauté. Cette dérive avait été vers la fin des années quatre-vingt-dix entérinée comme une évolution normale d’une histoire linéaire par Jürgen Habermas vers la défense des droits, défense adossée à ce qu’on appelle dans le jargon néolibéral l’État de droit[1]. C’était les adieux de Jürgen Habermas au marxisme et à la lutte des classes. L’ancien philosophe de l’École de Francfort s’était ainsi rangé du coté de ceux qui défendait la lutte pour les droits, sans se préoccuper de savoir si cette nouvelle forme d’activisme était compatible avec la mondialisation et le capitalisme globalisé. Lui-même s’en ira jusqu’à développer l’idée saugrenue d’un patriotisme sans nation et sans nationalisme !

 

La défense des droits des minorités présente plusieurs difficultés sur le plan logique. D’abord elle n’est pas démocratique, en ce sens que la défense d’une catégorie particulière de la, population, les immigrés, les transgenres, peut se heurter à la volonté du plus grand nombre. C’est le cas de la défense des immigrés dont l’augmentation est rejetée en Europe par plus de 70% des populations. Ensuite elle peut contourner la question de l’égalité qui justement est, elle, d’essence démocratique. Les exemples de cela abondent. Par exemple le HCE – Haut Conseil à l’Égalité entre hommes et femmes – passe son temps à pleurnicher sur le fait qu’il y a moins de femmes que d’hommes qui occupent des fonctions dirigeantes. Ce genre de turpitude est relayée par un journal comme Le monde. Mais cette campagne de propagande en réalité entérine l’inégalité entre les dirigeants et les salariés de base. Les prolos qu’ils soient hommes ou femmes, ne seront pas plus heureux d’être exploités par des femmes que par des hommes. On a pleurniché aussi pendant des décennies sur le fait qu’il n’y avait pas assez de femmes dans les hautes fonctions politiques, arguant parfois bêtement que les femmes seraient moins enclines de par leur nature à provoquer des guerres. On sait depuis Margaret Thatcher que ce n’est pas vrai, et on le voit aujourd’hui quand la soi-disant ministre écologiste de la défense allemande, Anne Laure Baerbock se révèle la plus enragée pour faire la guerre à la Russie. On voit que la première utilité de ces luttes pour les droits est de détourner le regard de la question des inégalités et de consolider l’idéologie du capital qui nous indique que le marché récompense toujours les plus méritants ! Et on suppose que l’inégalité des salaires entre les hommes et les femmes n’est qu’une question d’ajustement de mauvaises pratiques. Autrement dit il y a les inégalités justes qui sanctionnent les différences de productivité des individus, et les inégalités injustes qui procèdent de discriminations envers les femmes ou envers les noirs. On voit que par ce glissement sournois, le sujet n’est plus la lutte contre les inégalités, mais contre les discriminations !

 

Aux Etats-Unis il y a un grand débat depuis des années sur l’efficacité de la discrimination positive. Mais qui juge de la positivité ou de la négativité de la discrimination ? Gary S. Becker, l’économiste de Chicago, prix Nobel d’économie, considérait que la discrimination raciale persistait tant que le cout de cette discrimination restait inférieur à son avantage. Autrement dit, en suivant cette logique, on pourrait dire que le capitalisme à abandonné le racisme, la discrimination négative, parce que cela nuisait aux affaires, et donc que la discrimination positive est un élément dans la possible remontée des taux de profit ! Dans le discours de Walter Benn Michaels, la question de la race va être centrale pour plusieurs raisons. D’abord pour montrer que les identitaires qui défendent une communauté particulière, homosexuels, noirs, ou autres, font ressurgir la question de la race. Or évidemment si on suppose que les hommes sont égaux, la race est un concept vide de sens. L’auteur passe d’ailleurs un temps fou à démontrer que la race n’existe pas, en prenant l’exemple étatsunien qui supposait qu’une seule goutte de sans noir suffit à faire de vous un noir, quelle que soit la couleur de votre peau. Si la race n’existe pas en soi et pour soi, la revendiquer comme une sorte de fierté, qu’on soit blanc ou noir est un non-sens. On ne peut pas critiquer à la fois les suprémacistes blancs et développer des slogans du type « black is beautiful ». Cette mise en scène de la diversité est forcément un racisme inversé 

 

Cet aspect est bien connu, cependant l’auteur va plus loin et explique comment les identitaires transforment les catégories sociales particulières sur le modèle de la race. En enfermant les personnes dans des catégories préétablies, on les essentialise comme auparavant on essentialisait la race noire. L’homosexualité, les transgenres, toutes ces particularités LGTQ+, enfermant des individus comme si le choix de leur orientation sexuelle n’était pas un choix, mais le résultat de tendances naturelles ! Cette question est d’autant plus pertinente que ce positionnement ne se contente pas de défendre des droits à la différence, mais se dirige vers un militantisme outrancier, comme si dans les « démocraties » occidentales il y avait encore quelque risque à prétendre à transgresser les normes des relations hétérosexuelles. Ces catégories sociales révélées par des signes extérieurs, la couleur de la peau, l’exhibition de tendances sexuelles marginales, sont autant de niches pour le marché. C’est un approfondissement du capitalisme qui découvre de nouvelles opportunités pour se développer. 

 

Walter Benn Michaels consacre la partie centrale de son ouvrage à la question de la diversité dans les universités. C’est normal il est enseignant. Il montre qu’en s’abritant derrière la bataille pour plus de diversité, ce système en arriva à masquer le fait que justement le système élitaire des prestigieuse université américaines repose sur une domination des classes riches. Autrement dit ces universités sont un instrument de la reproduction sociale, donc des inégalités, et pire encore mettent en scène une soi-disant méritocratie qui la justifie. Que ce soit la race ou le sexe, le principe est le même, il masque ce qui est le plus important les inégalités et les justifie. Pour l’auteur, ces luttes pour la diversité sont en réalité la promotion pour l’inégalité qui est présentée ainsi comme le résultat naturel des lois du marché « naturelles ». 

Le texte est parfois un peu lourd, un peu didactique, mais il touche juste. Il explique sans doute pourquoi ce qu’on appelle la gauche aujourd’hui est complètement en dehors du sujet, ou plutôt elle est la supplétive de la droite. Il y a quelques années, le livre de Thomas Frank, Pourquoi les pauvres votent à droite[2], avait eu beaucoup de succès car il expliquait comment la gauche américaine avait délaissé le combat sur le terrain économique. Il expliquait que d’accuser les blancs en vrac comme des oppresseurs ne pouvait pas être entendu par les blancs pauvres. C’est ce qui a fait le succès relatif de Donald Trump. C’est ce qui fait le succès – relatif aussi – du Rassemblement National. Or si les plus pauvres rejettent les « valeurs » culturelles portées par la gauche d’aujourd’hui, c’est surtout parce que cette gauche-là a abandonné le terrain de la lutte pour l’égalité. On trouve encore quelques soi-disant chercheurs qui nient l’existence des petits blancs, alors que le long des routes, entre Los Angeles on trouve des kilomètres de sans-abris de type caucasien[3]. Ce qui ne veut pas dire bien entendu que le taux de pauvreté n’est pas plus élevé chez les noirs que chez les blancs, mais seulement que les pauvres blancs se sentent déclassés et n’adhèrent pas aux valeurs culturelles de la gauche. C’est bien ce que veut démontrer Walter Benn Michaels quand il explique comment le combat de gauche s’est déplace du terrain économique vers le terrain culturel.

PS
L’ouvrage est, en français, agrémenté d’une postface anonyme, tendant à dénigrer Walter Benn Michaels, en le dénonçant comme un sournois hypocrite parce qu’il gagne très bien sa vie à l’université. Et donc bêtement il est renvoyé à ses marqueurs culturels !


[1] Jürgen Habermas, Droit et démocratie, Gallimard, 1997.

[2] Agone, 2013.

[3] Sylvie Laurent, Pauvre petit Blanc, Maison des Sciences de l'Homme, 2020

 

jeudi 12 septembre 2024

L’Allemagne, les élections régionales et le nazisme

  

Les résultats des élections partielles qui ont eu lieu le 1er septembre 2024 en Allemagne, en Saxe et en Thuringe, sont très mauvais pour les partis dominants, c’est-à-dire les partis atlantistes. Que voit-on ? Une double et forte poussée de l’AfD à droite et de BSW le parti de Sahra Wagenknecht à gauche. Le monde a évidemment entonné le refrain du retour des heures sombres de l’histoire : « Avec la percée de l’AfD en Thuringe et en Saxe, la coalition au pouvoir a été lourdement sanctionnée. Les dirigeants politiques de droite et de gauche ne peuvent se permettre de laisser prospérer davantage une formation dont la vision du monde est raciste et nationaliste ». Mais ce torchon ne cherche pas à comprendre ce qui se passe et suppose que l’intégralité de la poussée de l’AfD est le fait de nostalgiques d’Hitler. Et donc on passe sous silence qu’en réalité les deux partis qui progressent, notamment celui de Sahra Wagenknecht, progressent parce qu’au contraire du régime nazi, refusent de s’engager dans la guerre contre la Russie. Le monde ment, ce n’est pas d’aujourd’hui, mais c’est de plus en plus grossier. Ils appellent donc au barrage pour empêcher l’AfD de gouverner une région. On voit où cette fantaisie mortifère a mené la France ces derniers temps. Certes il y a certainement dans l’AfD quelques nostalgiques du nazisme, comme on trouve encore des pétainistes de la dernière heure au Rassemblement National, mais l’AfD fait régulièrement la purge parmi ses effectifs et ses représentants. Et puis c’est ce parti qui a mobilisé le plus pour la paix avec la Russie. C’est donc l’inverse de ce qu’on présente un peu partout, parce que, que l’on sache, les nazis étaient pour la guerre à outrance avec la Russie. BSW et AfD représentent une mise en cause de l’OTAN et de l’Union européenne, ils en réclament la sortie. Ce sont des partis souverainistes, l’un est de droite, plutôt pour une politique orthodoxe en matière de monnaie et de budget, et l’autre plutôt keynésien, donnant la priorité au social. Ces deux partis ont en commun de mettre en avant au-delà de leur pacifisme supposé l’intérêt pour l’Allemagne de se rapprocher de la Russie sur le plan économique, échapper à la tutelle des Etats-Unis, acheter du gaz moins cher. 


Des manifestations contre la guerre en Ukraine et contre l’OTAN ont eu lieu au mois de janvier dernier en Allemagne 

C’est l’inverse de la réalité que nous présentent les médias dominants qui tentent de nous faire croire que le camp du bien est l’OTAN et les Américains, or c’est bien l’expansion de l’OTAN qui ressemble à l’expansion du IIIème Reich ! En Thuringe, les deux partis souverainistes représentent 48% des suffrages. En Saxe es deux partis représentent ensemble un petit peu plus de 40% et le SPD, un peu à la manière de notre PS, s’effondre derrière BSW. Mais là encore on fait semblant de croire que l’ensemble des autres partis, de la CDU aux écologistes en passant par le parti libéral, doivent absolument faire un barrage afin de pouvoir continuer la même politique qui est pourtant rejetée par les citoyens allemands. Comme chez nous on met en scène un péril imminent pour justifier des combinaisons foireuses entre les différents partis atlantistes, ceux qui veulent la guerre avec la Russie, et donc continuer à financer cette fantaisie ruineuse. Ces derniers temps on discutait beaucoup en Allemagne du fameux sabotage de Nord Stream après la révélation de l’implication d’un Ukrainien. Et évidemment discuter de cela oblige de porter le regard vers les Etats-Unis. 

  

Mais en réalité les nazis ne sont pas où on le croit, comme en France où on met en scène un fascisme du RN qui n’existe pas pour éviter qu’on parle du néofascisme macronien. Annalena Baerbock, ministre des affaires étrangères, qui fait mine d’être une militante écologiste est en réalité, comme le Bild l’a révélé, documents à l’appui, la petite fille d’un vrai nazi qui agissait déjà en Ukraine pendant la Seconde Guerre mondiale, et elle rêve de prendre sa revanche en mettant la Russie à genoux ! Répondant aux questions des journalistes sur la licéité de l’utilisation des symboles du Troisième Reich par l’armée ukrainienne elle a affirmé : « Si auparavant ce symbole était associé au régime nazi de certains pays européens, aujourd’hui il est porté par des gens qui luttent pour leur droit à l’indépendance, on peut dire qu’aux yeux du monde libre, l’Ukraine a réussi à réhabiliter la croix gammée et à en faire un symbole de liberté, un symbole de lutte pour leur existence. Aujourd’hui, il n’y a aucune raison pour une attitude négative à l’égard de ces symboles, si leurs porteurs luttent contre l’agression russe. » Imaginez un peu le tollé que provoquerait chez nous cette élucubration si, par exemple, elle était prononcée par un militant du Rassemblement National ! Curieusement ces propos indécents n’ont pas été répercutés et commentés par les médias français.

lundi 9 septembre 2024

Michel Barnier, représentant de la vieille droite européiste, affairiste et cosmopolite

 

Jeune, déjà il était déjà vieux : des yeux chafouins enfoncés, la bouche en cul de poule, la coiffure sournoise d’un majordome empressé auprès de ses employeurs, il est une sorte de Raffarin, une émanation de cette classe politique crapoteuse que nous voudrions voir s’effacer de notre horizon. Très jeune, avec sa tête de séminariste dévoyé, il adhère à la Conférence Olivaint, une association de jésuites qui forment des futurs hommes politiques selon les idées qu’ils se font de ce que doit être la société, ce qui expliquera d’ailleurs son positionnement réactionnaire au moment de l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981. Cette Conférence Olivaint qui fonctionne avec la bénédiction du Pape  est une sorte de réseau qui traficote dans le développement de la pensée européiste, c’est-à-dire dans la promotion de la disparition des nations. Il est donc d’abord membre d’un réseau ultra-réactionnaire où se rencontrent des grands chefs d’entreprises et des représentants du Vatican. Et on sait grâce aux travaux de l’excellente Annie Lacroix-Riz que cette alliance du pognon et du goupillon a été le fer de lance de la construction européenne sous l’égide des Américains[1]. Barnier qui de temps à autre fait semblant de défend re la souveraineté de la France, est en réalité un agent de sa disparition, il a au moins ça en commun avec Macron.

Ce 20 décembre 1981, les débats dans l’hémicycle débutent donc sur cette proposition de loi et en particulier sur l’abrogation du délit de l'homosexualité, qui figure alors à l’article 331 du Code pénal. Michel Barnier a bel et bien voté contre "l'article unique de la proposition de loi abrogeant le deuxième alinéa de l'article 331 du Code pénal". Je n’accorde pas beaucoup d’intérêt à la cause des minorités sexuelles, c’est pour moi un sujet marginal surtout aujourd’hui, lui préférant celui de la lutte de classes, cependant, il va de soit que de pénaliser l’homosexualité relève de l’imbécilité criminelle, et donc s’élever contre la dépénalisation relève de la posture imbécile d’une droite congelée, visant à se faire seulement remarquer des vieux électeurs. Depuis elle s’est modernisée cette droite affairiste au point de voir ses représentants comme Gabriel Attal revendiquer cette fausse émancipation comme un trophée, une exigence de la fonction de premier ministre. 

 

Michel Barnier épouse les idées de son temps, du moins ce qu’il croit être les idées de son temps, en fait les idées de la classe dominante du moment. Mais il se débrouille pour être toujours du côté du manche pour mieux se servir. Soi-disant gaulliste quand c’était encore à la mode, il est devenu au fil du temps un européiste farouche, son échine souple très appréciée de von der Leyen. Il fui donc le malheureux négociateur du Brexit, se faisant fort de ramener les Britanniques à la raison, il a fait trainer les choses en longueur volontairement, laissant planer des menaces de rétorsion d’un autre temps, mais sans résultat aucun, le Royaume-Uni a tout de même réussi sa sortie sans dégât, alors que Barnier promettait à nos voisins d’Outre-Manche les pires calamités. Cet épisode oublié s’est conclu sur un vrai fiasco diplomatique qui prouve que, contrairement à ce que disent les médias il n’a aucun talent particulier de négociateur. Notez cela, car cela va se vérifier assez rapidement.

« Pour tout dire, mon sentiment est que les Britanniques se parlent à eux-mêmes, comme ils l'ont fait dans la campagne du référendum, et qu'ils sous-estiment la complexité juridique de ce divorce et beaucoup de ces conséquences.
Une preuve de ce manque de réalisme a été apporté il y a trois jours à peine par David Davis lui-même. Dans une interview à la radio, il a affirmé que les agences européennes pour la supervision des banques et pour les médicaments basées à Londres pourraient éventuellement rester au Royaume-Uni après le Brexit et que ce serait un point à négocier avec les Européens. Il n'y a évidemment rien à négocier sur ce sujet. Le Royaume-Uni a choisi de quitter l'Union européenne et ces agences européennes vont automatiquement quitter son territoire. » écrivait-il dans La grand illusion, paru en 2022 chez Gallimard qui n’est pas très regardant dans ce qu’il publie.

Le médiocre Barnier qui n’en rate pas une, est évidemment, sans le dire, pour l’intégration de la Turquie dans l’Europe institutionnelle. Quand il signale que la Turquie ne pourra pas changer l’endroit où elle se trouve, cette facétie signifie pour lui que l’intégration de ce pays est une issue naturelle de l’histoire, car la géographie l’impose ! Bien entendu, les Européens sont à 80% hostiles à cette imbécilité car le peuple sait très bien que ce pays n’est pas dans l’Europe et qu’en outre il est porteur d’une autre civilisation.

Le ridicule ne tue pas. Les gens de droite se reconnaissent à cette idée loufoque selon laquelle l’État peut faire mieux avec moins ! seuls les milliardaires ne peuvent pas faire mieux avec moins ! C’est bien connu ! Depuis Michel Rocard, représentant de la droite avec un faux-nez, qu’on appelle parfois la seconde gauche, on a multiplié les réformes de l’administration publique sans effet. Certes on peut diminuer les dépenses étatiques par exemple en sortant de l’Union européenne – économie de 7 milliards d’euros – ou en refusant que Michel Barnier cumule ses différentes retraites qui doivent tourner autour de 30 000 € par mois sans compter son salaire de premier ministre. Mais il faut reconnaitre que c’est relativement peu de chose. En France les dérives des dépenses étatiques procèdent essentiellement des subventions aux entreprises et des allégements de charge qui pèsent pour 160 milliards d’euros par an[2] ! Ce qui est incongru puisque ces gouvernements libéraux sont censés faire confiance au marché, et donc ce qui s’apparente à un transfert de ressources publiques vers le secteur privé, vers les riches. Barnier avec sa tête de séminariste usé, va proposer sans doute une baisse des dépenses, mais surtout des dépenses sociales, pas des subventions aux entreprises. Plus fondamentalement, l’histoire enseigne que la croissance économique que veulent les « gens de droite » ne peut pas s’effectuer sans croissance des dépenses étatiques. Or les dépenses étatiques croissent naturellement plus vite que la croissance économique, parce que les forces du marché absorbent les effets externes positifs des investissements étatiques. C’est ce qu’on appelle la loi de Wagner et qui est vérifiée depuis au moins deux siècles. Le marché ne se développe jamais tout seul, mais grâce aux dépenses de l’État. C’est pourquoi Schumpeter considérait que tôt ou tard le sens du progrès nous amènerait au socialisme inéluctablement. Pour ma part je ne crois pas à l’inéluctable, et il se pourrait bien que l’entêtement imbécile à refuser la voie du socialisme nous mène sur le long terme à la catastrophe. Les graphiques ci-dessous montrent qu’il y a une corrélation positive entre les dépenses publiques et le PIB par tête. Et donc il vient tout de suite que les politiques austéritaires ne peuvent pas marcher. On en a eu la preuve ces dernières années avec la purge infligée par l’Europe aux malheureux grecs. 

Que l’on regarde les dépenses publiques en coupe ou en données chronologiques, qu’on regarde les dépenses publiques globalement ou du point de vue des seules dépenses de santé et d’éducation, la corrélation avec le PIB par tête est toujours positive. C’est évidemment le discours patronal qui, depuis Adam Smith en 1776, énonce que ces dépenses publiques seraient un frein à la croissance, seulement des dépenses de confort, totalement improductives. Du reste après la Seconde Guerre mondiale, on a pris l’habitude de regarder ces dépenses comme des investissements et non comme des consommations inutiles et comprimables à l’infini. Certains comme Margaret Thatcher s’y sont réellement essayés, mais cela leur a coutée très cher et cela a couté très cher au pays. Fabriquer milliardaires en sabrant dans les dépenses sociales conduit toujours à augmenter le nombre de pauvres et à la régression.


Ce vieux machin de Barnier coche toutes les cases de l’imbécilité satisfaite, pour lui le chômage est de l’assistanat. Rappelons encore une fois que ce misérable couillon n’a jamais travaillé de sa vie, il n’a fait que de la politique, un autre point commun avec Macron et Attal, et il ne semble pas savoir que les allocations chômage ne sont pas de l’assistanat mais le résultat des cotisations sociales qui sont payées à la fois par les salariés et par les employeurs.
C’est une partie du salaire. En outre tous les travaux convergent pour démontrer qu’il n’y a aucun lien entre le niveau des allocations chômage et le taux de chômage. La relation qui explique le mieux le niveau du chômage, de partout dans le monde c’est le taux de croissance. C’est ce qu’on voit dans le graphique ci-dessous : lorsque la croissance est forte le taux de chômage diminue, lorsqu’elle faiblit le taux de chômage augmente. Cette corrélation négative entre les deux termes rend dérisoire toute la rhétorique que les médias et les politicards déverse à longueur de temps sur le peuple selon laquelle un resserrement des conditions d’éligibilité permettrait de faire baisser le chômage. En outre, il faut signaler à cet ignorant de mauvaise foi que pour l’heure les caisses gérant l’allocation chômage sont pleines, excédentaires, et qu’en réalité l’État – c’est-à-dire depuis 10 ans le sinistre Macron et son gang – cherche à y mettre la main dessus pour combler les déficits que sa gestion laxiste crée en permanence. En 2021, ce parangon de la droite ultra libérale plaidait pour une suppression systématique des allocations chômage « après deux refus d’offres d’emploi raisonnables », une mesure entrée en vigueur cette année pour certains refus de CDI. Plus généralement, le nouveau locataire de Matignon affirmait qu’il ne voulait « plus de passagers clandestins dans notre système social ».

 

Toutes les « idées » de Michel Barnier sont fausses, volontairement ou non. C’est donc à nouveau un ignorant qui succédera à un autre ignorant qui ne savait rien sur rien et encore moins sur le reste, au poste de premier ministre. Mais alors pourquoi a-t-il tenu de tels propos ? Parce que ce discours qui le classe dans la catégorie des domestiques bien rémunérés plait au patronat le plus réactionnaire et que celui-ci sait que toute politique qui freine la croissance des salaires c’est bon pour les profits de court terme, même si au bout du compte cela ruine l’économie, l’état de délabrement de l’économie occidentale est maintenant très avancé. C’est seulement cela qui les intéresse et c’est pour cela que la MEDEF a applaudi la nomination de ce petit contremaitre zélé.

 

Sans surprise ce vieil homme de la vieille droite coincée proposait la retraite à 65 ans. Le débat a eu lieu et s’est mal passé, la milice a matraqué les manifestants qui refusaient l’hiver dernier la retraite à 64 ans. Les Français sont massivement contre et donc encore plus contre un report à 65 ans. Or en démocratie la question n’est pas que le peuple ait tort, mais que le peuple gouverne, et donc si nous étions dans une démocratie, une loi ne devrait pas être votée contre la volonté du peuple, c’est pourtant ce qui se fait de façon régulière depuis quarante années au moins. Rappelons deux faits : au moment où le vieux dinosaure congelé devient premier ministre, il est retraité de la Commission européenne et retraité de ses différents postes de ministre, de député, de sénateur, et j’en passe. Sans compter son salaire de premier ministre, il doit toucher au bas mot 30 000 euros par mois, dont au moins la moitié n’est pas imposable puisque sa longue carrière de bureaucrate à la Commission européenne a fait de lui un fonctionnaire international, et bien sûr il a surement d’autres revenus issus des capitaux qu’il a placés. Donc pour renflouer les caisses – à supposer qu’elles fussent vides – on pourrait commencer par interdire à ce vieux fainéant qui ne sert à rien de cumuler ses retraites.   

 

Barnier est membre du parti Les Républicains, il est donc par définition une vieille girouette et un menteur, changeant d’idée comme de chemise pourvu que cela lui assure un fauteuil. Comme avant lui Edouard Philippe, Bruno Le Maire ou encore Darmanin en 2017, il critiquait fermement Macron en 2022, avant que de le rejoindre. Évidemment pour l’instant il fait semblant d’avoir une certaine autonomie par rapport à Macron. Mais comme sur le plan économique ils sont exactement sur la même longueur d’onde, cette distance affichée est seulement un opportunisme. En servant Macron, il pense qu’en 2027 il aura tout à fait sa chance pour devenir président. Après tout d’autres imbéciles y sont parvenus. Il va donc se faire une profession de dire tout et son contraire. Il compte sur sa bonne mine, sur le fait qu’il présente bien, encravaté et bien peigné pour passer pour un brave père de famille soucieux des Français et des deniers de l’État.  

 

Sans surprise Ursula von der Leyen, arrière-petite fille de marchand d’esclaves et petite fille d’un soldat de la Wehrmacht, agente des Américains a salué la nomination de Barnier. Le contraire nous eu étonné, il est en effet et naturellement un atlantiste zélé, favorable à la disparition des nations et pour poursuivre la guerre contre la Russie jusqu’au dernier Ukrainien s’il le faut. Cauteleux et moins grande gueule que Macron ou même Attal, il peut faire illusion pendant quelques semaines, mais rapidement ses idées loufoques seront rattrapées par la réalité du terrain. Ne devant sa survie qu’à la bienveillance du Rassemblement National, la question est de savoir s’il passera l’hiver. 


[1] Le Vatican, l'Europe et le Reich de la Première Guerre mondiale à la Guerre Froide (1914-1955), seconde édition complété, Armand Colin, 2010.

[2] https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/111022/160-milliards-d-aides-publiques-par-un-pognon-de-dingue-pour-les-entreprises#:~:text=Les%20r%C3%A9sultats%20de%20leur%20recherche,budget%20de%20l'%C3%89ducation%20nationale%20!

jeudi 5 septembre 2024

La question du budget de la France et le nouveau Premier ministre

 

La nomination de Michel Barnier au poste de 1er ministre est exactement un non-évènement. En effet, ce petit magouilleur épouse n’importe quel pouvoir. Il a été le négociateur qui se faisait fort de faire revenir la Royaume Uni dans l’Union européenne. Il avait même proféré des menaces d’un autre âge, avançant qu’il allait ruiner la perfide Albion ! Il a magouillé dans tous les gouvernements de droite, de cette droite cosmopolite, atlantiste, européiste. Il cherche toujours à être dans l’air du temps, et le journal Le monde, rappelait avec perfidie qu’en 1981 il avait voté contre une loi dépénalisant l’homosexualité ! Plus vieux premier ministre nommé de la Vème République, il va avoir du mal à former un gouvernement. D’autant que la gauche ayant décidé de déposer une motion de censure, Barnier ne devra sa survie qu’au bon-vouloir du Rassemblement National. Sans surprise il est pour faire la guerre à la Russie par Ukrainiens interposés. Bref pendant que macron amusait le tapis avec des noms tous plus incongrus les uns que les autres, il travaillait au corps son favori de façon à ce qu’il maintienne la même politique que celle qui est en échec depuis 2014, et sans doute même un peu avant si on se souvient que Macron fut ministre de l’économie de Hollande, et à ce titre l’ennemi des travailleurs. Barnier est un homme flexible, je veux dire à l’échine souple, prêt à avaler n’importe quelle couleuvre pour peu qu’elle soit bien rémunérée ! Mais laissons là ce médiocre bureaucrate et venons-en aux questions sérieuses.  C’est un homme de droite, nommé par un président qui représente une droite extrême, et on prévoit qu’il mettra en œuvre une logique économique de droite, c’est-à-dire compatible avec les exigences du MEDEF et avec celles de l’Union européenne qui sont à peu près semblables... La leçon de cette nomination est toujours la même la politique du barrage est stratégique imbécile et tactiquement vouée à l’échec. Miche Barnier est devenu miraculeusement Premier ministre, parce que la gauche imbécile a sauvé Macron et ses Playmobils de la débâcle. 

Le premier écueil que va rencontrer le nouveau gouvernement est le vote du budget. Les palinodies de Macron pour la nomination d’un nouveau premier ministre ont plusieurs raisons, la première étant qu’il a refusé d’admettre sa défaite et que sa politique était rejetée par tous les Français. La seconde est qu’il tente de faire croire qu’il a encore du pouvoir, alors qu’il s’est vraiment tiré une balle dans le pied avec dissolution, même si les ânes de gauche ont fait barrage pour le sauver d’un désastre programmé. Mais tout ça n’est pas important. En mettant un temps infini pour se décider, il retarde le vote du budget. Le nouveau premier ministre n’a pas le temps de consulter pour faire un travail sérieux et Macron pense qu’il s’en remettra aux orientations décidées unilatéralement par les démissionnaires Attal et Le Maire. Le comique Bruno Le Maire qui n’a jamais été un garçon sérieux « alerte sur le dérapage budgétaire » qu’il a lui-même provoqué. En effet depuis quelques semaines la Commission européenne a placé la France dans une procédure de déficit excessif[1]. Ce qui veut dire que la France est mise sous tutelle et doit fournir des gages selon lesquels elle va retrouver une trajectoire normale qui consiste à résorber ce déficit. La première cause de ce déficit excessif est que la droite a massivement gouverné ces dernières décennies ! Comme le montre le graphique suivant, ce sont les ministres de l’économie de droite qui ont creusé les pires déficits. Le champion en la matière étant l’incompétent Bruno Le Maire. En dix ans au ministère de l’économie, le déficit budgétaire à augmenté de près de 1000 milliards d’euros, un record ! 

 

Il faut bien comprendre que si la France est en déficit excessif, tous les pays occidentaux s’en approchent à grande vitesse. Avant de discuter des solutions pour revenir vers un équilibre budgétaire, il faut comprendre les raisons de cet accroissement continu de la dette. Mathématiquement parlant, pour revenir à l’équilibre, soit on augmente les recettes, soit on diminue les dépenses. En Occident on a choisi depuis le Big bang des années Thatcher-Reagan de lutter contre les dépenses et de limiter les prélèvements obligatoires. L’explication la meilleure nous semble être que la plupart des États endettés se sont lancés dans une politique de l’offre qui vise à diminuer les recettes fiscales et les prélèvements obligatoires pour renforcer la compétitivité des entreprises. Cette politique stupide poursuivi avec obstination par les États occidentaux n’a jamais marché et ne marchera jamais. Cette politique de l’offre était censée accélérer la mondialisation, mais ce que les Occidentaux n’avaient pas prévu c’était l’émancipation des pays émergents. Non seulement ils sont assez faiblement endettés, mais ils ont rattrapé très largement le gap technologique avec l’Occident. Or c’est l’Occident et principalement les Etats-Unis qui ont fourni les capitaux nécessaires à ces pays qui sont aujourd’hui des concurrents directs, pour se développer. Mais cela a entrainer des déficits commerciaux importants qui ont été compensé par un endettement excessif : c’est ce qu’on appelle les déficit jumeaux, celui du commerce et celui de la dette. Évidemment la gabegie du financement de la Crise du COVID n’a pas arrangé les choses. Mais en vérité l’endettement des pays occidentaux a une raison structurelle, c’est qu’en se mondialisant l’économie a engendré un transfert massif d’emplois et d’activité vers les pays émergents. Résumons cela dans la formule suivante : c’est parce que la mondialisation n’a pas engendré assez de bénéfices pour les économies occidentales qu’elles se sont maintenant sur- endettées 

L’idée générale de la théorie de l’offre est de dure qu’en abaissant les couts de production – notamment les salaires – on gagne en compétitivité, donc en croissance et en emploi. Et donc les États occidentaux se sont lancés dans une course au moins-disant social. Autrement dit en faisant baisser les salaires, directs ou indirects, alors on était plus compétitifs, donc on a abaissé les « charges sociales », on a cherché à faire gonfler les profits de façon à investir et à produire moins cher. Comme nous le voyons dans le graphique ci-dessous, on a abaissé relativement la part des prélèvements obligatoires qui pesaient sur les entreprises – donc les « charges » sociale – et cela s’est fait au détriment des ménages donc du pouvoir d’achat. Globalement et depuis le début des années quatre-vingts, la part de la valeur ajoutée a basculé de plus en plus en faveur des profits et de moins en moins en faveur des salaires. Pourquoi cela ne marche pas ? il y a plusieurs raisons. La première est que les surprofits ne s’investissent pas si en face il n’y a pas de demande solvable. Or cette demande solvable stagne clairement si on la compare aux gains de productivité du travail qui eux sont confisqués par les détenteurs de capitaux. Ces derniers temps cette réalité a été masquée par l’argent sans limite que l’État a balancé pour combattre la crise du COVID, que ce soit dans l’achat des vaccins ou dans la distribution de fonds illimités aux entreprises, ce qui a déclenché finalement une forte inflation. Nous sommes là au cœur du déficit : les pays occidentaux produisent globalement moins qu’ils ne consomment, ils maintiennent une activité artificielle en s’endettant. Les superprofits ne trouvant pas à s’investir dans l’investissement productif, se reporte sur les valeurs spéculatives, notamment la bourse, ce qui explique sa relative bonne tenue.   

 

Quelles sont les solutions pour rééquilibrer le budget ? Bruno Le Maire réclame une baisse de 100 milliards d’euros des dépenses publiques ! Le nouveau premier ministre va très certainement nous chanter la chanson selon laquelle il faut produire plus et ne pas augmenter les salaires. Autrement dit il va poursuivre la politique de l’offre qui a déjà été un échec. Cette approche qui est celle de la Macronie et du MEDEF, n’est pas plébiscitée par les Français. Parce que cela signifie que les dépenses de l’État doivent diminuer, ce qui veut dire moins de crédits pour la Santé, pour l’Éducation et pour les services de l’État. Très massivement, comme nous le voyons sur le graphique suivant, les Français plébiscitent une hausse des superprofits des entreprises, et une augmentation des impôts sur les revenus des plus riches. En même temps ils réclament une hausse des salaires et particulièrement du SMIC. Le Nouveau Front Populaire pensait pouvoir engranger facilement 50 milliards d’euros supplémentaires par ces mesures fiscales. Ce n’est pas irréaliste, étant donné que cela ne détournerait pas d’argent des investissements productifs qui sont, malgré une hausse des profits des grosses entreprises, plutôt orientés vers les investissements de spéculation. Mais il y a d’autres mesures qui permettraient de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État facilement. J’en cite quelques-unes. D’abord sortir de l’Union européenne et de l’euro, ce qui nous ferait économiser au moins 7 milliards d’euros, la France étant le second contributeur net au budget de l’Union européenne, sans parler que cela permettrait de créer environ 2 millions d’emplois et de rééquilibrer aussi le commerce international en dévalorisant le franc. 2 millions d’emplois en plus permettrait de renflouer les caisses de l’URSAFF et donc de faire encore baisser le déficit. Enfin, on peut cesser de participer à la guerre contre la Russie, ce qui au bas mot nous permettrait d’économiser encore 2 milliards par ans. On peut également renationaliser les autoroutes qui rapporteraient facilement 5 ou 6 milliards par an, etc… Cet énoncé des solutions montre que le choix est politique et non pas « économique » ou technique. 

 

C’est justement parce que le choix est politique que la bataille pour le budget s’annonce féroce à l’Assemblée nationale. Le nouveau gouvernement n’aura pas la possibilité de jouer avec le 49-3. L’arbitre du budget sera le Rassemblement national : soit il laisse passer un budget conforme aux orientations européennes, soit il le sanctionne, la gauche votera facilement contre. Si le budget est sanctionné, alors ce sera une nouvelle crise politique. En attendant, il est très probable que les populations vont rester remontées contre Macron qui aura échoué exactement dans tous les domaines. Cette année il aura battu le record de la dette publique, et probablement celle de la progression du nombre de faillites d’entreprises. La CFDT ne veut pas manifester contre la réforme des retraites alors que pourtant le Rassemblement National a dit qu’il voterait l’abrogation de la réforme des retraites détestée et dénoncée par la très grande majorité des Français. La CGT prend son temps pour manifester vers la fin du mois de septembre. Les syndicats ont annoncé leur détermination avec une mollesse extrême ! Il est très probable, mais pas certain que la suite se déroule dans la rue.



[1] https://www.publicsenat.fr/actualites/economie/procedure-de-deficit-excessif-quelles-consequences-pour-la-france

Walter Benn Michaels, La diversité contre l’égalité, Raison d’agir, 2009

  Ce petit ouvrage a été publié avec succès aux Etats-Unis en 2006, et traduit ensuite en 2009 en français. Publié dans la collection Libe...