dimanche 29 septembre 2024

L’Union européenne ou la politique de la brute épaisse au service des Etats-Unis

 

L’Union européenne cornaquée par la tyrannique et corrompue Ursula von der Leyen est devenue sur le plan diplomatique une sorte de brute qui oublie toute précaution. Son arrogance lui fait oublier que l’Union européenne est une zone dans la difficulté, et qu’il est difficile pour elle de faire la leçon au reste de la planète. Prenons seulement trois exemples brûlants. Le premier est tiré de la réélection de Maduro au poste de président du Venezuela. Il est à la mode depuis au moins Donald Trump en 2020 de refuser de reconnaitre sa défaite lors d’une élection. A Washington les choses s’étaient tellement envenimées qu’elles aboutirent au simulacre insurrectionnel du Capitole le 6 janvier 2021.  Puis ce fut le tour de Jair Bolsonaro, le président sortant du Brésil, de dire à demi-mot que sa défaite n’était qu’une tricherie, mais il reviendra dans le droit chemin et finira par l’admettre. Au Venezuela l’adversaire de Maduro, Edmundo Urrutia a avancé sans preuve qu’il avait gagné les élections présidentielles de 2024. Edmundo Urrutia est clairement le candidat des Etats-Unis, formé à l’American University. Il est extrêmement difficile de dire et de prouver que les élections au Venezuela ont été truquées, c’est possible, et de savoir dans quelle proportion, mais le Parlement européen, érigé en juge électoral en Amérique latine, a décidé que oui[1], alors que la plupart de ses membres ne sauraient situer sur une carte ce petit pays que les Etats-Unis voudraient avoir à leur botte à cause de ses réserves pétrolières. Dans un vote du Parlement européen, 300 pour 200 contre, la droite conservatrice et l’extrême-droite alliées ont suivi les recommandations d’Ursula von der Leyen visant à reconnaitre Edmundo Urrutia comme le président légitime du Venezuela. Même le journal atlantiste, Le monde, a trouvé que cela allait un peu trop loin[2]. Il va de soi que les députés européens, cette somme de corruption et de fainéantise native, se mettent à la place des juges pour décider que telle ou telle élection est bonne ou mauvaise, alors qu’aucune enquête d’où qu’elle provienne n’a prouvé l’illégalité de la réélection de Maduro. C’est donc avant tout une décision politique qui vise à devancer les desiderata des Etats-Unis pour martyriser un peu plus ce petit pays et rien de plus. Le Venezuela est en effet sous les sanctions des Etats-Unis comme Cuba et souffre de cette situation que Washington entretient à dessein. Plus le peuple vénézuélien sera dans la difficulté et plus il sera facile de remplacer le président par un fantoche au service des intérêts étatsuniens. C’est le but des sanctions. Mais cette décision est dangereuse dans la mesure où elle limite les possibilités d’action de la diplomatie. Comme je l’ai signalé ci-dessus, cela ne veut pas dire qu’on approuve Maduro ou que sa forme de gouvernement est sans tache. Cependant l’Union européenne, comme Washington ne se préoccupe pas d’autres pays qui leur sont proches idéologiquement. Des régimes fascisants prospèrent à la surface de la planète, sans que cela fasse lever le sourcil de l’ignoble Ursula von der Leyen, par exemple au Congo. Rappelons qu’en 2014, le président ukrainien Porochenko est arrivé au pouvoir suite à un coup d’Etat qui n’a pas ému les caciques de l’Union européenne. C’est de la real politik. Cela aura peu de conséquences, sauf que l’Union européenne s’est un peu plus discréditée en Amérique latine. 

L’Union européenne qui parait si pointilleuse sur la fiabilité des élections se manque au moins sur deux points. Le premier est qu’elle n’a pas reconnu la défaite pourtant évidente de Macron et de son gang dans les urnes, d’ailleurs le squatter de l’Élysée a bel et bien perdu deux élections de rang, et il apparait très illégitime, même si son maintien à la tête de l’État est légal. C’est en effet lui et Kohler qui forment le gouvernement qui sera soi-disant dirigé par le louvoyant Barnier, même si on met en scène pour sauver les apparences de pseudos disputes entre les deux membres de l’exécutif. Vous me direz que l’Union européenne n’a pas à se mêler des élections en France, et vous aurez raison, mais elle le fait bien pour le Venezuela. Pire encore la fauteuse de guerre, petite fille de nazi, descente d’un marchand d’esclave, Ursula von der Leyen soutient maintenant un président non élu en Ukraine, car depuis le mois de mai 2024, le mandat présidentiel du sinistre Zelensky est terminé. Des élections auraient dû avoir lieu en mars dernier.  Évidemment Zelensky nous dit que lorsqu’on fait la guerre on n’a pas le temps de faire des élections. En réalité ces élections seraient très bien venues parce que non seulement aujourd’hui moins de la moitié des Ukrainiens soutiennent Zelensky, mais s’il était battu dans des élections, cela pourrait ouvrir la voie à des négociations de paix. Ursula von der Leyen, avec l’assentiment des députés européens, s’assoie sur cette idée et au contraire continue de dépenser sans contrôle pour alimenter la guerre en Ukraine et une hypothétique défaite de la Russie. L’Union européenne n’est plus depuis les accords de Minsk un interlocuteur fiable pour la paix avec la Russie. En prenant ce genre de posture, elle ferme la porte à une voie diplomatique et parie seulement sur la brutalité qu’un jour, peut-être, les Occidentaux pourront opposer à la Russie. Mais d’ici là l’Ukraine aura peut-être cessé d’exister. Notez que l’Union européenne n’allume pas seulement des feux en Ukraine aux frontières de la Russie, elle travaille de longue date pour le compte des Américains à une déstabilisation du Caucase, visant à intégrer sur le long terme l’Arménie et la Géorgie, de façon à mieux encercler encore la Russie. C’est là le but de l’Union européenne comme bras armée des Etats-Unis : n’ayant pas de frontières, elle propose de s’étendre à l’Est de façon à disloquer à terme la Russie, les multinationales américaines visant à mettre la main sur les richesses de ce pays, comme elles sont arrivées à le faire en Ukraine en s’appropriant, suite au coup d’État de Nuland qui a porté au pouvoir Porochenko, les riches terres à blé ukrainiennes. Beaucoup se sont posés la question, pourquoi l’Union européenne s’est-elle engagée dans la guerre contre la Russie, alors qu’elle aurait pu rester dans une neutralité bienveillante et appuyer une solution diplomatique ? Depuis l’échec des accords de Minsk, et grâce aux témoignages conjoints de Merkel et Hollande, nous savons que l’Union européenne préparait, avec l’OTAN et les Etats-Unis, la guerre en sous-main et ne travaillait pas pour la paix. C’est ce qu’elle fait encore en avançant qu’elle est en train de mettre sur pied une industrie de guerre de façon à faire la guerre à la Russie dans les années qui viennent, car personne ne croit un seul instant que les Russes viseront un jour à faire la guerre à la Pologne ou à l’Allemagne, alors même qu’ils n’ont absolument pas l’intention de conquérir l’ensemble de l’Ukraine. Pourtant la Commission européenne, sans contrôle véritable a débloqué cette année encore une aide financière de 50 milliards d’euros pour aider Kiev à tenir. Le 20 septembre 2024 Ursula von der Leyen ajoutait que l’Union européenne donnerait 35 milliards d’euros à l’Ukraine pour faire la guerre et que cela serait prélevé sur les fonds bloqués des Russes[3]. Dans le langage courant ce genre de turpitude s’apparente à un racket, forme que les Etats-Unis utilisent depuis Barack Obama pour piller tel ou tel État et compenser leur dette publique abyssale. Ce type de banditisme brutal est ouvertement une déclaration de guerre à la Russie en s’écartant du droit international et fermant la porte à toute forme de diplomatie ultérieure avec ce pays. Ce vol des avoirs russes intervient en même temps qu’une résolution de ce Parlement croupion qui autorise les Ukrainiens à attaquer la Russie en profondeur, autrement dit l’Union européenne se veut complice de Kiev pour porter la guerre sur le sol russe par ukrainiens interposés ! 

 

Cependant le Parlement européen, et même la Commission européenne n’ont pas tous les pouvoirs. La règle de l’unanimité si elle entrave l’action diplomatique – laquelle ? – de l’Union européenne, la freine également dans ses initiatives intempestives. C’est évidemment la preuve que ce n’est pas une nation, et qu’elle n’a pas de souveraineté. On l’a vu au moment de la longue guerre en Yougoslavie. L’opposition entre la France et l’Allemagne a contribué à ne pas trouver de solution diplomatique à ce conflit pendant dix ans – je ne reviendrais pas ici sur les causes de ce conflit qui a détruit la Yougoslavie – et donc à laisser la place aux Etats-Unis qui ont réglé la question en bombardant en toute illégalité Belgrade, avec l’aide de l’OTAN. Ni l’Europe, ni l’ONU ne trouvèrent rien à redire à ce crime de guerre et le Tribunal Pénal International pour l’ex-Yougoslavie se bornera à condamner seulement les perdants de la guerre[4]. On voit ici que la structure institutionnelle même de l’Europe ne peut déboucher sur autre chose que la passivité, ce qui arrange très bien les Etats-Unis. Dans la guerre déclarée par le Hamas le 7 octobre 2023, et la réponse brutale d’Israël – je ne m‘attarderais ici sur les torts des deux parties, ce n’est pas mon propos, on a vu l’Union européenne se diviser clairement, les uns comme Joseph Borrell, antisémite notoire, soutenant la cause palestinienne qu’il confond avec le Hamas et les autres justement défendant plutôt le point de vue d’Israël. Il ne faut pas oublier pourtant que l’Union européenne est un des principaux bailleurs de fonds de la cause palestinienne. Cette aide est multiple, mais une grande partie de cette aide est détournée de son objectif et sert évidemment – comme l’UNWRA d’ailleurs – à verser des salaires à d’éventuels terroristes, par exemple quand l’Autorité palestinienne verse des salaires à des terroristes emprisonnés en Israël. C’est également l’Union européenne qui finance les livres qui sont distribués aux écoliers de Gaza et qui sont en réalité des ouvrages de propagande, contribuant aussi au financement de l’UNWRA, l’Union européenne favorise la haine et la guerre puisqu’elle paie des enseignants qui vont inciter les jeunes enfants à rejoindre le Hamas[5]. Tout le monde sait cela, et je ne parle même pas de l’aide humanitaire qui est détournée avec constance.  

 

Par le passé l’Union européenne faisait sa propagande sur le thème : l’Europe c’est la paix. Ce slogan mensonger n’est plus d’actualité, s’il ne l’a jamais été. Sans l’aide massive des Etats-Unis et de l’Union européenne, la guerre en Ukraine se serait arrêtée en mars 2022 selon le premier ministre de l’époque Naftali Bennett[6], évitant la destruction d’une nation en gestation et des centaines de milliers de morts. Les négociations selon le premier ministre israélien de l’époque avaient abouti, conservant même l’intégrité territoriale de l’Ukraine contre la promesse d’une non intégration de l’Ukraine à l’OTAN. Zelensky était près de signer[7]. Les Etats-Unis n’en ont pas voulu et l’Union européenne n’a rien fait pour aller vers la paix. Au 15 février 2024, l’aide officielle de l’Union européenne à la guerre en Ukraine était déjà de 85 milliards d’euros[8]. A cela s’est ajouté les 50 milliards d’euros votés en février dernier et les 35 milliards volés aux Russes en septembre 2024. Si une partie de ces sommes sont qualifiées de prêts, l’Ukraine étant complètement insolvable, il est clair que ce sera les contribuables européens qui paieront l’addition et principalement les pays qui sont des contributeurs nets au budget de l’Union européenne.  La politique étrangère de l’Union européenne est complètement erratique, mais sert principalement les intérêts des Etats-Unis, tant elle affaiblit les pays qui la compose. C’est à la fois dangereux et dispendieux. Lorsque les Etats-Unis ont fait sauter Nord Stream – une action terroriste contre la France et l’Allemagne – l’Union européenne n’a même pas réagi. La conclusion est claire, il n’y a rien à attendre de cette institution corrompue. Du point de vue de notre position dans le monde, nous devons en sortir et retrouver notre souveraineté au risque de nous laisser embarquer dans des aventures aussi dangereuses que sans issue.



[1] https://www.euractiv.fr/section/amerique-latine/news/le-parlement-europeen-reconnait-edmundo-gonzalez-urrutia-comme-president-legitime-du-venezuela/

[2] https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/20/election-presidentielle-au-venezuela-le-dilemme-des-occidentaux_6325325_3232.html

[3] https://www.lemonde.fr/international/live/2024/09/20/en-direct-guerre-en-ukraine-la-russie-exclut-toute-rencontre-entre-serguei-lavrov-et-antony-blinken-lors-de-l-assemblee-generale-de-l-onu_6318183_3210.html

[4] Ce type de tribunal croupion créé par l’ONU n’a jamais eu d’équivalent pour juger les crimes de guerre des Américains au Vietnam ou ailleurs. David Harland avait dénoncé en son temps le fait que ce tribunal acquittait facilement les Croates et les Kosovars – soit les amis des Américains qui travaillaient à la destruction de la Yougoslavie – et tapait principalement sur les Serbes. https://www.nytimes.com/2012/12/08/opinion/global/selective-justice-for-the-balkans.html. Il faudrait revenir longuement sur la multiplication récente de ces instances judiciaires internationales qui travaillent principalement à la mise en œuvre d’un droit à deux vitesses dont les formes sont directement préfabriquées par Washington.  

[5] https://unwatch.org/les-profs-de-lonu-appellent-au-meurtre-des-juifs-devoile-un-nouveau-rapport/

[6] https://www.humanite.fr/monde/guerre-en-ukraine/ukraine-le-dessous-des-cartes-par-naftali-bennett-781394

[7] https://www.courrierinternational.com/article/guerre-en-ukraine-selon-alexandre-loukachenko-kiev-et-moscou-auraient-pu-signer-la-paix-des-mars-2022

[8] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/02/15/guerre-en-ukraine-a-quoi-serviront-les-50-milliards-d-euros-d-aide-debloques-par-l-union-europeenne_6216724_4355770.html

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