samedi 28 décembre 2024

L’impopularité de François Bayrou et du gouvernement

  

Beaucoup ont joué les étonnés de voir qu’avant même la nomination du gouvernement, le sinistre François Bayrou était devenu le Premier ministre le plus impopulaire de la Vème République. Or il est d’usage qu’un Premier ministre qui vient juste d’être nommé bénéficie d’une sorte d’état de grâce. Il est probable que ce mécontentement s’accroitra au fur et à mesure que les Français vont découvrir les membres du gouvernement dans leur fonction. Les Français ont massivement perçu le nouveau Premier ministre comme une sorte de petit magouilleur qui à travers sa très longue carrière politique n’a jamais rien fait de valable. Cette impopularité est aussi expliquée par le fait qu’il ait été nommé par Macron, l’une tirant l’autre, on peut dire que rapidement l’impopularité de Bayrou va alimenter celle de Macron ! Le monde avait mis en scène le fait que Bayrou se serait imposé à Macron qui aurait voulu nommer son ami Lecornu à ce poste. La fable selon laquelle Bayrou le terrible serait un homme à poigne capable de s’opposer aux caprices de Macron ne tient pas debout pour un personnage qui a toujours vécu couché. Cette impopularité démoralisante pour le nouveau locataire de Matignon, s’explique essentiellement par le fait que Bayrou est connu de longue date des Français. C’est quelqu’un qui longtemps a sollicité des suffrages des Français pour devenir quelque chose, président, il parait qu’il y croyait, ou encore premier ministre, il y est arrivé enfin, mais il est là pour combien de temps. Il semble que Macron qui s’accroche qui s’accroche au pouvoir comme la moule au rocher, ait finalement choisi Bayrou parce qu’il pense qu’il sera rapidement encore plus impopulaire que lui ! Et surtout qu’il gardera la main sur les dossiers de la défense, et des affaires étrangères. En effet à la défense on retrouve Sébastien Lecornu, propagandiste de la guerre contre la Russie pour laquelle il veut envoyer nos soldats, et à l’Europe et aux affaires étrangères le sinistre tandem Jean-Noël Barrot et Benjamin Haddad qui s’étaient déjà fait remarquer par leur inconsistance dans le précédent gouvernement. 

 

Tous les ministres de ce sinistre gouvernement sont des macroniens comme Borne, Darmanin, Aurore Berger, Agnès Panier-Runacher. C’est-à-dire des ministres déjà déclassés par les dernières élections parce qu’ils ont accompagné la décomposition de la France presqu’achevée sous les malheureux mandats de Macron. Même Le monde, pourtant très favorable à Bayrou, constatait que ce gouvernement n’était pas un gouvernement d’ouverture et qu’il serait rapidement livré à la censure. Les seules personnalités soi-disant de gauche que ce gouvernement de bras cassés a récupéré dans les poubelles de l’histoire, sont Manuel Valls, François Rebsamen et l’inconnue Juliette Méadel, traitres par destination qui viennent du Parti socialiste qui a maintenant une très longue habitude de jouer les traitres de comédie. Trois personnalités de droite égarées au Parti socialiste avant que celui-ci ne sombre définitivement. Le premier est bien connu et détesté des Français qui l’ont vu à l’œuvre en tant que Premier ministre, cela fait 7 longues années qu’il rame pour donner des gages à Macron afin que celui-ci le nomme quelque part après s’être fait virer aux élections municipales de Barcelone – après une campagne qui lui a rapporté pas mal d’argent. Le second est un vieux crouton de 73 ans, il a tout fait dans sa vie, passant du trotskisme échevelé à l’aile gauche du Parti socialiste puis en tant que ministre du travail de Hollande, soutenant les mesures les plus dures pour les travailleurs. En fin de carrière politique, l’idiot a été nommé Ministre de l'aménagement du territoire et de la décentralisation, c’est-à-dire rien ou si peu, puisque ce ministère n’a plus de crédits à dépenser. Cadeau empoisonné, il devra se coltiner le dossier de la reconstruction de Mayotte ! 

 

Macron consomme les ministres comme d’autres des substances stupéfiantes. Cette année il en est à 5 ministres de l’éducation nationale et il la termine en nommant Borne à ce poste, madame 49-3, une vieille peau, haïe du personnel de l’éducation nationale et détestée de la majorité des Français. Macron en est aussi à 7 ministres de la santé. Ce sont deux postes sensibles puisque les ministres nommés y devront gérer l’effondrement de deux secteurs clés de la France. Même les médias les mieux disposés envers Macron et Bayrou soulignent que ce nouveau gouvernement à un parfum de déjà vu lorsque la veille Borne était Premier ministre. Même les pâles socialistes ont avancé qu’ils ne voyaient pas comment ce gouvernement pourrait échapper à la censure. Les deux points sur lesquels il va rapidement achopper ce sera le budget et l’abrogation de la loi sur les retraites, dans une situation de restriction budgétaire annoncée. Le gouvernement nouvellement nommé tiendra-t-il jusqu’à la prochaine dissolution au mois de juin prochain ? C’est le pari que Macron semble faire. Mais cette fois il est peu probable que la tactique du barrage le sauve une nouvelle fois, la gauche s’étant bien trop discréditée dans cette affaire.     

 

On remarque dans la répartition des postes ministériels que ce gouvernement est une addition des partis battus aux deux dernières élections. C’est rien de dire qu’il s’agit d’un gouvernement ultra-minoritaire. Un gouvernement de losers en somme qui ne représente en rien les Français, mais qui sera sûrement là pour défendre les intérêts de l’oligarchie ! On ne fait même plus semblant.  Les macroniens, défaits au européennes et aux législatives, accaparent les postes importants. C’est ce que voulait Macron. On parle souvent de la distance entre le peuple et la classe politique, cette distance est vouée encore à s’élargir dans les mois qui viennent. Si on voulait une preuve de la bêtise abyssale de Bayrou, on la trouverait dans la nomination de Borne et de Valls, deux des personnalités les plus détestées de cette classe politique. Les sondages récents nous disent qu’en France, seulement 14% des Français font confiance à leur classe politique. Ce sera encore un peu moins très bientôt. Mais en attendant, les petits magouilleurs de tout ordre qui ont obtenu un maroquin ou un demi-maroquin en se reniant le plus souvent, sont heureux, pendant quelques mois, ou quelques semaines, avant de se faire renvoyer parce que les Français ne savent pas la chance qu’ils ont de les avoir à la tête du pays, jusque-là ils pourront jouer les importants et se faire croire qu’ils ont un destin, qu’ils vont sauver la France du marasme. N’est-ce pas là la chose la plus importante de ce cirque ?  Il fallait voir le sinistre Rebsamen raconter la main sur le cœur que l’heure était grave et donc qu’il allait donner son corps à la France afin de sauver les meubles, sans toutefois nommer ceux qui nous ont amené sans cette situation. Laisser croire aux Français que ceux qui ont créé cette situation désagréable, les Borne, les Vals, les Darmanin, sont capables de mettre au point un remède, c’est évidemment se moquer du monde. On ne soigne pas le mal par le mal en la matière. Les nouveaux ministres qui mettent en scène l’importance de la dette publique – ça faisait longtemps qu’on ne nous avait pas fait cette blague – oublient de nous dire que depuis des décennies, le Japon ou même les Etats-Unis vivent très bien sans se préoccuper du niveau extravagant de leur endettement. Quand on commence à effrayer le peuple avec de telles lubies, c’est qu’on prépare en général des mauvais coups. Probablement en mettant en œuvre les recommandations de la Commission européenne, Bayrou et son gang n’ayant pas suffisamment d’imagination pour tenter de s’opposer à ces oukases. 

 

Le premier mandat de Macron était déjà catastrophique, mais le second qu’il doit aux imbécillités des barragistes de gauche tourne maintenant à la pantalonnade. Les politiciens occidentaux sont remarquables par leur médiocrité, leur cupidité et leur manque d’intelligence, mais je crois qu’en France on est en train de battre des records. Il y a tout de même quelque chose de particulier avec ce nouveau gouvernement, c’est que les médias, à part Le Parisien, ne le soutiennent pas. Jusque là Macron pouvait compter sur leur bienveillance, c’est terminé, même Le monde, domestique en chef de l’atlantisme et du libéralisme à la Tony Blair, pince maintenant les lèvres pour parler de Macron, alors que ce journal qui donne le la en matière de ce qu’il faut penser, a été en 2016 le premier soutien du petit banquier. Régis de Castelnau qui voit le mal partout pense que les oligarques veulent tourner rapidement la page Macron et passer aux choses sérieuses maintenant ! Le changement de gouvernement a déjà déçu tout le monde, apparaissant exactement comme un non-évènement.

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