Le stupide Macron s’est flatté il y a quelques jours d’avoir un bilan économique exceptionnel. Il aurait suscité une sorte de réindustrialisation, et donc ramené la France au quasi plein emploi. Ça évidemment c’est la légende que ne conteste pas la plupart des journalistes abrutis qui lui servent de porte-coton pour tous les mensonges qu’il déblatère sur la COVID, la guerre en Ukraine ou sur autre chose. La réalité a fait un retour brutal sur ces fanfaronnades. C’est la liquidation de Brandt qui a été un choc important dans l’opinion. C’était une des dernières entreprises qui travaillait dans le secteur de l’électro-ménager. Le tribunal de commerce – une assemblée de canailles, c’est bien connu – a récusé tous les plans de reprise proposés par différents repreneurs. De l’avis général, il fallait 5 millions d’euros pour remettre en marche l’entreprise. Or l’État, c’est-à-dire le gouvernement de Lecornu, n’a pas voulu débourser cette somme pour sauver Brandt, alors que la crapule parlementaire a voté il y a quelques semaines une augmentation de 5 milliards d’euros pour le budget de l’UE, 5 milliards qui serviront principalement à alimenter la guerre contre la Russie. Ce même tribunal de commerce à récuser l’idée de créer une SCOP. La liquidation de Brandt c’est 750 emplois directs qui disparaissent, et certainement entre 1500 et 2500 emplois induits ou indirects qui seront liquidés. C’est un désastre. Nous n’avons plus de gouvernement en France, à peine une équipe qui gère et fait passer les directives de Bruxelles.
Récemment à Marseille les Galeries Lafayette ont fermé deux sites, l’un au Centre Bourse et l’autre au Prado. Ce sont encore près de deux cents emplois concernés. Cependant cela fait des mois que la situation de l’emploi et des entreprises se dégradent en France. Malgré les artifices statistiques, les défaillances d’entreprises sont au plus haut depuis 2014 – date de l’arrivée du stupide Macron au ministère de l’économie – ainsi que le montre le graphique ci-dessous. C’est surtout l’industrie qui est touchée, le commerce s’en sort relativement bien, essentiellement parce que l’État s’est endetté ! Mais au vu des dernières statistiques, il semble que cela soit terminé, à la fois parce que l’État – du moins ce qui en reste – a décidé une austérité massive, gel des pensions et des salaires, gel des dépenses sociales, etc. et aussi parce que le chômage en augmentant cela restreint le pouvoir d’achat, d’autant que la situation anxiogène liée à la guerre en Ukraine et à ses dépenses soi-disant nécessaires pour la défense, poussent les Français à augmenter leur épargne.
Dans la carte ci-dessous, Les échos, pointait une
dégradation continue de l’industrie et de l’emploi qui lui est lié dans
l’ensemble de la France. Je reproduis cette carte ci-dessous. Ces données
montrent clairement que la réindustrialisation de la France vantée par Macron,
c’est du bidon, cela relève du mensonge ordinaire de ce personnage ubuesque. Ce
menteur pathologique à travers son programme Choose France prétendait
attirer des capitaux américains qui investiraient en France et donc
relanceraient notre industrie. Ce programme s’est traduit essentiellement par
des rachats d’entreprises qui au contraire ont contribué au contraire à
affaiblir l’industrie française, les exemples les plus singuliers sont la vente
d’Alstom et celle de Doliprane.
François Ruffin affirme que 1500 entreprises françaises ont été « avalées par le capital américain » en dix ans. Les chiffres donnés par TF1[1], boutique peu suspecte d’anti-macronisme primaire, confirme ce qu’a avancé Ruffin, ils recensent plus de 1600 entreprises rachetées ou passées sous contrôle américain depuis 2014. Et bien entendu ces entreprises peuvent déménager du jour au lendemain sans demander son avis à la France. Il faut également parler d’Arcelor-Mittal. Là encore le gouvernement Lecornu n’a pas voulu entendre parler de renationalisation de cette entreprise qui est pourtant indispensable à une souveraineté industrielle. Il la laisse mourir. C’est une entreprise qui au niveau mondial dégage pourtant un bénéfice de plus d’un milliard de dollars en 2024.
Les statistiques de l’INSEE sont trompeuses, en effet elles suivent la définition du chômage du BIT, celui-ci augmente régulièrement mais se trouverait aujourd’hui à 7,7%. Pour comprendre le chômage, il faut partir des statistiques de France Travail. En moyenne au 3e trimestre 2025, en France hors Mayotte, le nombre de personnes inscrites à France Travail qui ne sont ni en attente d’orientation ni en parcours social s’établit à 6 445 600 (catégories A, B, C, D, E). Si on rapporte ce dernier chiffre à la population active qui est de près de 31 millions, il ressort que le taux de chômage réel est de près de 21% ! C’est bien entendu énorme et explique largement la morosité de nos concitoyens ? Les tensions sont accrues à l’heure actuelle pour deux raisons, d’abord l’effondrement industriel de l’Allemagne, pays auquel la France est liée par son commerce international, et ensuite par les orientations européistes dans sa volonté de se lancer dans une guerre de cent ans contre la Russie. L’explosion des coûts de l’énergie, le déplacement des dépenses étatiques vers le secteur de la défense, tout cela milite pour des tendances négatives à venir. Cette mauvaise conjoncture est forcément amplifiée par la politique des Etats-Unis qui rend plus difficile les exportations. L’austérité programmée par le gouvernement fantoche ne peut d’accéléré ce mouvement. L’année 2026 sera mauvaise. Les prévisions qui circulent en ce moment sont divergentes et surtout peu crédibles. Ainsi le gouvernement nous dit que le déficit étatique serait de 4,7%, alors que le Fmi le chiffre lui déjà en augmentation à 5,8%[2] ! Également il prétend que la croissance serait de 1% après 0,7% en 2025, mais on voit mal comment ce chiffre peut être atteint avec une démission totale de l’État qui n’a plus comme objectif que de réduire les déficits, sans y arriver ! La progression du chômage est malheureusement certaine dans l’année 2026 et la désindustrialisation va continuer. La France possède maintenant deux fois moins d’industrie dans le PIB que l’Allemagne, alors qu’il y a une quarantaine d’années, on était presque à parité. Longtemps moqué pour sa désindustrialisation rapide, le Royaume Uni a maintenant un pourcentage de valeur industrielle dans le PIB supérieur au nôtre, respectivement 11 et 9%. Si bien évidemment tout ne peut pas être mis sur le compte de la gestion désastreuse de Macron, celle-ci apparait maintenant comme le dernier clou sur le cercueil.
Il faut comprendre que cette décomposition à l’œuvre est le résultat d’une politique économique menée directement par le secteur bancaire. Plus étatsuniens que les Américains eux-mêmes, les banquiers français se sont convertis à l’idée que la France deviendrait d’abord un sanctuaire du capitalisme financier. Cette erreur funeste explique pourquoi on a laissé le pays se désindustrialiser. Jamais les profits n’ont été si hauts, et jamais la France n’a été si près de l’effondrement matériel. En s’inscrivant dans la logique européiste, la France n’a pas voulu comprendre qu’elle perdrait toute sa compétitivité, justement à cause de l’euro. C’est en effet depuis l’entrée dans la monnaie unique que notre commerce extérieur c’est effondré, jusqu’au début des années 2000 bon an, mal an, notre commerce international était équilibré. Après les déficits commerciaux augmentent régulièrement, ce qui entraine la désindustrialisation du pays puisqu’on remplace des produits français par des produits étrangers. Avant l’euro, la France possédait une autonomie monétaire qui permettait de maintenir la valeur de notre monnaie en fonction de sa compétitivité. Mais avec l’euro nous sommes dans un système de taux de changes fixes et donc nous n'avons plus la possibilité de réajuster la valeur de notre monnaie. C’est d’ailleurs pour cette raison que les pays comme la Suède et la Danemark ont refusé l’euro, et ils s’en tirent plutôt bien. Pour se réindustrialiser, il vient que la France a besoin d’abord de son autonomie monétaire et donc de sortir de la monnaie unique. Bien entendu, il serait bon aussi qu’elle sorte de l’Union européenne qui nous coûte une quinzaine de milliers d’euros par an et qui nous entraîne sur le sentier de la guerre contrairement aux vœux de nos concitoyens.
Il est impossible de rétablir les comptes publics sans
s’attaquer aux causes de ce qui les ont détériorés. Il n’est pas possible de
penser que c’est seulement en diminuant les dépenses publiques qu’on se
redressera. En effet il y a trois manières de résoudre la question des
déficits :
1. abaisser les dépenses publiques, mais cela
détruirait « un capital social » et donc abaisserait les capacités de
production de la nation, sans parler de l’effondrement de la demande. Cela
entrainerait une déflation, un chômage important et une baisse des
salaires ;
2. retrouver une croissance forte qui permettrait des
rentrées fiscales et des cotisations plus abondantes ;
3. revenir à une politique protectionniste, d’une manière ou
d’une autre, en se donnant comme but prioritaire d’avoir un équilibre
commercial.
Bien entendu c’est un choix politique, et cela n’exclurait
pas, au contraire, qu’on fasse la chasse aux gaspillages, par exemple en
fermant le robinet des subventions aux entreprises qui nous auraient coûter 211
milliards € en 2024 !
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