samedi 13 décembre 2025

La révolte paysanne en France et ailleurs

À Châteauroux, du fumier déversé à la cité administrative par la Coordination rurale en colère

À Châteauroux, du fumier déversé à la cité administrative par la Coordination rurale en colère le 11 décembre 2025 

Les partis de gauche se mobilisent très peu pour le monde agricole, les autres non plus d’ailleurs. Or il y a de bonnes raisons pour ce faire. D’abord, il y a l’entrée de l’accord dictatorial de l’Union européenne dans un accord de libre échange avec les pays du Mercosur. Ce qui inquiète  les paysans français mais aussi d’autres pays européens. Mais ce qui a mis le feu aux poudres en France c’est l’abattage de troupeaux de vaches entiers suite à quelques cas de dermatose. Évidemment si on recolle les deux bouts de cette attaque contre les éleveurs il vient qu’on se dit qu’il faut faire de la place pour le bœuf brésilien ou argentin. Peu importe que ces deux questions ne se raccordent pas parfaitement, on sait que par ailleurs l’Union européenne a un vieux plan pour éradiquer l’agriculture française qu’on essaie de tuer par tous les moyens, à cause de tracasseries nombreuses et variées, à cause d’une concurrence ridicule avec des produits venus de Pologne, du Poulet ukrainien, ou encore de primeurs venus d’Espagne. Jadis excédentaire le commerce international agricole français est maintenant devenu déficitaire. Le but est de faire de la France dans une nouvelle division du travail, un pays de tourisme, avec les emplois de domesticité qui vont avec, et aussi, il faut bien le dire, avec de grands aléas quant à notre souveraineté alimentaire et nos rentrées de devises, car le tourisme est une activité non seulement hideuse et polluante, mais elle est encore soumise à la conjoncture des autres pays européens. 

Des agriculteurs se rassemblent lors d’une manifestation pour empêcher l’abattage d’un troupeau de 200 vaches, à la suite de la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse, à Les-Bordes-sur-Arize (Ariège), jeudi 11 décembre 2025.Des agriculteurs se rassemblent lors d’une manifestation pour empêcher l’abattage d’un troupeau de 200 vaches, à la suite de la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse, à Les-Bordes-sur-Arize (Ariège), jeudi 11 décembre 2025. 

Le prétexte de l'abattage était une dermatose nodulaire. Or la Dermatose nodulaire, non toxique pour l'homme, se soigne en 14 jours avec Ivermectine et Antibiotiques: rémission totale et sans lésions. Autre traitement efficace sur veau contre la dermatose, guéri en 21 jours : - Gentamicin - Meloxicum - Antihistaminique - Pansement multivitamines & antiseptique. Pour réduire la révolte, il y avait 26 centaures au total en France, le gouvernement en a envoyé 15 pour attaquer la ferme de Bordes-sur-Arize afin d’abattre les vaches. 11 cars de forces de l’ordre + 2 énormes blindés + 1 hélico mobilisés contre ces vaches et ces veaux ! Dans l’Ariège les citoyens se sont mobilisés pour défendre la ferme, mais les gendarmes – miliciens de sans cervelle de Macron – ont chargé, renversant les voitures qui leur barraient la route. Une barricade avait été incendiée pour retarder l’avance de la milice, mais le rapport de forces n’était pas en faveur des citoyens venus défendre leurs paysans. Finalement, sur intervention du préfet, et probablement en promettant une indemnisation aux éleveurs, ceux-ci se sont rendus et ont laissé abattre leur troupeau. Autrement dit quand dans un troupeau de 200 vaches on en a une malade, on ne soigne pas la vache malade, on abat tout le troupeau. La méthode est plus que douteuse évidemment, mais ça correspond bien à l’esprit de la dictature européiste. On a remarqué le silence assourdissant de la ministre de l’agriculture Annie Genevard, sinistre potiche dotée d’un CAPES de lettres, qui prouve qu’il n’y a pas de gouvernement en France aujourd’hui. Symétriquement il n’y a pas d’opposition non plus et on assiste en direct à un effondrement de toute la classe politique, de la gauche jusqu’à la droite. 

La milice de Macron attaque une ferme d'élevage

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Cette action violente du fascisme macronien a suscité de nombreuses manifestations de paysans dans un peu toute la France. Malheureusement on n’a pas vu de manifestations des partis de gauche qui se mobilisent facilement pour Gaza mais qui restent indifférents à la colère paysanne, et plus généralement à la souveraineté agricole de la France. La France rurale – celle qui vote pour le RN qui ne s’est guère plus manifesté pour soutenir les paysans – est officiellement abandonnée à son sort. Ces abattages criminels ne sont pas seulement une perte pour les éleveurs, c’est aussi un désastre écologique. Et bien entendu les représentants de l’écologie officielle et bureaucratiques – Tondelier et sa clique de bras cassés qui votent facilement contre la Sécurité Sociale – ne se sont pas exprimé sur la question. Les misérables avaient piscine sans doute. Aymeric Caron, idiot du village et soi-disant défenseur de la cause animale, aime bien les moustiques pour lesquels il se mobilise, mais il n’aime pas les vaches ! Cet épisode sinistre montre à quel point la cause paysanne n’est pas comprise dans toutes ses dimensions, économiques comme civilisationnelles. La gauche dégénérée n’a toujours pas compris qu’une nation sans paysannerie était une nation en voie de disparition.

Peut être une image de texte

Cependant comme le montre le graphique ci-dessus, ces abattages accompagne directement une anticipation de la baisse du cheptel[1]. Cela veut dire plusieurs choses, d’abord qu’on a misé sur une désarticulation de la filière bovine consciemment, donc qu’on a renoncé à l’autonomie nationale en la matière, et on comprend mieux que ceux qui ont produit ce désastre maintenant avancent avec le bœuf brésilien ou argentin auquel ils ont fait de la place avec le Mercosur. Il y a un mouvement de bascule entre le bœuf français et le bœuf latino-américain, avec des dégâts non seulement sur la qualité des produits qui arriveront surgelés – depuis combien d’années ? – mais aussi sur l’emploi, car l’emploi dans le tourisme et la domesticité ne remplace pas l’emploi d’un paysan. Nous avons exactement le même schéma à l’œuvre en ce qui concerne le poulet ukrainien ou le cochon allemand et polonais. Comme nous le voyons ce qui est au cœur du désastre paysan, c’est l’idéal de concurrence pure et parfaite prôné par les bureaucrates de l’Union européenne. C’est bien cela qui est en jeu. Soit on travaille a notre autonomie alimentaire et donc on sort de tous ces traités débiles, soit on accepte de crever la bouche ouverte. La guerre en Ukraine a démontré que la résilience de la Russie face aux sanctions était le résultat de son autonomie énergétique et alimentaire. Ce n’est pas pareil de consommer du bœuf français que de consommer du bœuf brésilien ou argentin. 

Peut être une image de moissonneuse et chasse-neige 

Il faut rapprocher ce qui se passe en France de la révolte des paysans en Grèce et dans la région crétoise. Une révolte puissante s’est développée, dont les médias français n’ont évidemment pas parlé. Elle a largement mobilisé le secteur, avec des milliers de tracteurs bloquant les routes, et bien sûr la canaille gouvernementale qui envoie la milice pour réduire les paysans au silence. Que revendiquent-ils ? Dans toute la Grèce, éleveurs et agriculteurs réclament le versement de subventions européennes, retardé par un vaste scandale de fraude à ces aides de l'Union européenne qui éclabousse le pays, et tout particulièrement la Crète (sud), depuis le printemps. Ce scandale est celui des gros propriétaires qui fraudent sur les subventions européennes, ce qui a abouti à l’étranglement de la profession. Là encore on trouve à la manœuvre la Commission européenne. Cette bureaucratie quasiment sans contrôle – comme on l’a vu avec les détournements de fonds ukrainiens – est à l’origine du scandale. Peu importe que le parquet européen enquête sur ces histoires récurrentes – on a les mêmes en France – le fait est que l’État grec dépendant pour son existence même de la bureaucratie européiste est incapable de gérer cette question. Il n'en a pas les moyens. Ce qui est au fond lamentable, c’est la PAC – Politique Agricole Commune – qui oriente les productions agricoles en Europe en versant des sommes plus ou moins importantes, mais qui visent toutes à concentrer les propriétés et à soutenir une agriculture intensive et polluante. Notez cependant que la Grèce, déjà lourdement martyrisée en 2015 par la sauvagerie de la bureaucratie européenne corrompue, n’a jamais retrouvé son niveau du début des années 2010. Il est clair que là encore les bureaucrates de Bruxelles misent sur le développement du tourisme dans ce petit pays. Mais cette activité polluante est très limitée dans son extension. Quoiqu’il en soit, là encore cela ne va pas dans le sens de l’autonomie de la Grèce. L’affaire a pris un tour plus radical avec des paysans qui ont commencé à chasser à coups de pierres et de bâtons la milice gouvernementale. Derrière ces histoires de fraude, on trouve aussi un autre scandale, celui de l’abattage de 400 000 chèvres et moutons pour cause de variole dans les troupeaux – ce qui ressemble bien à ce qui se passe chez nous – or les éleveurs ont eu l’interdiction de vacciner leurs bêtes, on invoquait l’inefficacité du vaccin. L’efficacité des vaccins est chez ces bureaucrates à géométrie variable, c’est bon pour les hommes, mais mauvais pour les bêtes ! 

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La méthode de crétoise de contestation du gouvernement 

Il va de soi qu’en Grèce comme en France, ce n’est pas à coups de subventions qu’on s’en sortira. Ce n’est pas en concentrant de plus en plus le capital agricole entre les mains de quelques-uns qu’on arrivera à une agriculture saine et rentable. Il n’est pas sain que de nombreux paysans européens soient maintenus la tête hors de l’eau par des subventions qui dans le temps seront appelées à disparaitre. Le Mercosur dont on n’a pas parlé jusqu’ici va ajouter le désordre au désordre. La politique agricole européiste n’a plus de boussole, sauf celle au cas par cas de faire baisser les prix. C’est un désastre, et certainement une bonne raison que de quitter de bateau ivre qu’est devenu l’Union européenne. Attendez-vous à ce que dans les mois qui viennent de nouvelles manifestations paysannes secouent de nouveau l’Europe.
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[1] https://www.web-agri.fr/vaches-allaitantes-pmtva/article/846217/si-l-on-ne-fait-rien-la-france-perdra-1-3-million-de-vaches-d-ici-2030

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