Tous les jours Le monde glisse de plus en plus bas, on se demande quand il cessera de creuser. Ce journal a toujours été pro-européen, atlantiste ce qui est la même chose, mais dans le temps, il s’appuyait un minimum sur des faits. Russophobe, le journal utilise de plus en plus des journalistes médiocres, voire comme Benjamin Quénelle des semi-idiot. Même l’hystérique Sylvie Kaufmann n’est pas aussi stupide. Donc le 11 décembre 2025, le Benjamin tient un chat sur le site du Monde. Il est censé expliquer aux lecteurs ce qu’il en est de la guerre en Ukraine. Mais il ne semble même pas avoir les capacités de rendre compte de ce qui se passe sur le front. Les journaux étatsuniens, le NYT et le Washington Post par exemple, expliquent que le front s’écroule, d’ailleurs d’autres articles du Monde le laisse entendre aussi. Mais l’idiot le nie. Il prétend même avoir, lui le petit homme, de meilleures informations que Poutine sur la question ! Et donc c’est parce qu’il serait mal informé de la situation réelle sur le plan militaire qu’il s’obstinerait bêtement dans la guerre ! Or tout le monde sait que les Russes sont en train de repousser définitivement l’armée ukrainienne du Donbass. Et qu’ils avancent sur Zaporijia, même si dans ce dernier cas la victoire n’est pas imminente. Pour Quénelle qui recopie les communiqués de l’AFU, Koupiank et même Prokovsk ne sont pas encore tombées ! Il ironise stupidement sur le fait que Poutine se vante de succès qu’il n’a pas ! Il serait même coupé du monde réel parce qu’il est coupé d’Internet et qu’il serait planqué dans son bunker. Ce Benjamin Quénelle est tellement stupide qu’il ne se demande pas pourquoi les Indiens et les Chinois continuent à faire confiance à Poutine ? Sont-ils sous-informés eux aussi ? Poutine aurait donc une tactique qui consisterait à s’aveugler lui-même pour mieux aveugler Trump et les Occidentaux et refuser de faire une paix raisonnable, à cause de ses exigences maximalistes. Quénelle ne vous parlera ni de la corruption en Ukraine, ni du fait que l’AFU n’a presque plus d’hommes et de munitions pour tenir le front, il fait semblant de ne pas savoir ! Ce qui d’ailleurs est en contradiction avec d’autres articles du Monde qui disent clairement que l’AFU est démunie et que les désertions sont très nombreuses.
Quelle
est, d'après vous, la fiabilité des rapports sur la situation des troupes
russes aux fronts présentés à Poutine ? George57
Bonjour
George,
Depuis
longtemps, après un quart de siècle au pouvoir, Vladimir Poutine vit dans son
bunker, coupé du monde réel... Ces dernières semaines, il n’a cessé d’annoncer
avec emphase la prise de Koupiansk et Pokrovsk par l’armée russe, alors qu’il
suffit de s’informer pour vérifier que ces « prises » de
villes ukrainiennes ne sont que partielles.
Poutine
dit ne pas utiliser le Web, car il a assez de sources fiables d’informations en
direct. Les rapports de ses subordonnés, en premier lieu du ministère de la
défense, sont sans doute incomplets de manière à lui cacher la vérité. Mais,
avant tout, Poutine manipule et inverse les faits pour alimenter son narratif.
Aujourd’hui,
il veut faire croire à une victoire inéluctable de son armée pour, dans le
cadre des vraies fausses négociations avec les Etats-Unis, accentuer la
pression sur les Occidentaux et imposer ses exigences maximalistes.
Benjamin Quénelle n’a peur de rien, pensant sans doute que le ridicule ne tue pas, il nous ressort la fable des sosies de Poutine. Mais en même temps il suppose que Poutine gouverne absolument tout seul et que les autres décideurs ont tellement peur de lui qu’ils ne cherchent pas à le contrarier. C’est un fantasme évidemment avec l’idée que Poutine est un dictateur sanglant prêt à crever ceux qui franchiraient la ligne. Avec ses différents sosies il instaurerait une peur terrible. L’idée générale de Quénelle est de nous faire admettre qu’entre Staline et Poutine il n’y a aucune différence. Il suffit d’avoir entendu Lavrov par exemple pour se rendre compte que tout cela relève de la fable. Supposer que les Russes qui approchent Poutine sont seulement obsédés de lui plaire et rien d’autre, relève de l’abrutissement de ce malheureux qui possède une carte de journaliste pour désinformer les populations. Avant lui il y avait Emmanuel Grynszpan ou Piotr Smolar pour dire des conneries sur le sujet, mais ils n’allaient pas aussi loin dans la propagande bestiale. Avec Quénelle il n’y a plus de frein, tout est permis. BHL a trouvé un sacré concurrent avec cet histrion.
Bonjour
Benjamin ! Merci pour votre travail. Quelle est la probabilité qu'il y ait une
autre personne (ou un groupe) derrière Poutine qui dirige tout ? ABC
Bonjour
ABC,
On
peut toujours fantasmer. Mais avant tout : les faits. Vladimir Poutine (on
dit qu’il a des sosies…) a mis en place une verticale du pouvoir. Physiquement,
il ne peut pas tout décider. Mais il a mis en place une sorte de management en
silos : les diverses « tours du Kremlin » (multiples groupes
plus ou moins influents selon les périodes) œuvrent chacune dans son domaine
(économie, armée, politique…) mais toutes rapportent au chef.
Finalement,
c’est Poutine qui décide. En dessous, beaucoup ont peur de prendre des
décisions qui le fâcheraient… D’où un zèle permanent et une guerre entre clans
pour montrer au chef lequel lui sera le plus fidèle.
Benjamin
Quénelle
Le meilleur est pour la fin. Quénelle qui ne sait plus ce qu’il dit reprend cette vieille idée selon laquelle Poutine serait un agent des Russes, recruté par eux de longue date. Il cite comme référence l’ouvrage de Régis Genté qu’il trouve très bon. J’ai en son temps discuté des thèses de cet individu complotistes qui ne tiennent pas debout[1]. La thèse de Genté qui était employé par l’USAID en Géorgie pour travailler à la déstabilisation du pays, suppose que les Russes auraient recruté Trump dans les années soixante-dix, notamment en finançant ses projets immobiliers. Et puis ils l’auraient laissé « dormir » sachant que tôt ou tard Trump deviendrait président et aiderait la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine. Les Russes seraient donc très fort pour anticiper l’histoire, notamment la fin de l’URSS et le renouveau russe lié à l’arrivée de Poutine au pouvoir. De là Quénelle en déduit que Poutine a des arguments pour faire chanter Trump. Il va même jusqu’à dire que chaque fois que Poutine ou ses hommes de confiance rencontrent Poutine, il est de plus en plus poutinien ! Je ne vais pas m’étendre sur cette question, mais déjà confondre la Russie d’aujourd’hui et l’URSS d’hier est une grave faute de goût.
Quel
crédit apporter à l'hypothèse selon laquelle le Kremlin disposerait
d'informations personnelles très compromettantes sur Trump, et s'en servirait
pour le faire chanter et conduire Washington à trahir l'Ukraine et l'Europe ? Clément
Bonjour
Clément,
C’est
la grande question. Sans réponses sûres et définitives. Mon collègue Régis
Genté a écrit un très bon livre sur le sujet : Notre homme à
Washington. Trump dans la main des Russes (Grasset). Dans la mise en
scène des vraies-fausses négociations entre Moscou et Washington depuis près
d’un an, la séquence des événements est troublante : chaque nouvelle
pression de Donald Trump sur l’Ukraine (et sur l’Europe) a été précédée d’une
rencontre ou d’un entretien entre Vladimir Poutine et le président américain
(ou son émissaire Steve Witkoff). Qu’a dit, par exemple, le chef du Kremlin à
son « ami » dans la voiture à Anchorage, à la descente de l’avion et
avant les discussions de ce sommet en Alaska ? Ils étaient tous les
deux…
Benjamin
Quénelle
Comme on le voit, Le monde en est réduit aujourd’hui au journalisme de caniveau pour faire tenir ses élucubrations et ses errements atlantistes. Il s’assied sans vergogne sur les faits pourtant avérés du déroulement de la guerre, son but est de s’inscrire dans le long terme, une guerre de 100 ans contre la Russie. Ce projet est stupide, mais il correspond exactement à la décomposition du monde occidental qui n’a jamais envisagé que sa suprématie, économique, morale et intellectuelle pouvait être contestée.
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