jeudi 3 septembre 2020

Communautarisme, d’un racisme l’autre

 

Contrairement à ce que disent les sociologues, le racisme n’existe pas que chez les blancs. Cette profession d’imbéciles suppose que le fameux privilège blanc est en soi un racisme et donc quand un blanc se fait traiter de sale blanc ce n’est pas du racisme, mais de l’antiracisme ! Donc, samedi 13 juin une manifestation non autorisée, mais tolérée, rassemblaient des milliers de personnes majoritairement issues des banlieues et de la diversité. Le prétexte à cette démonstration de force était de rendre justice à Adama Traoré, vieille histoire que la justice a laissé s’enliser dans les méandres des procédures diverses et variées. Cependant en même temps la police arrêtait les identitaires qui avaient affiché une banderole dénonçant le racisme antiblanc. L’Etat choisi son camp. Mélenchon et ses amis, Coquerel et Obono, étaient là pour soutenir cette manifestation communautariste. D’ailleurs vous remarquez que Mélenchon est toujours derrière les défilés communautaristes, comme en novembre dernier quand il défilait derrière les Frères musulmans. Mélenchon est-il idiot ? On peut se poser la question. Depuis qu’il se commet avec les indigénistes, qu’il laisse la France Insoumise dominée par Clémentine Autain, Obono et autres guignolos, ce parti s’est complétement dévalorisé, en gros il est passé de 19% de votes en 2017 à un étiage de 6% aujourd’hui. Autrement dit il s’est refermé sur lui-même en devenant la roue de secours du communautarisme. Les justifications de Mélenchon lui-même étaient pitoyables, renvoyant au fait qu’il fallait mieux former la police, et donc qu’il était là pour faire passer ce message 

 

Comme lorsqu’il s’est agi de manifester contre l’islamophobie des cris du type « sales Juifs » ou « mort aux Juifs » ont retentis. Le simple fait de se trouver dans cette manifestation cautionne ce racisme. Je disais dans mon dernier billet que les organisateurs de la manifestation pour Adama Traoré, rebaptisée à la hâte manifestation contre le racisme et les violences policières, étaient travaillés par les salafistes[1]. Or ceux-ci ont fait de la lutte contre les Juifs un des axes décisifs de leur guerre de religion. Cet antisémitisme se retrouve donc tout naturellement dans les manifestations communautaristes, il est maintenant ouvert chez les indigénistes. On peut se demander comment on peut raccrocher l’antisémitisme à une manifestation contre les violences policières et contre le racisme, étant donné que les Juifs sont très peu nombreux dans la police – bien moins nombreux en tout cas que les noirs ou les maghrébins – ou encore au trafic d’esclaves. Il faut rappeler qu’historiquement ce sont les Juifs qui aux Etats-Unis se sont battus les premiers pour les droits civiques. Mais comme les nazis, les indigénistes croient que les Juifs sont tous riches et qu’ils sont riches parce que Juifs ! Dans ma naïveté, je pensais que de lutter contre le racisme nous enjoignait de lutter contre toutes les formes de racisme, c’est-à-dire de ne pas stigmatiser tel ou tel en fonction de ses origines ethniques ou raciales. 

 

Il ne s’agit pas ici de défendre la police et ses violences inacceptables. Mais je constate que tant qu’on tabassait et gazait des Gilets jaunes et des soignants, on ne disait trop rien. Aujourd’hui c’est devenu à la mode de dénoncer les violences policières qui sont aussi bien réelles, mais essentiellement quand ces violences sont dirigées contre des personnes de couleur. Le discours des sociologues est plus qu’à contretemps. Voici citée par Raphaëlle Bacqué « Nacira Guénif, sociologue à l’université Paris-VIII, citée (…) assure que l’insulte « espèce de juif, mes excuses » souvent utilisée en arabe « est passée dans le langage courant et ne signifie pas la haine des juifs (…) C’est une expression figée qui fait partie du langage courant. Déshistoriciser des expressions, dit-elle c’est essentialiser ». Autrement dit si on reprend cette logique il n’y a pas lieu de s’offusquer des injures du type « sale noir », on pourra toujours les rattacher à un passé ancien, une question d’habitude.  

 

Les mauvaises habitudes se copient et se répandent. Voici une obscure militante Amandine Gay qui est très contente que les identitaires aient été arrêtés pour avoir demandé de lutter contre le racisme anti-blanc. Mais elle veut aller plus loin. Les dénonçant comme fascistes, elle demande qu’on relève leur nom, qu’on publie leur photo, qu’on les harcèle, qu’on les prive de leur travail, éventuellement qu’on les agresse pour les punir d’avoir osé parler de racisme anti-blanc. C’est une attitude que spontanément je qualifierais de fasciste. On se croirait sous l’Occupation. Peut-être va-t-elle demander à ce que les identitaires portent aussi une étoile jaune cousue au revers de leur veste ? Cet appel à la délation est ignoble. Les identitaire sont peut-être des fachos, mais Amadine Gay en est une autre. Ces gens là s’assoit sur la liberté d’expression, ou plutôt ne la revendique que pour leur propre compte. Ils se proposent de faire respecter « leur propre liberté d’expression » éventuellement par la terreur. Va-t-elle envoyer la Ligue de défense Noire Africaine ou la Brigade anti-négrophobie ? 

 

A force de ne désigner que le racisme anti-blanc on procède à deux amalgames douteux. Le premier est que celui-ci n’a pas le même sens aux Etats-Unis qu’en France, mais on fait comme si. Le second est de ne voir le racisme que chez les blancs. Cette dernière attitude est cautionnée on l’a dit par les sociologues. Or de nombreux africains considèrent qu’eux-mêmes sont gangrénés par le racisme. Dans un texte puissant, Marie Nzigamye appelait déjà à combattre le racisme qui ronge les pays africains et qui oppose tribus et ethnies dans des guerres sans fin. Des pays africains, hélas nombreux, sont en train de s'enfoncer dans la misère à cause d'un mal qui ronge leurs populations : le racisme. « Des Africains seront les premiers à trouver que mon jugement est exagéré mais à certains moments il faut réveiller les consciences par des mots forts. »[2] Mais si ce racisme existe en Afrique entre Africains, on ne voit pas comment nous aurions pu échapper à son exportation chez nous du fait de l’immigration. 

 

Parmi les guignols de l’antiracisme professionnel, voici Jean-Marc Ayrault. Ancien maire de Nantes, médiocre premier ministre du médiocre Hollande, le voilà qui s’est trouvé une noble cause. Expurger les livres d’histoire des non-conformes. Donc par exemple on va rebaptiser la salle Colbert de l’Assemblée nationale au motif que Colbert était un sale con d’esclavagiste qui serait à l’origine du code noir[3]. Il avance cette idée en tant que président de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Cette débilité a poussé le bandit Richard Ferrand à lui demander pourquoi alors qu’il avait été maire de Nantes, puis président de l’Assemblée nationale, il ne lui était pas venu cette idée avant ? Bien que Ferrand soit un gangster, la question est pertinente. Mais la proposition de cet idiot d’Ayrault pose de nombreuses questions :

– d’abord ce négationnisme risque justement d’avoir l’effet contraire, car si le nom de Colbert – un autre premier ministre voleur – tombe dans l’oubli, on oubliera justement ce qu’il a été, y compris en ce qui concerne l’esclavage. Le remède sera donc nécessairement pire que le mal ;

– ensuite, mais c’est peut-être le plus grave, s’attaquer à une personne qui est décédée il y a 350 ans, non seulement n’a pas de sens autre de nous culpabiliser en faisant croire qu’en tant qu’enfants de Colbert nous avons été aussi partie prenante de l’esclavagisme ;

– enfin, en s’attaquant à Colbert et à sa statue on oublie de s’attaquer à ce qui me semble bien plus grave : l’esclavage aujourd’hui.

Les antiracistes de service aiment bien attaquer les Occidentaux comme ayant bâti leur prospérité sur l’esclavage des noirs, mais ils esquivent la question du rôle historique des musulmans dans la traite des noirs[4]. Affirmer cela n’est pas minimiser le rôle des négriers occidentaux, mais c’est remettre les choses à leur place. En Afrique il existe encore 5 pays qui pratiquent l’esclavage, et ces pays sont « indépendants » politiquement. Voilà ce que je lis dans Afrikmag à propos de l’esclavage au Soudan : « La majorité des esclaves appartiennent aux tribus Dinka, Nuer et Nuba, une population à majorité noir. Leurs maîtres sont principalement des Arabes du groupe ethnique Baggara »[5]. Il serait peut-être plus intéressant pour Ayrault de s’intéresser à cette honte à laquelle ne participe pas les Occidentaux, plutôt que de déconner avec Colbert. Que dit Ayrault en ce qui concerne le marché des esclaves en Lybie que tout le monde a découvert et que nul ne peut ignorer[6] ? Rien du tout. Pourtant ce marché aux esclaves repose bien sur un racisme des musulmans arabes envers les misérables migrants noirs. Le Coran soutient évidemment que l’esclavage est conforme aux préceptes de la religion musulmane, et les pays musulmans ont été non seulement de grands consommateurs d’esclaves pour leur propre usage, mais encore ils ont été de grands marchands, mais cette question n’est pas posée. L’esclavage repose toujours sur un racisme, considérant que ceux qui sont mis en esclavage sont des êtres inférieurs et en outre, il n’a certainement pas été inventé par les blancs. L’Islam considère d’ailleurs qu’un esclave qui se convertit peut éventuellement sortir de son statut d’esclave, preuve qu’il a rejoint la race des maîtres. Ce qui n’excuse rien bien entendu, mais qui va mettre en perspective cette nouvelle chasse à l’homme blanc à qui on demande de se repentir en permanence des méfaits qu’il n’a pas commis. 

Marché aux esclaves en Lybie 

Si l’histoire était enseignée correctement dans les collèges et les lycées, on n’aurait pas besoin de s’intéresser aux statues des « grands hommes » qui l’ont faite. Ma position est à l’opposé des sociologues contemporains : si je condamne le racisme, je ne fais pas de différence entre le racisme des blancs envers les noirs, des arabes envers les noirs, des noirs entre eux et des noirs envers les blancs. Dans ce sombre tableau de la connerie humaine on ne saurait oublier le racisme anti-asiatique. Il y a quelques mois on a découvert en France le racisme anti-asiatique. Cet ensemble de communautés – chinoise, coréenne, thaï – qu’on entend que rarement et qui ne se pose pas en victime a organisé une manifestation contre ceux qui les agressaient parfois violemment[7]. Mais qui étaient les agresseurs ? Ce n’était pas des blancs, mais des noirs ou des maghrébins qui considèrent que les Chinois sont forcément riches car besogneux. Cette affaire à fait grand bruit, mais ensuit on s’en est désintéressé, comme si les attaques des asiatiques par des immigrés africains ou musulmans, ne ressortaient pas du racisme, mais d’une simple délinquance. Dans le même ordre d’idée, on a eu bien du mal à qualifier le meurtre de Sarah Halimi de crime raciste, parce que justement le meurtrier qui avait tué cette pauvre femme parce qu’elle était juive, était lui-même noir ! Il y a bien eu quelques manifestations pour réclamer justice, mais aucun sociologue pour nous expliquer ce qu’il fallait penser de racisme évident. 

 

En vérité le fait qu’il y ait autant de boutiques pour lutter contre le racisme doit nous alerter aussi bien sur le fait qu’il s’agit d’abord d’un business, mais ensuite sur le fait que chaque boutique représente plus ou moins une communauté différente, et que ces différences sont impossibles à résoudre. Il y a SOS racisme créée pour rassembler une jeunesse immigrée plutôt maghrébine, la LICRA la plus ancienne qui au départ en 1927 luttait plutôt contre l’antisémitisme, mais qui depuis s’est déconsidérée de ce point de vue. Ensuite il y a le comité Adama, le plus récent, mais le plus visible, avec Assa Traoré comme icône. Ensuite la Ligue de défense Noire Africaine, très solide, bien organisée, et puis la Brigade Anti Négrophobie[8] où on retrouve Almamy Kanoute. Ceux-là nous préviennent qu’ils ne sont pas Gilets jaunes, on s’en doutait un peu. Ces petits groupes concurrents adoptent des styles un peu semblables, ils utilisent les réseaux sociaux et se donnent l’apparence de milices. Etant tout de même assez peu nombreux, ils procèdent par intimidation. Ce sont eux qui ont proposé la destruction des statues de Colbert, de Napoléon et du général de Gaulle. Ce sont tous des groupes concurrents qui travaillent sur un marché très étroit[9]. 



[8] Le leader de la LDNA, Sylvain Afoua, alias Egountchi Behanzin, a été condamné au moins deux fois : en 2014 pour sept ans de prison pour viol sur personne vulnérable, et à 6 mois pour avoir menacé physiquement un soutien du maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany.

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