dimanche 22 novembre 2020

Manifestations du samedi 21 novembre contre les lois liberticides de Macron

  

Paris Place du Trocadéro le 21 novembre 2020 

Macron ayant tenu depuis deux mois un discours plus offensif contre l’islamisme est un petit peu remonté dans les sondages d’opinion, bien qu’elle reste encore très basse, avec 2 français sur 3 qui lui sont hostiles[1]. Mais ce garçon était finalement assez peu doué pour la tactique politicienne, il a engagé une bataille stupide pour faire passer une loi très liberticide qui imposerait entre autres que les journalistes s’accréditent auprès du préfet pour suivre les manifestations, mais aussi que les manifestants qui filment les policiers en train de commettre des violences illégales contre eux puissent être poursuivis devant les tribunaux. Cette loi d’essence dictatoriale, nous indique que nous ne sommes plus en démocratie. Elle a cependant été votée par la canaille LREM qui vote tout ce qu’on lui demande sans sourciller. Le point le plus controversé est cette interdiction de filmer les violences policières, car c’est en effet la seule manière de dénoncer la fascisation du régime que de montrer ce que la police se permet. Sans ces preuves, les tribunaux ne feront rien pour entraver les violences policières illégitimes. Ils diront qu’ils n’ont rien vu[2]. Cette loi liberticide critiquée par l’ONU[3], par l’Union européenne et j’en passe, a été votée vendredi 20 novembre dans une Assemblée Nationale encerclée par les forces de l’ordre pour protéger les marcheurs et autres soi-disant centristes faisant leur petite saloperie dans leur coin. Claude Héron la défenseure des droits a demandé le retrait de l’article 24 controversé[4]. Mais elle n’avait aucune chance d’être entendue par les Play Mobils de Macron. 

Les Gilets jaunes sont revenus 

Cette offensive macronienne qui a de très fortes chances d’être retoquée par le Conseil Constitutionnel, dévoile ce qu’est ce régime, une sorte de trumpisme souriant bafouant tous les principes les plus étroits de la démocratie. Certains ont voté pour Macron, pensant se protéger du fascisme lepéniste, mais ils sont tombés de Charybde en Scylla. Nous savons que depuis l’élection malheureuse de Macron, jamais aucune législature n’avait été marquée par autant de violences policières. Cette loi liberticide a donc été le signal de plusieurs manifestations importantes dans tout l’hexagone. Les manifestations ont commencé vendredi 20 novembre devant l’Assemblée nationale, réunissant des étudiants, des Gilets jaunes et bien d’autres encore. Mais elles furent plus importantes encore le jour suivant. On a même vu – chose assez inédite en France – des gendarmes mobiles qui doivent commencer à en avoir marre de cogner le peuple qui manifeste, enlever leur casque devant les manifestants[5]. Il y avait donc beaucoup de monde, syndicalistes, Gilets jaunes et autres, prouvant que lorsque la cause est bonne et simple, les Français s’y retrouvent. Il y a eu des manifestations importantes un peu partout en France, ce qui correspondait aussi aux deux ans des Gilets jaunes. Des milliers de manifestants se sont retrouvés à Marseille, Rennes, Lille, au moins une vingtaine de manifestations, malgré la lourdeur du confinement. Tout ne s’est pas passé comme on le voudrait, on a vu par exemple à Montpellier quelques illuminés venir à la manifestation contre la loi Sécurité globale pour cracher sur Israël et vendre la soupe aigre des BDS et des Frères Musulmans. Mais il est inévitable que dans une manifestation large il y ait ce genre d’entrisme. Ici et là on a vu aussi la CGT – mais pas la CFDT bien sûr – la Ligue des Droits de l’Homme ou encore Extinction Rebellion. Tout cela indique d’ailleurs que l’opposition à Macron n’est pas le fait d’un parti, mais de tous les Français. 

Montpellier le 21 novembre 2020 

La conclusion est que Macron qui tente de reconquérir l’opinion en revenant sur ses élucubrations du début du quinquennat sur l’immigration et sur l’Islam, vient de retomber dans ses errements liberticides. Il a réussi à refaire venir dans la rue ses opposants qui sont, bien au-delà des clivages partisans, très nombreux. Mais ces manifestations ont montré aussi que pour les Français la liberté d’expression et d’information est aussi importante que de lutter contre les violences policières. Macron qui a une très mauvaise image à l’étranger pour ses attitudes liberticides, voit une fois de plus la presse étrangère le critiquer dans sa volonté de restreindre encore plus les libertés de manifester[6]

 

Vendredi 20 novembre, devant l’Assemblée nationale



[1] https://www.20minutes.fr/politique/2914171-20201122-sondages-popularite-emmanuel-macron-hausse-jean-castex-stable

[2] https://www.lemonde.fr/culture/article/2020/09/29/david-dufresne-la-camera-c-est-l-arme-des-desarmes_6053971_3246.html

[3] https://francais.rt.com/france/80794-proposition-loi-securite-globale-onu-emmanuel-macron-critique-severes

[4]https://www.lefigaro.fr/flash-actu/filmer-la-police-la-defenseure-des-droits-reclame-le-retrait-de-l-article-de-loi-20201120

[5] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/securite-globale-de-nombreux-rassemblements-prevus-samedi-dans-toute-la-france-20201121

[6] https://www.mediapart.fr/journal/international/211120/la-presse-etrangere-s-inquiete-du-virage-autoritaire-d-emmanuel-macron?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66&fbclid=IwAR1aYz8b8_xQlPqhFdI48wKrRVA_T1hCwaL99N3Mj7J5dx5OHYtdwCM05vU

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