samedi 27 février 2021

L’islamo-gauchisme existe-t-il ?

 

Depuis quelques jours la sphère médiatique s’est enflammée à la suite des propos de la ministre de l’enseignement supérieur Frédérique Vidal avançant qu’elle allait demander une enquête au CNRS pour évaluer la portée de l’islamo-gauchisme au cœur des universités. Cette prise de position a soulevé un tollé. D’abord parce que cette ministresse ne s’est pas fait remarquer avant cette affaire par des compétences particulières dans la gestion de son domaine, mais ensuite parce qu’elle s’y est prise d’une mauvaise manière pour discuter d’un problème pourtant important[1]. La question de l’islamo-gauchisme ne se poserait pas si, quelles que soient les idées des uns et des autres, quelques énergumènes relativement peu nombreux, mais soutenus par des universitaires, ne prétendaient pas régenter l’université comme le CNRS et imposer une forme nouvelle d’académisme. On peut dire à ce sujet que les pétitionnaires réclamant la démission de Vidal pour avoir osé demander une enquête au CNRS se sont disqualifiés d’eux-mêmes en livrant leur propre identité comme soutien à l’islamo-gauchisme. En effet seuls les islamo-gauchistes récusent aujourd’hui ce terme[2]. On trouve parmi les premiers signataires Éric Fassin, islamo-gauchiste de longue date, qui a obtenu une HDR – Habilitation à Diriger les Recherches – par exemple sans même avoir soutenu de thèse ! Ce qui permet à cette engeance de se reproduire plus facilement encore. Parmi les disciplines les plus gangrénée par l’islamo-gauchisme il y la sociologie, l’anthropologie ou encore les sciences politiques. Ce sont des sciences dites « molles » où le plus souvent il est facile de faire passer un discours politique pour le résultat d’un travail de recherche sérieux. Dans un article particulièrement percutant, Philippe d’Iribarne, directeur de recherche au CNRS, dénonce cette hypocrisie qui laisse entendre que le statut de chercheur au CNRS ou d’universitaire vous donne un droit inaliénable à être considéré comme un « scientifique », et donc hors d’atteinte du gouvernement et du ministre de l’enseignement supérieur[3]. Samuel Hayat, chercheur en théorie politique au CNRS est un menteur ou alors un ignorant, il nous dit : « L'islamo-gauchisme n'est pas une réalité scientifique. Aucun chercheur ne travaille sur "l'islamo-gauchisme" ou n'a fait usage de ce terme. Le problème c'est que personne n'arrive vraiment à le définir, puisque c'est largement un épouvantail »[4]. Et bien c’est totalement erroné. D’abord il y a le fait que Pierre-André Taguieff, directeur de recherches au CNRS, a été un des premiers à définir ce terme d’une manière extrêmement précise il y a près de vingt ans[5] comme l’alliance improbable de la bigoterie mahométane et de l’extrême gauche en quête d’un prolétariat imaginaire à défendre. Il publiera le 17 mars prochain un ouvrage sur ce thème : Liaisons dangereuses : islamo-nazisme, islamo-gauchisme aux éditions Hermann. Mais quand bien même on critiquerait cette terminologie pour désigner une dérive intolérante, il est mensonger de dire que ce terme n’est pas défini. Le malheureux Hayat fait comme s’il était plus scientifique de parler de « décolonialisme » ou de « l’indigénisme » parce que quelques individus à l’Université ou au CNRS ont écrit quelques bricoles sur ce thème pour tenter de se faire remarquer. On ne peut pas y couper, accolé le terme de scientifique à une élucubration n’est qu’un argument politique pour faire avancer les idées plus ou moins foireuses de l’extrême-gauche. Également, en 2019 Christophe Bourseiller avait publié un article assez complet sur ce thème dans La revue des deux mondes[6]. Certes Bourseiller n’est pas un universitaire, tant mieux pour lui, mais son article est clair et documenté, avec références à l’appui. 

 

Cette bataille sur l’existence ou non d’un terme est compliquée, mais pourtant très intéressante à décrypter, d’autant qu’on l’attribue à tort à l’extrême-droite qui par la suite s’en est servi pour son business politique. Evidemment le gouvernement joue sur cette ambiguïté, un coup il défend le multiculturalisme, un autre coup il le combat. Macron champion d’un en même temps schizophrène, est devenu comme le dit amèrement le journal Le monde qui l’a beaucoup soutenu et qui aujourd’hui est un peu plus réservé, un candidat attrape-tout en soutenant en sous-main les propos de Vidal et en les condamnant par devant, le but étant de draguer le maximum de voix à droite et à gauche[7].

Il y a plusieurs strates. D’abord évidemment, l’émergence de l’islamo-gauchisme intolérant à l’université, prétendant interdire la représentation d’une pièce de Sophocle ou faire taire tel enseignant qui ne plait pas, voire en demandant sa suspension pure et simple[8], s’apparente à une forme de terrorisme intellectuel et rejoint tout à fait le négationnisme des « décoloniaux » qui sont un peu les mêmes. Gilles Kepel avance que cet islamo-gauchisme est la nouvelle forme du djihadisme[9]. On s’attaque à la formation de la pensée, ou alors on traine devant les tribunaux tout ce qui ne plait pas avec pour but de faire taire. Même s’ils perdent le plus souvent, ils instaurent une atmosphère délétère qui entraîne la fin d’une parole libre et donc du débat au sein d’institutions qui sont devenues des enjeux de pouvoir. Evidemment dans les sciences dites « molles » il est impossible de viser à une neutralité politique des chercheurs et des universitaires. Mais on peut réclamer un minimum de rigueur factuelle. Les Français dans leur ensemble semblent bien plus instruits que les universitaires et les chercheurs qui nient l’existence même de l’islamo-gauchisme. Ils identifient cette tendance aux partis de gauche ou d’extrême-gauche, NPA, FI et quelques autres qui font de l’islamophobie un objet de lutte prioritaire, un fonds de commerce électoral au rendement cependant bien médiocre au regard des résultats électoraux obtenus. Ils sont un peu plus de deux Français sur trois à dénoncer l’islamo-gauchisme, la même proportion qui déteste Macron, alors qu’ils ne sont que 30% à vouloir voter pour l’extrême-droite, il est impossible d’identifier l’utilisation de ce terme à l’extrême-droite. Cette lutte contre ce qui s’apparente à une forme de destruction de l’université telle qu’on la connue entre 1930 et 2000, s’appuie maintenant sur un Observatoire du décolonialisme qui a été fondé par des universitaires pour instaurer un contre-feu à cette offensive, ces universitaires n’ont du reste aucun rapport avec l’extrême-droite[10].

Même si Vidal ne semble pas très bien savoir ce qu’elle fait, son initiative est salutaire, en ce sens qu’elle met l’accent en même temps sur deux éléments importants. D’abord effectivement que l’islamo gauchisme existe bel et bien et développe des tendances totalitaires. De nombreuses personnalités, souvent des femmes d’origine musulmane d’ailleurs, dénoncent la complaisance des intellectuels occidentaux avec l’islamiste. On trouve ça par exemple chez des iraniennes, Chahdortt Djavann qui avait publie en 2003 chez Gallimard Bas les voiles ! C’était pour elle l’occasion de dénoncer des intellectuels dévoyés comme Michel Foucault ou Jean-Paul Sartre qui refusaient en 1979 de soutenir le combat des femmes iraniennes, préférant honteusement soutenir Khomeiny et la dictature des mollahs au nom d’un intérêt supérieur[11]. On pourrait dire que les débuts de l’islamo-gauchisme date de cette période. Dans des articles publiés dans Le monde et dans le Corriere della sera, Michel Foucault va poser clairement les bases de l’islamo-gauchisme. Pour lui qui était d’une manière virulente anti-soviétique, la révolution qui détruirait le capitalisme et la civilisation occidentale viendrait de l’Islam[12]. C’est la vieille thèse de la régénération du monde par les barbares. Il était accompagné dans cette « croisade » par Jean-Paul Sartre, André Glucksman, ou même encore Alain Finkielkraut qui reviendra assez vite sur cet engagement curieux. Ce qui est remarquable c’est que cette engeance qui s’est toujours trompé sur tout et même sur le reste[13], a un goût prononcé, au nom de la liberté, pour les régimes fascisants. Sartre et Foucault avaient soutenus aussi la dictature maoïste et ses errements en matière de révolution culturelle. Comme les tenants de la Cancel culture aujourd’hui, Foucault était fasciné par la possibilité de détruire les bases mêmes de la civilisation occidentale. Dans ce contexte, les femmes iraniennes pesaient bien peu. « C’est peut-être la première grande insurrection contre le système planétaire, la forme la plus moderne de révolte. Et la plus folle », écrit-il[14]. Quarante ans plus tard les gauchistes n’ont pas évolué d’un pouce sur cette question : si le prolétariat n’est plus révolutionnaire en Occident, on le trouvera ailleurs, en Chine, à Cuba, ou en terre islamiste s’il le faut, plutôt dans le Tiers-Monde où les travailleurs ne sont pas encore gagnés à la consommation. Mais par-dessus tout, il y a pour tous ces gens un goût prononcé pour la dictature et l’imposition de nouvelles normes présentées comme nouvelles, malgré les échecs répétés du socialisme autoritaire en Russie, dans les pays de l’Est, en Chine ou à Cuba. Il est fascinant de voir Michel Foucault célébrer l’Islam comme une idéologie porteuse de libertés nouvelles pour le monde. Mais on sait que ni Sartre ni Foucault n’étaient vraiment très sérieux. Au besoin, ils caviardaient leurs sources[15]. On pourrait dire que ce sont les échecs répétés des révolutions socialistes tout au long du vingtième siècle qui ont poussé les gauchistes dans les bras de cette religion mortifère, la désignant comme une sorte de sanctuaire de la pureté. En même temps il y a aussi une forme de paternalisme chez des gens qui se croient capables d’éduquer les révoltés contre l’Occident, voire de prendre la tête de ce mouvement, alors qu’en réalité ils ne sont que les supplétifs de cette régression. Rappelons aussi que le malheureux Noam Chomsky, meilleur linguiste qu’analyste politique, a lui aussi soutenu dans un premier temps la révolution des mollahs en Iran, avant de faire machine arrière. Il voyait comme Foucault les débuts du renversement de l’ordre capitaliste. 

En haut des femmes en France manifestent pour défendre le voile, en bas des femmes en Iran risquent la mort pour avoir enlevé le foulard 

Le terme d’islamo-gauchisme est donc clairement cet attelage curieux entre une religion totalitaire qui a la volonté de déborder sur le champ politique et le désir de révolution prolétarienne. C’est ce qu’explique d’une manière assez claire une autre iranienne, Abnousse Shalmani dans une intervention remarquée à la télévision, sur la chaîne LCI[16]. Cette jeune femme née à Théhéran est bien plus crédible quand elle parle de la calamité de l’Islam pour les femmes que n’importe quel Edwy Plenel, Raphael Liogier et autres François Burgat qui passent leur temps à copiner avec les Frères musulmans. Elle a écrit un ouvrage révolté sur son expérience[17]. Les islamo-gauchistes tentent de faire croire que de les dénoncer serait un acte raciste qui vous classerait à l’extrême-droite. Mais en vérité quand on y regarde de près c’est totalement faux, même si l’extrême droite en a repris la terminologie, les femmes d’origine maghrébine ou musulmane sont très nombreuses à dénoncer de manière précise cette collusion. Elles ont pour nom Fatiha Boudjahlat, Zineb El Rhazoui, Leila Slimani, Sonia Mabrouk, Jeannette Bougrab, Fawzia Zouari[18] et j’en oublie. Elles écrivent des livres, des articles très virulents contre l’Islam et contre l’islamo-gauchisme, elles n’ont évidemment aucun rapport ni de près ni de loin avec l’extrême-droite et demandent à l’Occident d’ouvrir enfin les yeux. Elles défendent leur liberté. Elles écrivent pour dénoncer le voile et le patriarcat de l’islam, il est donc évidemment très difficile de les taxer de racistes ou même d’anti-féministes. Elles sont en vérité les vraies féministes, elles ne perdent pas de temps avec les stupidités de l’écriture inclusive. Elles sont assez peu soutenues par la sphère médiatique, l’université et le système éditorial français. Cependant, les islamo-gauchistes les craignent et ne peuvent pas les attaquer comme ils attaqueraient ceux qui les dénoncent mais qui sont blancs et mâles, plus ou moins classés à droite. On l’a vu quand Romain Goupil, ancien trotskiste devenu, la vieillesse venant, macronien, a tenté de s’opposer à Fathia Boudjahlat qui a écrit Contre le voilement[19] il s’est tout simplement ridiculisé parce qu’évidemment ce médiocre germanopratin ne peut pas avoir la connaissance intime du problème que possède cette jeune femme[20]. Ce que ces jeunes femmes dénoncent, c’est le fait que des partis gauchistes ou des universitaires proches d’eux, en défendant le rigorisme islamiste en se cachant derrière le slogan c’est mon choix freinent l’émancipation des femmes musulmanes qui ont encore plus de problèmes que les autres femmes dans la marche vers l’égalité. Et donc les islamo-gauchistes sont les complices d’une forme renouvelée de patriarcat. On oublie aussi très souvent que ces femmes sont régulièrement menacées et insultées, sans que cela n’émeuve nos islamo-gauchistes qui préfèrent défiler contre l’islamophobie que de dénoncer les crimes qui se commettent au nom de l’Islam, couvrant ceux-ci de l’antienne bien faisandée selon laquelle l’islamisme ce n’est pas le vrai Islam. Experts en tout, mais ne connaissant rien, ils se présentent comme étant capables de discerner le bon grain de l’ivraie, avec la prétention de nous éduquer, alors qu’ils ne se posent pas de question sur les passerelles qui peuvent exister entre l’islam dit modéré et l’islamisme[21]. 

Julien Salingue qui est membre du NPA – donc gauchiste façon trotskiste[22] – est le prototype de l’islamo-gauchiste semi-instruit. Il était un soutien de Philippe Poutou, candidat aux élections présidentielles en 2017. Passons sur le fait qu’il ne semble pas savoir que Trotski était un ennemi farouche de l’Islam[23]. Mais le plus grave est qu’il a quasiment justifié les assassinats de Charlie sous la forme du Le massacre est ignoble, mais… Ce sinistre individu qui se prétend un spécialiste de la Palestine, s’il ne voulait pas se mélanger avec ceux qui manifestaient leur soutien à Charlie n’a aucune gêne à partager la tribune avec les hommes du Qatar, Tariq Ramadan, poursuivi pour des viols nombreux et variés[24], très proche des Frères musulmans, il est le petit fils du fondateur de cette mouvance, Hassan el-Banna, ou François Burgat l’homme qui donne des titres de docteur pour des thèses controversées aux protégés du Qatar, et proche lui aussi des Frères musulmans[25]. Ses rapports avec Tariq Ramadan ne sont pas isolés. Julien Salingue est de ceux qui pensent que le conflit israélo-palestinien est important et c’est probablement par ce biais qu’il est devenu un islamo-gauchiste de compétition. Idiot utile de l’islamisme militant peut-être pense-t-il comme le très faible Alain Badiou que les Palestiniens du Hamas ou de Hezbollah, sont le nouveau prolétariat – Badiou est aussi un défenseur du maoïsme et de ses succédanées comme par exemple le régime de Pol Pot au Cambodge[26]. Julien Salingue ressemble à une caricature des personnages qu’on trouve dans Soumission, le livre de Michel Houellebecq, en moins instruit cependant, reprenant les vieilles lunes d’une révolution tiersmondiste. Il se cache à lui-même les aspects régressifs de cette religion pour n’en plus voir que l’aspect d’une critique radicale du capitalisme. On a déjà vu ça avec Foucault il y a un peu plus de quarante ans. 

 

Mais les choses ne sont pas simples, si les islamo-gauchistes ont connu des avancées, leur position est bien plus fragile que ne le pense Isabelle Barberis[27] et le questionnement de Vidal les fragilise encore plus. Voilà donc les islamo-gauchistes obligés de faire le grand écart entre un soutien au néo-féminisme et à l’écriture inclusive, et la défense du voile ou du burkini. Ça se passe sous nos yeux, et cela engendre une déconsidération complète de tout ce qu’ils sont capables de dire. Mais cette salade est aussi la preuve que l’Université est sans boussole. Pauvre, mal encadrée, navigant au gré du vent, se vendant de ci de là au plus offrant, si les universitaires d’aujourd’hui sont si médiocres, c’est que les bons étudiants ont fui les facultés, laissant la place aux plus paresseux. Semi-analphabètes, les professeurs d’aujourd’hui sont les mauvais étudiants d’hier. Même si on peut dénoncer Pierre Bourdieu pour ses prises de positions souvent scabreuses, on ne saurait comparer ses travaux à ceux d’un Eric Fassin qu’on peut qualifier sans se tromper d’un degré d’importance nulle. Autrement dit la plupart de ces gens se cherchent une niche pour laisser croire qu’ils existent intellectuellement. Jouer du paradoxe de la défense de l’Islam contre le peuple, permet de se faire remarquer à peu de frais. Ce faisant ils ne se rendent même pas compte qu’ils ne sont que des jouets destinés à amuser le tapis pendant que les choses sérieuses se font. Cette comédie est un jeu de dupes. Les gauchistes se croient très malins, faisant semblant d’avoir découvert un nouveau prolétariat, ils pensent qu’ainsi ils vont disposer d’une masse de manœuvre qui leur permettra de faire avancer leurs billes. La FI et Mélenchon croient bêtement que c’est là qu’ils vont trouver les centaines de milliers de voix qui leur a manqué en 2017 pour arriver au second tour. Mais en vérité c’est toujours le groupe le plus fort et le mieux structuré qui l’emporte, et ce sont les musulmans qui progressent dans leur projet de transformer la société pour la rendre compatible avec leur religion. Ce sont eux qui gagnent, pas seulement parce qu’ils sont les plus nombreux, mais parce qu’ils avancent concrètement. Ils obtiennent des postes de conseillers municipaux, de maires, de l’argent pour leurs associations, pour leurs mosquées, des aménagements de la mixité à la piscine, des menus spéciaux à la cantine, ou encore même l’éradication de tout ce qui pourrait offenser leur religion dans les manuels scolaires. Des sociologues appuient même cette épuration des au nom de la nécessité de lutter contre une laïcité dévoyée[28]. Ils conseillent par exemple de ne pas associer l’Islam au terrorisme pour parler des attentats du 11 septembre 2001 dans les livres d’histoire ! Ce qui revient à la même dictature négationniste de la Cancel culture. On cache ce qui risquerait de choquer au détriment de la vérité. Un peu comme quand le sinistre Éric Fassin avançait de manière bien imprudente que le racisme anti-blanc n’existait pas. La preuve ? Il n’y a pas d’article d’universitaire sur cette réalité ! Syllogisme approuvé évidemment par Rokhaya Diallo ! 

 

Résumons pour finir les principaux points qui définissent l’islamo-gauchisme :

– il se positionne d’abord en soutien de la cause palestinienne, et par là verse assez souvent dans l’antisionisme qui est comme on le sait l’antisémitisme de gauche. Selon Pierre-André Taguieff, « Les convergences idéologiques et les alliances militantes entre islamistes et gauchistes dérivaient d’un commun antisionisme radical. » Ils seront donc naturellement les soutiens du mouvement BDS fondé par les Frères musulmans ;

­– il se définit comme le défenseur des musulmans opprimés, exploités et stigmatisés en Occident qui ne pourraient pas se défendre tous seuls, et comme si les musulmans étaient d’abord des prolétaires avant d’être des musulmans. Ils ont l’image des ouvriers de chez Renault travaillant à la chaîne ;

– il défend l’idée d’un monde ouvert et sans frontières, et donc la possibilité de ne pas s’assimiler au mode de vie occidental en conservant les marqueurs de la culture musulmane, notamment la possibilité de porter le voile et le burkini. Je passe sur le fait que le voilement n’est qu’une obligation très récente qui a été imposée aux femmes musulmanes. Les islamo-gauchistes considèrent non pas que le voilement est une discrimination envers les femmes, mais que son interdiction est la résurgence d’une forme de colonialisme sur notre propre territoire ;

– il verse évidemment dans la défense d’une immigration sans contrôle, et réclame que l’Etat prenne cette immigration en charge, supposant d’ailleurs comme tous les économistes libéraux que l’immigration est toujours bonne pour l’économie ;

– il défend le séparatisme racialisé et genré qui finalement sous couvert de laisser s’exprimer les minorités féminines et racisées, est le prolongement du séparatisme islamiste. Ils sont racistes au nom de l’antiracisme et antiféminisme au nom d’un néo-féminisme dégénéré.



[1] https://www.marianne.net/politique/gouvernement/islamo-gauchisme-betise-politicienne-et-aveuglement-universitaire

[2] https://universiteouverte.org/2021/02/19/demission_vidal/

[3] http://decolonialisme.fr/?p=2759

[4] https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-infos-de-7h30-islamo-gauchisme-a-l-universite-pas-une-realite-scientifique-dit-un-chercheur-7900002665

[5] https://www.liberation.fr/debats/2020/10/26/aux-sources-de-l-islamo-gauchisme_1803530/

[6] https://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/breve-histoire-de-lislamo-gauchisme/

[7] https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/26/islamo-gauchisme-emmanuel-macron-passe-du-en-meme-temps-a-l-attrape-tout_6071257_3232.html

[8] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/aix-en-provence/aix-provence-professeure-facultee-droit-accusee-propos-islamophobes-antisemites-1904280.html

[9] https://www.lefigaro.fr/vox/monde/gilles-kepel-nous-sommes-entres-dans-une-nouvelle-phase-du-djihadisme-20210224

[10] http://decolonialisme.fr/

[11] Julien Cavagnis. « Michel Foucault et le soulèvement iranien de 1978 : retour sur la notion de « spiritualité politique » », Cahiers philosophiques, vol. 130, no. 3, 2012, pp. 51-71

[12] Janet Afary and Kevin B. Anderson, Foucault and the Iranian Revolution. Gender and the Seductions of Islamism, University of Chicago Press, 2005.

[13] C’est à tel point qu’on peut légitimement se demander quelle valeur possèdent leurs écrits dans des domaines moins polémiques. Ce n’est pas un hasard si Debord et les situationnistes les dénonçaient véhémentement.

[14] Corriere della sera du 26/11/1978, repris dans Dits Et Ecrits 1954-1988 Tome 2 : 1970-1975, Gallimard, 1994

[15] Pour Foucault, on s’est aperçu que Les mots et les choses, Gallimard, 1966, contenait mêmes des fausses citations et des erreurs grossières, débusqués par les spécialistes des domaines qu’il abordait sans vraiment les connaitre.

[16] https://www.youtube.com/watch?v=Ou9PZ5en5-A&fbclid=IwAR1Z8sLm9mg-drIUlqchNoJUNaFSvYRZKdTkeeUka0GegfA75vfRp9NmNNM

[17] Khomeiny, Sade et moi, Grasset, 2014.

[18] Cette tunisienne se définit elle-même comme islamophobe. https://www.jeuneafrique.com/mag/857454/politique/tribune-vous-avez-dit-islamophobe/

[19] Edition du Cerf, 2018.

[20] https://www.youtube.com/watch?v=Dl4e72vtab0

[21] https://www.lorientlejour.com/article/1237601/en-france-les-limites-de-la-guerre-republicaine-contre-lislam-radical.html

[22] Notez que les trotskistes ne restent pas très longtemps trotskistes, ils font au NPA comme jadis à la Ligue un passage le temps d’apprendre les rudiments de l’action politique, puis on les retrouve quelques temps après dans le camp étatsunien ou au Parti socialiste, comme Lionel Jospin et Henri Weber, ou chez Macron comme Romain Goupil.

[23] Voir par exemple, Perspectives et tâches en Orient, Discours pour le 3° anniversaire de l’Université Communiste des peuples d’Orient, 21 avril 1924

[24] https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/22/tariq-ramadan-mis-en-examen-pour-viols-sur-une-cinquieme-femme_6057021_3224.html

[25] http://mlouizi.unblog.fr/2017/12/31/les-jalons-de-francois-burgat-sur-la-route-des-freres/

[26] « Kampuchea vaincra ! », Le monde, 17 janvier 1979.

[27] Dans une série de tweets du 22 février 2021 elle évoque la fulgurance de la conquête de l’université par la mouvance islamo-gauchiste, racisée et décoloniale. https://twitter.com/IsaBarberis/status/1363803108510416897

[28] Lire par exemple Fatima moins bien notée que Marianne des sociologues Béatrice Mabllon-Bonfils et François Durpaire, publié en 2016 aux éditions de l’Aube.

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