samedi 3 juillet 2021

Mila, Je suis le prix de votre liberté, Grasset, 2021

  

L’affaire Mila est très choquante. Cette jeune femme, encore lycéenne, a comme on le sait critiqué l’Islam d’une manière virulente, mais en vérité elle n’a pas été plus virulente que ne l’étaient à l’époque les gens de gauche quand ils s’en prenaient à la religion catholique, quand ils pensaient que l’émancipation du genre humain devait commencer par une émancipation de la religion. Tout cela se discute, mais la conséquence de ses prises de position sur cette religion mortifère et rétrograde est qu’elle dût quitter son lycée, sa région et se réfugier dans une école militaire. Ici pour des raisons de négligence, elle fut retrouvée et de nouveau harcelée et menacée de mort. Elle dut à nouveau quitter cette école où elle avait trouvé refuge. Depuis elle vit sous protection policière. Il est totalement débile, abject et ridicule de dire que c’est sa faute qu’elle aurait dû faire plus attention. Avancer cela c’est avouer qu’en France nous sommes sous une loi islamique qui nous interdit de porter un jugement sur cette religion. Cette jeune femme avait seulement 16 ans quand cette affaire a démarré. Pire encore lorsqu’elle a été évacuée de son lycée de Villefontaine, l’ignoble Education nationale a avancé qu’elle mettait la vie de ses camarades en danger ! Il est difficile d’être plus lâche et sans honneur. Ce ne sont pas les harceleurs qui sont un danger pour la société, mais c’est Mila par ses propos blasphématoires sur les religions ! La situation même de Mila est bien le signe que nous sommes dans une situation de guerre civile larvée et que l’Etat comme la classe politique en général est incapable de réagir. Mila est chassée de son lycée, de sa ville, de sa région et il se trouve encore des imbéciles pour discuter de savoir ce qu’elle aurait dû dire ou non. Elle est traquée comme une bête et l’Etat incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens n’a pas le courage de mettre fin à cette situation honteuse. Elle raconte qu’elle est lesbienne, mais ni le lobby LGQBT, ni les féministes ne se sont précipités pour prendre sa défense. L’ignoble Caroline de Haas a même osé avancé que cette affaire arrangeait un peu trop l’extrême-droite raciste pour qu’elle se batte vraiment pour Mila[1]. Elle avait bien trop à faire à l’époque avec la traque de Roman Polanski pour s’intéresser à cette jeune femme. D’autres groupes féministes ont tenté de contourner le problème en essayant de placer la controverse au niveau d’un harcèlement sexiste ordinaire qui ne méritait pas plus que ça l’attention. Mais l’affaire dépasse en réalité une simple agression sexiste. Il faut la comprendre comme le pendant de la décapitation de Samuel Paty ou de l’assassinat de Stéphanie Montfermé. Donc les féministes si elles ont condamné pour la forme le harcèlement de Mila, elles n’ont guère été au-delà. L’imbécilité a même été poussée à son comble avec une plainte qui avait été déposée en son temps contre Mila pour avoir encouragé la haine des musulmans. Tout le monde s’y est mis, le CFCM, mis en place par Sarkozy, par la voix d’Abdallah Zekri avait avancé qu’elle l’avait bien cherché. Ségolène Royal se donnait en spectacle en disant que Mila avait manqué de respect aux Mahométans, Belloubet[2] alors ministre de la justice était dans le même registre avançant qu’ « insulter la religion c’est grave ». 

Mila face à Yann Barthès 

La gauche s’est totalement disqualifiée dans cette affaire, alors que les Français dans leur immense majorité étaient scandalisés par cette traque qui révélait l’incapacité de l’Etat macronien à faire face à la menace islamiste, elle temporisait, ayant la sainte trouille de ne pas reprendre les arguments de l’extrême-droite. Il est très probable que c’est la faiblesse de la gauche face à la menace islamiste et sa complaisance vis-à-vis de cette religion qui explique aussi son effondrement dans les urnes. 

Je suis votre fille, votre nièce, votre cousine. Votre amie au collège. Celle que vous détestez. Une sale gamine mal élevée. Votre ennemie jurée. Une pauvre fille. Ou bien une amie. Une adolescente comme une autre. Une jeune femme courageuse.

Malgré moi, je porte sur mes épaules le combat qu’un pays entier devrait mener. Celui de la liberté d’expression.

Devoir supporter un tel poids à mon âge est révoltant.

Je suis abandonnée par une nation fragile et lâche.

Il faut que je vous raconte ce que cela fait d’avoir 17 ans, de recevoir chaque jour des messages me promettant les tourments d’une mort violente, acide au visage, égorgement, écartèlement, décapitation, viols en série, démembrement, ce que cela fait de ne plus être libre, d’être incarcérée chez soi avec la menace qui rôde. On me dit souvent d’ailleurs que je l’ai mérité, qu’il fallait que je m’y attende.

Mila donne aujourd’hui son point de vue dans un ouvrage qui porte le titre Je suis le prix de votre liberté. Quand l’affaire commence elle est rapidement dépassée par la façon dont les réseaux sociaux s’enflamment pour ses idées personnelles qu’elle a avancées sur la religion ou sur ses propres tendances sexuelles. Ces idées sont celles d’une jeune fille de 17 ans qui sont forcément à cet âge des idées mal assurées et qui évolueront sans doute plus tard. Mais devant la déferlante des propos assassins qu’elle récolte, elle doit rapidement fuir. Elle va tenter de se justifier sur Canal+ dans l’émission de Yann Barthès. Croyant apaiser les choses, elle s’excusera. Elle dit aujourd’hui qu’elle a eu tort, qu’on ne doit pas s’excuser pour le blasphème, que c’est le début d’un engrenage fatal. Elle a raison, car en effet face à la canaille radicalisée qui manipule des âmes simples et jeunes, il n’y a pas d’excuse possible : cette engeance est en guerre et s’inscrit dans une logique de punition pour imposer une sorte d’omerta qui n’est presque jamais dénoncée. Or les islamistes qui ont la patience de l’araignée ne reculent jamais eux et attendent que les autres se soumettent. A ce propos elle va mettre en avant la complaisance des médias, de la justice et des politiciens quand il s’agit de rappeurs qui hurlent pour égorger, tuer et brûler.

Mais Mila sait très bien ce qu’est l’Islam, bien mieux que les imbéciles qui nous parlent d’une religion d’amour et de paix. Elle recopie d’ailleurs dans son livre les sourates suivantes qui parlent d’elles-mêmes :

 

Sourate 4.56 : Certes, ceux qui ne croient pas à nos versets (le Coran), nous les brûlerons bientôt dans le feu. Chaque fois que leurs peaux auront été consumées, nous leur donnerons d’autres peaux en échange afin qu’ils goûtent au châtiment. Allah est certes puissant et sage !

Sourate 4.34 : Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu’Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu’ils font de leurs biens. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l’absence de leurs époux, avec la protection d’Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes Haut et Grand.

 

Ces citations expliquent clairement finalement la bataille qui s’engage. Mila défend la liberté de penser et la liberté des femmes bien mieux que les féministes en carton comme Caroline de Haas qui n’osent pas remettre en question une religion qui est ennemie de la liberté et particulièrement des femmes. Elle en déduit forcément qu’une féministe ne peut être qu’islamophobe. Et en énonçant ce simple fait elle se révèle bien plus intelligente que Ségolène Royal et tous les amis de cette fausse laïcité accommodante à la Cadène ou à la Taché. Elle se  révèle plus juste dans ses jugements que tous les compatissants qui veulent faire semblant de croire que Mila a été dépassée par ce qu’elle a déclenché. Mila raconte dans le détail la traque dont elle est l’objet constamment, les plaintes qu’elle dépose et elle n’a pas de mots assez durs pour cette petite saleté de Cyril Hanouna qui l’a mise au ban de l’infamie au prétexte que cet idiot – le présentateur préféré de Macron et de Mélenchon – n’aime pas qu’on critique trop la religion. Mais ce petit salopard qui gagne des millions grâce à sa soumission et son échine ultra-souple peu se promener tranquillement dans Paris sans se faire agressé. Lors de ce débat, Cyril Hanouna ne fut pas le seul à se rouler dans la merde Juan Branco suivit la même voix, incapable de défendre la liberté individuelle alors qu’il se voudrait avocat. Naturellement le médiocre Branco qui entre temps s’était fait faire des mèches chez son coiffeur, se retrouvera comme avocat des harceleurs de Mila pour tenter de minimiser leur saloperie.

Le livre de Mila sort au moment du procès de ses harceleurs qui ne risquent pas grand-chose, le procureur ayant réclamé 6 mois de taule avec sursis. C’est une peine très peu dissuasive, presqu’un permis de tuer. Ces jeunes racailles n’iront pas en taule, mais Mila elle restera en prison parce qu’elle ne peut pas sortir[3]. 

 

Cet ouvrage est important pour de nombreuses raisons. La première est qu’il révèle qu’une guerre civile larvée est en cours en France aujourd’hui et donc il faut choisir son camp. C’est la laïcité ou l’Islam avec tout ce que cela comporte comme soumission morale, matérielle et idéologique. La seconde c’est qu’il est le portrait d’une victime de cette guerre, une jeune fille de 17 ans. On la saluera pour son courage qui fera honte à tous les collaborateurs de cette infamie. Elle détaille aussi tout le caractère néfaste des réseaux sociaux qui finalement ne libèrent rien du tout et qui au contraire sont le véhicule de toutes les répressions. Mila a trouvé peu de soutiens dans la classe médiatique, journalistes, politiciens ou autres. Au contraire, mais les Français ordinaires sont très largement avec elle, ce qui souligne encore plus le divorce d’avec les politiciens de profession comme avec la mollesse de la justice quand celle-ci doit défendre une victime de l’Islam militant. Parmi les soutiens les plus intéressants, Zohra Bitan, Zineb El-Rhazoui, Djemila Benhabib, Céline Pina des femmes qui ne peuvent guère être traitées de racistes et qui sont toujours à la pointe du combat pour la laïcité et la liberté d’expression[4]. 

Mila au tribunal pour le procès de ses harceleurs

 


[1] https://www.liberation.fr/france/2020/02/07/les-associations-condamnent-sans-etre-entendues_1777715/

[2] https://www.francetvinfo.fr/societe/religion/religion-laicite/affaire-mila-on-vous-raconte-l-histoire-de-cette-lyceenne-descolarisee-apres-avoir-recu-des-menaces-de-mort-pour-ses-propos-sur-l-islam_3813029.html

[3] Le résultat du procès est attendu pour le 7 juillet 2021.

[4] #JeSuisMila #JeSuisCharlie #NousSommesLaRépublique: 50 personnalités s'expriment sur la laïcité et la liberté d'expression, Semiramis, 2020

 

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