vendredi 14 avril 2023

Le rôle du Conseil Constitutionnel dans la mise en place d’une dictature

  

Ne me parlez pas de démocratie en France, je le prendrai très mal. A l’abri de la milice mobilisée pour les protéger, les ignobles membres du Conseil Constitutionnel, ont validé la loi sur les retraites, loi qui n’a pas été discutée au parlement comme on le sait. Pire encore, ils ont interdit qu’on fasse un RIP – référendum d’initiative partagée – donc le peuple est interdit de se prononcer sur ce qui le concerne. La question est, la suivante, que cherche le Conseil Constitutionnel ? Ils savent très bien que c’est une déclaration de guerre au peuple français. La seule réponse peut être dans le fait qu’ils cherchent une reddition totale des Français face à la dictature macronienne. Évidemment ils comptent sur leur milice pour les protéger et ils pensent que cette protection durera toujours. Pour bien comprendre ce qui se passe, il faut rappeler deux choses, d’abord que le président du Conseil Constitutionnel est Laurent Fabius, ce même Laurent Fabius qui était ministre d’un gouvernement socialiste qui a mis en place la retraite à 60 ans. en trahissant les Français, il se trahit lui-même et dévalorise un peu plus les institutions de la « république ». Déjà que les Français n’ont pas confiance dans les politiciens, ils s’en méfieront encore plus. Déjà que les Français avaient beaucoup de mépris pour ce Conseil Constitutionnel, ils vont en avoir encore plus. Alain Juppé est un ancien délinquant, condamné pour prise illégale d’intérêt, inéligible pour cela, mais opportunément recasé sur un petit fromage qui ne demande pas beaucoup de travail, juste d’appliquer les consignes. Et je ne parle pas des démêlées de Fabius avec l’histoire du sang contaminé. Ces neuf bourricots viennent de faire la démonstration aussi bien que la séparation des pouvoirs est un leurre, que le fascisme c’est maintenant. Mais qui leur a demandé de sauver Macron qui est sur un siège éjectable ?

 

Le deuxième point est que cette crapule est payée sur le compte de nos impôts. Autrement dit ils cumulent tous des retraites déjà importantes avec leurs émoluments au Conseil Constitutionnel. Fabius cumule par exemple 13 000 € de retraite mensuelle avec les 15 000 € de salaire que lui octroie le Conseil Constitutionnel[1]. Alain Juppé c’est presque pareil, il cumule deux retraites, l’une qu’il a pris à 57 ans pour près de 4 000 € par mois qui émane du corps des inspecteurs des finances, et l’autre qui d’au moins 6 500 € par mois en tant qu’ancien député. À cela s’ajoute 13 000 € mensuels que lui verse le Conseil Constitutionnel[2]. Ces deux guignols ont bien évidemment d’autres biens qui leur rapportent encore quelques rentrées supplémentaires. Certes ils ne sont pas aussi riches que Bernard Arnault, mais ils sont dans les 1% les plus fortunés. Ceux qui fabriquent les lois pour les pauvres sont bien des riches et ces lois ils n’en subiront pas les conséquences. Ce rappel est nécessaire pour comprendre qui sont ces crapules qui vont de fait diminuer les petites retraites des salariés. Les domestiques de l’oligarchie, l’ignoble Borne, le rabougri Ciotti ont dit qu’il fallait accepter la décision, autrement dit le fait que le peuple accepte de ne pas se prononcer sur ce qui le concerne. J’aurais honte d’être eux. En rejetant la demande de RIP les petites saletés qui siègent au Conseil Constitutionnel, refuse tout simplement la démocratie. Le Conseil Constitutionnel reconnait pourtant que le passage en force du texte à l’Assemblée a faussé le jeu parlementaire, mais il n’en tire aucune conséquence pour retoquer la loi. Il couvre cette lecture très politique d’un juridisme alambiqué, supposant que cela passera et que les Français oublieront toutes les raisons qu’il y avait de rejeter la loi même du point de vue juridique. 

Il va de soi que pendant qu’on débat ici ou là, les membres du Conseil Constitutionnel se sont planqués, probablement loin de Paris, ils savent qu’ils risquent gros face à la colère populaire. Et ils vont sans doute se cacher pendant un bon moment, distillant de temps à autre qu’ils n’ont fait que jugé du texte du point de vue de la Constitution. Le feu ça va être pour les larbins de la milice, ces psychopathes qui s’empressent d’obéir aux ordres les plus ubuesques de leur hiérarchie. On notera que donner ce coup de poignard dans le dos du peuple à quinze jours du défilé du 1er mai, c’est une provocation supplémentaire qui amènera forcément le feu. Le 14 mars 2023 l’exaspération est montée d’un cran. Le Conseil Constitutionnel voudrait précipiter la France dans la guerre civile, il ne s’y serait pas pris autrement. Ils viennent de signifier au peuple qu’en France il n’y a plus de contre-pouvoir et l’absence de contre-pouvoir s’appelle la dictature d’une minorité : aujourd’hui neuf vieux machins en déshérence qui croient que la meilleure façon de se faire connaître est de s’illustrer dans l’ignoble. Ils étaient jaloux de la haine que suscitent Macron, ils vont être servis, ils le rejoindront dans les poubelles de l’histoire. 

 

Place de la Bastille noire de monde à dix-neuf heures 

Dès l’annonce de l’ignoble décision du Conseil Constitutionnel, les manifestants rejoignaient en masse l’esplanade de l’Hôtel de Ville à Paris, puis se dirigeait vers la Bastille avec déjà des provocations de la milice qui tapait sans discernement, sans doute aussi parce qu’ils ont honte d’être ce qu’ils sont. D’autres rassemblements spontanés avaient lieu un peu partout en France. Le gouvernement fait semblant d’en avoir fini avec la contestation, il va promulguer la réforme ce week-end. Borne dit en même temps que la loi est arrivée au bout de son processus démocratique, c’est le mot que cette sinistre vieille emploie et qu’elle veut apaiser les choses. Mais l’intersyndicale refuse de la rencontrer. Le gouvernement n’a pas de soutien populaire, n’a pas de contre-pouvoir, et a décidé de se passer des syndicats pour concocter ses petites saletés de combine avec McKinsey. Le pire est à craindre, car on ne peut pas gouverner longtemps avec la quasi-totalité du monde du travail contre soi. Les syndicats n’étant pas entendu, la révolte populaire va devenir forcément violente puisqu’elle sera sans frein. Les premières manifestations contre la décision du Conseil Constitutionnel, ont été matraquées, nassés et gazées. Il devient dangereux de protester contre le gouvernement qui par ailleurs te dit que les Russes et les Chinois plient sous un régime autoritaire. 

Le feu de retour dans Paris 

Le constat est impitoyable, ce grand bond en arrière est à la fois une régression politique, économique et sociale. Le fascisme c’est maintenant, pas besoin d’attendre l’arrivée de Marine Le Pen au pouvoir. Il y a quelques jours Emmanuel Todd prônait une alliance entre le Rassemblement national et la NUPES pour sauver la démocratie ou le peu qu’il en reste[3]. Cette alliance devant être ponctuelle et bien ciblée. Si on veut se débarrasser de Macron et de son fascisme, c’est la bonne démarche. Marine Le Pen a dit que si elle arrivait au pouvoir, elle abolirait cette réforme pourrie. Il est temps de passer à autre chose qu’une opposition entre la gauche et la droite. Il est temps que la NUPES cesse de dire des conneries sur le fascisme de Marine Le Pen ou que le RN déconne avec le gauchisme de la NUPES. Le clivage aujourd’hui passe entre d’un côté les mondialistes fascisants, bellicistes et affairistes, et les souverainistes attachés à une démocratie vivante et à moins d’inégalités. Signe des temps, Marine Le Pen est donnée très largement gagnante, si les élections avaient lieu aujourd’hui entre Macron et elle[4].

A Toulouse dès le début de la manifestation contre la décision du Conseil Constitutionnel, les miliciens gazent et matraquent 

La démarche est là : il faut abandonner les postures dictées par l’appartenance à un parti. Il faut les contourner. Tous ceux qui nous entretiennent des querelles de ce genre sont discrédités, qu’ils soient communistes, insoumis ou tout ce qu’ils veulent. C’est cette démarche mise en œuvre avec succès par les Gilets jaunes qu’il faut retrouver, s’unir par-delà les partis et les syndicats avec des objectifs clairs et reprendre l’excellent mot d’ordre du RIC – Référendum d’Initiative Citoyenne – au lie d’attendre que 9 vieux débris nous donnent l’autorisation ou non de monter une usine à gaz compliquée qui s’appelle le RIP. Je fais remarquer que les 9 ignobles de la rue Montpensier, avait autorisé – ils sont trop bons – un RIP sur les privatisations. Et qu’aujourd’hui ils refusent un RIP sur les retraites. Ils se sont durcis et renforcés. Il faut croire qu’à l’époque ils avaient plus peur des Gilets Jaunes qu’aujourd’hui des manifestants qui s’opposent à la loi sur les retraites. Ce durcissement ça veut dire qu’on ne fait même plus semblant d’être en démocratie et qu’on tient compte de ce que dit le peuple. Il faut sortir de l’État policier, en France les lois les plus élémentaires sont bafouées, le nassage est illégal, les miliciens qui se disent policiers n’affichent pas leur RIO pour ne pas être poursuivis pour leurs exactions. On voit systématiquement des manifestants désarmés, sans protection, sans arme se faire arrêter arbitrairement, retenir contre leur gré. À quand les déportations ? A ce train-là c’est pour bientôt. Macron est un Pinochet soft, mais de moins en moins soft. Le drame est qu’il est appuyé par des gens comme lui, des psychopathes qui veulent le peuple à genoux. 


[1] https://www.challenges.fr/politique/les-sages-du-conseil-constitutionnel-gagnent-15-000-euros-par-mois_735220

[2] https://www.nouvelobs.com/politique/20190215.OBS0283/au-conseil-constitutionnel-le-retraite-juppe-cumulera-de-confortables-revenus.html

[3] https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/emmanuel-todd-le-sauvetage-de-la-democratie-passe-par-un-accord-a-duree-limitee-entre-les-electorats-rn-et-nupes

[4] https://www.bfmtv.com/politique/elysee/le-pen-battrait-macron-avec-55-des-voix-si-le-second-tour-de-la-presidentielle-avait-lieu-aujourd-hui_AN-202304050540.html

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