vendredi 7 juillet 2023

Les responsabilités dans la mort de Nahel

   

« Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde. »  Albert Camus[1]

Manifestement, le gouvernement ne sait pas quoi faire, en dehors du sempiternel slogan de restaurer l’ordre. Macron a montré son désarroi, ne comprenant pas ce qui se passait, il n’avait rien de sérieux à proposer, ses ministres étaient tout autant que lui la tête dans le cul. C’était visible à chaque intervention d’un membre du gouvernement, l’ignoble Borne, appuyée par les plumitifs du Monde, en a profité pour s’attaquer à Mélenchon, je n’aime pas Mélenchon, mais il n’est en rien responsable de cette situation de guerre civile. Les habitants des ghettos savent peut-être qui il est, mais ils ne l’écouteront jamais, surtout pour un appel à la révolte ou pour un appel au calme. Croire que sa parole aurait un poids dans les « quartiers », relève de l’imbécillité et de la malveillance. Le décès de Nahel M. comme on l’appelle dans les journaux a été compris en trois temps : d’abord le fait qu’un policier qui manifestement n‘avait pas ses nerfs tire sur un jeune apprenti délinquant de banlieue. L’émotion a été énorme bien entendu, et peu se sont réjouis de sa mort. Ensuite on a essayé de tenter de dire qu’au fond le policier n’était pas coupable, que ce Nahel M. n’avait qu’à s’arrêter que peut-être il avait tenté de rouler sur le policier. Enfin il y a eu l’insurrection des quartiers où sont stockés les immigrés et les descendants d’immigrés, avec le feu et les pillages. Là l’opinion s’est retournée, un récent sondage Ifop souligne que 57% de la population gardent leur confiance dans les forces de l’ordre, consécutivement aux pillages[2]. Ce qui veut dire deux choses, d’abord que les exactions des jeunes des ghettos ont fait passer au second plan celles de la police qui sont pourtant bien documentées depuis la crise des Gilets Jaunes en 2018. Ensuite que la majorité du peuple français considère que l’immigration et ses descendances c’est un problème sérieux pour le pays. Contrairement à ce qui s’était passé en 2005, les émeutes consécutives à la mort de Nahel n’étaient plus concentrées dans la région parisienne et les grandes villes française, mais elles ont été réparties sur tout le territoire, avec une explosion dans l’Ouest de la France, territoire où d’ailleurs les manifestations contre la réforme des retraites avaient pris une tournure insurrectionnelle. Il est donc évident que « le mal » s’est étendu en quelques années sur le plan géographique. Ce qui va rendre de plus en plus difficile le maintien de l’ordre au fur et à mesure que les émeutiers se rendent comptent de leur puissance « politique ». Ils savent qu’ils ont pour eux la mobilité, la jeunesse, le nombre, et que la répression d’un tel mouvement est bien plus compliquée que celle des manifestations syndicales traditionnelles où on annonce à l’avance où on sera et ce qu’on va faire. Cette généralisation de l’émeute à tout le territoire français est la nouveauté de ces derniers jours. La mort de Nahel a été le déclencheur, cela aurait pu être tout autre chose, le terrain était prêt. 

Source Le Monde 

On remarque que les violences liées au mouvement des Gilets Jaunes ou aux manifestations des retraites étaient relativement admises, contrairement à celles qui sont en rapport avec l’immigration et sa descendance. Autrement dit quand les Gilets Jaunes se rebellent ou quand on manifeste contre la réforme des retraites, on y voit le peuple français qui s’oppose au tyran Macron. Quand ce sont les jeunes des ghettos, on y voit les prémices d’une guerre civile, un danger pour la France. Christophe Guilluy dans un article du 6 juillet 2023 publié dans Marianne soulignait que les banlieues ne se résumaient pas aux jeunes révoltés ou aux trafiquants de drogue, c’est exact. Certains arrivent à s’en échapper, mais ils sont rapidement remplacés par de nouveaux venus, et cela reste des ghettos avec trois caractéristiques : un taux de chômage élevé, un sous-équipement en services publics, notamment éducatifs, flagrant et enfin une sur-délinquance. Mais il est évident aussi que la mort de Nahel n’a été que le prétexte de la révolte. Il y a donc bel et bien une situation qu’à la base on a laissé pourrir, Macron a de lourdes responsabilités quand il avait fait le malin en appelant Jean-Louis Borloo à la rescousse pour construire une sorte de politique de la ville rénovée, et qu’ensuite il avait congédié sèchement. Je ne suis pas certain que ce plan ait été suffisant pour éviter le pire, mais il est clair que Macron l’a mis à la poubelle, sans avoir rien d’autre à proposer, en s’en foutant complétement, démontrant une fois de plus que cet individu n’apprend rien, et que les pistes qu’il avance ne sont que des éléments de langage de communicant[3]. 

 

En 2015, Le Journal Du Dimanche publiait une carte des « ghettos », listant « les zones à problèmes »[4]. Pour une fois on nommait clairement ce que sont ces zones que Le Monde appelle pudiquement « les quartiers ». En France on répugne à parler de « ghettos », parce que cela rappelle par trop la situation pourrie des grandes villes américaines où l’embrasement est régulier sur fond de guerres ethniques, voir la récente affaire George Floyd, situation qui est le résultat d’un multiculturalisme délétère. Voilà ce qu’écrivait alors le JDD : « Dans ces quartiers, une personne sur deux vit avec 900 euros par mois. Le taux de chômage y est de 23% – contre 9,7% au niveau national – et culmine à 45% chez les moins de 25 ans, malgré les emplois aidés. » Ce sont des chiffres, des moyennes qui masquent en réalité des disparités énormes. Si à Marseille on prend des cités comme La Busserine ou La Castellane, le taux de chômage doit être plutôt suéprieur à 50%. Il est clair que la misère de ces ghettos, alliée à la pression religieuse sont des facteurs de sécession d'un nombre croissant de territoires de la République. L’étonnant n’est pas dans l’irruption de ces émeutes, mais plutôt dans le fait qu’elles n’aient pas eu lieu avant. Que Macron et son gang se soient déclarés surpris de cette irruption violente, montre à quel point ces gens non seulement sont déconnectés, mais aussi leur faiblesse intellectuelle. Que ce soit dans la dimension sécuritaire, économique et politique, il est clair qu’ils portent une responsabilité énorme, même si ces problèmes des ghettos n’ont pas été créés par Macron lui-même, ils ont été clairement aggravés pour deux raisons : le sabotage continuel de la protection sociale, le sabotage d’une politique du logement social, et ensuite cette tentation de s’en remettre au pouvoir de la police pour continuer le pillage et le démembrement de la France. Le 5 juillet Le Monde annonçait deux mesures envisagées par l’exécutif : d’abord un flyer produit et distribué par Dupont-Moretti pour rappeler aux parents leur devoir de serrer la vis à leurs rejetons turbulents[5]. C’est risible d’impuissance et de stupidité, sans doute une idée vendue par McKinsey. Et puis voilà Macron qui après avoir fustigé les jeux vidéo comme déclencheur de la violence sociale, a envisagé de couper les réseaux sociaux pendant les émeutes[6] ! 

 

Une obscure sociologue explique benoîtement dans Le Monde que tout ça, c’est la faute d’une mauvaise éducation des garçons qui sont trop imprégnés des valeurs viriles, donc on devrait leur faire de la danse plutôt que du football[7] ! Peut-être veut-elle les mettre de force dans des camps de rééducation repeints en rose ? Toute solution dès lors qu’elle est farfelue et stupide, a droit de citer dans Le Monde ! Ces ébullitions périodiques seraient donc le résultat du patriarcat qui, ayant déserté les couches moyennes, mieux dressées à obéir, se réfugie maintenant chez les pauvres ! Également dans le genre farfelu, Macron a avancé qu’il réfléchissait – comme si réfléchir était à sa portée – à la possibilité de couper les allocations familiales aux parents des délinquants encore mineurs, comme si les parents de ces mineurs en déshérence, accablés de tous les maux, avaient la possibilité de restaurer un semblant d’ordre dans leur famille. L’idée de Macron, est un chose impossible sans une refonte complète de la loi, puisque ça voudrait dire que les allocations familiales sont distribuées sur des critères discriminatoires, mais ça lui permet de se rapprocher électoralement de la droite type Les Républicains ou des zemmouristes. C’est bien dans sa manière fascisante que de croire qu’en cassant le thermomètre la fièvre s’éteindra et qu’ayant peur de perdre les allocs, les parents fracasseront de coups leur progéniture pour la faire rentrer dans le droit chemin. Mais on voit qu’en réalité ce pitre de Macron pense déjà au coup d’après, et il va prendre prétexte de ces émeutes impopulaires pour accentuer la répression de tous les mouvements de contestation. Cette façon désinvolte de répondre à la crise sociale par des décisions ubuesques ou par une restriction renforcée des libertés, est la marque d’un régime à l’agonie. Après moi le déluge, disait Louis XV dans une citation apocryphe. C’est la position de la canaille qui traficote dans les coulisses du pouvoir, avec comme principe moral Prends l’oseille et tire-toi. Dans le tableau suivant, dressé par l’INSEE, avec des chiffres discutables, difficiles à vérifier, on se rend compte tout de même que le nombre d’immigrés en pourcentage de la population comme en volume s’est considérablement accru ces dernières années. Cette évidence nourrit d’ailleurs l’hypothèse de grand remplacement que nient comme ils peuvent des gens comme Hervé Le Bras[8] ou François Héran avec des discours tarabiscotés et incompréhensibles destinés à éduquer le peuple de façon à ce qu’il tolère l’intolérable. 

Source Insee[9] 

D’une manière mécanique la pression de l’immigration a fait exploser les ghettos, sans que les moyens pour améliorer l’intégration aient augmenté en conséquence, c’est même le contraire, alors que le nombre d’immigrés s’accroit de manière régulière depuis que Macron est au pouvoir, le nombre de mises en chantier de logements sociaux n’a fait que diminuer. A tout le moins depuis 2017 le gouvernement a fait volontairement des économies de ce côté-là. Or ce gouvernement ouvertement immigrationniste, comme tous les européistes, ne se donne pas les moyens d’accueillir les immigrés et leur descendance dans de bonnes conditions.  C’est d’autant plus vrai que les migrants ressortissant du statut du regroupement familial sont de plus en plus nombreux. Le tiers des habitants de la Seine-Saint-Denis sont des immigrés ou assimilés. Or cette population est « naturellement » plus pauvre que la moyenne, et la difficulté de se loger, notamment dans les grandes villes, ajoute à la consolidation des ghettos. Autrement dit, les ghettos ont été construits sciemment depuis une soixantaine d’années, alimentant les fractures sociales comme on dit et séparant les communautés les unes des autres. Cette mécanique a été aggravée récemment et cyniquement par le gang Macron, avec l’illusion qu’on pouvait très bien couper les aides à ces « quartiers », et que le marché pourvoirait à la pénurie de travail. Les émeutiers sont principalement des très jeunes gens, ce qui veut dire qu’ils sont encore scolarisés et que le marché du travail ne les intéresse pas. Dans ces conditions plus que difficiles, on se pose la question d’une « politique de la ville »[10]. Certes celle-ci peut être utile pour améliorer l’offre de logement sociaux ou les réseaux de transports urbains. Mais au-delà il est clair qu’il manque de vrais emplois, environ 8 millions selon moi, et puis  qu’il n’y a pas de volonté de mixité sociale des populations. Chaque fois qu’on a commencé à mélanger les populations d’origine française ou européennes avec celles qui sont issues d’Afrique, cela a abouti rapidement à ce que les premiers abandonnent le terrain aux seconds, c’est l’échec du fameux « vivre ensemble ». Les Français plus ou moins de souche ne veulent pas mettre leurs enfants dans l’école publique des quartiers périphériques parce que cette mixite ne leur plait pas, ils ne la désirent pas, nourris par l’expérience, ils la craignent. Au fil des ans les résidences où les logements sociaux sont construits, n’accueillent plus que des immigrés ou des descendants d’immigrés à l’exclusion quasi systématique des Français dits de souche. Il y a donc dans la formation des ghettos, au-delà des problèmes d’emploi, une dimension culturelle qui échappe le plus souvent aux sociologues qui rabattent ce phénomène sur un racisme ordinaire qui serait propagé par la droite, le gouvernement et l’extrême-droite. Mais enfin, si les communautés différentes pouvaient cohabiter sans problème, on ne voit pas pourquoi les Français dits de souche abandonnerait le terrain pour suivre simplement une directive raciste. Ils s’en vont parce qu’ils ne veulent pas vivre dans un climat d’hostilité permanent et pas pour des questions d’idéologie. Il serait bon que les sociologues reviennent à une vision matérialiste de ce qu’ils étudient : ils préfèrent faire des sacrifices financiers plutôt que d’élever leurs gosses dans cette promiscuité. 

Nombre de logements sociaux mis en chantier en France de 2006 à 2022, source Statista 

Cette mort de Nahel et les émeutes qui ont suivi ont fait sortir les récupérateurs de tout bord du bois. Et ils sont tellement nombreux que je me demande si on peut en faire le tour sans en oublier ! D’abord du côté de la victime du policier, voilà le père, Hicham Hammouti qui avoue n’avoir jamais vu son fils depuis pratiquement sa naissance, mais qui se porte partie civile. Il a probablement compris qu’il y avait de l’argent à la clé à gratter. « Je veux être assis sur le ban des victimes » a-t-il dit[11]. Dans les ghettos, c’est un phénomène bien connu depuis longtemps que les familles sont monoparentales, c’est-à-dire que la mère en général tente de faire quelque chose pour sa progéniture, tandis que le père est parti vivre sa vie ailleurs. Sans doute HIcham Hammouti a-t-il senti l’odeur de l’argent quand il a vu que la cagnotte pour son fils dépassait les 400 000 €. Ces derniers jours il y a eu un concours totalement stupide de cagnottes, cagnotte contre cagnotte, chaque camp s’indignant de ce que l’autre ne soit pas interdit de gagnotter, les députés de la FI ont dit que la cagnotte pour le policier devait être interdite, vu qu’il a tué un jeune, oubliant au passage que ce policier tant qu’il ne sera pas jugé est considéré juridiquement comme innocent, les zemmouristes ont affirmés quant à eux que la cagnotte pour Mounia devait être aussi confisquée au motif que son fils, bien que décédé, était un délinquant. C’est du cirque bien entendu pour consolider son marché électoral de niche. La cagnotte lancée par Jean Messiah pour le policier a recueilli 1,6 millions d’euros, soit quatre fois celle de Nahel[12]. Les zemmouristes qui tentent de faire croire qu’ils ne sont pas dans la minorité, ont avancé que c’était un référendum, et donc que c’était une sorte de référendum en faveur de l’innocence du policier, récupérateurs stupides ils croient que leur côte remontera dans l’opinion. Les trotskystes, autres minoritaires de l’autre bord, ont tenté de se replacer au centre du jeu en relançant les Comités Adama en déshérance[13]. Ils espèrent recruter dans les ghettos pour grossir leurs rangs clairsemés en critiquant la gauche qui n’aurait soutenu Nahel que très mollement. Ça fait plus de cinquante années qu’ils font ça, leur insuccès ne les a pourtant pas fait changer de stratégie. C’est de l’entêtement imbécile. Ils continuent dans un voie sans issue, croyant que si la révolution par les ghettos arrive, ceux-ci les placeront à la tête du pays. C’est la même logique du chaos que celle de Zemmour, mais avec d’autres éléments de langage. Plus il y a le feu, plus il y a de morts, et plus ils croient à leurs chances d’exister un jour politiquement. Mais ils se trompent aujourd’hui comme ils se trompaient hier, non seulement c’est le parti de l’ordre qui reprendra le dessus parce que la cause des ghettos et des pillages n’est pas populaire, mais aussi parce que le peuple des ghettos est totalement indifférent aux agitations trotskystes, au mieux ils s’en servent comme paravent pour justifier leur violence. 

Le père de Nahel, Hicham Hammouti se porte partie civile à son tour 

Cette sinistre affaire et ses séquelles ne mettent pas en lumière seulement l’incurie du gouvernement. Elles montrent aussi que derrière l’émotion, chaque groupe tente de faire avancer ses petites combines politiciennes ou pécuniaires sur le compte d’un cadavre. Dans la nuit du 1er au 2 juillet, un jeune homme de 27 ans a été touché d’une balle de LBD tirée par un policier, alors qu’il roulait sur le cours Lieutaud en scooter[14]. Personne n’a fait de marche blanche pour lui, personne n’a fait de cagnotte, sa photo n’a pas été publiée. Le moment de l’émotion étant passé, tout le monde s’en moque. On sait pourtant depuis longtemps que les LBD sont des armes mortelles qui devraient être interdites dans les manifestations. 

Propositions 

Nous avons donc deux problèmes qui sont liés, qui s’entretiennent l’un l’autre. Celui d’une immigration de masse incontrôlée et sans avenir, et celui d’une police qui a oublié depuis longtemps les principes de la République. Les solutions ne seront pas faciles à mettre en place, si tant est que le gouvernement, ce ramassis de fainéants, s’y attelle un jour. Elles passent par une remise en question de l’immigration de masse, parce que même s’il est vrai que dans les ghettos les immigrés et leurs descendants sont mobiles et parfois s’en échappent, ils sont immédiatement remplacés par de nouveaux arrivants qui reconstituent le stock et le problème. Ensuite il faut une politique de l’emploi et du logement qui améliore concrètement l’ordinaire des cités. Sachant qu’il y a aujourd’hui 8 millions de sans-emplois, on ne fera pas l’impasse sur une baisse des durées travaillées, notamment un retour de la retraite à soixante ans et un passage aux 32 heures par semaine, donc inévitablement d’une augmentation de la part des salaires dans la valeur ajoutée. Tant qu’on considérera que l’immigration c’est un volant de main d’œuvre qui permet la déflation salariale, on ne s’en sortira pas. 

La Castellane, Marseille 

Le second volet c’est de mettre impérativement au pas la police française dont la crédibilité est contestée jusque dans les organisations internationales. La remettre au pas cela veut dire trois choses :

d’abord recruter correctement les policiers, c’est-à-dire recruter des individus qui possèdent un minimum de sens moral, éviter de recruter des fainéants qui ne sont là que pour les primes et pour donner libre cours à leur sauvagerie impunie et native. Éviter de recruter des psychopathes doit être un impératif catégorique. Attention, je ne dis pas que tous les policiers sont des psychopathes, je dis seulement qu’on en voit trop qui sont heureux de casser des têtes et des bras ;

ensuite les former correctement, c’est certainement un métier difficile, on n’en disconviendra pas, il faut apprendre à conserver son sang-froid ce que manifestement le meurtrier de Nahel n’a pas su faire. On peut comprendre que souvent ils aient peur, mais ils auraient moins peur s’ils se comportaient dignement ;

enfin il faut que cesse complètement l’idée que la police est là pour finaliser les visées politique du gouvernement. Autrement dit la police doit respecter la loi, ce qu’elle ne fait pas depuis au moins 2018, nassage, tirs de LBD, violences délibérés, Macron a laissé faire parce que cela l’arrangeait, en donnant des ordres, via cette canaille de Darmanin, pour faire peur aux manifestants, avec les conséquences qu’on sait : la France a brûlé par deux fois cette année au moment de la réforme des retraites et avec les dernières émeutes. Cette volonté d’utiliser la police à des fins politiques a eu deux conséquences : d’abord d’encourager la police a continué ses exactions, ensuite de renforcer les manifestants à riposter par la violence, ce qui a justifié la violence des émeutiers. Je n’irais pas jusqu’à dire comme le stupide Manuel Bompard que la police doit être désarmée, mais plutôt qu’elle doit être civilisée et renvoyée à ses missions de base, plutôt que d’être considérée comme un instrument comme un autre de la politique néolibérale de l’Europe. 

Nos courageux policiers 

Après l’épisode manqué de la réforme des retraites qui avait vu Macron dégringoler dans l’opinion publique, il se donnait cent jours pour apaiser la France et se réconcilier avec elle ! C’est une nouvelle fois raté. Ces deux quinquennats maudits resteront dans l’histoire comme les pires mandats d’un président de la république. Avec Macron tout régresse, la sécurité, la santé, l’ensemble des services publics, le pouvoir d’achat, il est impossible de trouver quelque chose de positif dans la politique de cette marionnette louvoyante. Récemment à propos de la révolte des ghettos, il disait que notre problème c’était un manque d’autorité, à commencer par les familles, ajoutait-il. D’où le manque de respect. Sans doute pensait-il à lui-même que personne ne respecte. Dans une démocratie on ne peut respecter que ce qui est respectable.


[1] Citation souvent transformée en « Mal nommé les choses, c’est ajouter au malheur du monde ».

[2] https://www.letelegramme.fr/france/mort-de-nahel-les-francais-gardent-confiance-dans-la-police-selon-un-sondage-6386211.php

[3] https://www.lefigaro.fr/politique/emeutes-urbaines-plusieurs-elus-regrettent-l-abandon-du-plan-borloo-en-2018-20230630

[4] https://www.lejdd.fr/Societe/Cette-carte-des-64-ghettos-de-France-qui-n-existe-pas-714524

[5] https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/05/a-la-suite-des-emeutes-eric-dupond-moretti-annonce-un-flyer-cense-rappeler-les-parents-a-leurs-obligations_6180703_3224.html?fbclid=IwAR3S0MEgjEg2oNTz9nQgRW8ObwkArNPES5vO3RexevL2MwctSHqM-ch9xJo

[6] https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/07/05/emmanuel-macron-suggere-de-bloquer-les-reseaux-sociaux-pendant-les-emeutes_6180622_4408996.html?fbclid=IwAR1YVb47-mokgQUkQxh5gnLDuyBPS-YZiNZ2z8ahgt703aecufTAoK30gQk

[7] https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/07/emeutes-urbaines-il-est-grand-temps-de-repenser-l-education-des-garcons_6180896_3232.html?fbclid=IwAR20ODy90bnBEmJowhOeKI_Z23EtPstMsS0fnKa_SCQ-cSDzkhb52hpKw68

[8] Ce malheureux comique nous dit que « la France est un pays qui va bien, mais où les gens se sentent mal. Cette idée stupide signifie que les Français ne se rendent pas compte de leur bonheur ! Ce clown va nous dire bientôt que notre chance c’est d’avoir Macron comme président ! https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/17/herve-le-bras-demographe-la-france-est-un-pays-qui-va-bien-dont-les-habitants-se-sentent-mal_6178020_823448.html

[9] https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793314?sommaire=6793391

[10] https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politique-de-la-ville-que-celui-de-toutes-les-politiques-publiques_6180744_3232.html

[11] https://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-de-nahel-je-veux-etre-assis-sur-le-banc-des-victimes-pour-mon-fils-son-pere-du-silence-05-07-2023-GFCPDSHIBJC45LRGHXSEAWLK2Y.php

[12] Jean Messiah avait ouvert une première cagnotte en France mais elle a été récusée au motif qu’il ne prouvait pas que l’argent récolté irait bien au policier. Il en a donc ouvert une deuxième aux Etats-Unis, et c’est celle-là qui a fonctionné.

[13] https://www.revolutionpermanente.fr/Pour-Adama-Nahel-et-toutes-les-victimes-de-la-police-contre-l-offensive-autoritaire-tous-a-Beaumont?fbclid=IwAR3v-lwFYdFDETOz3ZAw3n4WueMLvpZR8HnJrpQMnrHp2oUqn4Xf5iPEA5M

[14] https://www.liberation.fr/societe/police-justice/homme-tue-par-un-probable-tir-policier-de-lbd-a-marseille-ce-que-lon-sait-20230705_D4LZZOWUCVHGPK5G5KNFYQXES4/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La liberté d’expression ne se marchande pas

  Rima Hassan en meeting à Montpellier   La Macronie aime user de la répression, on le sait depuis au moins les Gilets jaunes qui lui a do...