Boualem Sansal qui a 75 ans a été arrêté en Algérie pour « terrorisme » et écroué. C’est un contempteur de l’Islam, mais ce ne serait pas là la véritable raison de son arrestation. Cela serait lié aussi bien au fait que les Algériens se vengent des prises de position de Macron en faveur du Maroc, qu’aux critiques de Sansal sur la volonté de rectification des frontières qui anime l’Algérie. Le gouvernement algérien soutient le Front Polisario à l’inverse. L’opinion de Sansal compte très peu en Algérie, bien qu’il ait refusé de vivre en exil et qu’il persiste à vivre en Algérie, même s’il vient souvent à Paris. Évidemment au nom de la liberté d’expression nous devons soutenir Sansal, accusé par le gouvernement algérien de « terrorisme ». Cela est grotesque. Je ne discuterais pas de savoir si Sansal a raison ou non. Et nous savons bien qu’elle est la nature du gouvernement algérien, incapable de développer son pays au point que cela entraine une immigration continue vers la France. Il y aurait près de 900 000 émigrés algériens sur notre sol, et 1,2 millions d’enfants d’immigrés, soit 2,1 millions d’Algériens ou de descendants d’Algériens. La troisième génération – ceux des moins de 60 ans – serait de plus de 500 000. On comprend bien qu’un pays qui chasse ses propres ressortissants est forcément un pays mal géré. Tout cela on le sait, et Sansal est un des critiques de son propre pays. Mais le plus répugnant dans cette affaire est que cette vieille crapule de Benjamin Stora justifie l’arrestation et l’emprisonnement de Sansal au motif que les délicats gouvernants de l’Algérie d’aujourd’hui ont été blessés[1]. Il faut dire que Stora a ses entrées auprès du gouvernement algérien, et bien que juif, et que c’est lui qui pousse depuis plusieurs années cet imbécile de Macron à faire des génuflexions devant le pouvoir algérien, sans d’ailleurs que la France obtienne quoi que ce soit en compensation. Mais là il s’agit de la vie de Boualem Sansal et non pas de la critique de ce qu’il dit. Benjamin Stora, affidé du pouvoir algérien, vient au secours de ses maitres afin d’enfoncer Sansal un peu plus. Benjamin Stora, homme de cour du pouvoir algérien, pousse la bassesse aussi loin que possible. Sansal a 75 ans et le jeter en prison pour un délit d’opinion est vraiment une honte. On savait déjà que Stora était un ignoble individu, toujours rampant devant le pouvoir algérien. Mais on ne pensait pas qu’il irait aussi loin dans la bassesse pour justifier une dictature ignoble dont il perçoit quelque dividende. Mais dans l’ignoble l’horrible Stora est rejoint par d’autres soutiens du régime algérien pourri. Nedjib Sidi Moussa s’est chargé d’exécuter l’embastillé Sansal dont il conteste qu’il soit un homme des Lumières : « Il alimente un discours d’extrême droite fait d’hostilité à l’égard des immigrés et des musulmans, il reprend tous les thèmes d’Éric Zemmour. » Sébastien Ledoux, le mal nommé, a tout de même ajouté un bon coup de piolet à la charge : « Oui, c’est plutôt l’extrême droite [qui traite du] thème du déclin de la France, du séparatisme islamique comme [de] la réhabilitation coloniale. » C’était dans l’émission C Politique du 24 novembre dernier. Sur ce plateau on s’était d’ailleurs arrangé pour ne pas inviter des critiques du régime algérien. L’idée générale n’était pas de dire qu’il était bien de mettre en prison Boualem Sansal, mais plutôt d’atténuer cette ignominie en tentant des justifications qui n’en sont pas. On a donc essayé de le raccrocher à la mouvance d’extrême-droite, comme si cela était une raison valable pour embastiller Sansal. Médiapart, soutien régulier des dictatures arabes a publié une pétition d’une kyrielle d’imbéciles qui tentaient de prendre la défense du misérable Neidjib Sidi Moussa[2]. Ce suppôt de la dictature algérienne faisait semblant de ne pas comprendre que la question n’était pas celle des opinions de Sansal, mais celle de la censure et de ses conséquences. Tous ces gens là oublient volontairement que Boualem Sansal risque la mort.
La chasse à Boualem Sansal s’est accélérée avec l’entrée en
scène des agents de l’Algérie, Samia Ghalli et Karim Zeribi qui je le rappelle
ont des problèmes avec la justice française pour diverses malversations, et qui
sont élus à Marseille et dans sa région par le vote communautaire. Voilà ce que
dit Zeribi qui a son rond de serviette sur Cnews – comme quoi cette chaine n’est
pas vraiment islamophobe : « Il faut aujourd’hui que les gens de
paix, les gens positifs, les gens qui veulent se respecter, s’unissent et
mettent à mal ces Boualem Sansal pseudos écrivains islamophobes qui propagent
la haine (...) Je dis que l’Algérie devrait lui interdire de rentrer sur son
sol car il insulte ce pays et peut-être le déchoir de sa nationalité. » Ces « gens de gauche » habitués aux palinodies réclame à la fois la
censure et la punition de celui qui a osé critiquer le régime dictatorial algérien.
En France tout va mal pour l’exécutif qui pourrait bien aller au-devant des pires ennuis. Macron atteint maintenant le plus haut niveau de son impopularité, enfonçant son record du temps des gilets jaunes. Les Français sont conscients qu’il a foutu un bordel sans nom dans les institutions françaises. Réduit à organiser des cérémonies funéraires, cherchant à panthéoniser un tel ou un tel afin de faire croire qu’il existe encore un peu. Sa cotte d’impopularité est aujourd’hui plus élevée qu’elle n’était au temps des Gilets jaunes, comme si les Français, à l’exception de ceux qui ne suivent pas l’actualité, se rendaient compte de son inutilité définitive. Le centriste Charles de Courson a appelé lui aussi à sa démission. Bien entendu Macron est du genre à regarder le naufrage du haut de sa dunette sans vouloir passer la main. Mais si le gouvernement de Barnier était censuré, il pourrait bien être contraint à la démission, ouvrant une période de chaos aggravé pour les institutions françaises réputées pourtant pour leur stabilité.
Le sort de Barnier est accroché à celui de Marine Le Pen qui
a des ennuis avec la justice, ennui qui font bien les affaires de Jordan
Bardella, mais qui à terme pourraient détruire le RN de l’intérieur, car Marine
Le Pen était arrivé à laisser croire que ce parti surplombait les clivages
gauche-droite, et donc que le RN roulait aussi pour le peuple. En vérité une
condamnation de Marine Le Pen conduirait à moyen terme le RN à l’explosion.
Jordan Bardella apparaissant un peu trop comme un homme de droite ordinaire,
européiste pour tout dire, peu enclin à soutenir l’ouvrier. L’impopularité du
sinistre Barnier pourrait le conduire à la démission si son 49-3 sur le budget
était censuré. Or le procès des emplois fictifs du RN risque d’écarter
définitivement Marine Le Pen de la politique. Pour cette raison, il est
probable que les juges condamneront Marine Le Pen bien plus lourdement qu’ils n’ont
fait avec Bayrou pour les mêmes faits. Si Marine Le Pen est écartée de la
politique, ce qui se profile, Bardella fera du RN un parti de droite ordinaire,
affairiste, européiste, et le petit peuple se détournera de lui. Il suivra le
chemin de Meloni et se coulera dans le moule otanien, européiste et mondialiste.
Quant à Barnier on l’oubliera rapidement. Cependant une censure du gouvernement
conduirait à la mise en place d’un gouvernement dit technique qui voterait le
budget et assurerait l’immobilisme européen. Dans la configuration des forces
politiques en présence on a trois blocs, une gauche faible, très faible, une
droite autour de Macron et la canaille dite centriste, et puis le RN dit
également extrême-droite. Cette extrême-droite a une grande utilité, la gauche
étant en faillite morale, soit parce qu’elle est de droite, voyez Glucksmann,
Hollande et l’inénarrable Cazeneuve, soit parce qu’elle est engoncée dans une posture
pro-islamiste et donc aussi mondialiste, elle joue le rôle d’une fausse alternance
de secours. Mais en réalité entre le programme économique du RN et celui de
Macron, il faut un pied à coulisse pour mesurer les différences.
Bonjour René, Tu écris : "Sa cotte d’impopularité est aujourd’hui plus élevée qu’elle n’était au temps des Gilets jaunes, comme si les Français, à l’exception de ceux qui ne suivent pas l’actualité, se rendaient compte de son inutilité définitive. " Bien que le contexte vienne contredire le mot d'inutilité, il faut montrer, écrire, crier, hurler....que macron aura été le chef d'état le plus mortifère pour la France de toute la 5 eme république. Mais on ne le dit jamais ou presque qu'il travaille sur ordre des USA qui veulent la peau de la France depuis un siècle. Les USA sauveront toujours l'Allemagne, voire l'Italie...mais la France doit quasiment disparaître. Comme disait un certain hitler : " un pays de tourisme et de jardiniers". Heureusement que la montée en puissance des Brics semble constituer un espoir .
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