samedi 7 décembre 2024

Le pire des présidents, un bilan totalement négatif

  

Il est terrible d’avoir à la tête du pays un personnage aussi stupide que Macron. Il est apparu dans « les étranges lucarnes » comme disait Le canard enchainé au temps où il était un journal assez peu inféodé aux partis politiques, le 5 décembre 2024. Outrageusement maquillé comme une vieille tapineuse qui espère encore retrouver quelque client égaré, il n’a pas pu s’empêcher de faire la leçon à tout le monde. On retient de son discours ânonné sans doute sous l’emprise de produits stupéfiants, que s’il a perdu les élections européennes, puis les élections législatives, puis s’il a nommé un incompétent au poste de premier ministre, ce n’est pas vraiment sa faute à lui, c’est celle du peuple, un ramassis d’imbéciles, qui ne comprend pas le sens de la dissolution si finement pensée. Il est toujours aussi méchant, il nous a prévenu, il lui reste encore deux ans à tirer et il ira jusqu’au bout, ne serait-ce que pour nous faire enrager encore un peu plus. Quel but peut-il bien poursuivre d’autre que de nous emmerder ? Sur tout le reste il n’a rien à dire. La situation de la France s’est fortement dégradée dans tous les domaines depuis que l’idiot est arrivé au poste de ministre de l’économie – mis là par ce crétin de Hollande. La dette de la France a explosé, Bruno Le Maire a maquillé les chiffres du déficit public. Le taux de chômage repart à la hausse fortement, et les défaillances d’entreprises sont maintenant à un niveau jamais atteint, ce qui ne laisse pas présager un renouveau rapide. Pour un président soi-disant pro-business, c’est un fiasco évident. Une des conséquences de ces orientations paresseuses vers le néolibéralisme aggravé est que les secteurs fondamentaux de l’éducation et de la sante sont en voie d’effondrement. On a fait de notre pays un pays du tiers-monde. Plus personne ne veut aujourd’hui rejoindre l’éducation nationale, les salaires sont maigres et on y risque la mort. 

 

Tous les signaux sont au rouge, si le déficit public et la dette extérieure nous sont bien connus, on parle souvent moins du déficit commercial. Jamais le déficit commercial n’a été aussi fort que depuis Macron : ce qui veut dire qu’en jouant soi-disant la compétitivité de la France en rognant sur les salaires – directs et indirects – cette stratégie a été perdante. Certes Macron n’est pas le seul responsable de cette situation, il faut pour le comprendre remonter à l’entrée de la France dans la zone euro comme le montre clairement le graphique ci-dessous. Mais il a aggravé la situation comme jamais, en affaiblissant l’industrie française en en bradant avec Alexis Kohler qui est le véritable président de la République, les derniers fleurons. La crise du COVID n’y est pour rien : que cette crise ait affaibli la croissance, cela est forcément vrai, également cette crise a plombé les finances publiques, mais cela n’explique en rien le déficit commercial. Les déficits jumeaux – public et commerce extérieur – se sont clairement aggravés pendant les dix malheureuses années qui ont vu Macron aux manettes de l’économie. 

 

Le seul résultat positif de l’action de Macron et de son gang est d’avoir augmenté la richesse des plus richesses en abaissant celle des autres 90% de la population française. Mais comme on le sait depuis très longtemps, la théorie du ruissellement est juste le cache misère d’un pillage des biens de la collectivité au profit des plus riches. Il n’y a pas eu, il n’y aura jamais de retombée pour les plus pauvres. Le taux de pauvreté augmente en France depuis le début des années 2000. Entre 2004 et 2022, il a progressé de 6,8 % à 8,1 % au seuil situé à 50 % du niveau de vie médian, et de 12,4 % à 14,4 % au seuil à 60 % selon l'Insee. En dix ans de théorie du ruissellement, le résultat est dans ce résultat catastrophique. Autrement dit, le creusement de la dette publique a profité principalement aux plus riches, c’est un transfert de la richesse publique vers la richesse privée. Bien entendu les facteurs aggravants de la guerre en Ukraine, comme la crise du COVID a permis cette opportunité en faisant croire que Bruno Le Maire sauvait des entreprises et des emplois. La richesse des uns fait la pauvreté des autres car si la croissance est faible, ce qui est le cas depuis environ cinq ans, l’enrichissement des plus riches ne peut s’obtenir que par le creusement des inégalités et plus encore par le renvoi d’un certain nombre de Français dans la misère. Le chômage augmente maintenant régulièrement et cet hiver, suite aux nombreux plans de licenciement envisagés, il va sûrement exploser[1]. Tout cela conduit au délabrement du lien social, et il ne faut pas s’étonner ensuite que, faute de mieux, les électeurs se détachent dans leur vote des partis dits de gouvernement. Et que le barrage s’il a tenu encore un peu pour donner l’illusion d’un pays démocratique ne fonctionne plus aussi bien que par le passé. En jouant ce jeu louche du barrage, les partis de gauche, la France Insoumise comprise, se sont comportés comme les derniers soutiens d’un système pourri.  

On ne pointe pas assez la dérive du gang Macron en matière de politique étrangère. La diplomatie macronienne est totalement en déshérence. En Europe la France grâce à Macron ne compte plus. Il est loin le temps où le squatter de l’Élysée qui s’accroche au pouvoir comme la moule au rocher, pensait qu’il allait fédérer grâce à son bagout exceptionnel toute l’Europe et qu’il en deviendrait le premier président. Au lieu de quoi la France se fait cracher dessus. Ne parlons même pas de la guerre en Ukraine où Macron joue les domestiques zélés des Etats-Unis, un peu à la manière habituelle du Royaume Uni. Mais au sein de la Commission européenne la France n’a plus aucune voix qui porte, l’éviction de Thierry Breton et son non remplacement par un Français est perçu comme un recul très fort de l’influence du pays dans l’UE. Plus récemment, la corrompue Ursula von der Leyen a proclamé le traité de libre-échange avec le Mercosur, alors que la France est dans sa chair très hostile à ce traité qui ruinera toujours un peu plus les agriculteurs. Macron et son gang se disaient hostiles à ce traité, mais on les a traités comme des quantités négligeables[2]. Rien que ce diktat imposé par von der Leyen serait une bonne raison de sortir de l’Union européenne. Macron qui est en grande difficulté un peu de partout a beau dire qu’en l’état la France n’appliquera pas ce programme, il n’a plus le pouvoir d’en décider, et en réalité si le Mercosur capote, ce sera parce que d’autres États le rejettent. On voit la sournoiserie de la corrompue von der Leyen, elle pense que le parlement européen, un ramassis de canailles, mis devant le fait accompli n'osera pas le rejeter. En dehors de la France, on compte parmi les opposants, l’Autriche, les Pays-Bas, la Pologne et l’Irlande. Selon Le monde l’Italie pour se joindre à ces réfractaires et constitué une minorité de blocage[3]. Quoi qu’il en soit, il fut un temps où l’Allemagne et sa représentante Ursula von der Leyen n’auraient pas osé passer outre l’opposition de Paris. Le monde qui milite pour une Europe dirigée par la France et l’Allemagne, parlait d’un revers pour la France. Bien entendu il serait plus juste de dire qu’il s’agit là d’un revers pour Macron. Et c’en est un, à croire qu’il aime bien se faire humilier en public[4] ! 

Les signataires du traité avec le Mercosur 

Le plus spectaculaire est sans doute le fait que la France qui avait des intérêts de longue date en Afrique en est maintenant chassée. Le Mali, le Burkina Fasso, le Niger, la Centrafrique, et maintenant le Tchad et le Sénégal ont dénoncé les accords militaires avec la France. Dans tous ces pays on parlait français, on enseignait le français. L’influence de la France en Afrique c’est plus maintenant que Djibouti, mais pour combien de temps ? je passe sur les relations avec l’Algérie, le Maroc et même la Tunisie. Les relations avec l’Algérie n’ont jamais été très bonne, mais Macron n’a jamais su faire face aux revendications mémorielles de ce pays qui plus de soixante ans après son indépendance en est à toujours remâcher ses vieilles rancœurs. Que dit l’Élysée face à l’arrestation de Boualem Sansal ? Rien, ou si peu. Et pourtant Macron n’a pas été avare de génuflexions devant les maitres d’Alger, mais sans aucun résultat là encore. Macron a réussi à se fâcher avec Alger et avec Rabat ! Aujourd’hui le Maroc signe des accords à tour de bras avec la Russie, un jour c’est pour le blé, un autre jour c’est pour l’atome, deux domaines où la France avait une certaine expertise et une certaine avance. Le constat est clair, plus la France s’est intégrée à l’Union européenne, et moins sa voix porte à l’étranger. On remarque d’ailleurs que plus l’Union européenne s’intègre et moins ses composantes semblent exister sur le plan international. 

 

On peut dire que si Macron a pu sévir aussi longtemps sans vrai opposition, c’est parce que l’ensemble des partis politiques et les syndicats sont complices. Passons sur l’absence de soutien de ces boutiques au mouvement des Gilets jaunes, malgré une répression policière qui désigne notre pays comme un vrai pays fasciste. Mais aux dernières élections, plutôt que de présenter un programme attrayant qui auraient permis d’attirer les électeurs, on s’est contenter, à gauche comme à droite de laisser croire que le Rassemblement National serait au gouvernement bien pire que Macron et son gang. La gauche qui fait semblant de vouloir gouverner, n’a développé que deux stratégies branlantes : d’une part faire barrage au RN pour sauver Macron de la chute, et d’autre part s’unir pour profiter de la haine des Français à l’endroit de Macron pour obtenir quelques sièges supplémentaires à l’Assemblée nationale. On voit où mène aujourd’hui cette démarche. C’est le médiocre Barnier, apparatchik bruxellois qui démontre toute l’étendue de son incompétence. Et maintenant, celui-ci une fois censuré, ce sont les social-traitres qui prennent le relais et qui prétendent former un gouvernement de gauche avec les macroniens et les Républicains. On ressort le nom de François Bayrou sorti de la naphtaline, qui est aussi âgé que Michel Barnier et qui n’a jamais rien fait de ses dix doigts, adoubé par l’inénarrable Bernard Cazeneuve[5]. L’idée serait de refaire ressurgir un faux clivage gauche-droite, histoire de faire patienter l’électeur et de continuer les petites combines. Cette conjuration des imbéciles va surement enthousiasmer la jeunesse ! 


[1] https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/plans-sociaux-a-quoi-peut-on-attribuer-cette-vague-de-licenciements_6909278.html

[2] https://www.francetvinfo.fr/economie/commerce/mercosur/traite-avec-le-mercosur-ursula-von-der-leyen-annonce-que-les-negociations-ont-abouti-les-etats-de-l-ue-doivent-encore-se-prononcer-sur-l-accord_6939746.html

[3] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2024/12/06/accord-ue-mercosur-quelles-coalitions-de-pays-pourraient-bloquer-l-adoption-du-traite_6434252_4355770.html

[4] https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/12/07/l-union-europeenne-et-le-mercosur-annoncent-un-accord-de-libre-echange-un-revers-pour-la-france_6434796_3234.html

[5] https://www.lefigaro.fr/politique/bernard-cazeneuve-a-rencontre-francois-bayrou-jeudi-matin-20241205

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