jeudi 28 août 2025

Quel avenir pour le mouvement du 10 septembre 2025 ?

Un arrêt total du pays" : ce que l'on sait de cet appel à bloquer la France  dès le 10 septembre 

La colère des Français est immense aussi bien contre Bayrou que contre Macron, ce couple improbable sombre complètement dans les sondages et est critiqué dans le monde entier. La France est bien mal représentée. L’exécutif est non seulement en opposition frontale avec le peuple qu’il prétend gouverner, mais il est aussi en guerre avec le reste du monde. Le pays est à la dérive, les attentats antisémites se multiplient, la violence est partout, le système de santé, jadis un des meilleurs du monde s’effondre littéralement, tout comme le système éducatif. Le chômage augmente, et le pouvoir d’achat des plus modestes diminue. Seuls les très riches peuvent se réjouir de cette situation. Il y a donc des raisons objectives pour que les Français descendent dans la rue le 10 septembre prochain. Le budget concocté par l’équipe de Bayrou compte appauvrir encore un peu plus les pauvres pour réduire – un peu – le déficit public. On sait que la croissance explosive de la dette publique est surtout la conséquence de la politique macronienne dite pro-business qui consiste à abaisser les prélèvements sociaux sur les entreprises et sur les très riches. Soi-disant cette politique devait conduire à l’éradication du chômage entrainer de la croissance et le ruissellement ferait le reste pour la prospérité des Français. C’est la chanson que chantait cet imbécile de Macron en 2014 et ce fut son programme de 2017. Le moins qu’on puisse dire c’est que les faits ont démenti ces élucubrations. 

 

Bayrou tente de faire croire qu’il va reculer sur les jours fériés supprimés, ce que je dénonçais comme un leurre, histoire de faire semblant de négocier quelque chose. Mais cette provocation sur les jours fériés n’était en réalité là que pour faire passer la pilule de l’austérité : on reculera sur les jours fériés pour faire passer le principal qui est de faire payer la dette publique par ceux qui ne l’ont pas créée. Cependant cette piste a fait long feu et le 8 septembre, Bayrou va sans doute demander la confiance à l'Assemblée nationale qui la lui refusera, avant même qu'on discute de son budget. Depuis quelques semaines, l’appel à descendre dans la rue le 10 septembre a reçu un bon accueil. Selon un sondage Toluna-Harris pour RTL, près de 2 Français sur 3 soutiennent ce mouvement. Mais cela ne veut pas dire que ce sera une réussite. La raison en est que les politiciens de gauche comme de droite ne sont pas intéressés à renverser le gouvernement parce qu’en 2026 et 2027 il va y avoir des élections importantes. Donc ils vont faire semblant de soutenir le mouvement tout en le plombant. C’est évidemment le cas de Mélenchon et de son gang. Mélenchon est le repoussoir ultime. Et c’est le prétexte pour beaucoup pour dire, si Mélenchon y va, je n’y vais pas. Le Rassemblement National est sur cette position, après avoir tergiverser sur la question de la censure pour finalement dire qu’il déposera une motion de censure, il ne veut plus soutenir ce mouvement, il préfère le laisser à la gauche. En effet, si les oppositions de droite et de gauche soutenaient ensemble ce mouvement, cela lui donnerait une ampleur transpartis inédite et en même temps ça diminuerait l’influence des partis quels qu’ils soient. Tactiquement c’est bien joué, car cela va peut-être diminuer l’impact de ce mouvement. Car un mouvement spontané que personne ne contrôle et qui se moque des clivages gauche-droite, est évidemment l’ennemi des partis qui prétendent représenter le peuple. 

10 septembre : des appels à bloquer la France qui posent question -  Boulevard Voltaire 

Évidemment beaucoup de partis et de groupuscules vont tenter de récupérer le mouvement pour leur propre compte. Si on remarque la couleur jaune utilisée, c’est celle des Gilets jaunes qui ont fait trembler Macron en allant le chercher jusqu’à l’Élysée. Le mouvement du 10 septembre veut s’en inspirer. La seule solution sera que ce mouvement soit le plus large possible pour échapper justement à la récupération. Nous avons donc une rentrée politique en deux volets, un volet parlementaire, François Bayrou a décidé de demande le 8 septembre la confiance des députés. Il se pourrait que ce gouvernement soit renversé. Et puis il y a le mouvement social qui au fond ne s’adresse pas qu’au gouvernement Bayrou mais à l’ensemble des députés incapables de sortir le pays de la crise politique, sociale et économique. Tous les cas le gouvernement est perdu. En effet si Bayrou est renversé, cela donnera un coup de fouet au mouvement du 10 septembre, si par miracle il est sauvé, par exemple si le Rassemblement National se dérobait, cela enragera encore plus les Français. Bref, la sortie de crise institutionnelle initiée par Macron avec sa dissolution incongrue n'est pas pour demain, ni même après-demain. Il s’est maintenant installé une représentation tripartite, le RN, la gauche hétéroclite et la droite qui globalement comprend les débris du macronisme et Les Républicains en perdition. On ne voit aujourd’hui aucun de ces trois blocs en capacité de s’élargir. Et probablement les élections de 2027 ne changeront pas cette situation, quel que soit le candidat élu à la présidentielle. 

En direct, conférence de presse de François Bayrou : le RN et LFI annoncent  qu'ils ne voteront pas la confiance du gouvernement lundi 8 septembre

Sur cette image on voit un François Bayrou très esseulé lors de sa conférence de presse du 25 aout 2025


mardi 26 août 2025

Les Ukrainiens ont-ils perdu 1,7 millions de soldats ?

En Ukraine, le difficile décompte des morts 

Depuis quelques jours, sur Internet, on peut voir des informations selon lesquelles les pertes ukrainiennes seraient évaluées à 1,7 millions de soldats. Pour des tas de raisons, les autorités ukrainiennes ne veulent pas communiquer sur cette question. À l’automne dernier Zelensky avançait mensongèrement que les Ukrainiens avaient perdu 43 000 soldats depuis le début des combats[1] ! Cette annonce farcesque a fait rire tout le monde, mais a fait rire jaune les veuves et les enfants de ces malheureux morts sur le champ de bataille. On faisait également circuler en Occident que les Russes avaient perdu dans le même temps 1 million de soldats, ce qui était supérieur au nombre des engagés ! Trump avançait le chiffre de 700 000 soldats ukrainiens morts au front. Évidemment l’Ukraine qui est devenue un vaste cimetière, qui compte officiellement 400 000 déserteurs, qui a du mal à forcer l’engagement des Ukrainiens pour le front, n’a pas intérêt à dire que cette guerre c’est un désastre pour le pays. Cela ne serait pas bon pour le moral et surtout obligerait l’État ukrainien à payer des pensions pour un volume énorme. Cet argent Kiev ne l’a pas, malgré l’aide financière européenne.

Depuis quelques temps le décompte se faisait chez les gens sérieux sur la base suivante : les pertes russes se monteraient entre 100 000 et 150 000 soldats selon le site Mediazona qui est financé par la BBC et qui travaille sur les actes de décès russes, tandis que les chiffres sur les pertes ukrainiennes oscillent entre 700 000 et 1,4 million selon les sources. Mais des hackers russes du groupe KillNet se seraient introduit dans les ordinateurs du commandement général de l’armée ukrainienne et avancent le chiffre d’1,7 millions de soldats ukrainiens tués sur le front. Le piratage aurait été rendu possible via l’ordinateur professionnel du chef du département logistique de l’état-major ukrainien, un certain Tchernykh, qui aurait ensuite fui. Son adjoint, Tchaïka, aurait repris temporairement ses fonctions, selon les déclarations des hackers. Les données étaient hébergées sur le service cloud OneDrive de Microsoft[2]. Ces affirmations qu’il faut tout de même prendre avec des pincettes car elles sont à l’avantage des Russes et prouvent qu’ils sont en train de gagner la guerre, ne sont pas extravagantes. Les hackers ont publié des documents prouvant qu’ils avaient bien eu accès à ces données sensibles, ce sont des images des papiers officiels des soldats morts ce qui donne de la crédibilité à ces révélations. Mais il y a d’autres arguments qui militent en faveur de ce chiffre. D’abord le fait que les Russes mènent une guerre d’attrition avec une supériorité aérienne et d’artillerie, cette dernière était évaluée aux environs de 10 en faveur des Russes et c’est bien l’artillerie qui est à l’origine du plus grand nombre de morts. Et donc on peut penser que les Russes dans leur manière de mener la guerre ont dix fois moins de pertes que les Ukrainiens. Il y a ensuite le fait que récemment les autorités ukrainiennes ont décidé d’engager des soldats jusqu’à l’âge de 60 ans ! Ce qui ne s’est jamais vu ailleurs, et qui révèle un manque criant de matériel humain sur le front, alors que dans les débuts de la guerre les soldats ukrainiens étaient plus nombreux sur le front que les soldats russes. 

  

Les médias français ont tenté de nier la véracité de ces données, sans vraiment convaincre. Si ce chiffre incertain se vérifiait exact, cela signifierait que la guerre est perdue pour l’Ukraine, pour l’OTAN et pour tout l’Occident. Au fond le bourbier ukrainien ressemble dans sa logique au bourbier vietnamien dans lequel les Etats-Unis sont restés englués vingt ans ! Évidemment publier de tels chiffres équivaut à dire que la guerre est perdue sur le terrain, et que de livrer encore des armes à Kiev est un puits sans fond qui n’a comme efficacité que de faire tuer encore plus d’Ukrainiens. Nous sommes à un moment où la confiance des Ukrainiens en Zelensky est en chute libre. Trump disait que seulement 4% des Ukrainiens lui faisaient encore confiance. C’est certainement exagéré, comme le fait de dire que les deux tiers des Ukrainiens le soutiendraient selon un sondage ukrainien d’un institut financé par le gouvernement, l'Institut international de sociologie de Kiev ! Les sondages étatsuniens sérieux avancent plutôt un chiffre compris entre un tiers et 40%. 2025 est l’année qui a vu l’effondrement de la popularité de Zelensky dans son propre pays. Il n’est plus un héros c’est ce qui explique les révoltes quotidiennes contre la conscription, comme les révoltes contre l’abrogation de l’indépendance des organisations ukrainiennes de lutte contre la corruption. Une partie de plus en plus importante de la population admet qu’il faille céder des territoires, notamment dans le Donbass, pour arriver à la paix. Toute cette atmosphère délétère explique pourquoi les hommes politiques ukrainiens commencent à avancer leurs pions pour se débarrasser de Zelensky, de Klitschko à Arestovych en passant par Timoshenko et Porochenko que les Américains soutiennent semble-t-il. Car les informations circulent tout de même en Ukraine malgré la censure et il n’y a aucune raison pour les populations de se sentir rassurées. Le chiffre des soldats morts, compris entre disons 1 million et 1,7 millions signifie en effet que presque toutes les familles ukrainiennes ont des morts qui leur sont proches. La grande disparité des chiffres des décès sur le front entre les Russes et les Ukrainiens est d’ailleurs vérifiée indirectement à l’aide de deux indicateurs, d’abord quand les deux parties échanges des corps de militaires décédés, les Ukrainiens n’en ont pas suffisamment ! Ensuite, mais c’est un peu pareil pour les prisonniers, les Ukrainiens n’ont pas de prisonniers en quantité suffisante, ce qui veut dire qu’ils sont bien en difficulté sur le front. 

La mobilisation des Ukrainiens pour le front fait l'objet de nombreuses fausses informations prorusses - DR

Rafle des conscrits et la révolte des populations ukrainiennes 

Pour nous Français et Européens, se pose la question de l’engagement des hommes politiques derrière la course folle et sans espoir de Zelensky. Macron, Merz ou encore Starmer, les plus va-t-en-guerre, nous disent qu’ils enverront des soldats en Ukraine pour garantir la sécurité de ce pays contre les agressions russes. Mais ces dirigeants sont complètement impopulaires. Pour Macron, c’est 80% des Français qui sont hostiles à sa personne et à sa politique, pour Merz, sa chute vertigineuse c’est 70% des Allemands qui lui sont hostiles[3]. Starmer serait soutenu seulement par 28% de la population britannique. La popularité d’Ursula von der Leyen serait à un niveau encore plus bas, à 19% en Europe. En Pologne, Donald Tusk qui devrait bientôt céder la place et qui est favorable à la guerre, atteint seulement une popularité de 15% dans son pays !

En Italie c’est encore plus clair.

– 94% des Italiens sont contre l'envoi de troupes en soutien à l'Ukraine ;

– 87% sont contre le financement de l'achat d'armes ;

– 64% des Italiens pensent que l'Europe ne travaille pas dans la bonne direction ;

et à la question « quelles sont, selon vous, les meilleures solutions pour le conflit ? », 60% répond à la « négociation diplomatique », 8,3% pour le soutien militaire et 6,5% pour l'intervention directe menée par d'autres pays[4].

Les Grecs ont dit eux-aussi qu’ils ne participeraient pas à une coalition des volontaires sur le sol ukrainien[5]. Eureactiv le site européiste de référence a détaillé longuement les raisons matérielles qui poussaient les pays européens à finalement renoncer à cette idée[6]. Il semble qu’il n’y ait plus guère Macron qui soutienne cette idée, et encore, il demande maintenant que les Etats-Unis en cas d’envoi des troupes de « réassurance » assurent une couverture au moins aérienne !

Mais au-delà de cette idée, il reste que les peuples européens, mais pas leurs représentants, sont tout à fait hostiles à continuer dans ce soutien ruineux. Parmi les raisons de cette hostilité il n’y a pas que la Guerre en Ukraine, mais celle-ci y est pour beaucoup, puisqu’en effet la guerre a plongé l’économie européenne dans son entier en récession. Les dernières fantaisies de la corrompue présidente de la Commission européenne est de détruire complètement les Nord Stream pour que jamais on ne se rabiboche avec les Russes ! C’est bien sûr une insulte à l’avenir et surtout une façon de prolonger la récession. Le fait de donner également de l’argent à l’Ukraine pour continuer la guerre n’est pas très bien vue des populations européennes qui sont en train de souffrir des différents plans d’austérité. Car malgré la censure des médias occidentaux et principalement européens sur ce qui se passe vraiment en Ukraine, les populations comprennent que de soutenir l’Ukraine c’est à la fois un puits sans fond, et une action criminelle qui conduit tous les jours des centaines d’Ukrainiens à la mort. 

Peut être une image de texte qui dit ’50% % 56 56% % 28% % 25% % 25 Ο 13% % 13 yes no NiUS iUS 3% I don't care/ don't know Source: Insa on behalf of NIUS I 1,000 questioned no information given Survey period 19-20 August 2025’

Sondage sur l’envoi de troupes allemandes sur le sol ukrainien 

Malgré les bâtons dans les roues des négociations que mettent en place les Européistes, il semble qu’ils commencent à admettre que l’Ukraine doive céder des territoires. Même Zelensky a commencé à avancer sur cette idée. Ajoutant qu’on cesserait les combats, on gèlerait le front et ensuite « on tenterait de les reprendre par la diplomatie et par l’économie ». Évidemment c’est une fable destinée à couvrir la capitulation éventuelle de son armée. Car si un accord de paix abouti, il est à peu près certain que ce sera la mort politique de Zelensky qui se réfugiera soit à Londres, soit en Égypte, les deux pays où il possède des biens immobiliers. Du coup le débat se déporte sur les conditions d’après la guerre. Comment garantir la sécurité de l’Ukraine ? Starmer proposait d’envoyer des F16 patrouiller dans le ciel Ukrainien. Mais Macron et Merz avançait qu’on pouvait envoyer des soldats. Cette idée est impopulaire tant en France qu’en Allemagne où on se souvient que la dernière fois qu’on a envoyé des troupes combattre la Russie, ça s’est très mal passé. Et Merz semble revenir ces derniers jours sur cette idée lugubre. Tous ces chiffres qui circulent renforcent l’idée que d’alimenter la guerre n’est pas une bonne chose, ni pour les gouvernants, ni pour les gouvernés, mais même si les Européistes se rendent enfin compte que leur politique russophobe n’a pas d’avenir, ils ont du mal à l’admettre. Mais de toute façon ils n’ont pas les moyens de faire autre chose que ce que leur dira leur maître étatsunien. 

Sondage sur l’envoi de troupes françaises sur le sol ukrainien 

L’idée de la stupide Ursula von der Leyen est de couper définitivement les relations entre la Russie et l’Europe, à tous les niveaux. Cependant, en politique il faut bien admettre qu’il n’y a jamais rien de définitif, tout ce qui a été fait dans un sens peut l’être dans un autre sens, sauf que les morts inutiles de cette guerre ne reviendront pas, même pour hanter la canaille européiste. Si on constate que de rester dans l’OTAN et dans l’UE est une impasse, il est toujours possible que tel ou tel pays s’en détache sur le modèle du Brexit et renoue des relations avec la Russie et les BRICS plutôt que de continuer à subir la férule des Etats-Unis qui nous mènent à la ruine. Beaucoup commence à penser que la Guerre en Ukraine va finir par déliter complètement l’Union européenne, c’est déjà l’opinion de gens comme Viktor Orban ou Robert Fico, mais cette idée pourrait rapidement gagner la Pologne lorsque Donald Tusk serait obligé de quitter le gouvernement. L’AfD a déjà annoncé maintes fois que si elle arrivait au pouvoir, elle sortirait de l’OTAN, de l’euro et de l’Union européenne pour se rabibocher avec la Russie. Même s’il semble que dans ce pays l’idée du barrage fonctionne encore un peu, les derniers sondages montrent que cette volonté de quitter ce bateau ivre gagne du terrain.


[1] https://lignesdedefense.ouest-france.fr/43-000-soldats-ukrainiens-sont-tombes-au-combat-selon-zelensky/

[2] https://reseauinternational.net/des-hackers-russes-publient-les-donnees-de-17-million-de-soldats-ukrainiens-morts-ou-disparus/ 

[3] https://www.rts.ch/info/monde/2025/article/allemagne-la-popularite-du-gouvernement-merz-s-effondre-apres-100-jours-28963094.html

[4] Sondage Euromedia Research en mars 2025.

[5] https://www.20minutes.fr/faits_divers/4169251-20250824-corps-retrouves-seine-tueur-serie-faux-nom-abri-sait-principal-suspect

[6] https://www.euractiv.fr/section/defence/news/ukraine-des-doutes-persistent-autour-de-la-future-force-de-reassurance/

jeudi 21 août 2025

La leçon de Trump à ses vassaux et l’avenir de l’Europe

Trump expliquant à ses vassaux à l’aide d’une carte qu’ils ont perdu la guerre

 

Comme les bourgeois à Calais les Européistes sont allés voir Trump pour soutenir Zelensky qui décidément ne peut rien faire tout seul ! Il y avait là l’idiot du village, Macron pour ne pas le nommer, ce grand sifflet de Merz, petit fils de nazi revanchard qui veut réarmer l’Allemagne, et puis encore la fourbe Melon qui change d’avis sur tout comme elle change de chemise. Starmer le représentant la perfide Albion russophobe de profession. Et même ce machin qui ne sert à rien, Rutte, le secrétaire général de l’OTAN, cette bureaucratie où on passe plus de temps à palabrer qu’à comprendre le monde.

Le spectacle était hallucinant. Zelensky à qui on avait dit de mettre un costume avait sorti de la naphtaline la panoplie du croquemort se rendant à son propre enterrement. Pendant que Trump lui faisait la leçon entre quatre yeux, les autres faisaient antichambre, attendant leur tour de se faire gronder. De loin, ils faisaient les malins, notamment Macron le plus con de la bande qui se répandait, avant de se rendre à cette réunion inutile, en propos haineux sur le mode je vais dirais ceci et puis cela à Trump ! Puis une fois en face de son maître, il est resté là sans ouvrir, le bec. 

  

Comment doit-on appeler ces gens ? Des domestiques de l’Empire, des vassaux ? Enfin peu importe le nom qu’on donne à cette crapule. Après que Trump ait admonesté le président illégitime de l’Ukraine, il les a tous réunis en face de lui et leur a fait un cours.il leur a montré une carte de l’Ukraine pour bien leur expliquer qu’ils avaient perdu la guerre, cette guerre qui, dit-il, n’est pas la sienne, mais celle du gâteux qui occupait son poste avant son retour. L’idée de leur expliquer avec une carte sous-entendait beaucoup de choses. D’abord que les Européens et leur obligé Zelensky ne connaissaient pas la réalité du terrain. Et donc qu’il fallait admettre que des régions de l’Ukraine avaient été irrémédiablement perdues justement par la faute de Zelensky qui est à l’origine concrète de celle-ci en ayant martyrisé les populations du Donbass. Cette idée semblait être maintenant à peu près admise puisque cette bande d’incapables sait très bien qu’ils ne peuvent pas gagner en armant encore Zelensky – avec quoi ? – et donc ils commencent à parler des conditions qui, après la paix, donc ils imaginent la paix, assureraient la sécurité de l’Ukraine. Les Anglais parlent d’envoyer leurs avions de chasse patrouiller dans le ciel ukrainien, Macron d’envoyer des soldats. Trump leur a répété qu’il n’était pas question non plus que l’Ukraine adhère à l’OTAN. Ce que maintenant ils semblent admettre. Notez que les remarques de Macron et Starmer, n’ont pas été faites devant Trump. Ils ont attendu d’être loin de la Maison Blanche pour manifester une forme de désaccord qui est probablement une tentative vaine de ne pas perdre la face tout de suite, sachant que les moyens de la France et du Royaume-Uni ne sont pas très importants. Tout cela ressemble à une pantomime qui suggère que la réalité des tractations et des négociations se passent ailleurs, les Occidentaux cherchant désespérément une porte de sortie pour acter leur capitulation face à la Russie. Trump l’a trouvée, ce n’est pas sa guerre, ce n’est pas tout à fait vrai puisque durant son premier mandat il a soutenu l’effort de réarmement de l’armée ukrainienne sous l’égide de l’OTAN. 

 

Notez bien que toute cette humiliation était mise en scène devant des caméras de ce que Trump et Zelensky se sont dit véritablement, on n’en sait rien. Les pantins européistes tiraient une gueule de trois pans de long, mais étaient incapables de réagir. La plus sinistre était la Meloni, l’agente des Etats-Unis, élevée à l’Aspen Institute, est-elle malade ? Doit-elle une fois de plus changer son fusil d’épaule ? La mise en scène de Trump était là pour démontrer que les Européens, d’une manière ou d’une autre, feraient ce qu’on leur dirait comme ils en ont l’habitude. Toutes ces réunions ne sont là que pour la galerie, pour la télévision pour faire parler les cons. L’idée de Trump est de montrer qui est le patron. Quand les Européens sont allés aux Etats-Unis pour écouter le professeur Trump leur faire une leçon de géographie, ils savaient très exactement à quoi s’attendre, quand ils ont accepté de faire antichambre, ils savaient qu’ils passeraient pour des imbéciles. Mais ils l’ont fait tout de même. Pourquoi ? Parce qu’en dehors d’un suivisme indéfectible aux Etats-Unis, ils n’ont aucune stratégie à moyen et long terme. Pourtant, les Européens, s’ils étaient autre chose qu’une bureaucratie inerte, auraient des armes redoutables en main : par exemple en se retirant du soutien à Zemlinsky et en renouant avec la Russie en réactivant Nord Stream, non seulement ils mettraient Trump dans l’embarras, mais ils relanceraient leur économie qui est vraiment mal en point. Un rapprochement des BRICS serait préférable à la construction d’une citadelle branlante qui ne tient debout que parce que c’est la mode

En ce moment les médias européens daubent sur le ralentissement de l’économie hongroise ou sur celui de la Russie. Il est vrai que ces deux économies connaissent aujourd’hui un ralentissement, mais les Européens pourraient s’en réjouir si leurs économies se portaient bien, si elles pouvaient se donner en exemple, ce qui n’est pas le cas. L’Allemagne est aujourd’hui en récession et sa croissance économique est négative, tandis que celle de la Hongrie reste positive, et la croissance de la Russie est depuis la guerre en Ukraine autour de 4% par an, avec une dette publique de 20% par rapport au PIB, tandis que la croissance en Allemagne c’est -0,2% et une dette publique de plus de 60% du PIB. La campagne de presse qui est orchestrée sur ce thème semble vouloir dire que les Russes ne soutiendront pas encore longtemps l’effort de guerre et donc qu’en faisant trainer les choses, au prix de milliers de morts supplémentaires, l’Occident pourra réarmer l’Ukraine et repartir à l’assaut de la Russie avec son proxy. C’est un pari très hasardeux car il ne semble pas que les Ukrainiens veuillent mourir jusqu’au dernier pour le plaisir de l’Union européenne. Le titre du Monde, « La Hongrie économie malade de l’Europe »[1] laissait entendre que la Hongrie était la pomme pourrie du panier. Que veulent les gens du Monde ? Exclure la Hongrie de l’Union européenne ? La plumitive qui a pondu cet article laisse entendre que c’est Orban et sa mauvaise politique anti-LGTBQ+ qui a provoqué des dégâts dans l’ensemble de l’économie européenne sui sans lui serait bien plus florissante ! En vérité et ce que les Occidentaux ne veulent pas admettre, c’est qu’ils n e sont plus les maîtres du monde, ni sur le plan militaire, ni sur le plan économique, et que les Etats-Unis tentent de faire payer les dégâts de cette situation par les Européens. 

Manifestation contre Zelensky à Kharkov en juillet 2025 

Les atermoiements des Européistes ne changeront rien. Contrairement aux mensonges de la presse occidentales, notamment française qui est sans doute la pire, ce n’est pas Poutine qui cherche à gagner du temps, mais le camp de l’OTAN. Les soutiens de Zelensky aimeraient avoir un peu de temps devant eux pour laisser souffler l’armée ukrainienne qui est au bout du rouleau, et pour tenter de trouver des armes pour la rééquiper. Lors de leur rencontre avec Trump, ils ont dit que si les Européistes voulaient réarmer l’Ukraine, ils pouvaient toujours le faire en achetant des armes aux Etats-Unis ! Bien qu’à l’heure actuelle les Etats-Unis ne produisent même pas de quoi rééquiper leur propre armée. La politique américaine de Biden à Trump aura causé trois fois la perte de l’Union européenne, d’abord en l’engageant à soutenir leur effort de guerre, c’est inédit, d’habitude les guerres que les Etats-Unis perdent, ils les perdent tous seuls ! Ensuite en faisant sauter le Nord Stream pour les couper de sources d’énergie peu chères. Et enfin en les rançonnant honteusement en termes de droits de douane et en exigeant des achats d’armes et des investissements dans leur économie ! c’est du jamais vu. Mais les masochistes dirigeants européens en réclame encore et encore, alors que la colère couve et pourrait bien exploser à l’automne prochain. Biden et Trump auront atteint au moins un but, ruiner l’Europe et l’enchaîner à un système de vassalisation inédit. Les Macron, von der Leyen et autre Meloni qui parlent de souveraineté européenne ne savent plus ce qu’ils disent car jamais l’Union européenne n’a été autant dépendant de ses décisions des Etats-Unis. Le paradoxe est que les Européistes s’accrochent à leur haine de la Russie pour justifier leur politique économique et sociale complètement dépassée et qui amène la ruine de tout le continent quand la réunion en Alaska de Poutine et Trump a montré que les Etats-Unis se rapprochent de la Russie justement pour ne pas être largués sur le plan économique. Pendant que les Européens vont continuer à faire les singes en mimant une position guerrière qu’ils n’ont pas les moyens d’assumer, les Etats-Unis vont s’entendre avec la Russie pour obtenir de l’énergie à un tarif préférentiel et exploiter les ressources naturelles de l’Arctique. Il ne reste plus aux Etats-Unis qu’à se rabibocher avec les Chinois pour avoir une nouvelle configuration de l’ordre mondial, un nouveau Yalta si on veut, dont l’Union européenne serait totalement exclue. Il suffit de voir le comportement hystérique de Kaja Kallas pour comprendre que l’Union européenne n’a aucun avenir sur le plan diplomatique. Sur tous les dossiers elle n’a rien à dire, que ce soit sur la question palestinienne où elle n’a comme Macron que l’idée d’une reconnaissance symbolique d’un État palestinien, ou que ce soit sur sa propre unité. Curieusement elle a épousé les positions extrémistes du Royaume Uni, alors que celui-ci n’est plus membre d’icelle et que de nombreux pays maintenant conteste cette orientation. 

 

La façon dont les Européistes ont adhéré à l’idée d’une guerre longue et ruineuse contre la Russie est en soi une raison suffisante pour sortir de ce machin. Ils se sont exclus d’eux-mêmes de la scène internationale, ils ne comptent pour rien en venant au secours d’un pays aussi malade que les Etats-Unis sur à peu près tous les plans. Pour la France son adhésion à l’Union européenne, puis à l’euro aura été la cause de tous ses malheurs récents. En 2027 tout candidat qui ne propose pas de sortir de l’Union européenne, de l’euro et de l’OTAN, ne pourra pas être considéré comme sérieux. Il était assez hallucinant de voir Macron une fois éloigné de l’emprise de Trump se lancer dans des provocations imbéciles, on  l’a vu le visage tordu, halluciné, sur LCI la chaîne de propagande pour la guerre contre la Russie avancer : « Donc, y compris pour sa propre survie, [Poutine] a besoin de continuer de manger. Voilà. Et donc c’est un prédateur, c’est un ogre à nos portes. Je ne dis pas que dès demain, c’est la France qui sera attaquée, mais enfin c’est une menace pour les Européens […] Il ne faut pas être naïfs », a insisté le chef de l’État. Totalement dévalorisé auprès des Français pour sa politique qui a semé le désordre et la ruine, il tente de nous faire peur avec des menaces imaginaires, mais le plus probable est que cela aura l’effet inverse, plus il agresse verbalement la Russie et plus les Français lui préféreront Poutine.   

La Russie, un ogre à nos portes" (E. Macron à LCI)|LCI - YouTube



[1] https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/08/18/la-hongrie-economie-malade-de-l-europe_6631639_3234.html?search-type=classic&ise_click_rank=1

mardi 19 août 2025

Avez-vous lu Françoise Thom ?

Parmi les stupides russophobes, Françoise Thom est sans doute dans le haut du panier. Même Jean-Noël Barrot apparait plus intelligent qu’elle. Qu’elle soit à moitié idiote, ce n’est pas le problème, mais cela le devient quand le journal Le monde rend largement public sa stupidité, personne ne peut l’ignorer ! Dans l’édition du journal de propagande atlantiste daté du 14 août 2025, elle publie ses élucubrations sous le titre de Face à Poutine les Européens sont en position de force. Il faut noter que ces « analyses » sont publiées dans le même numéro qui reconnait que le front ukrainien est en train de s’effondrer et que les Russes progressent fortement sur le terrain militaire. Elle est membre du comité de rédaction d’une officine obscure, Desk Russie qui ne s’occupe que de la critique du poutinisme à l’exclusion de tout autre analyse. Elle fait partie de cette mouvance qui comprend le faussaire Stéphane Courtois, et elle a fait sa thèse sous la direction d’Alain Besançon un anticommuniste primaire, les deux étant des anciens communistes défroqués passés avec armes et bagages dans le camp des Etats-Unis, ce qui facilite évidemment les carrières. La ligne générale est celle des Anglo-saxons : les Russes sont mauvais en soi, et pour soi, qu’ils soient dirigés par le Tsar, par un gouvernement communiste, ou encore par Poutine ! Il faut donc vaincre les Russes. Trump a trahi l’Occident, il faut s’émanciper de lui. Cet article s’inscrit dans une rafale de textes du même niveau qui veulent nier que la Russie est en voie de gagner la guerre. Voyons dans le détail ce qu’elle avance.

Militairement, la Russie progresse, mais pas assez vite pour gagner la course avec le naufrage économique. 

Cela sous-entend exactement qu’au moment où le front est en train de céder, que les Ukrainiens auraient encore de la ressource pour tenir. Elle fait l’impasse bien entendu sur le fait que les Ukrainiens ne croient plus eux-mêmes à la nécessité de se battre. Sondage ukrainien, source Gallup réalisé sur mai-juin 2025 avance que seulement 24% des ukrainiens gardent la volonté de se battre. 69% des ukrainiens veulent trouver une solution négociée du conflit. En avril-mai 2022, 73% des ukrainiens voulaient continuer le combat. 21% des ukrainiens étaient pour une solution négociée. Fine stratège François Thom suppose qu’il suffira de tenir le front encore quelques années pour que l’effondrement économique de la Russie apparaisse enfin suite à l’efficacité des sanctions. Les principaux commentateurs de l’effondrement de la Russie faisant maintenant profil bas, on racle en ce moment les fonds de tiroir de la propagande otanienne pour minimiser l’avancée des forces russes, par exemple Gérard Vespierre qui nous dit que l’avancée ce sont seulement des petits groupes d’éclaireurs. Mais évidemment s’ils avancent si facilement c’est bien que le front s’effondre pour garder le moral l’idiot nous dit « L'estimation est d'un gain de 1000 km par an, il reste 500 000 km², c'est-à-dire qu'à ce rythme-là, il faudrait 500 ans pour que l'armée russe occupe toute l'Ukraine »[1]. Je ne sais pas par qui cet imbécile est financé, il a un site, Le monde décrypté et se présente comme chercheur et conférencier. Il suppose sans précaution et sans preuve que le méchant Poutine vise à une occupation complète de l’Ukraine, ce qui est considéré Poutine comme un homme stupide, car l’occupation complète de l’Ukraine nécessiterait au moins un million et demi de soldats et engendrerait des problèmes à n’en plus finir pour la Russie.

OPINION. « La géopolitique du sport pour tous, les États ! » 

Françoise Thom continue sur le même refrain, le but ultime des Russes est totalement irrationnel et vise seulement à détruire l’Europe. 

La Russie est une immense machine de destruction qui, après l’Ukraine, se ruera contre l’Europe, pas forcément sous la forme d’une invasion militaire mais par la démoralisation et la propagation de la haine, de la bêtise, de l’égoïsme national suicidaire et du nihilisme. 

Françoise Thom qui parait très limitée sur le plan intellectuel, néglige qu’en réalité depuis la fin de l’URSS ce n’est pas la Russie qui a avancé, mais l’OTAN, et ce n’est pas la Russie qui entoure les Etats-Unis de bases militaires, mais bien l’inverse. Tout le monde, même cet imbécile de Jean-Noël Barrot, a abandonné l’idée que les chars russes allaient marcher sur Berlin ou sur Paris. L’hypothèse est trop loufoque pour qu’elle soit crue. Et donc on invoque maintenant d’une manière très vague le fait que la Russie mènerait contre nous une guerre sournoise faite de désinformation et de coups tordus pour démoraliser nos populations, une guerre qu’on ne voit pas serait justement la preuve supplémentaire de la perversité de la Russie. C’est un peu l’idée de Macron : la preuve que la Russie nous fait une guerre des plus sournoise réside justement dans le fait que nous n’avons pas de preuve ! Bien sûr rien n’étaye cette hypothèse. Les Russes sèmeraient donc « la bêtise » en France probablement par le biais des réseaux sociaux puisque les médias russes sont interdits dans toute l’Europe. « L’égoïsme national » est une manière indirecte pour nous dire qu’il nous faut une Europe unie et dressée vent debout contre la Russie. Elle ne se pose pas la question de savoir si l’intérêt de la bureaucratie bruxelloise totalement corrompu coïncide avec l’intérêt de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie. Sans même parler de la Hongrie, il est évident que les sanctions économiques contre la Russie ont nui plus sûrement à l’Union européenne qu’à la Russie elle-même. On en prépare pourtant encore un 19ème paquet, preuve d’ailleurs que les 18 premiers paquets n’ont pas eu de résultats probants. Françoise Thom suppose que la Russie, soit les Russes représentés par Poutine dans leur essence, ne sont qu’une « machine de destruction », ce serait leur seul but sur cette terre. Et donc il vient que seule la défaite militaire de ce pays les contiendra. Même aux plus beaux temps de la Guerre froide on n'osait pas aller jusque-là.

En Allemagne le parti de la paix est important, et on n’hésite pas à mêler les drapeaux russes et allemands 

L’Europe devra se dissocier clairement de la trahison américaine. Il faut exiger des garanties de sécurité pour Kiev, insister sur le déploiement de forces européennes en Ukraine, ne pas laisser le pays seul face à la Russie. Il faut que l’Europe prenne conscience qu’elle a des cartes à jouer. L’Amérique de Trump ne suffira pas à remettre à flot l’économie russe. Sans le savoir, les Européens sont en position de force. Historiquement, l’Empire russe n’a tenu que par les Européens cooptés par le pouvoir russe.

 

Non contente d’élucubrer sur la situation réelle de la guerre en Ukraine, Françoise Thom donne ses conseils de fine stratège. Il faut dénoncer la trahison de Trump et se ranger tout de suite derrière Zelensky, peu importe qu’à l’heure actuelle ses jours soient comptés. Mais comment l’Union européenne peut aider l’Ukraine alors que ses armées sont au trente-sixième dessous ? Peut-on militairement aider les néo-nazis de Kiev sans le soutien des Etats-Unis et vaincre la Russie ? Oui nous dit l’idiote, car bientôt l’économie russe, même avec l’aide de Trump, ne pourra pas sortir du marasme. Elle oublie deux choses, la première est que la croissance économique russe depuis 3 ans est 4 fois plus rapide que celle de l’Union européenne, et que la Russie et quatre fois moins endettée que l’Union européenne. Et donc attendre du jour au lendemain la chute de l’économie russe, alors que l’économie européenne est en récession, relève de la pensée magique. Mais la malheureuse oublie également que la Russie n’est pas isolée, et qu’elle possède des solides appuis à l’intérieur des BRICS, notamment celui structurel de la Chine.

Plus la guerre en Ukraine dure et plus les Ukrainiens ont à y perdre, du terrain, la vie, leur appareil de production. Ce pays est devenu un vaste cimetière sans parler de ceux qui sont partis et ne reviendront jamais. Accepter les accords d’Istamboul en mars 2022 aurait été un moindre mal, des centaines de milliers de morts auraient été évités. Quel est le but de cette rafale d’articles dans les médias européens au moment de la rencontre entre Trump et Poutine en Alaska ? Faire pression sur les Européens pour qu’ils prennent le relais des Etats-Unis dans cette sale guerre ? Mais l’Europe divisée n’en a pas les moyens matériels et financiers. Françoise Thom milite – ce n’est pas une surprise – pour que les Européens installent une force militaire en Ukraine. Mais cette force que pèserait-elle face à ce qui est devenu pour de bon la première armée du monde ? Pourquoi Le monde publie-t-il ce genre d’élucubrations sans consistance ?



[1] https://www.franceinfo.fr/replay-jt/franceinfo/6h30-9h30/7-heures/guerre-en-ukraine-ce-n-est-pas-l-armee-russe-qui-a-avance-ce-sont-des-operations-de-commando-explique-l-analyste-geopolitique-gerard-vespierre_7433311.html

samedi 16 août 2025

Après la rencontre de Poutine avec Trump

 

Avec un luxe de précautions incroyable, Poutine et Trump se sont rencontrés le 15 août en Alaska sur une base militaire étatsunienne. Tout un symbole qui semblait vouloir dire que si géographiquement la Russie était très proche des Etats-Unis, elle l’était aussi sur le plan politique. Les deux hommes ont tenu une conférence de presse, sans répondre aux journalistes. Ils ont dit qu’ils étaient contents de se rencontrer, et qu’ils travaillaient à construire une paix durable. Trump a conclu que pour obtenir un règlement durable quant à la guerre en Ukraine, la balle était maintenant dans le camp de Zelensky. Autrement dit qu’il fallait que le président illégitime de l’Ukraine prenne des décisions courageuses pour arrêter le conflit et que les Européens cessent de jouer avec le feu en poussant l’Ukraine à continuer un conflit sans issue. Le message était assez clair, les Etats-Unis ne soutiendront plus l’Ukraine militairement, les Européens – en fait les trois comiques Starmer, Merz et Macron – n’ont pas les moyens de continuer la guerre. A qui ce genre de message était destiné ? Certainement pas à Zelensky qui politiquement n’existe que par la guerre, mais plutôt aux Ukrainiens pour les encourager à le faire partir. Les manœuvres en ce sens ont déjà commencé, que ce soit Arestovytch ou le maire de Kiev Klitschko. Ils s’appuient tous les deux sur le fait que maintenant les Ukrainiens sont majoritairement hostiles à Zelensky et très ouverts à des concessions territoriales. C’est inacceptable pour Zelensky parce qu’il n’a justifié tous les morts ukrainiens qu’en refusant de céder un seul pouce de terrain. Cependant sa position est très difficile parce que outre l’effondrement du front auquel il doit faire face, il est confronté à une critique interne ravageuse, que ce soit sur la conscription, son plan de guerre ou encore bien entendu la corruption.

Le journal menteur, Le monde, continuait sa propagande et titrait Donald Trump échoue à arracher un cessez-le-feu en Ukraine à Vladimir Poutine, tout en reconnaissant qu’il ne savait pas ce que les deux hommes s’étaient dit ! C’était accompagné d’une mauvaise photo où on voit Trump et Poutine se tourner le dos pour bien enfoncer le clou. Faut-il rappeler que Trump n’aurait échoué que si son but avait été d’obtenir un cessez-le-feu ? Les photos d’adieu après la rencontre présentaient deux hommes souriants et parfaitement étendu. Le simple fait que le président étasunien ait clairement dit que Zelensky était maintenant le problème de l’Ukraine, renvoie les analyses du Monde au niveau des fake-news. Mais le plus intéressant dans les positions de Trump c’est que celles-ci arrivent exactement au moment où le front ukrainien est en train littéralement de s’effondrer. Jacques Sapir avait avancé que la guerre serait clairement perdue à la fin de l’été 2025. Il semble qu’il ait raison. Trump répète à qui veut l’entendre que les négociations doivent tenir compte des réalités sur le terrain. C’est-à-dire du rapport de force. Il a également dit dans les jours qui ont précédé sa rencontre avec Poutine que les Européens ne pouvaient pas pousser à la guerre sans en avoir les moyens. Il y avait aussi un autre message de la part de Poutine, la Russie ne lâcherait rien de ses revendications, et cela ne semblait pas gêner Trump.

Mais les Européens, de Kaja Kallas à Macron, en passant par Starmer, se sont enfermés dans une posture agressive qu’ils ne maitrisent plus. Cependant sans le dire ils ont déjà reculé. Macron a consenti à dire que la France n’avait plus rien à donner à Zelensky et Starmer a renoncé à envoyer des troupes en Ukraine. Dans ce contexte, on se demande ce que cherche Le monde en parlant d’un échec de Trump ou en parlant d’un Munich. Ses propagandistes croient-ils vraiment que leurs sornettes seront lues par Trump et que celui-ci va se ranger finalement à leurs idées lugubres ? Sur le site d’Euractiv, site propagande européiste, il était dit que Merz avait avancé juste un peu avant la rencontre Trump-Poutine, que Zelensky était maintenant disposé à discuter de la cession des territoires, bien que dans le même temps le chancelier allemand avance que la modification des frontières ne pouvait se faire par la force[1]. Quel que soit le degré d’hypocrisie des Européens, on comprend qu’ils cherchent maintenant une porte de sortie « honorable » et qu’eux aussi veulent finir. C‘est pourquoi ils tiennent en permanence des discours contradictoires. Tout le monde, sauf le journal du même nom, sait que la guerre de l’OTAN contre la Russie est perdue.

Le monde était évidemment à l’unisson de toute la presse occidentale qui expliquait que Trump n’avait rien obtenu, une manière de dire qu’il faut encore plus se méfier de la Russie et de Poutine. La ligne générale de la presse occidentale est de dire en même temps 1. qu'on ne sait pas ce que ce sont dit les deux hommes 2. que c'est un échec pour Trump ! Ce qui est un peu contradictoire. Sur BFM, on sortait des images de quelques manifestants pro-ukrainiens, sans doute les descendants des nazis exilés au Canada après la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui ne souffrent en rien sur le front. Mais malgré la kyrielle de drapeaux mis en avant, on se rendait bien compte qu’ils étaient très peu nombreux et qu’ils n’étaient là que pour entretenir l’idée que Trump trahi l’Occident, l’Ukraine et les Européens. Mais en réalité Poutine et Trump ont montré, si c’était encore à le faire, que les affaires sérieuses se règlent entre grandes personnes, et non en convoquant des inutiles qui ne savent que brailler, vexés qu’ils ont été d’être restés à la porte des discussions.



[1] https://www.euractiv.fr/section/politics/news/kiev-est-prete-a-aborder-la-question-territoriale-avec-moscou-selon-le-chancelier-allemand/

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