vendredi 4 décembre 2020

Etats-Unis, Trump joue les prolongations, retour sur un désastre

  

Le chaos dans lequel Trump a plongé les Etats-Unis est symptomatique d’une décomposition du système électoral et généralement des institutions. Curieusement c’est au moment où les Américains ont massivement voté que le système semble partir à la dérive et que rien ne puisse plus l’arrêter. Trump est un daddy’s boy, puis un animateur de télé-réalité, une sorte d’Hanouna en plus grossier. A défaut d’intelligence – voir son extravagante coiffure et sa peau orange – on peut lui reconnaître de la malice. Il a compris que n’importe quel imbécile pouvait être élu président du pays le plus puissant du monde. Président, il a, à peu de choses près, fait n’importe quoi. Le Congrès a été incapable de freiner ses errements dans tous les domaines. Jadis les chantres d’une politique monétaire rigoureuse – austéritaire – les Républicains ont accepté de faire fonctionner la planche à billets et la dette a explosé. Le dernier président a avoir fait reculé la dette publique, c’est Bill Clinton, mais c’était il y a trente ans. Sur le plan de la politique étrangère, cela n’a guère été lisible non plus, non seulement Trump s’est coupé des allies « naturels » des Etats-Unis, mais toutes ses tentatives pour exister face à la Chine, la Russie et même la sinistre Corée du Nord n’ont abouti à rien : la Chine s’est renforcé sur le plan économique et commercial, augmentant toujours plus son excédent commercial avec les Etats-Unis, la Russie est la seule puissance capable de mettre un peu d’ordre face aux ambitions démesurées d’Erdogan. Même sa politique de sanctions envers l’Iran n’a rien donné. Je ne dis rien de sa gestion de la crise sanitaire qui a révélé une incapacité à prendre des initiatives, voire simplement à comprendre les conseils des spécialistes. Comme Macron, il n’est pas fait pour l’adversité et les crises. 

 

Il a naturellement échoué à se faire réélire. Pour que les Américains aient préféré élire le très pâle et très vieux Biden, il fallait vraiment qu’ils aient un ressentiment très fort à l’endroit de Trump. Le capricieux Trump a été battu à plate couture, mais il tente maintenant de faire un coup d’Etat. Il en a raté deux en Amérique latine, à ne l’empêche pas de vouloir recommencer aux Etats-Unis. Plusieurs armes sont à sa disposition : d’abord l’arme juridique, mais les plaintes déposées semblent être là juste pour cacher le principal. Il entretient l’idée d’une fraude, sachant pertinemment que les tribunaux ne le suivront pas, cela a pour but de valider la seconde étape. Il a deux armes sur lesquelles il espère pouvoir s’appuyer. Comme le Congrès va probablement rester aux mains des Républicains, il voudrait que ce soient eux qui nomment les délégués pour le 14 décembre. C’est tiré par les cheveux, mais il semble que le fils Trump s’active dans ce sens. La seconde arme, ce serait la Cour suprême qui validerait cette magouille, c’est très hasardeux également. Pourquoi fait-il tout ça ? Certains avancent son caractère pourri qui l’empêche de reconnaitre sa défaite. D’autres parlent plus sérieusement des ennuis judiciaires qui l’attendent une fois qu’il quittera son poste de président en janvier. Il a toute une série de procédure sur le dos qui vont des fausses déclarations sur son patrimoine, au fait qu’il n’a pas payer ses impôts, et tout cela pourrait le mettre en faillite[1].

  

Pour dire la vérité, Trump est un vrai loser, et beaucoup pensent qu’après janvier ce clown capricieux perdra aussi sa femme qui s’apprêterait à divorcer et se retrouvera devant les tribunaux. Comme on l’a dit, Trump est un loser, que ça lui plaise ou non. Et dans tous les domaines, bon à rien, mauvais à tout, il rate aussi bien les coups d’Etat en Amérique latine que les négociations avec la Corée du Nord et la Chine, mais aussi il rate sa réélection. Il faut vraiment que l’Amérique soit foutue pour qu’elle laisse un sinistre individu rouler les institutions dans la merde. Le slogan de Trump était celui de Reagan MAGA, mais entre l’élection de Reagan et celle de Trump, 40 années sont passées, sans que l’Amérique redevienne la grande puissance qu’on a connu. Si Reagan, un autre menteur, un autre fanfaron, avait pu faire illusion en s’attribuant la « victoire » sur l’URSS et l’effondrement du bloc dit « communiste », Trump ne peut pas masquer ses échecs. Ils ne signent pas seulement la défaite d’un clown, mais la défaite de l’Amérique. Dans ces temps obscurs, les institutions ont révélé toute l’étendue de leur dysfonctionnement. Les Etats-Unis ne sont pas un pays démocratique, mais une parodie de démocratie parce que la liberté d’expression y est plus ou moins assurée – contrairement à la France. Encore qu’on a vu la police d’Internet censurer les tweets de Trump, pourtant président encore en exercice. C’est du jamais vu !

 

Les casquettes MAGA sont en solde ! 

Les pitreries de Trump vont très loin, il limoge à tour de bras tous ceux qui le contre disent de près ou de loin, notamment Christopher Krebs qui a eu le culot de dire que les élections avaient été honnêtes[2]. Trump ose tout, et c’est en cela qu’il a inauguré une nouvelle phase de l’histoire des « démocraties ». Il partage avec Erdogan, Macron et quelques autres comme Bolsonaro, cette politique de la brute. Tout le monde sait qu’il ment, à un niveau jamais atteint par un homme politique, mais on n’a aucun pouvoir pour arrêter ses mensonges. Si avant Trump les hommes politiques mentaient, disons qu’ils le faisaient plus discrètement. Ultime fantaisie Trump voulait bombarder l’Iran juste avant de s’en aller ! Mais les militaires l’en ont dissuadé, preuve qu’il a beaucoup moins de pouvoir qu’il ne le donne à croire[3]. Trump envoie un message aux Américains, vous n’avez pas voulu de moi, mais je reste tout de même histoire de vous punir, venez me chercher si vous l’osez ! Evidemment ça ressemble à une technique de coup d’Etat et donc à une dictature. A-t-il les moyens d’aller plus loin qu’une crise d’hystérie ? Personnellement je ne le crois pas, même s’il compte des alliés à la Cour suprême. Une guerre civile semble improbable parce qu’il n’a pas l’armée avec lui. A trop emmerder les militaires, il se les ait mis sur le dos. On n’ose imaginer s’il avait été un peu plus intelligent et qu’il ait su amadouer les généraux ! Jouer les prolongations est anxiogène, non seulement pour les Américains eux-mêmes, mais pour le reste du monde. Cependant, il ne serait pas enclin à de telles pantalonnades si le Parti Républicain n’était pas complètement pourri de l’intérieur. C’est un mélange de tout ce que les conservateurs sont capables de faire, toujours en pire. Certes ils habitués de longue date à tricher, à user des bizarreries du système électoral américain mais pour se démarquer des démocrates dans le jeu de la concurrence électorale, ils sont forcés de mettre en avant le pire de ce qu’ils sont. Des évangélistes aux suprémacistes, des escrocs notoires comme Roger Stone que Trump a gracié arguant que sa peine de prison était trop injuste, à toute une canaille qui guette un poste, une fonction pour s’en mettre plein les poches. Dans ce jeu, il faut toujours aller plus à droite, et c’est ce qui se passe depuis l’élection de Reagan. Beaucoup avancent que le Parti Démocrate n’est guère mieux loti. C’est assez difficile à imaginer. Ce parti compte en effet son lot d’escrocs et de lobbyistes en tout genre, et Obama fut à juste titre considéré comme l’homme de Wall Street et un mauvais président. Mais en vérité si nous savons que les grosses firmes arrosent aussi bien les Démocrates que les Républicains, leur public est assez différent, je l’ai montré dans un précédent article[4].

  

Les choses seraient sans doute plus simples si le Parti Démocrate était en position de renverser la table et d’installer une vraie rupture. Mais il a plusieurs handicaps et ceux-ci doivent être examinés attentivement. Passons sur le fait que Biden soit âgé, et que par le passé il n’ait pas montré des dispositifs particuliers pour gouverner autrement. Mais le premier handicap est que le Senat va sans doute leur échapper. Ce qui obligera Biden de gouverner par décret avec le risque de voir ses propositions retoquées par la Cour suprême qui est maintenant clairement à droite de la droite. Mais ce résultat vient du fait que le Parti démocrate est extrêmement divisé. L’aile gauche est très préoccupée des questions de races, de genre, et d’autres bêtises, tandis que l’aile droite est obsédée par le fait de ne pas changé vraiment de politique économique. Cependant la situation risque d’obliger Biden et les démocrates à innover pour sortir le pays de l’ornière où il se trouve. Dans un article d’une grande virulence publié par Marianne, Renaud Beauchard insiste sur le fait que l’aile gauche a été pour beaucoup dans l’absence de raz-de-marée bleu au Sénat[5]. Il accuse même Sanders d’être un simple apparatchik opportuniste ! Cette analyse pose un problème de tactique : doit-on voter pour le moins médiocre et le moins fou ? Doit-on voter pour une vraie alternance ? L’auteur suppose que tant que le bipartisme durera, on n’en sortira pas de fausses alternances en fausses alternances. Mais cette analyse explique pourquoi finalement c’est Biden qui a été choisi et non Sanders pour représenter le Parti Démocrate contre Trump. Autrement dit si la percée de Sanders est intéressante pour dévoiler des aspirations vers plus d’égalité, vers plus de justice sociale et une meilleure protection de l’environnement, elle n’a pas été assez importante pour aller au-delà. Autrement dit la poussée à gauche qui me semble évidente depuis au moins l’an 2000, n’arrive pas à trouver son expression. Et il n’est pas dit qu’un éclatement du Parti Démocrate soit la solution dans le cadre des institutions américaines. On a remarqué en effet que les Républicains n’étaient pas très regardant pour se retrouver derrière une sorte de gourou de trois sous, pourvu qu’il leur promette des baisses d’impôts et autres conneries du genre. Mais si la défaite de Trump est assez nette, avec au final sans doute 7 millions de voix de moins que son adversaire, la victoire du Parti Démocrate est plus étriquée. Cette situation paradoxale est compliquée à analyser. Certes comme on l’a dit les extravagances des racialisés et des BLM sont pour beaucoup dans la mobilisation des trumpistes. Mais cela ne suffit pas, il semble que les démocrates aient aussi souffert d’un manque de clarté dans leur programme économique et social, un manque de fermeté.

 

Les avocats de haut niveau n’ont pas sorti Trump de l’embarras 

Il y a quelque chose de nouveau cependant dans cette campagne électorale aux Etats-Unis. C’est le degré de mensonge qui n’avait jamais été atteint auparavant. Le vrai est un moment du faux. Trump a commencé à dire que les démocrates avaient triché bien avant que les votes n’aient commencé. C’est audacieux. Sans doute anticipait il sa défaite mais s’apprêtait à ne pas la reconnaitre. Comme un enfant capricieux, il se construisait un mensonge pour pouvoir se draper ensuite dans une posture de martyre. Et donc il répète et il répète encore, un mois après sa défaite qu’il a largement gagné. Des avocats célèbres, très bien payés, mais relativement incompétents, Sidney Powell et Rudy Giuliani, se sont donc pointés devant les tribunaux pour contester. Mais à chaque fois les juges qu’ils soient républicains ou démocrates, les ont envoyer paître pour charlatanerie. On dit que Trump a dépensé 3 millions $ pour cette pantomime. On peut se demander à quoi à servi ce fiasco total. D’abord il a permis de répéter une sorte de mantra, reprise par tous les trumpistes sur les réseaux sociaux : « vous allez voir ce que vous allez voir, Powell et Giuliani vont lâcher une bombe nucléaire qui va détruire l’Etat profond ». En fait de bombe nucléaire il s’agissait à chaque fois plutôt d’un pet de mouche sur une toile cirée. Rien, quelques témoignages certifiés de quelques personnes qui affirmaient avoir vu une tricherie. L’histoire de l’homme qui a vu l’homme, qui a vu l’ours. Que ce soit conscient ou inconscient, Trump et ses affidés tentent de nous faire sortir de la rationalité la plus élémentaire. Plus les échecs de Trump s’accumulent devant les tribunaux, et plus c’est pour eux la preuve que la fraude a tété massive puisqu’elle met en évidence que tout le monde est complice ! Il en est à avancer que le FBI aussi a comploté contre lui[6]. En semant la confusion, il s’enferme et il enferme ses disciples dans un piège dont ils ne peuvent plus sortir. En renvoyant Powell il est encore plus seul. Cette arme est à double tranchant car si d’un côté il apparaît comme un battant qui se bat seul contre le reste du monde, de l’autre il devient le sore loser de l’Amérique. Mais le principal est qu’il enlevé toute signification à la pseudo-démocratie américaine, se déclarant presqu’ouvertement pour une dictature, à condition que ce soit la sienne, bien sûr. Fort heureusement il n’a pas l’oreille ni de l’armée, ni de la Garde nationale.

  

Trump ose tout, il a compris qu’en face de lui le plus souvent il n’y avait que des couilles molles, aussi bien au Parti Républicain que dans les médias. Mais cela n’a qu’un temps. Certains trouvent cela décapant, on voit même des gens très à gauche marcher dans ce jeu, et adopter la position complotiste d’icelui. Ils vont faire l’impasse sur les nominations de juges ultra-réactionnaires, sur ses mensonges, sur le fait qu’il a sorti 1200 milliards de dollars pour l’armement nucléaire, ou encore sur son mépris le plus ignoble des questions environnementales, pour en faire une sorte de victime de l’Etat profond et un pacifiste qui nous protégerait d’une troisième Guerre mondiale. En vérité ils sont encore plus fascinés par ses mauvaises manières et sa vulgarité : il crache sur tout ce qui bouge, et les disciples au lieu d’y voir une simple imbécillité y voient un courage exemplaire. Il ose ! Mais dans cette manière à la fois fainéante – il ne connaît pas les dossiers – et ubuesque de gouverner, il est très moderne, il ne représente pas l’Amérique dans sa tradition, mais le désarroi d’un milliardaire en faillite face à la grave crise du capitalisme. Si Trump est le plus extravagant des dirigeants actuels, une sorte d’Ubu dans le pays qui se voudrait à la pointe du progrès, nous avons d’autres caricatures qui comme lui prétendent diriger avec une brutalité sans fin. C’est le cas en France avec l’inénarrable Macron qui dit tout et son contraire, ou au Brésil avec Bolsonaro. Cette politique intervient parce que la société est très divisée, que l’économie s’effondre, et parce que nos dirigeants ne trouvent plus de solution à l’intérieur du système. C’est à mon sens la preuve que la société moderne est à un croisement de son destin et qu’elle doit faire des choix douloureux pour se réformer en profondeur dans presque tous les domaines. La classe politique américaine, mais aussi bien française est incapable de réaliser ce qui s’apparente pour elle à un saut dans le vide. Trump a mis à nu une manière de gouverner par le mensonge, dans le temps le mensonge s’appuyait sur un semblant de vérité, même si cette vérité était détournée et manipulée. Mais Trump a franchi un palier, depuis son bunker de la Maison Blanche, il raconte n’importe quoi, et c’est cela qui est justement sidérant parce que c’est vraiment nouveau. On l’a vu par exemple continuer à nier que Barak Obama soit né aux Etats-Unis, même après que ce dernier ait exhibé son acte de naissance, et il a recommencé avec Kamala Harris alors qu’elle est bien née à Oakland. Mais il refuse avec obstination de reconnaître qu’il a menti ou même qu’il s’est trompé. Incarnant la perfection il se présente comme le meilleur président que les Etats-Unis aient élu. 

 

« Le pouvoir qui parle de désinformation ne croit pas être lui-même absolument sans défauts, mais il sait qu’il pourra attribuer à toute critique précise cette excessive insignifiance qui est dans la nature de la désinformation ; et que de la sorte il n’aura jamais à convenir d’un défaut particulier. Le pouvoir qui parle de désinformation ne croit pas être lui-même absolument sans défauts, mais il sait qu’il pourra attribuer à toute critique précise cette excessive insignifiance qui est dans la nature de la désinformation ; et que de la sorte il n’aura jamais à convenir d’un défaut particulier. », écrivait Guy Debord dans ses Commentaires sur la société du spectacle[7]. C’était très juste jusqu’à Trump. Mais celui-ci a mis en œuvre le concept de vérité alternative et les trumpistes se moquent bien de toutes les preuves que vous pouvez accumuler pour tenter de les convaincre. Ils adhèrent maintenant aux mensonges de leur &gourou tout en sachant pertinemment qu’il s’agit de mensonges. On a fait un décompte ahurissant, au cours de son mandat, Trump a balancé 20 000 mensonges sur des sujetes plus ou moins importants[8]. Ce qui veut dire qu’il utilise le mensonge non pas pour déformer la réalité et la rendre plus acceptable, mais comme une arme pour semer la confusion et désarmer ses contradicteus. Si pendant longtemps on a fait croire que le vote était une vraie arme politique en toute circonstance, Trump passe outre et va implicitement demander que ses disciples le suivent dans cette voie du mensonge le plus grossier. On attribue à Adolph Hitler cette affirmation, « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge, dix mille fois, il devient une vérité. » C’est ce que pratique Trump et ça marche parce que les politiciens ont tellement pris l’habitude de mentir que cela permet à Trump d’apparaître comme un homme qu’on veut abattre parce qu’il dit la vérité ! Il répète donc qu’il a gagné très largement les élections et même le vote populaire contre toute vraisemblance, et ça marche. Les relais sont nombreux, à gauche comme à droite, avec comme fer de lance les sites complotistes. Ne croyez pas que ce genre de choses n’arrive qu’aux Etats-Unis, pays de gens naturellement très crédules, c’est en mineur la même chose en France. Par exemple on a vu Macron nous répéter depuis près de trois ans que les violences policières n’existaient pas en France parce que c’est un Etat de droit !

  

Dernier clou sur le cercueil du trumpisme ébouriffant, William Barr, ministre de la justice et soutient indéfectible de Trump, vient de déclarer le 1er décembre 2020 qu’il n’y a aucune preuve de la fraude massive qui aurait faussé les élections, notamment en ce qui concerne les machines destinées au décompte des votes par correspondance[9]. Cette déclaration signifie que le Parti Républicain s’est résolu à abandonner Trump à son sort et se propose de se reconstruire sans lui.   

PS : Dans un article assez hilarant, CNN a compilé les mensonges de Trump sur les résultats des élections, y compris cette idée encore plus absurde selon laquelle il aurait même inventé le vaccin contre le COVID-19 ! Quand on vous dit que c’est le meilleur ! https://edition.cnn.com/2020/11/30/politics/donald-trump-maria-bartiromo-2020-election/index.html



[1] https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2020-11-11/why-trump-fears-leaving-the-white-house?fbclid=IwAR1c139Px6FvfOnCXBO06uLYXxwA6tMMAOPFM78g8x_3C_laMLxCpkquIqo

[2] https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/18/presidentielle-americaine-donald-trump-limoge-christopher-krebs-un-responsable-de-la-securite-des-elections_6060124_3210.html

[3] https://www.nytimes.com/2020/11/16/us/politics/trump-iran-nuclear.html

[4] https://ingirumimusnocte2.blogspot.com/2020/11/elections-aux-etats-unis-resultats-et.html

[5] https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/avec-lelection-de-biden-la-classe-dirigeante-americaine-retrouve-sa-possession

[6] https://fr.sputniknews.com/amerique-nord/202011291044852007--trump-sous-entend-limplication-du-fbi-et-du-departement-de-la-justice-dans-les-fraudes-electorales/

[7] Gérard Lebovici, 1988.

[8] https://www.nytimes.com/2020/06/11/opinion/trump-lies.html

[9] https://edition.cnn.com/2020/12/01/politics/william-barr-election-2020/index.html

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