Premier journal de
désinformation français, Le monde indique aux autres médias comment il
faut penser. Mais ce faisant, ils additionnent les mensonges aux menteries. Et
c’est comme ça pour tous les sujets. Ensuite ce canard boiteux désinforme par
la manière dont il écrit, le ton plus ou moins hargneux, le choix des
adjectifs, le choix des références choisies. Il relai aussi en permanence, les
tribunes de ceux qui sont pour l’Europe, pour l’immigration, pour la voiture
électrique et bien sûr pour faire la guerre aux Russes tout en soutenant les
Palestiniens, confondus avec la Hamas. Lorsqu’on lit Le monde, il faut
faire attention à trois choses : d’abord la signature, et si c’est un
« journaliste », tenter de savoir où il a été formé. En général les
« atlantistes » l’ont été aux Etats-Unis. Si ce sont des
universitaires, il faut se renseigner pour savoir s’ils ne mangent pas à
d’autres râteliers, à quelle fondation de recherche ils émargent et que
gagnent-ils en dehors de leur salaire d’universitaire. Franc comme un âne qui
recule, Le monde n’ose pas dire son antisémitisme natif – il ne faut pas
oublier que ce torchon est à la Libération la continuation du journal Le
Temps qui s’était gravement compromis avec la collaboration et dont il récupérera
au moment de sa fondation quelques pétainistes égarés. Les faits vont donc être
édulcorés, réinterprétés de façon à obliger les lecteurs à avoir une bonne
lecture. Le journal prétend avoir une vertu pédagogique face à des lecteurs
qu’il pense à moitié ignares.
Le monde est un journal antisémite, mais évidemment, il
n’y va pas franchement comme les vieux fachos, ceux qui lisent Rivarol ou
qui écoutent sur Radio Courtoisie les élucubrations d’Henri de Lesquen.
Et donc, dans son édition du 7 octobre 2024, daté du 8 octobre, petite
coquetterie, il donne une édition spéciale sur la guerre d’Israël avec le
Hamas. Ce journal, en bon européiste, va éviter autant qu’il le peut de parler
du pogrom du 7 octobre 2023 qui vit la mort de centaines de civils israéliens,
femmes, enfants, vieillards. Si on lit cette une, on ne comprend pas que la
guerre qui a démarré le 7 octobre 2023 exactement est le résultat d’un massacre
ignoble. Et la moindre des décences eut été de rendre en priorité en ce jour
les victimes de ces exactions islamistes. Utilisant une comptabilité macabre, Le monde
met donc en avant les destructions dramatiques de Gaza. Je ne veux pas ici
me prononcer sur les torts des parties dans ce conflit, mais je veux seulement
souligner qu’en mettant en avant la misère de Gaza et en passant sous
l’éteignoir les victimes du pogrom du 7 octobre 2023, Le monde non
seulement occulte les origines de la guerre dans Gaza, mais condamne de fait
Israël pour cette guerre. Le Hamas est peu présent dans le discours de ce
journal comme cause principielle. Le monde a pris son parti :
Israël a tort au moins depuis sa fondation. Sur l’image ci-dessus, nous voyons
que sur la une du journal, sur la droite, c’est le cas de le dire, il rend
compte du fait que Macron, président des plus démonétisés, aurait remonté les
bretelles de Netanyahu. Il n’est pas utile de rappeler que ce journal fut l’un
des tous premiers soutiens de Macron en 2017. En tous les cas, ce journal fait
comme si la position de Macron disant qu’il faut cesser de livrer des armes à
Israël avait plus d’importance que la douleur des victimes du pogrom du 7
octobre 2024, et que la vie des otages encore détenus dans les cachots du
Hamas. Vous remarquerez que Macron et Le monde veulent désarmer Israël,
tandis qu’ils militent bruyamment pour continuer à armer l’armée ukrainienne
sous la conduite de l’OTAN. Le monde a publié sur son site un éditorial
d’Alain Frachon
qui tentait d’expliquer que l’attitude violente d’Israël consécutivement au
pogrom du 7 octobre 2023, était de la faute de Joe Biden. L’idée saugrenue est
qu’en échange d’une livraison d’armes, nécessaires à la survie d’Israël, les
Etats-Unis auraient dû exiger de l’État hébreux une contrepartie politique.
L’idée se comprend, mais elle se heurte à deux réalités. La première et
peut-être la principale est que Frachon ne sait pas définit quelle serait cette
contrepartie politique. Il n’avance aucune idée sérieuse de ce que pourrait
être concrètement cette contrepartie en l’état. La seconde réalité est que
d’exiger d’Israël quelque chose, alors qu’on n’exige rien du Hamas et du
Hezbollah, en échange des armes est une forme de chantage ou encore une perte
de souveraineté de ce petit pays. Mais la sournoiserie du raisonnement va plus
loin, elle sous-entend que la défense d’Israël est exactement la même chose que
celle de l’Occident, et tort la représentation du conflit israélo-palestinien
pour lui enlever sa particularité et le fondre dans l’affrontement directe
entre le Nord et le Sud. La réalité ne peut se laisser représenter dans cette
simplification abusive qui fait d’Israël un État exploiteur et de la
Palestine – qu’est-ce que c’est ? – un malheureux pays pauvre empêché de
se développer.
Une
manifestation en hommage aux victimes du 7 octobre 2023 a eu lieu samedi, à
Paris
Avec la guerre en
Ukraine, Le monde s’en est donné à cœur joie en matière de
désinformation. Ça va des origines du conflit, jusqu’au compte rendu des
combats sur le terrain, en passant par le décompte des cadavres. Tout est faux,
comme si le but de ce journal était de montrer que les Russes sont nuls sur le
plan militaire et que la victoire est à portée de la main. Sont à la manœuvre
les agents des Américains, Sylvie Kaufmann, les frère Vitkine et Emmanuel
Grynszpan. Si ces trois derniers essaient d’avoir un peu de retenue, même en
mentant effrontément, Sylvie Kaufmann « éditorialiste » et furieuse
atlantiste, est celle qui, au Monde, veut le plus la guerre avec la
Russie, et qui passe son temps à dénoncer les compromissions de Macron et de
Merkel avec Poutine.
Depuis 2022, elle répète dans Le monde, à peu près tous les deux jours,
les certitudes suivantes : 1. Si on n’arrête pas Poutine en Ukraine, il ne
s’arrêtera plus et finira par arriver jusqu’à Paris, le message subliminal est
le suivant, nos frontières ne se trouvent pas en France, mais aux confins de
l’Europe ; 2. Pour peu que les Européens se réarment et soulagent le poids
de la guerre portée par les Etats-Unis et l’OTAN, l’Ukraine gagnera ; 3.
La voie diplomatique est impossible avec les Russes et surtout Poutine. Car pour
elle c’est uniquement Poutine tout seul dans son coin qui décide, ce qui laisse
entendre que c’est un dément assoiffé de sang et de pouvoir. Bien entendu pour
elle la guerre a commencé avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février
2022, et surement pas en 2014 avec l’attaque des ukronazis sur le Donbass. Ne
comptez pas sur cette menteuse professionnelle pour vous éclairer sur le coup
d’État de 2014 fomenté par Victoria Nuland, ce qui est connu et documenté, ni
pour donner un peu de sérieux à son analyse des sabotages de Nord Stream par
ses amis et employeurs américains. N’ayant peur de rien, elle fait aussi des
séances de théâtre payantes pour expliquer à des imbéciles combien Poutine et
les Russes sont mauvais et qu’il faut les vaincre en démantelant la Russie elle-même.
C’est le pilier le plus sûr de la domination des Etats-Unis sur la presse
française, enfin au moins tant que Trump ne revient pas aux affaires. En
2023 elle commit un livre d’une indigence rare au titre qui en dit long sur
elle-même, Les aveuglés – chez Stock – pour démontrer combien les
dirigeants européens comme Merkel, Hollande et Macron ont été bernés par
Poutine ! Mais elle ne vous parlera jamais de la fourberie de Merkel et
Holland qui avouèrent cyniquement que les accords de Minsk n’étaient qu’un
leurre pour laisser à l’OTAN le temps de réarmer l’Ukraine et de provoquer la
guerre avec une accélération des bombardements de l’armée ukrainienne sur le
Donbass. Sylvie Kaufmann fait, on l’a dit, semblant de croire à une victoire de
l’armée ukrainienne sur la Russie à long terme. Donc elle explique aux
militaires ce qu’ils doivent faire ! Elle n’est plus journaliste, mais
elle est aussi expert militaire et conscience politique ! La folie des
grandeurs la guette, ne comprenant pas qu’elle est une simple domestique du
système, elle croit le guider et le
formater.
Mais j’ai déjà parlé »
souvent de la guerre en Ukraine. Parmi les expressions dont Le monde ne
veut pas entendre parler, il y a celle de « grand remplacement ».
Que signifie cette expression ? Qu’au fond les excès de l’immigration de
masse ont fait de la France un pays qui tend à invisibiliser les blancs et
partant ont miné le socle de la nation. Cette expression ne peut venir que des
milieux nationalistes, mais elle a fait mouche auprès de l’opinion. Les
journalistes du Monde ont donc fait de longue date, avec la plupart des
médias dominants d’ailleurs, campagne afin que les minorités ethniques soient
mieux représentées – au nom de la diversité culturelle et du fameux vivre
ensemble dont plus personne ne veut entendre parler – à la télévision, dans les
publicités ou encore au cinéma. Si vous regardez les publicités télévisées,
vous avez l’impression qu’en France la population est faite de 50% de personnes
d’origine africaine, j’en ai déjà parlé longuement. Ce
positionnement renvoie à deux idées importantes : la première est que
l’immigration est un phénomène naturel, comme la pluie et le vent, et la
seconde est que quiconque s’élève contre l’idée selon laquelle l’immigration ne
peut être que « globalement positive » est un menteur et un fasciste.
On va donc s’attaquer à la fois au langage qui nomme un phénomène et à
présenter ce phénomène comme anodin et sans impact. Le monde va mettre
en avant une forme de pédagogie moralisante, désignant les mots qu’on peut dire
et ceux qu’on ne peut employer. Parler de grand remplacement c’est mal, la
preuve, c’est ce dont parle le RN et c’est ce qui fait d’ailleurs le succès du
parti de Marine Le Pen !
Ce sont des expressions qui déshumanisent, suscitent
la peur ou abaissent au rang de citoyen de seconde zone : « grand
remplacement », « Français de papier »,
« ensauvagement »… Marginales il y a quelques années, elles se sont
progressivement propagées dans le débat public, jusqu’à se retrouver dans la
bouche de personnalités politiques de la droite dite républicaine, voire
de gauche.
Mais si les
journalistes du Monde voient bien que le thème du grand remplacement a
du succès, ils ne se posent pas pour autant la question de savoir de quoi ce
succès est fait, pour eux c’est la campagne hargneuse du RN qui est responsable
de cet aveuglement. Le second volet de cette sournoise campagne est de
multiplier les tribunes où de doctes professeurs pour minimiser les problèmes
qui pourraient être liés à l’excès d’immigration. Le grand menteur François
Héran est régulièrement convoqué par Le monde pour faire de la
propagande immigrationniste dans ses colonnes. Il est bien sûr un ennemi de
l’idée de grand remplacement, et passe son temps à nous dire que le nombre de
migrants en France est très faible. Bien que professeur au Collège de France,
il a fait l’objet de sévères critiques de la part de Michele Tribalat, mais pas
que d’elle, notamment pour avoir faussé les statistiques en mélangeant
allègrement les stocks et les flux afin de minimiser le phénomène.
En effet avec ce tour
de passe-passe, on élimine le fait que les immigrés se reproduisent, qu’ils
prennent la nationalité française et on compare le flux des arrivées récentes –
en général sur une année – au stock des Français comptabilisés comme tels. Mais
François Héran va plus loin dans un article récent pour Le monde, ce
propagandiste de l’immigration sauvage, nous affirme que plus on veut résister
à la poussée migratoire, plus on suscite celle-ci ! autrement dit moins on
contrôle l’immigration et moins il y en aurait !
La fréquence des tribunes de ce militant immigrationniste dans Le monde en
fait le porte-drapeau de la ligne éditoriale de ce canard boiteux. Qu’on soit
pour ou qu’on soit contre, le grand remplacement est visible à l’œil nu, mais
pas pour le journal Le monde qui sur ce point est à l’unisson avec la
gauche mélenchoniste et la droite macronienne. Tout le monde, sauf
François Héran et Le monde, a remarqué que si en 1958 l’équipe de France
était composée uniquement de blancs, elle était en 2024 composé
presqu’uniquement de joueurs aux ascendances africaines extrêmement visibles.
Et encore dans la photo que j’ai mise ci-dessus on peut y voir Antoine
Griezmann qui vient de s’en retirer. Cet imbécile d’Éric Cantona qui fut un
excellent footballeur, mais qui possède une cervelle de moineau avait eu le
front de dire que Didier Deschamps le sélectionneur était raciste, sous
prétexte qu’il avait écarté Benzema de la sélection ! Glissons. Les deux
photos ci-dessus montrent que les blancs ont bien été remplacé dans l’équipe de
France de football par des joueurs d’origine africaine. Qu’on trouve cela
normal ou qu’on s’en désole, il est primordial de partir de la réalité des
faits, non pour leur perception, mais pour leur évidence. On ne peut pas
analyser un phénomène aussi compliqué que l’immigration et ses
conséquences en commençant par nier les évidences. Le monde utilise
toutes les cordes de la sentimentalité pour nous expliquer à longueur de
colonnes que les migrants risquent la mort en traversant les mers pour venir se
faire exploiter chez nous, c’est un label de probité et de courage. Il soutient
donc les campagnes pour les ONG qui aident les migrants, mais aussi celles qui
visent à discréditer Frontex publiquement en dénonçant par exemple son ancien
directeur qui se serait rapproché du RN – ce qui pour Le monde est le
mal absolu. Il
faut militer pour investir dans la sécurité des migrants et leur accueil. Ce
militantisme s’appuie sur une vision du monde où les frontières doivent
disparaitre et où la souveraineté de la nation fera place à l’État de droit,
c’est-à-dire à un gouvernement des juges à la place d’un gouvernement du
peuple. Le monde en arrive même à critiquer l’Union européenne qui a
financé la rétention de migrants syriens et afghans en Turquie,
autrement dit l’Union européenne doit en faire toujours plus pour l’accueil des
migrants, ce qui parait assez incongru au moment où justement la Commission
européenne réclame des programmes d’austérité qu’en France Michel Barnier va
tenter de mettre en œuvre en évitant la révolte des classes pauvres.
Pour faire mieux accepter l’immigration par des
populations qui n’en veulent pas, Le monde axe sa propagande sur la
nécessité économique impérative qui nous obligerait à accepter de plus en plus
de migrants. Quand le petit peuple critique les excès de l’immigration, outre
les inconvénients rencontrés dans la vie quotidienne, il pointe le fait que –
ainsi que le signalait Marx d’ailleurs – cet excès d’offre de travail qui se
précipite sur le marché pousse les salaires à la baisse. Mais les économistes
s’appliquent, essentiellement pour des raisons militantes, à démontrer que ce
qui ressort du bon sens économique – la loi de l’offre et de la demande – ne
marcherait pas pour les migrants ! C’est la ligne éditoriale du Monde. Autrement
dit Le monde fait confiance à la loi de l’offre et de la demande
quand ça l’arrange et au contraire la met sous l’éteignoir quand ça le défrise.
Leur économiste préféré dans cet exercice c’est Hyppolite d’Albis qui passe son
temps avec des tests économétriques bidonnés à essayer de nous démontrer que
l’immigration n’a aucun impact ou très peu, ou peut-être même encore moins, sur
les salaires !
Cet Hyppolite d’Albis quand il ne traficote pas les chiffres et tord les tests
économétriques pour donner une image positive de l’immigration, renvoie le
lecteur au fait que la France ayant absorbé 900 000 rapatriés en 1962,
lors de l’indépendance de l’Algérie, peut bien continuer à absorber des
millions de migrants aujourd’hui. Ce raisonnement est triplement faux – mais
volontairement faux. D’abord parce que les rapatriés étaient déjà des Français
et non des étrangers. Ensuite parce que 900 000 rapatriés cela ne s’est
pas fait toutes les années. Or depuis environ trente ans, la France accueille
environ 250 000 étrangers nouveaux par an, ce qui fait qu’en trente ans
elle a accueilli 7 500 000 d’étrangers sur son sol, sans compter
qu’ils se sont reproduits. Et donc si D’Albis était un petit peu sérieux, il
comparerait les 900 000 rapatriés aux 7,5 millions d’immigrés. La
troisième raison qui fait qu’Hyppolite d’Albis mérite un zéro pointé, est que
dans les années soixante, la croissance économique était très forte. Elle
tournait au-dessus de 5% par an. Elle oscille aujourd’hui entre 1 et 2%. Les
possibilités de travail ne sont pas les mêmes, mais cette imbécilité provient
d’une erreur théorique de d’Albis. Il pense que c’est l’offre qui crée la
demande et donc que plus nous avons de bras à pas cher à louer, et plus la
croissance économique sera forte. Les chiffres montrent que c’est exactement
l’inverse. D’Albis s’en tient à cette idée, l’excédent de main d’œuvre n’est
pas responsable du chômage, il ne se pose pas la question du fait que dans les
quartiers pauvres peuplés d’immigrés et de leurs descendants, le taux de
chômage n’a rien à voir avec la moyenne nationale. En outre il suppose que
l’offre d’emplois est strictement élastique la demande d’emplois !
Autrement dit que plus on a de main d’œuvre plus d’emplois seront créés. Cette
approche est compatible avec l’idée que le chômeur est responsable de son état
et donc que les immigrés ne volent en rien le travail des Français étant donné
qu’ils ne font que les boulots de merde que les Français ne veulent pas !
D’Albis va également ressortir le vieil argument de l’arrivée de 125 000
Cubains en 1980 à Miami, selon lequel on n’a pas constaté une hausse du chômage
ni de baisse du salaire à ce moment-là. Évidemment dans un pays de 225 millions
d’habitants c’est facile à absorber, le surplus de main d’œuvre s’échappant en
dehors de Miami, mais en outre cette fantaisie ne s’est pas répétée dans les
années qui ont suivi. D’Albis ne parle pas évidemment d’un phénomène pourtant
bien connu des économistes qui s’occupent de l’immigration : l’immigration
prélève une partie de la population des plus actives des pays émetteurs. Or si
la croissance a besoin de bras chez nous, il n’y a aucune raison qu’il n’en
soit pas de même dans les pays pauvres. Autrement dit en prélevant de main
d’œuvre dans les pays pauvres, on les condamne au sous-développement. Plusieurs
pays, notamment le Maroc et la Chine se sont alarmés du fait que les
investissements qu’ils ont réalisés dans l’éducation finalement profitent aux
pays développés !
Le monde passe sous silence
systématiquement les difficultés du vivre ensemble qui se traduit par des
menaces, voire des meurtres ou des attentats. Son but n’est pas de présenter la
réalité, mais d’endoctriner les populations – enfin les jeunes cadres qui le
lisent – afin de les persuader qu’en dehors de l’immigration il n’y a pas de
salut. L’immigrationnisme du Monde va dès lors se doubler d’une
politique nataliste. Récemment l’atlantiste va-t-en-guerre Sylvie Kaufmann, encore
elle, préposée à entretenir la haine des Russes au quotidien, va développer la
chanson bien connue : sans croissance démographique l’Occident est foutu,
aussi bien sur le plan économique que sur le plan militaire ! Il lui faut
de la main d’œuvre bon marché, notamment pour faire en sorte que ces nouveaux
futurs potentiels travailleurs travaillent pour payer les retraites des plus
vieux, et aussi il faut de la chair à canon pour la longue guerre qu’elle
envisage de programmer contre la Russie. Les
Européens n’ayant plus les capacités de pondre des enfants en quantité
suffisante, les immigrés vont donc s’en charger ! Si ça ce n’est pas du
grand remplacement, je ne sais pas ce que c’est ! Il n’est pas besoin
d’insister sur l’imbécilité et l’aspect totalement immoral de ce raisonnement
qui traite l’immigré comme une simple marchandise peu onéreuse. Disons
seulement que les conditions de vie à la surface de la terre étant bridée par
la finitude des matières premières et de l’espace naturel, il est franchement
idiot de miser pour le long terme sur une hausse de la population. Tout
cela n’empêche pas ce douçâtre canard de fustiger le fait que la civilisation
humaine s’attaque aux racines mêmes de la vie sur terre en faisant disparaitre
faune et flore dans leur diversité. Et
donc Le monde continue de militer pour la croissance économique, mais en
défendant un système dit de découplage qui serait capable, grâce aux
progrès de la science, de permettre la croissance économique tout en diminuant
l’usage des ressources naturelles. C’est l’ordinaire du green washing. Mais
pourquoi Le monde est-il autant porté sur la croissance économique comme
objectif, alors que sont produites et consommées tant de marchandises inutiles ?
En vérité c’est parce que ce journal ne veut pas d’un partage plus égalitaire
des richesses, et donc pour rassurer les plus riches et apaiser les plus
pauvres, l’idée est non pas d’augmenter la part des plus pauvres – modifier le
partage de la valeur ajoutée entre le travail et le capital – mais d’augmenter
la taille du gâteau ! Donc le monde défend « la transition
écologique ».
Rien que cette terminologie fait froid dans le dos. Elle suppose que tout peut
rester pareil en remplaçant le pétrole par les énergies renouvelables et le
nucléaire, mettre des éoliennes et des panneaux photovoltaïques partout est le
moyen, avec la prime à la voiture électrique. En en plus c’est bon pour les
profits ! Comme si le système économique était déterminé un fois pour
toutes.
Le monde aime bien la gauche, à
condition qu’elle soit de droite. Ils maintiennent cette fiction idiote selon
laquelle Macron représenterait le « centre » fiction d’une position
politique équilibrée et apaisée. Et donc la gauche qu’ils aiment c’est celle de
Glucksmann ou de l’ectoplasme Cazeneuve. C’est Glucksmann, l’agent des
Américains qu’ils préfèrent. Celui-ci publie de nombreuses tribunes dans ce
journal, et très souvent il est interviewé comme s’il avait quelque chose à
dire. Celui défend dans les colonnes de ce journal l’idée que pour survivre en
Europe il faut défendre l’Ukraine et vaincre la Russie. Soyons juste il a
développé cette idée stupide avant Sylvie Kaufmann.
Glucksmann défend les idées d’une gauche qui intervient un peu partout dans le
monde au nom du bien. Il défend donc, comme par hasard, la guerre contre Bachar
el-Assad, la révolution orange en Géorgie, bref tous les endroits où les
Américains ont des intérêts. Il combat aussi la Chine – autre concurrent des
Etats-Unis – au motif assez peu documenté que les Chinois exploitent les
Ouïgours pour mieux pénétrer le marché européen, et
il réclame que Macron parte en guerre contre la Chine, au motif qu’il serait
trop mou avec Pékin. Si la posture de Glucksmann convient tout à
fait au Monde sur les questions internationales. Ce journal apprécie que
leur champion veuille mener la gauche au pouvoir mais sans sa partie la plus
importante la FI.
Ils donnent de l’importance à cet agent des Américains dans la perspective des
élections de 2027.
« Éternel costume bleu nuit, chemise blanche
immaculée et inamovible sourire, Raphaël Glucksmann a passé deux jours à lever
une ambiguïté, celle de son avenir politique. Rompant avec le silence de ces
dernières semaines, l’élu a prononcé, dimanche 6 octobre, un discours aux
accents présidentiels, donnant un nouveau virage à sa carrière politique,
jusque-là cantonnée au Parlement européen. « En 2025, ou
en 2027, ce ne sera pas un succédané du macronisme, ni le populisme de
gauche, qui empêchera l’extrême droite de prendre le pouvoir, ce sera
nous », a-t-il proclamé, désireux d’accéder aux
responsabilités. »
Le monde le lance donc comme ils avaient lancé Macron
en 2017. Le début de ce paragraphe écrit par Sandrine Cassini, cireuse de pompes au pays du cassoulet, est
du même genre que ce que ce canard écrivait en 2017. Le sourire, la chemise
blanche – immaculée, preuve qu’il a de quoi se payer la blanchisseuse – c’est
la panoplie du candidat ouvert et heureux ! c’est le produit de l’année.
On donne de l’importance à un politicard qui n’a rien prouver en dehors des
services qu’il a rendu aux Américains en Géorgie et en Ukraine. La conséquence
logique de cette réclame est que Le monde passe son temps à taper à bras
redoublés sur Mélenchon et ses affidés. Ce n’est pas tellement que j’aime
Mélenchon, pour moi c’est un vieux politicien médiocre et inconséquent, mais ce
que critique Le monde en mettant en avant Glucksmann, c’est moins
Mélenchon que l’idée d’une gauche de combat qui s’attaquerait aux structures du
néolibéralisme. Si Glucksmann est le candidat de l’ouverture sur l’Europe et la
mondialisation, pour Le monde Mélenchon est un homme du passé « qui
se barricade ».
Le monde est un journal de droite, très conservateur sur
les questions économiques, même s’il publie de temps à autre des petits textes
de Thomas Piketty – mais il est européiste. Ces derniers jours il a entrepris
de voler au secours de Michel Barnier qui se trouve très mal embarqué dans l’élaboration
et le vote du budget. « Le projet de loi de finances pour 2025 du nouveau premier
ministre a été critiqué dans sa propre majorité, entre macronistes qui n’ont
pas fait le deuil du pouvoir et élus de droite turbulents. » Si on lit entre lignes, on
comprend deux choses d’abord que la cure d’austérité avec baisse des dépenses et hausse
des impôts est un impératif catégorique – on remarque que Le monde n’a
jamais vraiment critiqué Macron avant cette dissolution sur la dérive des finances publiques –
ensuite que tous ceux qui sont contre sont forcément des « gens turbulents »
et sans cervelle. Alors que l’opinion s’inquiète des largesses de Macron –
plusieurs milliards – pour continuer la guerre en Ukraine, Le monde s’efforce
de ne pas en rendre compte, il s’agit pourtant d’une enveloppe estimée pour l’année
qui vient à 3 milliards d’euros. Ces trois milliards qui viennent s’ajouter au
5-6 milliards déjà avancés à l’Ukraine, ne seraient-ils pas mieux employés pour
réduire la dette publique ? Autrement dit le gouvernement conservateur de
Michel Barnier, européiste convaincu, poursuit le rabaissement de l’État en le
privant de ses marges de manœuvre notamment dans les domaines de la santé et
de l’éducation.
Mais pour Le monde il faut en passer par là sinon la Commission européenne
et les marchés financiers nous serreront les couilles. Certes
on pourrait se demander si sortir de l’Union européenne et de l’euro ne serait
pas finalement un début de solution, plutôt que de s’acheminer vers un scénario
à la grecque, mais pour Le monde cette option n’est même pas envisagée
et envisageable. Il faut maintenir coute que coute l’idée que d’appartenir à l’Union
européenne et à la zone euro est une grande chance pour nous !
Évidemment si les
mensonges et les hypocrisies du Monde sont importants à dénoncer, ce n’est
pas à cause de l’audience de ce canard boiteux, ni même parce que les autres
médias seraient meilleurs. C’est en réalité parce que ses lignes politiquement
correctes de la lecture de l’actualité sont reprises d’une manière plus ou
moins directes et se diffusent dans la société. Mais comme ces analyses et
préceptes sont totalement décalées de la réalité que les gens vivent – 80% des
Français ne savent pas qui est Glucksmann – le résultat est que les journalistes
sont de plus en plus vus comme des menteurs et des propagandistes qu’on ne peut
pas croire, quel que soit le sujet. En outre, ce décalage constant avec la
réalité vécue amène l’idée qu’on ne peut plus croire un journaliste même s’il
dit la vérité ! L’image qu’ont les Français de cette profession qui n’en
est pas une, est que les journalistes font ce qu’on leur dit, soit parce qu’ils
sont dominés par l’argent de leur employeur, soit parce qu’ils ont des intérêts
dans tel ou tel parti. Le monde est dominé à la fois par l’argent des
milliardaires Niel qui vient de s’en retirer, Kretinsky et les héritiers de
Pierre Bergé, mais aussi par le parti atlantiste qui a son siège à Washington.
Sondage
pour le journal La Croix, janvier 2021
https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/12/21/francois-heran-a-vouloir-comprimer-la-poussee-migratoire-a-tout-prix-on-provoquera-l-inverse_6207118_3232.html
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/09/27/l-immigration-n-a-globalement-que-peu-d-impact-sur-le-chomage-et-les-salaires_6335991_3232.html