dimanche 1 juin 2025

Gouverner par la peur

 

L’exercice du pouvoir ne va plus de soit en Occident au moins depuis la fin des années soixante. De tous les côtés cet exercice est remis en question, c’est aussi bien le mouvement social qui revient périodiquement sur le devant de la scène que la contestation de l’hégémonie étatsunienne sur la mondialisation. On peut gouverner par le consentement, ou alors par la peur. Avant de comprendre les méthodes que la classe politique emploie de plus en plus pour se maintenir, il faut dire les raisons de celles-ci. L’Occident est arrivé à son apogée vers le milieu des années soixante, en ce sens qu’il tenait son pari : l’économie progressait rapidement, le chômage était faible, le niveau de vie augmentait régulièrement, les États arrivaient à cette époque à se doter de systèmes de santé et d’éducation relativement performants. Mais la machine s’est déréglée. Certains analysent cela à partir de la baisse des taux de profit qu’on constate à cette époque, par exemple dans le graphique ci-dessous[1].si entre 1948 et 1965 la tendance n’est pas très claire, elle l’est après 1965 et jusqu’à nos jours. Constater cette baisse n’explique rien du tout, on peut cependant penser que les causes de cet effondrement sont multiples, un ralentissement de la croissance des marchés, un ralentissement de l’innovation technologique, une accélération de la concurrence entre les pays capitalistes, ou encore la lutte des classes pour plus d’égalité dans la répartition des richesses. Il est très difficile de faire la part des choses. En tous les cas à la fin des années soixante, le mouvement social va prendre la main et les inégalités de revenus entre le travail et le capital vont diminuer. Or les inégalités de revenus et de patrimoine sont la source du pouvoir dans un système capitaliste.  

 

Le capital, soit la classe des très riches, va mettre pratiquement dix ans pour reprendre la main. Ce sera le big bang financier initié par Ronald Reagan et Margaret Thatcher, deux employés des très riches, qui s’accompagne d’une déréglementation tous azimuts aussi bien des marchés des capitaux que des marchés du travail. Mais aussi on pousse l’accélération du libre-échange afin d’élargir les possibilités du marché, c’est la mondialisation sous l’égide du Gatt puis de l’OMC, et également de l’Union européenne, façon post-Maastricht. Le complément de ce programme est un endettement massif des économies occidentales. Non seulement en ce qui concerne l’endettement des États, mais aussi, on l’oublie trop souvent, des ménages et des entreprises. Cet endettement qui s’élargit de crise en crise, de la crise des subprimes qui n’a jamais été résolue, à celle du COVID, prolongée par celle de la guerre en Ukraine, est en réalité un énorme transfert de fonds publics, jamais vu, vers le secteur privé. Autrement dit au fur et à mesure que les très riches deviennent encore plus riches, les pauvres payent l’endettement des États. On l’a vu avec le drame grec en 2015 qui a conduit au pillage systématuque de ce malheureux pays.    

 

L’économie de guerre participe de ce pillage et de ce transfert de fonds du public vers le privé et qui sert à gonfler artificiellement les rendements des entreprises. Les Etats-Unis, le pays capitaliste le plus avancé du monde est en guerre depuis des décennies. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils ont engagé des guerres dans le monde entier, très souvent pour mettre la main sur des ressources pétrolières, Indonésie, Irak, Syrie, Russie par Ukraine interposé, mais avec comme conséquence de relancer l’économie américaine, tout en mettant au pas les pays récalcitrants[2]. La guerre en Irak qui a permis aux compagnies pétrolières américaines de s’implanter dans ce pays, a été enclenchée sur un mensonge – Saddam Hussein se serait préparé à une guerre bactériologique – mais elle a coûté très cher au contribuable américain. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes, en 2008, évaluaient le coût de la guerre en Irak à plus de 3000 milliards de dollars[3] ! Coût auquel il faut ajouter tout de même entre 1 million et 1,5 millions de victimes irakienne, et bien sûr le financement de la reconstruction. Ce transfert de fonds publics vers le secteur privé qui n'aime ni la concurrence, ni le risque, est emblématique de ce qu’on a appelé le néolibéralisme. En mettant en place un double mécanisme – d’un côté la baisse des impôts pour les entreprises et les plus riches, et de l’autre des subventions et des marchés captifs – le taux de profitabilité peut apparaître comme élevé. Mais la situation économique en Occident s’est fortement dégradée, comme le montre le déficit commercial croissant des Etats-Unis ou de la France. Jusqu’à la guerre en Ukraine, l’Allemagne présentait par contraste un excédent commercial qui paraissait solide. C’était une illusion qui s’est dissipée avec la mise en place des sanctions économiques décidées par les Etats-Unis et acceptées stupidement par les Européens. Nous nous retrouvons à des degrés divers dans une situation de déficits jumeaux dans tous les pays occidentaux. Les effets négatifs de l’endettement financiers se cumulent avec l’endettement commercial extérieur. Le graphique suivant montre que la situation commerciale des Etats-Unis s’est fortement aggravée. C’est la même chose en France où depuis l’arrivée malheureuse de Macron au pouvoir le pays bat des records d’endettement et de déficit commercial pratiquement chaque année.

 

Les élections législatives anticipées en France ont ravivé « la peur économique ». Cette peur économique est orchestrée autour de la sempiternelle question de l’endettement que « les générations futures devront rembourser ». Bruno Le Maire qui prétend avoir sauvé l’économie, mais qui a creusé la dette comme jamais, nous dit qu’il faut se méfier des programmes du RN et du Nouveau Front Populaire : « La victoire de nos opposants conduirait à la mise sous tutelle de la France »[4], sauf évidemment que la France est déjà sous la tutelle de Bruxelles via la monnaie unique, et le pacte de stabilité, et d’autre part que la dette a moins augmenté dans les autres pays européens qui eux-aussi avaient à sauver l’économie, c’est-à-dire les banques. Dans la foulée, avant de partir pantoufler dans le secteur privé, il nous disait qu’il s’engageait à ramener le déficit budgétaire en dessous des 3% d’ici à 2027. Pourquoi tout soudain serait-il capable de faire en 3 ans ce qu’il n’avait pas fait en 6 ans ? On se souvient qu’il nous avait promis de faire s’effondrer l’économie russe ! Ces annonces qui ne prendront qu’auprès des imbéciles ou des ignorants, sont destinées à entretenir la peur, peur du déclassement, peur de l’austérité, et en même temps la culpabilité des Français à qui on explique qu’ils ont vécu jusqu’ici au-dessus de leurs moyens ! Signe des temps, on ne promet plus l’amélioration de l’ordinaire, mais une moindre dégradation si on ne se rebelle pas et qu’on suit les directives du gouvernement. Bruno Le Maire n’assumait pas la dégradation de la dette française par Standard & Poor’s[5]. Il essayaitde nous faire peur en disant que sans lui ce serait pire encore ! Après son départ, devant la commission parlementaire, il renvoyait à « notre » responsabilité : « lui », il a fait ce qu’il fallait pour sauver l’économie, mais « nous », nous avons dépensé à tort et à travers, à cause de nos exigences de salaires trop élevés, de retraites trop abondantes, bref d’une volonté de surconsommer sans travailler. Évidemment cette posture engendre un divorce encore plus grand du peuple d’avec ses dirigeants. Mais il reste justement la peur de l’effondrement de l’économie et de l’emploi, et même si on ne prend pas les élucubrations de Bruno Le Maire au sérieux, la peur est là, d’autant que déjà de nombreux plans de licenciement se profilent à l’horizon. La CGT à la fin de l’année 2024 dénombrait 300 plans de licenciements, 300 000 emplois seraient concernés[6]. Il est peu probable que les choses se soient améliorées au premier semestre de l’année 2025. 

Le déficit du commerce extérieur français s’aggrave année après année depuis l'entrée de la France dans l'euro 

Il y a beaucoup d’autres peurs, même si la peur économique en France est la peur principale. Le dérèglement climatique est utilisé en ce sens, même si on considère que ce dérèglement est une réalité. C’est une peur latente et d’autant plus pernicieuse qu’elle est sourde et aveugle. Cette peur est d’ailleurs une manière de rénover le capitalisme par le biais du Green Washing. C’est ce qu’on a vendu, le Green Washing n’est pas l’ennemi du vieux modèle de l’économie de marché qui a engendré le pillage des ressources naturelles et la destruction de l’environnement, c’est la méthode pour le ranimer. Pourtant dans son essence il est l’ennemi de la mondialisation et du développement économique tiré par les échanges. Les Européens ont réussi à décarboner leurs économies en important des biens manufacturés depuis la Chine ou des pays émergents, ce qui crée et entretient les déficits commerciaux qui entretiennent la dette, en même qu’ils pointaient du doigt ces mes pays comme des pollueurs massifs. Le déficit américain et allemand est principalement avec la Chine. C’est évidemment une des conséquences de la déréglementation des marchés, voulue par les Etats-Unis, ce qu’on appelle la mondialisation. L’idée de cette démondialisation était assez simple : on évacuait les productions manufacturières vers les pays à bas coût de main d’œuvre, la Chine par exemple, et on conservait pour l’Occident la main sur les hautes technologies et la finance. C’était sous-estimer la réaction des pays asiatiques qui ont misé sur l’éducation et qui rapidement ont accédé aux hautes technologies et se sont montrés capables d’innover tout autant que les Occidentaux dans le secteur financier. La seule réponse qu’ont trouvé les Américains qui n’ont pas compris encore leur déclassement, est d’accuser la Chine de dumping ou encore les Européens de l’accuser de ne pas suivre les recommandations environnementales par eux édictées. En se débarrassant de leur industrie, les Occidentaux ont pu à bon compte apparaitre comme les défenseurs de la lutte pour l’environnement, mais en même temps ils se sont endettés et sont devenus dépendants des pays dits émergents. Mais cela permet d’alimenter la peur, en agitant la possibilité d’une fin du monde, on en vient à justifier le renouvellement du capitalisme via le Green Washing. La peur sert aux affaires avant tout. On est devant le paradoxe suivant : si les politiciens ne font strictement rien pour combattre l’entropie du système capitaliste et de ses effets négatifs sur l’environnement, ils se servent de quelques évidences pour stimuler des frayeurs moyenâgeuses, faire peur afin qu’on achète des produits plus ou moins écologiques, et pour nous contraindre à obéir. Tous les jours on nous dit que pour sauver la planète nous devons faire attention à bien fermer le robinet de notre douche, bien éteindre la Wi-Fi avant de nous coucher, ou encore de passer du temps à trier notre poubelle. Cet autoritarisme doux, a deux conséquences : évidemment nous culpabiliser, mais aussi nous faire peur, car la répression des récalcitrants n’est jamais bien loin. Les images télévisées de catastrophes naturelles viennent en contrepoint pour raviver notre peur de la fin du monde. Il n’y a pas un jour sans que l’on nous parle des cyclones, des incendies, ici ou en Amérique, des inondations, des effondrements de terrain qui entrainent des morts qu’on essaie de dénombrer jour après jour pour entretenir le suspense

La pandémie du COVID a été une aubaine, à la fois pour faire du business – le prix accordé à Pfizer pour ses vaccins par la Commission européenne sous la direction de von der Leyen est un des plus gros scandales du XXIème siècle – et pour tester de nouvelles méthodes de dressage des populations. Les différents paliers du confinement, l’obligation de se faire vacciner pour continuer à travailler, étaient des méthodes de conditionnement assez nouvelles au nom du bien que les États répandent sur leurs peuples. Les mensonges se sont diffusés de plus en plus largement, d’abord en disant qu’une simple dose administrée à 60% de la population suffirait à éradiquer le mal, puis en allant jusqu’à quatre doses et aujourd’hui à un rappel annuel, avec des articles de presse avançant qu’on ne comprend pas pourquoi les citoyens ne se précipitent pas plus pour recevoir leur nouvelle dose de Pfizer. On a fait peur en montrant des patients sur leur lit d’hôpital en train de mourir. Pour faire passer ce genre de fantaisie il faut mentir et mentir de plus en plus. Cette surenchère a certainement joué dans la décrédibilisation accélérée des hommes politiques. Cette peur du COVID, puis d’ailleurs de son vaccin, est « une peur hygiénique », après nous avoir fait croire que la médecine progresserait toujours pour nous mener peu à peu vers l’immortalité, on a renversé la logique : la santé est un bien friable qui demande une discipline et une obéissance constante et sans limite.

Un épisode tragi-comique a eu lieu il y a quelques mois. Les médias dominants ont orchestré pendant des jours et des jours une psychose des punaises de lit. C’était une période un peu calme au niveau des peurs. Il fallait bien relancer la machine à effrayer. La façon dont on a mis ce nouveau péril est exemplaire. C’était un peu comme la peur du COVID qui recommençait. L’imbécile Valérie Hayer responsable de la campagne du parti macronien pour les élections européennes a atteint un point d’effarement difficile à dépasser. Elle a tout simplement avancé que c’était un coup des Russes qui importaient ces insectes désagréables pour nous nuire : « Les punaises de lit c’est aussi l’ingérence du Kremlin ! » a-t-elle avancé[7]. Cette sortie qui frise la débilité mentale montre comment ça fonctionne. Poutine étant identifié au Diable, on peut lui attribuer la plupart des maux qui accablent notre malheureuse planète. Donc les puces de lits aussi ! Les Chinois les remplaceront bientôt ! Ça commence à se voir avec le fait qu’on accuse régulièrement la Chine d’enfreindre les normes environnementales et donc de faire de la concurrence déloyale[8], ou encore de ne pas respecter les droits de l’homme[9]. Quand on abandonnera la guerre contre la Russie, ce sera le tour des Chinois de tenir le rôle de l’épouvantail. À force de dire n’importe quoi les menteurs s’intoxiquent de leurs propres mensonges et finissent par y croire. L’idée est de mentir avec une telle régularité sur tout et sur n’importe quoi, de façon à ce que les citoyens aient peur de penser et de ne plus se retrouver dans ce flot continu de fausses nouvelles.

Le 8 juin 2024 manifestation contre l’autoroute Castres-Toulouse 

Les sociétés occidentales sont aujourd’hui très instables et périodiquement le peuple se révolte avec des accès de rage souvent désordonnés, on l’a vu en Europe avec les paysans, ou aux Etats-Unis avec justement les excès de violence de la police. Plus classique est donc l’usage répété de la trique non pas seulement pour contenir des débordements qui pourraient envoyer cette classe corrompue dans le décor, mais tout simplement pour faire peur. C’est Macron, petit apprenti dictateur, qui a été le plus loin dans ce sens avec l’épisode des Gilets jaunes. Et il a répété cette tactique avec les soignants et les syndicalistes qui manifestaient contre la réforme des retraites. « La France est le pire pays d’Europe concernant la répression policière des militants environnementaux », dit Michel Forst, le rapporteur spécial de l’ONU. « La violence des forces de l’ordre est hors catégorie. Leurs homologues à l’étranger ne comprennent pas la manière dont les Français répondent aux manifestations, ne comprennent pas qu’on puisse user d’une telle violence. »[10] Une des raisons de cette sauvagerie est d’utiliser la peur afin de pouvoir faire passer, sans dialogue et sans discussion, les projets de Macron qui sont essentiellement de faire plaisir à ses amis, je veux dire ceux qui l’ont mis à cette place pour faire des affaires. Le but est de faire peur, afin de dissuader les manifestants de revenir battre le pavé en insultant Macron. Depuis 2017, on en est là, à chaque manifestation l’État sort l’artillerie lourde de la répression sauvage. C’est une posture qui évidemment n’a rien de démocratique, même du point de vue de la démocratie naine et parlementaire, mais l’étonnant est plutôt dans le fait que l’État trouve des imbéciles suffisamment sadiques pour satisfaire les caprices d’une crapule comme Macron. La différence devient très mince d’avec le fascisme ordinaire. Elle est peut-être de degré, mais sûrement pas dans son essence.

La guerre en Ukraine est une aubaine, non seulement on nous dit que Poutine est mauvais et un fauteur de guerre qui envahit l’Ukraine qui n’avait rien fait de mal – même pas poussée par l’OTAN – mais on ajoute que si l’Ukraine tombe, demain ce sera nous qui serons sous le feu des artilleurs russes qui avaleront les pays européens les uns après les autres. On montre des images de ruines, de cadavres, des images plus ou moins vraies pour appuyer ce discours. C’est évidemment un nouveau mensonge, car n’importe quel expert militaire sait très bien que la Russie, quelle que soit la puissance de son armée, n’a même pas les moyens d’occuper l’ensemble de l’Ukraine. Les médias aiment bien diffuser les images d’enfants et de femmes devant les ruines, ce qui est censé prouver la culpabilité des assaillants. La guerre d’Israël contre le Hamas vient renforcer ce processus : dans les deux cas on donne à voir des femmes et des enfants fuyant les bombes ou des immeubles en train de s’effondrer. Ça fonctionne assez bien puisque globalement l’opinion occidentale pense que les Russes sont coupables et que les Israéliens le sont tout autant. Ce qui alimente à la fois une russophobie et un antisémitisme d’un autre âge et qui surtout empêche la réflexion sur les raisons véritables de ces guerres. Les dirigeants sont d’ailleurs souvent à la recherche de guerres possibles quand ils sont vraiment en difficulté chez eux, c’est un phénomène bien connu. On sait que Macron a commencé à jouer les va-t-en-guerre en Ukraine dès lors qu’il a compris que sa popularité ne remonterait plus jamais. Il a alors dramatisé ce conflit lointain, mentant effrontément en laissant entendre que les Russes étaient déjà sur nos frontières. L’idée est que la menace d’un conflit souderait la nation autour de son chef, malgré les évidences. Car pour arriver jusqu’à nos frontières, l’armée russe devrait traverser et soumettre la Pologne, puis l’Allemagne, ce dont elle n’a pas les moyens, même si on considère que c’est aujourd’hui la première armée du monde.

En haut, image de la guerre en Ukraine, en bas image de la guerre à Gaza, les enfants au milieu de la guerre, ça marche à tous les coups et dissuade de toute analyse 

Les citoyens veulent la paix, la justice et plus d’égalité, ne pas vivre avec la peur au ventre ou sous surveillance. Quelle est la solution ? Le système électoral occidental ne fonctionne plus, est incapable de produire un consensus minimal. Durant les Trente Glorieuse, ce consensus relatif fonctionnait sur deux principes : la hausse du pouvoir d’achat et la croyance dans les vertus de la consommation d’objets sans intérêt. Également il apparaissait à cette époque que les droits sociaux augmentaient. Tout cela s’est dissipé et mine la pseudo-démocratie à l’occidentale. Quand on voit que la prochaine élection présidentielle aux Etats-Unis se jouera entre un vieillard sénile qui ne tient plus debout et un escroc, caractériel de surcroit, qui ensemble semblent amener leur pays à la guerre civile, on se dit que celui-ci n’a guère d’avenir. L’Occident est aujourd’hui dominé par une peur savamment entretenue par un système médiatique friand de mensonges. Les guerres en Ukraine, à Gaza ou ailleurs dans le monde jouent les prolongations parce qu’il faut bien entretenir la peur pour éviter à ce que le peuple demande des comptes à ses gouvernants. Mais gouverner par la peur engendre le chaos et Macron en est le plus bel exemple, or le chaos est par essence porteur d’un résultat imprévisible.



[1] https://thenextrecession.wordpress.com/2022/12/18/the-us-rate-of-profit-in-2021/

[2] William Blum, Killing Hope: U.S. Military and CIA Interventions Since World War II, revised edition, Common Courage Press, 2004. Cet auteur hélas décédé en 2018, a consacré sa vie à la dénonciation des coups tordus de la CIA et de l’État. Il a popularisé le terme de Rogue State, soit État-voyou avec un livre au même titre. Décédé trop tôt il n’a pas pu donner son avis sur la guerre en Ukraine. 

[3] The Three Trillion Dollar War, W. W. Norton, 2008.

[4] https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/18/bruno-le-maire-la-victoire-de-nos-opposants-conduirait-a-la-mise-sous-tutelle-de-la-france_6241091_823448.html

[5] https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/01/la-degradation-de-la-note-de-la-france-par-standard-poor-s-un-coup-de-semonce-pour-le-gouvernement_6236667_823448.html#:~:text=Apr%C3%A8s%20des%20mois%20de%20suspense,crise%20li%C3%A9e%20au%20Covid%2D19.

[6] https://www.cgt.fr/actualites/france/mobilisation/300-pse-pres-de-300-000-emplois-menaces-ou-supprimes

[7] https://www.leparisien.fr/politique/elections-europeennes-la-guerre-cest-du-serieux-madame-jordan-bardella-et-valerie-hayer-secharpent-sur-lukraine-02-05-2024-AQTBOQMVG5DXDM2BBWH2VU75H4.php

[8] https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/06/06/climat-les-emissions-de-co-de-la-chine-premier-pollueur-mondial-sont-en-baisse_6237655_3244.html

[9] https://news.un.org/fr/story/2022/09/1126282

[10] https://reporterre.net/Repression-policiere-des-militants-ecolos-La-France-est-le-pire-pays-d-Europe

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