L’exercice du pouvoir ne va plus de soit en Occident au
moins depuis la fin des années soixante. De tous les côtés cet exercice est
remis en question, c’est aussi bien le mouvement social qui revient
périodiquement sur le devant de la scène que la contestation de l’hégémonie
étatsunienne sur la mondialisation. On peut gouverner par le consentement, ou
alors par la peur. Avant de comprendre les méthodes que la classe politique
emploie de plus en plus pour se maintenir, il faut dire les raisons de
celles-ci. L’Occident est arrivé à son apogée vers le milieu des années
soixante, en ce sens qu’il tenait son pari : l’économie progressait
rapidement, le chômage était faible, le niveau de vie augmentait régulièrement,
les États arrivaient à cette époque à se doter de systèmes de santé et
d’éducation relativement performants. Mais la machine s’est déréglée. Certains
analysent cela à partir de la baisse des taux de profit qu’on constate à cette
époque, par exemple dans le graphique ci-dessous[1].si
entre 1948 et 1965 la tendance n’est pas très claire, elle l’est après 1965 et
jusqu’à nos jours. Constater cette baisse n’explique rien du tout, on peut
cependant penser que les causes de cet effondrement sont multiples, un
ralentissement de la croissance des marchés, un ralentissement de l’innovation
technologique, une accélération de la concurrence entre les pays capitalistes,
ou encore la lutte des classes pour plus d’égalité dans la répartition des
richesses. Il est très difficile de faire la part des choses. En tous les cas à
la fin des années soixante, le mouvement social va prendre la main et les
inégalités de revenus entre le travail et le capital vont diminuer. Or les
inégalités de revenus et de patrimoine sont la source du pouvoir dans un système
capitaliste.
Le capital, soit la classe des très riches, va mettre pratiquement
dix ans pour reprendre la main. Ce sera le big bang financier initié par Ronald
Reagan et Margaret Thatcher, deux employés des très riches, qui s’accompagne
d’une déréglementation tous azimuts aussi bien des marchés des capitaux que des
marchés du travail. Mais aussi on pousse l’accélération du libre-échange afin
d’élargir les possibilités du marché, c’est la mondialisation sous l’égide du
Gatt puis de l’OMC, et également de l’Union européenne, façon post-Maastricht.
Le complément de ce programme est un endettement massif des économies
occidentales. Non seulement en ce qui concerne l’endettement des États, mais
aussi, on l’oublie trop souvent, des ménages et des entreprises. Cet
endettement qui s’élargit de crise en crise, de la crise des subprimes qui n’a
jamais été résolue, à celle du COVID, prolongée par celle de la guerre en
Ukraine, est en réalité un énorme transfert de fonds publics, jamais vu, vers
le secteur privé. Autrement dit au fur et à mesure que les très riches
deviennent encore plus riches, les pauvres payent l’endettement des États. On
l’a vu avec le drame grec en 2015 qui a conduit au pillage systématuque de ce
malheureux pays.
L’économie de guerre participe de ce pillage et de ce
transfert de fonds du public vers le privé et qui sert à gonfler
artificiellement les rendements des entreprises. Les Etats-Unis, le pays
capitaliste le plus avancé du monde est en guerre depuis des décennies. Depuis
la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils ont engagé des guerres dans le monde
entier, très souvent pour mettre la main sur des ressources pétrolières,
Indonésie, Irak, Syrie, Russie par Ukraine interposé, mais avec comme
conséquence de relancer l’économie américaine, tout en mettant au pas les
pays récalcitrants[2].
La guerre en Irak qui a permis aux compagnies pétrolières américaines de
s’implanter dans ce pays, a été enclenchée sur un mensonge – Saddam Hussein se
serait préparé à une guerre bactériologique – mais elle a coûté très cher au
contribuable américain. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes, en 2008, évaluaient le
coût de la guerre en Irak à plus de 3000 milliards de dollars[3] !
Coût auquel il faut ajouter tout de même entre 1 million et 1,5 millions de
victimes irakienne, et bien sûr le financement de la reconstruction. Ce
transfert de fonds publics vers le secteur privé qui n'aime ni la concurrence,
ni le risque, est emblématique de ce qu’on a appelé le néolibéralisme. En
mettant en place un double mécanisme – d’un côté la baisse des impôts pour les
entreprises et les plus riches, et de l’autre des subventions et des marchés
captifs – le taux de profitabilité peut apparaître comme élevé. Mais la
situation économique en Occident s’est fortement dégradée, comme le montre le
déficit commercial croissant des Etats-Unis ou de la France. Jusqu’à la guerre
en Ukraine, l’Allemagne présentait par contraste un excédent commercial qui paraissait
solide. C’était une illusion qui s’est dissipée avec la mise en place des
sanctions économiques décidées par les Etats-Unis et acceptées stupidement par
les Européens. Nous nous retrouvons à des degrés divers dans une situation
de déficits jumeaux dans tous les pays occidentaux. Les effets
négatifs de l’endettement financiers se cumulent avec l’endettement commercial
extérieur. Le graphique suivant montre que la situation commerciale des
Etats-Unis s’est fortement aggravée. C’est la même chose en France où depuis
l’arrivée malheureuse de Macron au pouvoir le pays bat des records
d’endettement et de déficit commercial pratiquement chaque année.
Les élections législatives anticipées en France ont ravivé « la peur économique ». Cette peur économique est orchestrée autour de la sempiternelle question de l’endettement que « les générations futures devront rembourser ». Bruno Le Maire qui prétend avoir sauvé l’économie, mais qui a creusé la dette comme jamais, nous dit qu’il faut se méfier des programmes du RN et du Nouveau Front Populaire : « La victoire de nos opposants conduirait à la mise sous tutelle de la France »[4], sauf évidemment que la France est déjà sous la tutelle de Bruxelles via la monnaie unique, et le pacte de stabilité, et d’autre part que la dette a moins augmenté dans les autres pays européens qui eux-aussi avaient à sauver l’économie, c’est-à-dire les banques. Dans la foulée, avant de partir pantoufler dans le secteur privé, il nous disait qu’il s’engageait à ramener le déficit budgétaire en dessous des 3% d’ici à 2027. Pourquoi tout soudain serait-il capable de faire en 3 ans ce qu’il n’avait pas fait en 6 ans ? On se souvient qu’il nous avait promis de faire s’effondrer l’économie russe ! Ces annonces qui ne prendront qu’auprès des imbéciles ou des ignorants, sont destinées à entretenir la peur, peur du déclassement, peur de l’austérité, et en même temps la culpabilité des Français à qui on explique qu’ils ont vécu jusqu’ici au-dessus de leurs moyens ! Signe des temps, on ne promet plus l’amélioration de l’ordinaire, mais une moindre dégradation si on ne se rebelle pas et qu’on suit les directives du gouvernement. Bruno Le Maire n’assumait pas la dégradation de la dette française par Standard & Poor’s[5]. Il essayaitde nous faire peur en disant que sans lui ce serait pire encore ! Après son départ, devant la commission parlementaire, il renvoyait à « notre » responsabilité : « lui », il a fait ce qu’il fallait pour sauver l’économie, mais « nous », nous avons dépensé à tort et à travers, à cause de nos exigences de salaires trop élevés, de retraites trop abondantes, bref d’une volonté de surconsommer sans travailler. Évidemment cette posture engendre un divorce encore plus grand du peuple d’avec ses dirigeants. Mais il reste justement la peur de l’effondrement de l’économie et de l’emploi, et même si on ne prend pas les élucubrations de Bruno Le Maire au sérieux, la peur est là, d’autant que déjà de nombreux plans de licenciement se profilent à l’horizon. La CGT à la fin de l’année 2024 dénombrait 300 plans de licenciements, 300 000 emplois seraient concernés[6]. Il est peu probable que les choses se soient améliorées au premier semestre de l’année 2025.
Le déficit du commerce extérieur français s’aggrave année après année depuis l'entrée de la France dans l'euro
Il y a beaucoup d’autres peurs, même si la peur économique
en France est la peur principale. Le dérèglement climatique est utilisé en ce
sens, même si on considère que ce dérèglement est une réalité. C’est une peur
latente et d’autant plus pernicieuse qu’elle est sourde et aveugle. Cette peur
est d’ailleurs une manière de rénover le capitalisme par le biais du Green
Washing. C’est ce qu’on a vendu, le Green Washing n’est pas l’ennemi
du vieux modèle de l’économie de marché qui a engendré le pillage des
ressources naturelles et la destruction de l’environnement, c’est la méthode
pour le ranimer. Pourtant dans son essence il est l’ennemi de la mondialisation
et du développement économique tiré par les échanges. Les Européens ont réussi à
décarboner leurs économies en important des biens manufacturés depuis la Chine
ou des pays émergents, ce qui crée et entretient les déficits commerciaux qui
entretiennent la dette, en même qu’ils pointaient du doigt ces mes pays comme
des pollueurs massifs. Le déficit américain et allemand est principalement avec
la Chine. C’est évidemment une des conséquences de la déréglementation des
marchés, voulue par les Etats-Unis, ce qu’on appelle la mondialisation. L’idée
de cette démondialisation était assez simple : on évacuait les productions
manufacturières vers les pays à bas coût de main d’œuvre, la Chine par exemple,
et on conservait pour l’Occident la main sur les hautes technologies et la
finance. C’était sous-estimer la réaction des pays asiatiques qui ont misé sur
l’éducation et qui rapidement ont accédé aux hautes technologies et se sont
montrés capables d’innover tout autant que les Occidentaux dans le secteur
financier. La seule réponse qu’ont trouvé les Américains qui n’ont pas compris
encore leur déclassement, est d’accuser la Chine de dumping ou encore les
Européens de l’accuser de ne pas suivre les recommandations environnementales
par eux édictées. En se débarrassant de leur industrie, les Occidentaux ont pu
à bon compte apparaitre comme les défenseurs de la lutte pour l’environnement,
mais en même temps ils se sont endettés et sont devenus dépendants des pays
dits émergents. Mais cela permet d’alimenter la peur, en agitant la possibilité
d’une fin du monde, on en vient à justifier le renouvellement du capitalisme
via le Green Washing. La peur sert aux affaires avant tout. On est
devant le paradoxe suivant : si les politiciens ne font strictement rien
pour combattre l’entropie du système capitaliste et de ses effets négatifs sur
l’environnement, ils se servent de quelques évidences pour stimuler des
frayeurs moyenâgeuses, faire peur afin qu’on achète des produits plus ou moins
écologiques, et pour nous contraindre à obéir. Tous les jours on nous dit que
pour sauver la planète nous devons faire attention à bien fermer le robinet de
notre douche, bien éteindre la Wi-Fi avant de nous coucher, ou encore de passer
du temps à trier notre poubelle. Cet autoritarisme doux, a deux
conséquences : évidemment nous culpabiliser, mais aussi nous faire peur,
car la répression des récalcitrants n’est jamais bien loin. Les images
télévisées de catastrophes naturelles viennent en contrepoint pour raviver
notre peur de la fin du monde. Il n’y a pas un jour sans que l’on nous parle
des cyclones, des incendies, ici ou en Amérique, des inondations, des
effondrements de terrain qui entrainent des morts qu’on essaie de dénombrer
jour après jour pour entretenir le suspense
La pandémie du COVID a été une aubaine, à la fois pour faire
du business – le prix accordé à Pfizer pour ses vaccins par la Commission
européenne sous la direction de von der Leyen est un des plus gros scandales du
XXIème siècle – et pour tester de nouvelles méthodes de dressage des
populations. Les différents paliers du confinement, l’obligation de se faire
vacciner pour continuer à travailler, étaient des méthodes de conditionnement
assez nouvelles au nom du bien que les États répandent sur leurs peuples. Les
mensonges se sont diffusés de plus en plus largement, d’abord en disant qu’une
simple dose administrée à 60% de la population suffirait à éradiquer le mal,
puis en allant jusqu’à quatre doses et aujourd’hui à un rappel annuel, avec des
articles de presse avançant qu’on ne comprend pas pourquoi les citoyens ne se
précipitent pas plus pour recevoir leur nouvelle dose de Pfizer. On a fait peur
en montrant des patients sur leur lit d’hôpital en train de mourir. Pour faire
passer ce genre de fantaisie il faut mentir et mentir de plus en plus. Cette
surenchère a certainement joué dans la décrédibilisation accélérée des hommes
politiques. Cette peur du COVID, puis d’ailleurs de son vaccin, est « une
peur hygiénique », après nous avoir fait croire que la médecine
progresserait toujours pour nous mener peu à peu vers l’immortalité, on a
renversé la logique : la santé est un bien friable qui demande une
discipline et une obéissance constante et sans limite.
Un épisode tragi-comique a eu lieu il y a quelques mois. Les
médias dominants ont orchestré pendant des jours et des jours une psychose des
punaises de lit. C’était une période un peu calme au niveau des peurs. Il
fallait bien relancer la machine à effrayer. La façon dont on a mis ce nouveau
péril est exemplaire. C’était un peu comme la peur du COVID qui recommençait.
L’imbécile Valérie Hayer responsable de la campagne du parti macronien pour les
élections européennes a atteint un point d’effarement difficile à dépasser.
Elle a tout simplement avancé que c’était un coup des Russes qui importaient
ces insectes désagréables pour nous nuire : « Les punaises de lit
c’est aussi l’ingérence du Kremlin ! » a-t-elle avancé[7].
Cette sortie qui frise la débilité mentale montre comment ça fonctionne.
Poutine étant identifié au Diable, on peut lui attribuer la plupart des maux
qui accablent notre malheureuse planète. Donc les puces de lits aussi !
Les Chinois les remplaceront bientôt ! Ça commence à se voir avec le fait
qu’on accuse régulièrement la Chine d’enfreindre les normes environnementales
et donc de faire de la concurrence déloyale[8],
ou encore de ne pas respecter les droits de l’homme[9].
Quand on abandonnera la guerre contre la Russie, ce sera le tour des Chinois de
tenir le rôle de l’épouvantail. À force de dire n’importe quoi les menteurs
s’intoxiquent de leurs propres mensonges et finissent par y croire. L’idée est
de mentir avec une telle régularité sur tout et sur n’importe quoi, de façon à
ce que les citoyens aient peur de penser et de ne plus se retrouver dans ce
flot continu de fausses nouvelles.
Les sociétés occidentales sont aujourd’hui
très instables et périodiquement le peuple se révolte avec des accès de rage
souvent désordonnés, on l’a vu en Europe avec les paysans, ou aux Etats-Unis
avec justement les excès de violence de la police. Plus classique est donc
l’usage répété de la trique non pas seulement pour contenir des débordements
qui pourraient envoyer cette classe corrompue dans le décor, mais tout
simplement pour faire peur. C’est Macron, petit apprenti dictateur, qui a été
le plus loin dans ce sens avec l’épisode des Gilets jaunes. Et il a répété
cette tactique avec les soignants et les syndicalistes qui manifestaient contre
la réforme des retraites. « La France est le pire pays d’Europe concernant
la répression policière des militants environnementaux », dit Michel
Forst, le rapporteur spécial de l’ONU. « La
violence des forces de l’ordre est hors catégorie. Leurs homologues à
l’étranger ne comprennent pas la manière dont les Français répondent aux
manifestations, ne comprennent pas qu’on puisse user d’une telle
violence. »[10] Une
des raisons de cette sauvagerie est d’utiliser la peur afin de pouvoir faire
passer, sans dialogue et sans discussion, les projets de Macron qui sont
essentiellement de faire plaisir à ses amis, je veux dire ceux qui l’ont mis à
cette place pour faire des affaires. Le but est de faire peur, afin de
dissuader les manifestants de revenir battre le pavé en insultant Macron.
Depuis 2017, on en est là, à chaque manifestation l’État sort l’artillerie
lourde de la répression sauvage. C’est une posture qui évidemment n’a rien de
démocratique, même du point de vue de la démocratie naine et parlementaire,
mais l’étonnant est plutôt dans le fait que l’État trouve des imbéciles
suffisamment sadiques pour satisfaire les caprices d’une crapule comme Macron.
La différence devient très mince d’avec le fascisme ordinaire. Elle est
peut-être de degré, mais sûrement pas dans son essence.
La guerre en Ukraine est une aubaine, non seulement on nous
dit que Poutine est mauvais et un fauteur de guerre qui envahit l’Ukraine qui
n’avait rien fait de mal – même pas poussée par l’OTAN – mais on ajoute que si
l’Ukraine tombe, demain ce sera nous qui serons sous le feu des artilleurs
russes qui avaleront les pays européens les uns après les autres. On montre des
images de ruines, de cadavres, des images plus ou moins vraies pour appuyer ce
discours. C’est évidemment un nouveau mensonge, car n’importe quel expert
militaire sait très bien que la Russie, quelle que soit la puissance de son
armée, n’a même pas les moyens d’occuper l’ensemble de l’Ukraine. Les médias
aiment bien diffuser les images d’enfants et de femmes devant les ruines, ce
qui est censé prouver la culpabilité des assaillants. La guerre d’Israël contre
le Hamas vient renforcer ce processus : dans les deux cas on donne à voir
des femmes et des enfants fuyant les bombes ou des immeubles en train de
s’effondrer. Ça fonctionne assez bien puisque globalement l’opinion occidentale
pense que les Russes sont coupables et que les Israéliens le sont tout autant.
Ce qui alimente à la fois une russophobie et un antisémitisme d’un autre âge et
qui surtout empêche la réflexion sur les raisons véritables de ces guerres. Les
dirigeants sont d’ailleurs souvent à la recherche de guerres possibles quand
ils sont vraiment en difficulté chez eux, c’est un phénomène bien connu. On
sait que Macron a commencé à jouer les va-t-en-guerre en Ukraine dès lors qu’il
a compris que sa popularité ne remonterait plus jamais. Il a alors dramatisé ce
conflit lointain, mentant effrontément en laissant entendre que les Russes
étaient déjà sur nos frontières. L’idée est que la menace d’un conflit
souderait la nation autour de son chef, malgré les évidences. Car pour arriver
jusqu’à nos frontières, l’armée russe devrait traverser et soumettre la
Pologne, puis l’Allemagne, ce dont elle n’a pas les moyens, même si on
considère que c’est aujourd’hui la première armée du monde.
Les citoyens veulent la paix, la justice et plus d’égalité,
ne pas vivre avec la peur au ventre ou sous surveillance. Quelle est la
solution ? Le système électoral occidental ne fonctionne plus, est
incapable de produire un consensus minimal. Durant les Trente Glorieuse, ce
consensus relatif fonctionnait sur deux principes : la hausse du pouvoir
d’achat et la croyance dans les vertus de la consommation d’objets sans
intérêt. Également il apparaissait à cette époque que les droits sociaux
augmentaient. Tout cela s’est dissipé et mine la pseudo-démocratie à
l’occidentale. Quand on voit que la prochaine élection présidentielle aux
Etats-Unis se jouera entre un vieillard sénile qui ne tient plus debout et un
escroc, caractériel de surcroit, qui ensemble semblent amener leur pays à la
guerre civile, on se dit que celui-ci n’a guère d’avenir. L’Occident est
aujourd’hui dominé par une peur savamment entretenue par un système médiatique
friand de mensonges. Les guerres en Ukraine, à Gaza ou ailleurs dans le monde
jouent les prolongations parce qu’il faut bien entretenir la peur pour éviter à
ce que le peuple demande des comptes à ses gouvernants. Mais gouverner par la
peur engendre le chaos et Macron en est le plus bel exemple, or le chaos est par
essence porteur d’un résultat imprévisible.
[1]
https://thenextrecession.wordpress.com/2022/12/18/the-us-rate-of-profit-in-2021/
[2] William Blum, Killing Hope: U.S.
Military and CIA Interventions Since World War II, revised edition, Common
Courage Press, 2004. Cet auteur hélas décédé en 2018, a consacré sa vie
à la dénonciation des coups tordus de la CIA et de l’État. Il a popularisé le
terme de Rogue State, soit État-voyou avec un livre au même titre.
Décédé trop tôt il n’a pas pu donner son avis sur la guerre en Ukraine.
[3] The Three Trillion Dollar
War, W. W. Norton, 2008.
[4]
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/18/bruno-le-maire-la-victoire-de-nos-opposants-conduirait-a-la-mise-sous-tutelle-de-la-france_6241091_823448.html
[5]
https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/06/01/la-degradation-de-la-note-de-la-france-par-standard-poor-s-un-coup-de-semonce-pour-le-gouvernement_6236667_823448.html#:~:text=Apr%C3%A8s%20des%20mois%20de%20suspense,crise%20li%C3%A9e%20au%20Covid%2D19.
[6] https://www.cgt.fr/actualites/france/mobilisation/300-pse-pres-de-300-000-emplois-menaces-ou-supprimes
[7]
https://www.leparisien.fr/politique/elections-europeennes-la-guerre-cest-du-serieux-madame-jordan-bardella-et-valerie-hayer-secharpent-sur-lukraine-02-05-2024-AQTBOQMVG5DXDM2BBWH2VU75H4.php
[8] https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/06/06/climat-les-emissions-de-co-de-la-chine-premier-pollueur-mondial-sont-en-baisse_6237655_3244.html
[9]
https://news.un.org/fr/story/2022/09/1126282
[10]
https://reporterre.net/Repression-policiere-des-militants-ecolos-La-France-est-le-pire-pays-d-Europe
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