Louis Sarkozy, le nouvel agent des Américains rentre en fonction

 

Après la nomination du très médiocre Lecornu, on renouvelle la classe politique en remplaçant les vieux cons par des jeunes cons. Périodiquement on lance un agent des Etats-Unis sur le marché électoral français. Emmanuel Macron sorti de nulle part, sans compétence autre que d’avoir été un Young Leader, comme François Hollande son prédécesseur. Et puis on a Raphaël Glucksmann, un agent stipendié des Etats-Unis, qui a été recruté parce qu’il était le fils de son père, André Glucksmann, révolutionnaire en carton, mais agent des Américains qui finançaient la mouvance prochinoise parce qu’elle emmerdait les Russes. Évidemment le fils était encore plus bête que son père. Nicolas Sarkozy, le multi-condamné auquel Lecornu à peine nommé Premier ministre a été rendre un hommage appuyé en se déplaçant lui-même, disait après son élection malheureuse en 2007 « On m’appelle Sarkozy l’Américain », une manière de faire allégeance à George W. Bush ou de présenter une demande d’emploi. Voici maintenant son fils lancé sur le marché électoral comme une savonnette. Louis Sarkozy donc a été formé directement aux Etats-Unis, c’est plus sûr. Il a fait une formation militaire à Valley Forge Academy, puis une formation à l’American University de Washington DC. Antipatriote de profession, il a été admis à l’École des aspirants officiers de l’armée des Etats-Unis en Georgie, où il a prêté serment comme un traitre expatrié au drapeau étatsuniens. Cette caricature de Français a obtenu, grâce à l’entregent de son père, un poste à l’ambassade France aux Etats-Unis.  Il a, comme son père, le profil du traitre de comédie. 

 

Pour le former à la politique, papa l’a fait entrer à LCI comme chroniqueur. Il faut rappeler que LCI appartient à Martin Bouygues qui est aussi son parrain. Son père n’a pas oublié Vincent Bolloré, et donc voici son fils propulsé chroniqueur à Valeurs actuelles ! Que le monde est petit ! On lui prépare un petit fromage pour qu’en 2026 il devienne maire de la ville de Menton, la ville est tellement à droite que le RN dans ce coin apparait comme un peu gauchiste. Il faut cependant lui construire une personnalité, et donc il signe de son nom un livre écrit sur Napoléon Bonaparte chez Passés/Composés. Le livre est plutôt mal accueilli, parce qu’évidemment faire du nouveau sur Napoléon quand on n’est pas historien de formation, ce n’est pas facile, d’autant qu’il n’a probablement pas écrit une ligne de cet ouvrage. Mais comme ça il peut passer pour un peu savant. Le livre ne s’est pas vendu, c’est un fiasco, mais cela lui a permis de passer sur France 2. Très souvent les politicards signent un ouvrage sur l’histoire pour se donner l’allure de quelqu’un qui a réfléchi au développement de son pays. 

 

Évidemment il encore très jeune, et probablement qu’il ne sera pas près en 2027 pour les présidentielles. Mais de toute façon, fainéant de profession, il n’a rien d’autre à faire. Il va donc peaufiner son image d’homme de droite, mais un peu rebelle tout de même. Ce torchon de Paris Match nous le montre torse nu, avec des tatouages s’il vous plait ! Et on apprend que pour cela il s’est opposé à sa mère. Quel caractère de fer ! Il est aussi un adepte des arts martiaux si on comprend bien, et nous explique que ses enfants seront entraînés à développer une grande violence, « car lorsqu’on n’est pas capable d’une grande violence, il n’y a aucune morale à se restreindre » Bon ça ne veut strictement rien dire, mais ça fait Américain, genre trumpiste. C’est un grand couillon qui dit n’importe quoi histoire de se faire remarquer. Comme quand Paris Match a lancé Macron en 2017, Louis Sarkozy est filmé les pieds dans l’eau de la Méditerranée, avec celle qui semble être sa femme, mais qui contrairement à Brigitte Trogneux semble être enceinte ! Il a des appuis un peu partout, notamment chez les rassis des Républicains, Retailleau et David Lisnard le soutiennent, pourquoi ? C’est un mystère complet. Sans doute pensent-ils élargir ainsi avec ce renfort leur assise droitière et ultralibérale. Il se présente sans surprise comme un soutien indéfectible de l’Ukraine, ce qui n’a rien d’étonnant, mais pour se donner l’air d’un jeune moderne, il est aussi pour la GPA et pour la dépénalisation du cannabis ! 

 

C’est la nouvelle marionnette de la droite affairiste, cosmopolite et européiste. Le père faisait déjà rire par sa présentation vulgaire et prétentieuse, mais ce fils de famille, né à Neuilly, ne fait plus rire du tout tant il dévoile un nouvel abaissement du niveau de la classe politique française. Il n’y a pas que des imbéciles à gauche, il y en a aussi toute une palanquée à droite !

Quelques malheureux à droite essaient de trouver dans ce fifron de première force une raison de croire à un renouveau de la droite « intellectuelle ». En tant qu’« essayiste » regardez ce qu’il est capable de dire à des imbéciles qui ont le courage de l’écoutez. En fait le regard inspiré et un peu américain, il veut nous dire que c’est plutôt lui qui représente le peuple que les « faibles » qui perdent leur temps à déambuler pour conspuer Macron et son gang ! Ce jeune tatoué, pas encore vraiment fini, se présente sans jamais avoir travaillé comme un donneur de leçons et un guide spirituel sur les chemins scabreux de l’avenir. Serait-il encore plus bête que son père ? C'est un « essayiste », ce qui veut dire qu'il essaie ! Qu'essaie-t-il ? Sans doute de nous prendre pour plus cons que nous sommes !

Des nouvelles de la croisière s’amuse

 

Je ne traiterais pas ici des raisons de la guerre à Gaza, ni de la conduite d’Israël en la matière, mais de ce à quoi elle sert de prétexte et de représentation. J’ai toujours dit que cette flottille pour Gaza n’était pas une chose sérieuse, c’est de la politique spectacle. Financée par route une kyrielle d’ONG habituées à utiliser des fonds en provenance du Qatar, Sumud signifie en arabe la persévérance. Autrement dit que l’entêtement imbécile remplace la volonté politique. Ce qui est mis en avant c’est la soi-disant mission que ces nouveaux croisés se sont donnée : libérer Jérusalem, non pas des Mahométans, mais des Juifs cette fois en forçant le blocus pour soi-disant distribuer de l’aide humanitaire aux Palestiniens qui subissent un sort peu enviable au milieu de la guerre. Le premier point, c’est que ces militants pourraient tout à fait tenter de forcer le blocus à la frontière entre Gaza et l’Égypte, mais ce serait désigner un État musulman comme complice dans le « génocide » des Gazaouis, d’autant que cette croisière a déjà subit le refus du gouvernement du Caire pour débarquer dans ce pays. La quantité de nourriture transportée est seulement symbolique, mais cela permet aussi d’occulter que l’aide humanitaire qui continue d’arriver à Gaza est sous le contrôle du Hamas, via l’UNWRA, et n’est pas redistribuée. Cela bien entendu il ne faut pas le dire. Le but de cette croisière n’est pas du tout à l’intention des Palestiniens, mais elle est destinée à nourrir la haine des Juifs dans les pays occidentaux. Donc sachant très bien que cette croisière, malgré ses financements, n’arrivera jamais à débarquer à Gaza – dans quel port d’ailleurs ? – on y va tout de même en espérant qu’Israël donnera une image « fasciste » de son gouvernement en les arrêtant. C’est cousu de fil blanc, et c’est seulement à destination des pays occidentaux, ce qui permet de relayer les campagnes de presse, notamment celle menée par Macron et son gang, pour une reconnaissance unilatérale d’un État Palestinien. On peut en effet être pour une issue à deux États, mais sans pour autant offrir cette solution sur un plateau au Hamas. Il est également très probable d’ailleurs que les Gazaouis n’auront jamais connaissance de l’existence de cette croisière. 

Cette représentation théâtrale qui a été un fiasco en juin 2025, s’est réorganisée et prétend s’avancer avec un peu plus de moyens. Mais les difficultés s’accumulent. Dans un premier temps Greta Thunberg et une partie de ses troupes ont différé leur départ depuis l’Espagne, arguant du mauvais temps. Mais il semble que cela était un subterfuge, et qu’en réalité d’autres raisons présidaient à ce retard. La preuve semble en être fournie aujourd’hui par le retrait de Greta Thunberg de cette comédie à cause justement des dissensions qui règnent entre les membres de ce groupuscule qui, comme tout groupuscule est forcément manipulé par des forces obscures – ici les Frères musulmans dont le véritable but est de sauver le Hamas de sa disparition[1]. La croisière devait partir de Barcelone car le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez est en passe de devenir le plus anti-israélien d’Europe, ce qui n’est pas peu dire. Mais une seconde défection est venue de l’antisémite Thomas Portes qui lui aussi a décidé de se retirer, arguant des « raisons personnelles » mais qu’il allait continuer son combat pour la Palestine. C’est typique des groupuscules d’extrême-gauche que de scissionner à l’infini pour le contrôle d’une organisation, même si celle-ci est de dimension modeste. Il ne faut pas oublier que derrière ces opérations de Global Sumud Flotilla il y a des enjeux financiers importants. Thomas Portes est un petit magouilleur qui a navigué entre tous les partis de gauche, du PCF à la FI en passant par EELV. C’est un antisémite virulent qui a pris pour cible les sportifs israéliens lors des Jeux olympiques de Paris. Cet individu qui a fait l’objet de plusieurs plaintes et signalements pour harcèlement sexuel passe plus de temps à mettre en scène son soutien à la cause palestinienne qu’à s’occuper des conditions de travail des salariés français. Il a un certain sens de la provocation à l’Assemblée nationale dont il est malheureusement élu. On se souvient de ses singeries avec le drapeau palestinien. Le fait que ce sinistre individu passe tant de temps à mettre en scène la cause palestinienne s’écarte de la Global Sumud Flotilla indique que lui, comme Greta Thunberg, n’avait pas la maitrise de cette opération spectaculaire et qu’ils servaient seulement d’instrument pour soutenir une cause obscure, celle du Hamas. On a eu vent d'autres histoires, les islamistes refusant que les LGBTQ+ se servent de la cause palestinienne pour faire avancer leurs élucubrations sur les identités sexuelles. Evidemment, l'intersectionnalité revendiquée ne peut déboucher que sur ce type de confusion. 

Thomas Portes est également représentatif de cette gauche dégénérée qui n’a plus rien à dire au Français et à ses salariés pour espérer améliorer leur sort, et donc qui a choisi de se faire remarquer par des prises de position outrancière qui ne les engagent à rien de concret, mais qui font le spectacle, on voit ça également de l’autre côté de l’Atlantique avec les annonces tonitruantes et sans conséquence de Trump. La FI est typique de ce glissement vers l’agitation permanente : la cause palestinienne et celle des immigrés sont censées être la preuve de leur engagement sincère du côté des déshérités. Il serait pourtant meilleur, connaissant l’impopularité de ces deux causes très minoritaires en France de se poser la question de l’efficacité politique au cœur de la nation de ceux qui les ont élus. A-t-on élu Portes pour qu’il aille faire l’histrion en Méditerranée ? Cette louche préférence pour les engagements minoritaires et sans avenir est typique du comportement trotskiste, mais les trotskistes ont toujours été manipulés par les étrangers, et principalement par les Etats-Unis qui voyaient en eux une manière d’atteindre l’URSS. Ici c’est la même chose, sauf que le sponsor n’est plus le même, c’est le Qatar et les Frères musulmans qui sont à la manœuvre. On peut ensuite s’interroger sur le fait que pour cette gauche dégénérée la priorité ce soit Gaza et ses malheurs, car cet abandon de la politique française laisse bien évidemment les mains libres au gang Macron qui au fond est sur la même ligne en ce qui concerne Gaza, pour continuer à faire ce qu’il veut en France, même s’il est vomi par 80% des Français. La position de Macron est d’ailleurs un nouveau sujet de discorde au sein de l’Union européenne, puisqu’en effet l’Allemagne a fait savoir par la voix de son Chancelier que pour elle il n’était pas question de reconnaitre un Etat palestinien tant que le Hamas ne libérerait pas tous les otages et qu’il ne déposerait pas les armes.

A la FI c'est guignol tous les jours, voilà maintenant l'autre antisémite qui ne sait plus trop comment se faire remarquer qui tape sur son collègue, en disant qu'il ne faut pas qu'on le confonde avec lui ! Que lui, il est là sur ce radeau branlant et qu'il y reste. C'est une manière de dire que Thomas Portes est une danseuse et que lui assume sa position jusqu'au bout, faisant semblant de risquer quelque chose en allant défier la marine israélienne. Bonjour l'ambiance de franche camaraderie. Et vous voulez voter pour ces gens-là ?

Cette croisière qui n’a bien sûr aucune importance pour le règlement du conflit à Gaza, ni même pour améliorer un peu le triste sort des Gazaouis, révèle ce qu’elle est, une pantalonnade où le souci du paraître est la préoccupation principale à travers la mise en scène de la haine d’Israël et des Juifs en général. Cette haine est le but, elle dépasse de beaucoup la personne de Netanyahu et de sa politique guerrière à Gaza. Et d’ailleurs les croisiéristes font remonter les origines de celle-ci à la guerre israélo-arabe de 1948. Cette guerre était née pourtant du refus des États arabes, Égypte, Jordanie, Syrie, d’accepter la résolution de l’ONU visant à créer l’État d’Israël. Or nos croisiéristes inconséquents accusent Israël d’être sorti de ses frontières en 1967, tout en occultant le fait que la partie arabe, puis palestinienne, n’avait justement pas reconnu ces mêmes frontières en 1948. On se sert des résolutions onusiennes quand cela arrange et on les oublie dans le cas contraire. Greta Thunberg nous dit cependant que malgré les dissensions d’avec la direction de Global Sumud Flotilla, elle reste embarquée dans cette galère. Évidemment tous ces gens qui se paient la croisière vers Gaza ne travaillent pas, où trouveraient-ils le temps ? il est donc bien évident qu’ils sont dépendants des financements extérieurs pour défendre cette cause douteuse. Il ne faut pas oublier que ces activistes comme on le dit dans un vocabulaire un peu douteux, sont des sortes de généraux de l’armée mexicaine, des leaders sans troupes. C’est bien de cela dont souffre leur ego. Ils sont trop nombreux pour se partager le gâteau de la célébrité, et c’est bien cela qui les conduit aussi à la dispute. Si ça continue cette flottille va ressembler au radeau de la méduse ! 

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[1] https://www.i24news.tv/fr/actu/vu-sur-i24news/artc-flottille-pour-gaza-une-operation-de-communication-en-faveur-du-hamas-chercheuse-egyptienne

La reconnaissance d’un État palestinien et sa signification

 

Avant de monter le 22 septembre 2025 à la tribune de l’ONU pour affirmer que la France reconnaissait un État palestinien, guignol s’était fait refaire les mèches en les blondissant et remettre de l’ordre dans sa perruque qui, ces derniers temps, partait un peu dans tous les sens. Je me suis posé la question de savoir ce que ça pouvait bien vouloir dire que cette fantaisie. Macron bien entendu est à contrecourant de l’opinion française qui ne veut pas de cette reconnaissance tant que le Hamas n’a pas rendu les otages et déposé les armes. Ce qui ne veut pas dire qu’ils sont opposés à une solution de deux États pour mettre fin à des hostilités qui existent depuis trop longtemps. Bien sûr on peut évoquer le fait que Macron n’ayant plus la main sur rien tente de faire un coup d’éclat pour faire croire qu’il existe encore. Il prétend avoir entraîné avec lui dans cette pantalonnade plusieurs États, dont Andorre dont il est co-prince, Monaco et le Luxembourg ! Mais la première question est justement celle de l’efficacité. Est-ce que cela va faire avancer la solution à deux États ? Il aurait été un peu plus judicieux de travailler au niveau diplomatique pour obtenir des négociations allant dans ce sens, plutôt que de reconnaitre un État qui, de fait, n'existe pas, qui n’a ni destination géographique, ni la capacité de former un gouvernement ! On pourrait donc dire que la reconnaissance d’un État de Palestine n’a pas de réalité étant donné qu’elle laisse dans le flou toutes les questions de son existence réelle. 

Macron qui est un grand menteur devant l’Éternel, a avancé que cela permettrait de faire progresser l’idée d’une solution à deux États en isolant le Hamas ! Le Hamas a bien entendu salué dès le mois de juillet dernier ce geste qui lui donne raison d’avoir fait le pogrom du 7octobre 2023 pour obtenir cette reconnaissance. Il considère que le discours de Macron à l’ONU est une victoire pour lui consécutive à son action criminelle. Le groupe terroriste a écrit : « Nous considérons cela comme une étape positive dans la bonne direction pour rendre justice à notre peuple palestinien opprimé et soutenir son droit légitime à l'autodétermination », appelant « tous les pays du monde – surtout les nations européennes et celles qui n'ont pas encore reconnu l'État de Palestine – à suivre l'exemple de la France ».[1] Mais il n’est pas besoin de faire de longue analyse pour avancer que le Hamas a toujours visé et vise encore la disparition d’Israël. On peut le voir aussi comme un encouragement à l’action terroriste du type de celle du 7 octobre de 2023. 

Pour les antisémites de gauche qui ont pavoisé nos mairies du drapeau palestinien, la reconnaissance d’un État de Palestine est seulement la première étape vers la disparition d’Israël et pas du tout l’avancée d’une solution à deux États. Rima Hassan, portevoix bouffon des Frères musulmans et du Hamas, défend la création d'un État binational démocratique en résolution au conflit israélo-palestinien. Elle écrit ainsi en novembre 2023 qu'« il n'y aura pas de solution à deux États », et que « la solution, c'est un État binational démocratique et laïc. On comprend bien pourquoi, parce qu’elle pense que sur le long terme, la population arabe, dite palestinienne, sera majoritaire dans ce futur État et en terminera avec les Juifs. Cette position est classique chez des gens comme Shlomo Sand par exemple[2]. Quand la sinistre Rima Hassan propose un État binational laïc[sic] et démocratique, c’est une blague vulgaire. Malgré cette contradiction flagrante les couillons de gauche ont salué le discours de Macron comme une avancée majeure. Il y a là un double discours que peu de gens soulèvent, d’un côté Macron nous dit que c’est la manière d’aller vers une solution à deux États sans le Hamas, mais de l’autre pour le Hamas et ses affidés de gauche, c’est une avancée vers un État binational. C’est pour cette raison que la reconnaissance d’un État palestinien sans en définir les contours géographiques, politiques et économiques est au minimum une escroquerie intellectuelle. 

Olivier Faure saluant le drapeau palestinien hissé sur le fronton de la mairie de Saint Denis 

Alors que les Français ont à près de 80% compris les enjeux de ce simulacre, la gauche minoritaire dans le pays qui s’affiche avec des drapeaux palestiniens dans les mairies qu’elle tient, fait semblant de croire que la reconnaissance d’un État de Palestine permettrait une cohabitation avec l’État d’Israël qu’elle avait été la première à défendre pourtant en 1948. Mais si la gauche était sincère dans sa volonté de combattre l’antisémitisme et de défendre une solution à deux États, elle n’afficherait pas tout seul le drapeau palestinien, elle le ferait voisiner avec le drapeau israélien. Mettre l’unique drapeau palestinien aux côtés du drapeau français et du torchon européiste procède de l’exclusion pure et simple des Israéliens, comme s’ils ne comptaient pas dans les futures négociations qui présideraient à la création de deux États. Si la position de Macron, qui n’est pas celle de la France, ne sert à rien pour faire avancer le règlement de la question palestinienne, ni même pour aller vers un cessez-le-feu, par contre, elle a une influence délétère en France et en Europe. Elle ne peut qu’alimenter l’antisémitisme virulent qui enflamme le pays. Et bien entendu elle crée de nouvelles divisions au sein de l’Union européenne qui n’avait pas besoin de ça pour ressembler à un bateau ivre.

[1] https://www.lefigaro.fr/international/reconnaissance-d-un-etat-palestinien-par-la-france-le-hamas-salue-une-etape-positive-pour-rendre-justice-a-notre-peuple-opprime-20250725

[2] https://ingirumimusnocte2.blogspot.com/2024/02/shlomo-sand-deux-peuples-pour-un-etat.html

 

Le monde et la reconnaissance de l’État palestinien

Le monde a des idées fixes. Il soutient toujours Macron d’une manière ou d’une autre. Et donc le voilà qu’il approuve la reconnaissance d’un État Palestinien par le président minoritaire qui prétend parler au nom de la France, le médiocre parlera au nom de la France où il ne représente plus rien à la tribune de l’ONU le 22 septembre 2025, histoire de croire qu’il existe encore. Le premier point est que, comme à son habitude Macron est à l’envers de ce que pensent les Français. Massivement ceux-ci considèrent qu’il s’agit là d’un cadeau au Hamas. Ils ne sont pas d’ailleurs contre une solution à deux États, mais à tout le moins, ils jugent que la posture de Macron dont le seul but est d’affaiblir Israël et de tenter de redorer son blason, n’est pas convenable de le faire maintenant, alors que la guerre entre le Hamas et Israël n’est pas terminée. Macron sait très bien, même s’il est à moitié idiot, qu’en prononçant cette reconnaissance, il va alimenter encore un peu plus l’antisémitisme qui en France est à un niveau inégalé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le monde, journal de longue date pro-palestinien, trouve même qu’il a un peu trop tardé ! Cependant il faut bien comprendre que cette reconnaissance a pour but de souder l’Union européenne dans sa propagande anti-israélienne, afin d’affaiblir si c’est possible la relation privilégiée entre les Etats-Unis et Israël. 

Le monde justifie sa position dans son éditorial daté du 21 septembre 2025 en arguant du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ! La fourberie de ce journal éclate aux yeux. En effet quand entre 2014 et 2022, l’armée ukrainienne, armée par l’OTAN, bombardait jour et nuit le Donbass, ce même journal n’évoquait pas le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour les rebelles de Donetsk et de Lougansk ! Évidemment ce « deux poids, deux mesures », ruine directement l’intégrité de ce journal. On ne peut pas se réclamer du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour les Palestiniens, et refuser ce même droit pour les habitants du Donbass ! Mais depuis quelques années c’est son habitude que de se croire au centre du jeu, alors qu’il en est exclu. Le monde pense qu’ainsi le président minoritaire arrivera à entraîner derrière lui ceux qui sont encore réticents en Europe. La question est qu’on peut très bien reconnaitre un État palestinien, à condition d’en définir les contours aussi bien géographiques que politiques. Qui conduirait les affaires de ce nouveau pays ? Le Hamas ? L’Autorité palestinienne ? Macron lui-même ? Cette affaire conduite dans la précipitation contribue en réalité à entretenir la confusion, mais elle est un précédent à l’idée saugrenue de sanctionner Israël comme les Européistes l’ont fait – avec peu de succès il est vrai – avec la Russie avec les 18 paquets de sanctions qui se sont succédés depuis février 2022. Il est arrivé à avoir l’appui des pays qui comme la Belgique ou le Royaume Uni sont dans une situation gouvernementale des plus instables. [1]Le monde avance que Macron a un plan de paix global et que c’est dans ce cadre-là que sa démarche s’inscrit. Non seulement ce plan n’existe pas, n’a jamais existé, mais on ne voit pas très bien avec qui il se ferait. Ceux qui s’opposent massivement à cette nouvelle lubie macronienne, avancent à juste titre que cette démarche aurait un sens si par exemple elle succédait à la libération des otages israéliens et que des négociations sérieuses de paix entre les deux parties étaient engagées. Or celles-ci ne peuvent avoir lieu sans que le Hamas ait déposé les armes et libérer les otages.

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[1] https://www.lemonde.fr/international/article/2025/09/19/reconnaissance-de-la-palestine-neuf-pays-s-associent-a-l-initiative-de-la-france-l-annexion-de-la-cisjordanie-est-une-ligne-rouge-previent-la-presidence-francaise_6641921_3210.html

 

Sur la mobilisation du 18 septembre 2025 et l’avenir du mouvement social

 

La mobilisation du 18 septembre 2025 a été un demi-succès ou un demi-échec, comme on veut. Comme d’habitude, la police politique dénombrait 500 000 manifestants et les syndicats 1 000 000. Mais quoi qu’il en soit de ces chiffres et de leur exactitude, c’était inférieur au moins de moitié au rassemblement syndical contre l’ignoble réforme des retraites. Le 18 septembre 2025 l’ensemble des syndicats étaient présents, même le syndicat jaune de la CFDT, conscient de l’impopularité du gouvernement démissionnaire et de celui qui arrive, était venu. Le mouvement aurait dû s’appuyer sur une grève très large pour lui donner de la force. Ce ne fut pas le cas. Les débrayages furent sporadiques, même dans les secteurs comme la SNCF et l’Éducation nationale qui en général fournissent les plus gros bataillons de grévistes. Il y a eu des blocages, notamment l’hypermarché de Carrefour en Seine Saint-Denis, mais ce fut anecdotique. Dans le tableau suivant, on a rassemblé quelques chiffres des mobilisations syndicales depuis 1995, chiffres issus aussi bien de la police politique que des organisateurs, et on voit assez bien que ce ne fut pas un grand rassemblement. Le chef de la milice, Bruno Retailleau, démissionnaire, était très content de la relative faiblesse de cette mobilisation. Il avait déployé un dispositif policier impressionnant pour étouffer toute velléité de débordement, et cela d’ailleurs avec l’assentiment des bureaucraties syndicales. Comme d’habitude, on voyait les manifestants très sagement guidés et encadrés par la milice suivre le parcours qu’on leur avait demandé de suivre pour ne pas trop déranger. 

D’une manière ou d’une autre, la question du nombre est décisive. Si les rassemblements sont très fournis, ils échapperont à la récupération des partis politiques et des bureaucraties syndicales, et ils encourageront une éventuelle suite à donner. Il va de soi que la colère est là. Mais les Français qui considèrent le nouveau premier ministre comme un clone du précédent, sont sans illusion, autrement dit, ils ne croient pas en eux et à leur capacité de renverser la vapeur. Les lycéens, les étudiants qui devaient fournir le fer de lance de la contestation ont été très discrets, les velléités de blocage se heurtant à l’indifférence de leur public. Sans doute le fait que le gouvernement de Lecornu n'ait pas encore été nommé a pu freiner la mobilisation, mais cela ne suffit pas à expliquer cette relative faiblesse. Parmi les raisons qu’on peut avancer, il y en a qui tiennent à la difficulté des salariés de trouver un emploi et d’arriver jusqu’à la fin du mois, ce qui veut dire qu’en faisant grève tu perds une journée de salaire nécessaire. 

La seconde raison est, il faut le dire, la très mauvaise image des syndicats. Moins de 8% des salariés sont syndiqués en France, soit encore moins qu’aux Etats-Unis, et la moitié de ce qu’il en est au Japon ou en Allemagne. A la sortie de la Seconde Guerre mondiale ce taux de syndicalisation était de 45% ! On peut parler d’un effondrement. Cette mauvaise image des syndicats est évidemment de la responsabilité des bureaucraties syndicales qui apparaissent souvent en décalage par rapport à ceux qu’elles sont censées représentées. La presse n’y est pas pour rien non plus. En 1968 elle leur était plutôt favorable, aujourd’hui dès qu’il y a une grève, les journalistes corrompus se jette sur l’appât pour dénoncer les blocages ou « les voyageurs pris en otages ». Globalement les médias de grand chemin déversent toute l’année et en toute occasion une image négative. Mais elle est aussi construite par les différents gouvernements, notamment ceux de Macron, qui ont tout fait pour déposséder les syndicats de leurs capacités de négociations. Pour dire les choses plus clairement, l’État s’est substitué aux syndicats pour les négociations avec le patronat. Or celui-ci a trouvé une échappatoire avec les gouvernements successifs qu’il a soutenu depuis la Libération pour contester toutes les avancées sociales. Autrement dit les salariés ont obtenu plus d’avantages sociaux grâce à la loi – Sécurité sociale, réforme des retraites de 1981, salaire minimum, etc. – que par la négociation directe avec le patronat. Le MEDEF, anciennement CNPF, c’est clairement le bureau des pleurs. Et le patronat a obtenu beaucoup grâce aux hommes politiques corrompus qu’il a contribué à nommer, réforme du droit du travail, grasses subventions, abaissement des taxes et des cotisations sociales patronales. Quand le gouvernement penche nettement à gauche, comme à la Libération ou en 1981, les salariés obtiennent une amélioration nette de leurs conditions d’emploi. Mais cela n’est plus le cas depuis 1983 en France. La France est devenue le pays de la plus faible syndicalisation en Europe. Et c’est pour ça que les pleurnicheries du MEDEF sur les nuisances engendrées par les syndicats sont une comédie honteuse qui ne révèle que la cupidité de cette engeance. Mais aussi pour cela que sporadiquement en France les mouvements sociaux prennent une tournure un peu sauvage, c’est-à-dire qu’ils débordent un encadrement traditionnel. Ce fut le cas avec le grand mouvement des Gilets jaunes, et avant bien sûr avec Mai 68 qui s’est appuyé sur une grève générale qui fut la plus longue de l’histoire de la France. Cette grève inattendue s’est d’ailleurs développée en dehors de la volonté syndicale, dans ce cas précisément, les bureaucraties syndicales furent contraintes et forcées de s’aligner ! Bien évidemment les bureaucraties syndicales ont aussi leur part de responsabilité dans ce désamour. 

A Toulouse la manifestation était sage et encadrée par la milice 

Dans l’échec relatif de la mobilisation du 18 septembre 2025, il y a sans doute aussi les formes de celle-ci qui ne semblent plus adaptées. Défiler en fanfare avec des camions munis de haut-parleurs, des forêts de drapeaux de la CGT pour marquer le territoire, tout cela dissuade, comme les drapeaux palestiniens qui polluent les cortèges. La plupart des personnes révoltées contre Macron et son gang ne se sentent pas forcément proche de la CGT, de FO ou de la CFDT, comme ils ne se sentent pas représentés par les partis de gauche. 80% des Français rejettent Macron, mais seulement 25% des électeurs votent à gauche. C’est dire que le mouvement social ne peut trouver son renouveau que dans une démarche transpartisane. D’ailleurs tous les mouvements qui ont fortement mobilisé depuis la fin de la dernière guerre étaient des mouvements transpartisans, pratiquement jamais organisés par les syndicats et les partis de gauche. Il ne faut pas sous-estimer non plus dans l’échec relatif de ces mobilisations le rejet des formes niaises de la manifestation. Cela va de la musique bruyante et idiote, jusqu’aux slogans ânonnés sous la direction du détenteur du portevoix qui donne le la. Cela tue la spontanéité il me semble cette forme soi-disant festive de déambulation, déguisés avec des gilets rouges.

Montauban, le 18 septembre 2025 

Dénoncer les formes inadéquates de ces manifestations ne veut absolument pas dire que je les dénigre, bien au contraire. Mais il faut en dénoncer les insuffisances si on veut que les choses changent. La caporalisation des mouvements de révolte finit toujours par les vider de leur sens. Si à court terme je ne vois pas de débouché sérieux dans la lutte contre l’oligarchie, je suis plus optimiste pour le moyen et long terme. Mais il faudra abandonner l’illusion gauchiste qui consiste à croire qu’une avant-garde soi-disant instruite puisse guider le peuple. Celui-ci possède bien plus de sagesse et de savoir que les militants des groupuscules politiques – j’y inclus les partis de gauche, y compris la FI – qui sont le plus souvent en décalage avec ceux qu’ils prétendent représenter. Je ne prendrais que deux faits : les militants sont hostiles à toute limitation de l’immigration, les Français massivement sont pour à 80%, les militants approuvent Macron dans sa volonté de reconnaitre un État palestinien, alors que la très grande majorité des Français considère que reconnaitre un État palestinien qui n’existe pas alors que le Hamas existe encore est un non-sens. Ces deux questions ne concernent pas directement le mouvement social, mais elles montrent comme les militants semi-habiles de groupuscules politiques visent à la récupération afin de faire avancer leurs idées qui ne sont pourtant pas soutenues par la base. C’est sans doute pour cette raison que les groupuscules trotskistes qui racontent toujours la même chose depuis au moins Mai 68 sur l’immigration comme sujet central, restent des groupuscules, alors qu’ils ont cette prétention extravagante à devenir des partis de masse ! Il y a là sans doute une forme de schizophrénie à vouloir d’un côté incarner les aspirations des masses laborieuses et d’un autre avancer des mots d’ordre auxquels ces mêmes masses ne sont pas près d’adhérer. 

À Marseille on a étiré le cortège comme d’habitude 

Il n’y a pas lieu de se réjouir de la mobilisation du 18 septembre, il n’y a pas lieu non plus de se désespérer. Il est temps de réinventer des formes de lutte plus adéquates à la situation décomposée de la France d’aujourd’hui. Tenter de répéter les formes anciennes de mobilisation qui ont eu du succès semble relever de la paresse intellectuelle et voué à l’échec.

Sur l’assassinat de Charlie Kirk

 

Je ne suis absolument pas en accord avec ce que représente et peut représenter Charlie Kirk, d’abord parce que ne suis pas religieux, ni croyant, et que je ne suis pas de ceux qui cachent leur insuffisance derrière un dogme, qu’il soit chrétien ou islamiste, ensuite parce que je ne suis pas un défenseur des Etats-Unis, et enfin parce que le capitalisme n’est pas un système qui a un avenir. Ceci étant énoncé, je ne suis pas non plus de ceux qui se réjouissent de son assassinat. Je les considère comme des imbéciles. La première réflexion qui me vient à l’idée est que Charlie Kirk était un homme surexposé, il était en effet un influenceur comme on dit, et il y avait des milliers de fidèles qui le suivaient. Autrement dit, il s’était mis à la place directement des partis politiques qui sont aussi aux Etats-Unis particulièrement déconsidérés. Il représentait donc une manière de contournement de la politique traditionnelle, même s’il était aussi trumpiste. Évangéliste, il était donc un soutien d’Israël, nullement antisioniste, et cependant, il était un critique féroce de la politique de Benjamin Netanyahu. Il avançait d’ailleurs que le pogrom du 7 octobre avait été facilité par un abaissement de seuils de sécurité aux frontières de Gaza, et donc que le premier ministre israélien avait besoin d’une guerre pour sortir du piège judiciaire dans lequel il était englué à cette époque. Je pense que cette thèse est fausse, et que s’il est vrai que les Israéliens avaient abaissé leur garde de ce côté malgré des rapports alarmants, c’est principalement du fait qu’ils avaient redéployer leurs soldats en Cisjordanie. Mais je ne suis sûr de rien. Dans quelques temps quand la guerre à Gaza sera terminée, il y aura une enquête et on en saura un peu plus. 

Tyler Robinson, l’assassin présumé

Sa position sur Israël a enflammé les réseaux sociaux, les complotistes voyant l’assassinat par des services secrets, étatsuniens ou israéliens, à cause de sa dissidence d’avec Trump sur cette question. Rien ne prouve l’implication de services secrets. Le tueur s’appelle Tyler Robinson, il a été rapidement arrêté et il aurait été dénoncé par sa propre famille à laquelle il avait fait des confidences sur le meurtre ! Quel monde ! On nous dit que ce jeune garçon qui risque la peine de mort n’est qu’un illuminé et que le tir relève d’un professionnel, mais on peut tout à fait être un illuminé et un bon tireur au fusil longue portée. Ses douilles étaient marquées de slogans antifascistes. Tyler Robinson était très jeune, 22 ans, inconnu des services judiciaires, et inconnu pour une appartenance à un groupe plus ou moins gauchistes. Il se serait converti aux idées gauchistes très récemment. On a avancé aussi que pour arriver à tuer ainsi Charlie Kirk, il fallait une logistique importante, donc des soutiens extérieurs. J’ai du mal à y croire, bien que je connaisse le goût des Américains pour ce genre de complot. Charlie Kirk malgré son succès médiatique ne présentait pas un danger immédiat pour l’État profond, et donc de le tuer ne fait avancer aucune cause, c’est seulement la cause gauchiste qui va encore reculer sous le coup des accusations. Des vidéos, des images semblent indiquer que Tyler Robinson est bien le seul responsable du tir mortel. Ce nouvel épisode ressemble beaucoup à l’attentat qui avait visé Donald Trump le 13 juillet 2024, attentat qui avait vu l’auteur des tirs, Thomas Matthews Crooks, se faire tuer par les agents de la sécurité. Comme Tyler Robinson, il était très jeune, à peine vingt ans et peu formé politiquement[1]. Le moins qu’on puisse dire est que les Etats-Unis est une société violente, née de la violence, et fabrique beaucoup d’hommes et de femmes déséquilibrées et ultraviolentes. 

 

Les Américains pleurent Charlie Kirk 

Ce nouvel épisode de la vie politique étatsunienne montre à quel point la guerre civile n’est pas très loin. Ce pays est en effet divisé entre deux fractions totalement irréconciliables, on est loin d’une époque où le système bipartisan accouchait de compromis. Et les violences politiques ou racistes sont monnaie courante. Cela démontre que ce pays est sur la mauvaise pente depuis longtemps déjà. C’est l’échec du modèle américain, celui que les Sarkozy, Hollande et Macron ont implanté peu à peu en France. La montée des inégalités sociales perturbe l’harmonie relative des sociétés occidentales et entraine à une culture de la haine, parce que sur le plan légal ou électoral il n’y a pas de solution. En France on a eu droit à deux types de réactions aussi bête l’une que l’autre. Les gauchistes qui ont trouvé ça excellent, alors qu’ils ne connaissaient même pas Charlie Kirk, et les couillons de droite qui se sont emparé de cette histoire réclamant qu’on donne par exemple le prix Sakharov à Charlie Kirk, alors que ce meurtre ne bous concerne en rien en France et en Europe, même si on doit en condamner le principe. C’est le cas de la semi-idiote Sarah Knafo, toujours à l’affût d’un opportunisme grossier pour se faire mousser le pied de veau et montrer combien elle était elle aussi soumise aux intérêts des Américains. On peut se désoler de ce meurtre, ce que je comprends, mais il concerne avant tous les Etats-Unis, et ni la France, ni l’Europe. Pour mémoire quand Daria Douguina a été assassiné par les services secrets ukrainiens, nous n’avons pas vu de condamnation officielle de cet acte barbare, ni en France, ni en Europe. Et je ne me souviens pas que le gang Zemmour s’en soit offusqué. C’était pourtant encore pire puisqu’il s’agissait d’une intrusion de services secrets étrangers sur le sol russe. L’insupportable idiote macronienne Nathalie Loiseau qui a toujours été bonne à rien, mauvaise à tout, elle au contraire avançait qu’il n’était pas question de rendre hommage à un suprémaciste blanc, ajoutant encore au confusionnisme ambiant ! 

 

Parmi ceux qui se sont réjoui stupidement de ce meurtre, il n’y a pas que les gauchistes décervelés, il y a aussi le gang de Kiev qui ne supportait pas que cet influenceur explique que l’Occident n’avait rien à gagner dans cette guerre contre la Russie. Kirk désignait Zelensky comme « une marionnette de la CIA » qui a conduit son propre peuple ukrainien à un massacre sans précédent, il s'exprimait contre la fourniture d'armes à l'Ukraine et considérait la Crimée comme une partie originelle de la Russie. Et ma foi sur cette question, il n’avait pas tort ! Toutefois la palme de la stupidité revient directement au Nouvel Obs qui, à bout de ressources intellectuelles comparait sans aucune raison plausible l'assassinat de Charlie Kirk à l'incendie du Reichstag ! C'était au fond une manière de dire que ce crime était l'œuvre des trumpistes et qu'ils s'en servirait pour passer à la sortie d'un régime républicain !

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[1] https://www.france24.com/fr/am%C3%A9riques/20240714-ce-que-l-on-sait-de-thomas-matthew-crooks-l-auteur-des-tirs-contre-donald-trump

Échec du mouvement « Bloquons tout »

 

Aix-en-Provence 

On ne se réjouira pas de l’échec du mouvement du 10 septembre dernier. Certes il y avait du monde dans les grandes villes et les rassemblements étaient nombreux. Mais si on compare l’ensemble des mobilisations sur toute la France à l’exaspération croissante des Français envers la classe politique qui prétend à les diriger, les cortèges étaient maigres et surtout les blocages n'ont pas été efficaces. Rapidement la police les a empêchés, avec sa violence habituelle. Or bien entendu l’efficacité de ce mouvement aurait dû reposer sur les blocages, comme cela avait été le cas en 2018 avec le mouvement des Gilets Jaunes. Pourtant on aurait pu croire que la situation économique et sociale de la France s’étant nettement dégradée entre 2018 et 2025, au contraire le mouvement aurait été large. C’est ce sur quoi comptaient ceux qui ont lancé ce mouvement. La milice avait été mobilisée dans son entier, avec son lot de provocateurs bien entendu : on comptait jusqu’à 80 000 miliciens, flics et gendarmes, mobilisés et armés jusqu’aux dents. C’était surdimensionné. Et si on a eu quelques accrochages cela a été sans comparaison avec les autres mobilisations antérieures, que ce soit celles des Gilets Jaune ou celles des soignants ou encore celles contre la réforme des retraites. Il faut donc essayer d’expliquer cet échec. Même si les images qui circulent sur Internet peuvent laisser croire que la mobilisation a été forte, avec des photos prises de haut ou dans une perspective favorable. On connait la technique, mais ce serait manquer au devoir de vérité que de s’en contenter. Le ministère de l’intérieur avançait un chiffre de moins de 200 000 manifestants sur toute la France et la CGT à peine plus avec un décompte à 250 000. On est loin du compte. 

Marseille 

La première raison de l’échec est que ce mouvement n’était manifestement pas transpartisan, c’était, contrairement aux mouvements dont j’ai parlé ci-dessus, principalement une manifestation de gauche. Le fait que Mélenchon et son gang aient appelé bruyamment à le soutenir l’a plombé, beaucoup ont relayé l’idée qu’ils ne soutiendraient pas la récupération par un parti, fut-il la FI. Car dans la situation politique d’aujourd’hui, l’ensemble des partis, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, suscitent une méfiance grandissante – c’est d’ailleurs ce qui explique à la fois l’éparpillement des votes et l’impossibilité de créer une majorité parlementaire, et le haut niveau de l’abstention. La seconde raison réside dans le fait que ce mouvement n’a pas engendré un mouvement de grève puissant. Les grévistes ont été peu nombreux, soit parce que cela coûte cher dans une période d’abaissement radical du pouvoir d’achat, soit parce qu’on ne croit pas à la grève comme moyen d’action. Les Français sont largement désabusés, même s’ils sont très en colère contre Macron et son gang. Mélenchon est tout autant détesté que le locataire de l’Élysée et il y a des bonnes raisons à cela. D’abord parce qu’il apparait comme un diviseur et non comme un rassembleur. Il passe son temps à injurier les autres partis de gauche, alors que d’un autre côté, il sollicite leur soutien. Cette posture plus qu’ambigüe n’est pas irrationnelle pourtant, elle s’explique par le fait que Mélenchon sait qu’il ne peut pas arriver au pouvoir par quelque moyen que ce soit et donc son but est d’abord de consolider son marché de niche, c’est-à-dire avoir des députés et des mairies dans le plus grand nombre. Cette attitude est celle traditionnelle d’ailleurs des trotskystes qui sont en échec depuis une centaine d’années mais qui persistent dans leur conduite erronée. Or la FI et Mélenchon préparent les municipales de 2026 qui vont être très difficiles pour eux. 

Rennes 

Il y avait bien d’autres raisons à l’échec de ces rassemblements, notamment dans la confusion des revendications. On voyait en effet beaucoup de drapeaux palestiniens, symboles d’un conflit à l’importance stratégique gonflée, alors qu’on ne voyait aucun drapeau ukrainien, conflit pourtant bien plus meurtrier que la guerre à Gaza. Or les Français dans leur grande majorité ont compris que l’importation du conflit israélo-palestinien n’était qu’un leurre pour masquer ce qui est important pour eux. Ces drapeaux, ces slogans, sans doute destinés à mobiliser la communauté musulmane en France étaient destinés à une forme de pédagogie envers ceux qui ne sont pas encore convertis au « palestinisme ». Cette forme de tiermondisme était vérifiée avec également des slogans visant à la défense de l’immigration. Or évidemment la grande masse des Français comme nous le savons est hostile à la poursuite de l’immigration de masse. 

Paris 

Ces slogans tiermondistes sont en échec sur deux plans. D’abord sur le plan de la méthode qui consiste à vouloir endoctriner des foules qu’on pense moins intelligentes que nous. Également ils sont dans l’erreur par leur paternalisme débile qui consiste à se présenter en défenseur du faible et de l’opprimé, comme si nous étions au-dessus des masses intellectuellement et moralement. Mais ils sont également en décalage de par leur contenu aberrant qui n’intéresse pas les Français. Comme le disait Marx, les luttes se forment à partir des conditions sociales et économiques que les masses vivent. Pourquoi voulez-vous donc que les Français s’intéressent au conflit israélo-palestinien, alors qu’il est présenté essentiellement par des gens qui n’y comprennent rien. Les croisières ubuesques de Greta Thunberg et Rima Hassan vers Gaza le démontrent. Pourquoi voulez vous que les Français se mobilisent pour les migrants alors qu’eux-mêmes refusent massivement cette immigration continue ? Les manifestants étaient très jeunes et surtout ceux qui portaient les slogans pro-palestiniens et pro-migrants, comme si eux n’avaient pas d’idée sur leur volonté et leurs besoins, comme s’ils se trouvaient au-dessus de la mêlée dans une attitude protectrice et paternaliste. 

Mélenchon était venu parader au milieu de la foule 

Il y a probablement aussi que ceux qui sont mécontents de notre classe politique n’ont pas trouvé la méthode adéquate de protestation. Les uns appellent à la grève générale, les autres au blocage des ronds-points. Techniques contre lesquelles je n’ai rien à reprocher, mais qui semblent ne plus mobiliser, comme si à les répéter de mobilisation en mobilisation, elles avaient perdu de leur sens. Comme je l’ai dit en tête de ce petit billet, la colère des Français est immense et personne ne croit que Lecornu saura l’apaiser. Ni lui, ni un autre d’ailleurs, même un gouvernement de gauche façon NFP. Les luttes sociales sont en permanence à réinventer. Aujourd’hui la jeunesse n’est pas prête à prendre la relève bien qu’elle soit très représentée dans les manifestations du 10 septembre et que sans doute elle est animée d’un bon vouloir, intellectuellement elle n’est pas armée pour cela. Les manifestants qui se félicitaient du départ de Bayrou, réclamaient la démission de Macron pour laquelle 2 Français sur trois sont favorables. Mais remplacer Bayrou par Lecornu, ou Macron par Edouard Philippe cela n’amènera pas une amélioration de la situation. Le mal est plus profond que ça.   

 

Toutefois, l’échec doit être un petit peu relativisé. Dans les zones rurales, le mouvement apparaissait comme plutôt transpartisan. On y rencontrait aussi bien des gens de gauche que des souverainistes qui au fond sont bien plus nombreux qu’on ne pense. Dans certaines villes comme Rennes la mobilisation était impressionnante. Les partis de droite, notamment le RN avaient fait campagne pour que leurs électeurs ne se joignent pas aux manifestations. De même les syndicats jaunes comme la CFDT avaient dissuadé leurs affidés de ne pas s’y rendre. La répression policière emmenée par des miliciens décervelés et en voie de fascisation a été aussi un facteur de dissuasion des blocages. Je ne sous-estime pas cela, cependant il était assez clair que le nombre n’y était pas pour faire de la journée du 10 septembre 2025 une journée de lutte mémorable. Nous verrons bien si le 18 septembre débouchera sur quelque chose d’un peu plus consistant. 

La nomination de Lecornu est un non-événement

 

Il a une figure de traitre de comédie. Rien que le nom que ce sinistre individu porte doit nous conduire à nous méfier. Cet homme fourbe est souvent présenté comme un gaulliste, voire souverainiste, dans la lignée de Philippe Seguin, ou de François Fillon. Mais non, c’est un pro-européen, un va-t’en guerre pour une armée européenne. Certains avancent qu’il serait de droite, comme si c’était une caution suffisante pour le soutenir. Mettons les choses au point. Ce Lecornu déjà devait être nommé par Macron, quand, on ne sait pas pourquoi, cet imbécile de Bayrou se serait imposé en faisant une scène de ménage à Macron. La suite a été que la France a été, après l’intermède  Barnier, pendant neuf mois sans gouvernement, avec les difficultés que cela engendre : d’un côté un président sans pouvoir qui s’agite sur la scène internationale sans résultat autre que de discréditer un peu plus la France, et de l’autre un premier ministre incapable de faire quoi que ce soit pour apaiser un peu les tensions et faire fonctionner l’État. C’est un échec de plus pour Macron qui consomme des premiers ministres aussi nuls les uns que les autres et qui les jette dehors en leur donnant une indemnité de départ de 48 000 € à chaque fois. L’échec de Macron c’est d’abord celui de la dissolution de l’Assemblée nationale qui a entraîné le pays dans le marasme total et qui l’a encore un peu plus déconsidéré aux yeux de l’opinion. Il est le président de la Cinquième République le plus impopulaire. 

 

Lecornu est en fait l’homme lige de Macron, c’est un homme sans envergure, certes sûrement plus entreprenant que le somnambule Bayrou, mais un homme sans idée sur à peu près tout.. Cette petite canaille qui vient de la droite affairiste et cosmopolite, celle des Républicains, est aussi un homme répressif. Son CV nous dit qu’il a fait des études de droit public qu’il n’a pas terminées, s’étant arrêté au niveau de la licence, pour le reste il a passé son temps à ne rien faire, c’est-à-dire à magouiller pour obtenir des bandes et des prébendes. Sur le plan des idées il a les mêmes que son patron, réarmer la France au sein de l’Union européenne pour aller en découdre avec la Russie – ce qui évidemment n’a rien de gaulliste, le général cherchant plutôt à formaliser une alliance avec elle pour faire contrepoids à la domination étatsunienne. Des citations du général De Gaulle sur la Russie, on en trouve des tonnes, et on voit combien il n’avait strictement rien à voir avec le petit Lecornu, ni de près, ni de loin. 

 « La visite que j'achève de faire à votre pays c'est une visite que la France de toujours rend à la Russie de toujours… Aussi, en venant vous voir, il m'a semblé que ma démarche et votre réception étaient inspirées par une considération et une cordialité réciproques, que n'ont brisées, depuis des siècles, ni certains combats d'autrefois, ni des différences de régime, ni des oppositions récemment suscitées par la division du monde. » disait le général De Gaulle en avril 1965 lors de son voyage en Russie.

  

Sur le plan social le sinistre Lecornu est, sans surprise, pour allonger la durée de la vie active et pour la retraite à 64 ans. Ce qui est la marque d’une inféodation au patronat et au MEDEF. De même l’imbécile est contre une augmentation des impôts des plus riches, donc pour faire payer la dette que les gens comme lui ont engendrée par les plus défavorisés. Sur le plan des relations humaines, on le dit proche d’un autre imbécile, Bruno Le Maire, le malheureux qui voulait effondrer en deux coups de cuillers à pot l’économie russe ! il fut le directeur de campagne de François Fillon, une autre crapule, mais dès qu’il se rendit compte de l’impasse de cette candidature, il le lâcha, lâchement ! Des casseroles cet individu s’en trimballe un petit paquet, notamment en tant qu’administrateur d’une société d’autoroute.

 

Le fourbe Lecornu est passé sans coup férir de l’UMP à La République En Marche, marque d’une instabilité chronique et du peu de fidélité à ses soi-disant idées. Évidemment, traitre de vocation, il trahira Macron qui a fait sa carrière à la première occasion Il fut un des artisans du Grand Débat voulu par Macron, c’est dire. Donc un grand brasseur de vent, car cette parodie coûteuse de démocratie n’avait d’autre but que de désamorcer la crise des Gilets Jaunes et de les renvoyer chez eux. La suite prouva que Macron et son gang n’avaient même pas l’idée de mettre en œuvre quelque petite idée issue de ce Grand Débat. Ce petit bonhomme à la limite du nanisme est parait-il orgueilleux et imbu de lui-même, comme Sarkozy quoi. Pour compenser sa faiblesse physique manifeste, il est arrivé à se faire nommer à la tête du ministère de la défense. Il pense sans doute que cela suffira à le faire passer pour un homme viril et déterminé. On doit s’attendre évidemment que dans l’exercice de ses fonctions il utilise l’arme de la répression, c’est ce que préfère le gang Macron, régler la révolte sociale avec la matraque et l’usage de miliciens complètement décervelés et sans conscience humaine. Le monde qui devient un journal de plus en plus idiot parlait à propos de Lecornu d’une « irrésistible » ascension, comme s’il avait réalisé un exploit sportif de qualité. Le Figaro, journal tout aussi idiot, avançait que ses lecteurs étaient contents de cette nomination à 55%. Ces deux journaux avaient en leur temps salué la nomination de Bayrou, pour quelques mois plus tard le couvrir d’insultes, comme s’ils découvraient soudainement que le Béarnais était un imbécile ! 

 

Le problème est que déjà il va avoir du mal à former un gouvernement. Certes on trouvera toujours quelques imbéciles pour aller à la soupe, mais ce sera plus compliqué de trouver un soutien officiel des partis politiques représentés à l’Assemblée. On le sait prêt à donner quelques gages au RN sur la question de l’immigration pour éviter la censure, mais le reste du budget fondé sur l’austérité réclamée par Bruxelles aura bien du mal à passer. Tout va dépendre en fait de l’importance du mouvement social. Si celui-ci est puissant et s’installe dans la durée, il n’a aucun avenir. Dans le cas contraire entre la fourberie du PS et celle du RN, il peut tenir jusqu’en 2027 malgré une colère qui ne s’apaisera pas facilement. Pour les Français ordinaires, on ne voit pas en quoi cette nomination diffère fondamentalement de celle d’Attal, de Barnier ou de Bayrou. Certains avanceront que Lecornu est un fusible pour protéger Macron, mais on a vu ce que cela donnait avec la nomination de Bayrou, Macron était encore plus haï par les Français. Cependant, avec cette comédie de chaises musicales, Macron gagne du temps et peut toujours accuser le gouvernement qu’il a nommé d’immobilisme. Il reste en place. Ne craignant pas les oppositions parlementaires, son seul risque c’est l’embrasement de la rue. Mais il a l’expérience de la révolte de Giles Jaunes et il doit penser que la sauvagerie de la répression incombera plutôt à Lecornu qu’à lui-même. Cependant les Français en ayant tellement assez de supporter cette boursoufflure trônant à l’Élysée, en termes d’image, il n’en tirera aucun bénéfice, ni sur le plan international, ni sur le plan intérieur.